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209 1563 DEOEMB. 210
quos insontes habet, non tarn re penitus explorata
&o perspecta, quam de industria connirendo. In his
quidam nullum intermittit tempus eius animum in
nos exaoerbandi. Et quoniam Principis aures aseentationibus
supra modum delectantur, bio graphicus
Gnato ait aio, negat nego etc. Ita fit, ut nihil propemodum
veritati loci apud illam relinquatur. Morem
sequitur veterator reliquorum transfugarum,
qui in pios pastores conviciorum plaustra congerunt,
ut iure 8 ) a nobis defecissevideantur. Magnum agitur
Principis feminae periculum. Ecclesia misère
iacet, in qua coenam Domini superiore Septembri
mense celebrare supersedi, quod alioqui porci canesque
promiscue fuissent cum ovibus admittendi.
Instant Christi natalitia, quo tempore coena est administrari
solita, nee quo me vertam scio. Mihi
igitur, optime pater, uti soles, cave. Si gravaris
soribere, hoc onere te libenter noster Beza liberabit,
ad quem de rebus iisdem literas dedi. Si operae
pretium facturi videbimini ad Principem scribere,
quaeso multo melle adhibito ad constantiam adhortemini,
tum ut probet eos qui Dei sunt, nee pendeat
ex eorum calumniis, quibus pietas ludibrio est,
ut intelligat nihil evangelio reliquum fore loci, nisi
disciplinae nervus vigeat: postremo ut fortem se
vindicem praebeat piorum pastorum adversus immorigeros,
a quibus superbe confcemnuntur ac lacerantur,
ne forte tandem suo ipsius ecclesiaeque malo segniores
ac languidiores efficiantur. Yale permultum,
pater in Christo observande. Opto ut Dominus te
omni génère felicitatis cumulet. Fratres omnes
etiam atque etiam saluto. Ex Monte Argi 6. Decemb.
1563.
Tibi addictissimus filius atque ad omne
officii genus paratissimus
Franciscus Morellanus.
4056.
OALYIN AUX PDDÈLES DE CHAMBÉRY.
Exhortations et envoi d'un ministre. l )
3) in re L.
4056.1) Nous ne savons rien des faits gui ont pu provoquer
cette lettre. Nous ne croyons pas devoir y rapporter ce qu'on
lit dans Languet II. 275 dit 11. dec: Sabaudus nuper edixit
in Pedemontana regione nt qoionnqne nollent obaervare ritna
ecclesiae romanae excédèrent e ana ditione. Proposito tali
edioto tam mnlti pararnnt se ad migrandnm nt ooactus ait
edietnm reacindere ne tam multos ex praecipuis subditis
amitteret.
Calvini opera. Vol. XX.
(Copie contemporaine Bibl. de Genève Vol. 107i fol. 167. —
Buohat VU. 406. Bonnet IL 542.)
Tresohers seigneurs et frères. Ce que nous
avons diffère si longtemps a vous escrire, n'a pas
este faute de bon vouloir, quand lopportunité sy fust
adonnée. Mais nous estions empeschez de ce faire
pour une certaine raison laquelle reste auiourdhuy,
et pourtant n'avons voulu faillir a nous acquitter
de nostre devoir. En premier lieu nous remercions
le père celeste de ce qua la fin jl vous a resveillez
et a donné vigueur a vostre foy laquelle a esté par
trop long temps comme estouffee. Car cestoit trop
grande paresse a vous de ne chercher point les
moyens de proffiter et vous advancer en la cognoissance
de l'Evangile. Attendu que les plus suffisans
?) ont besoin de s'exercer incessamment, et par
plus forte raison les debiles et ceux qui ne font
que commencer. Il reste de continuer en ceste
saincte entreprise, et pour ce faire vous apprester a
soustenir beaucoup de combats, car il est bien facile
davoir bon courage quand on est en repos et loin
des coups. Mais quand ce vient a lespreuve, la
pluspart sescoule. Advisez donc de ne point bastir
sans fondement mais faire bonne provision de vertu
et constance pour surmonter toutes les difficultez
que les supposts du diable vous dresseront. Vray
est que toute vostre souffisance est denhaut, mais
que vostre foiblesse vous sollicite a prier Dieu quil luy
plaise vous fortifier par son Esprit. Cependant advisez
de vous porter le plus coyement quil vous sera possible,
et ne donnez point occasion aux ennemys de la vérité
de sescarmoucher, et en cela vous avez besoin de
prudence. Le principal est de vous séparer de
toutes jdolatries et pollutions, et puis de vous assembler
sans grand bruit ny apparence par compaignies
afin de prier Dieu et estre enseignez par
sa parole. Vray est que ce nest pas le tout: mais
il est question de monstrer à la vie que nous sommes
vrais disciples de Jesus Christ. Et dautant plus
que vous cheminerez en la crainte de Dieu, non
seulement voz ennemys auront la bouche close, mais
ce sera une bonne odeur pour attirer les ignorans.
Quoy quil en soit, le nom de Dieu en sera
glorifié.
Nous touchons ces choses en brief, pource que
le frère que nous vous adressons vous instruira plus
amplement de bouche. Dieu luy a donné grace et
faculté denseigner. Il a este employé par cy devant,
en sorte que lexercice ne luy deffaut point. Son
zèle vous doit estre assez approuvé de ce quil na
point reffusé de vous aller secourir, combien quil
fust requis dailleurs. Parquoy recevez le au nom
2) rigilans Bt.
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