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Y-mail 37 FR - août 2021

Dre LYNN VERMEULEN «

Dre LYNN VERMEULEN « Notre récent déménagement de Herent à Geluwe a été un passionnant nouveau départ pour notre famille. C’était aussi un retour à nos racines, car mon mari est originaire de Coxyde et moi de Zwevegem. Il travaille comme pneumologue à l’AZ Groeninge, moi comme neurologue à l’hôpital Jan Yperman. Et nos jumeaux entrent en première maternelle à Geluwe le 1er septembre. Si j’ai choisi la neurologie au sens large et les soins de première ligne primaire, c’est parce que cela me permet de suivre les patients pendant longtemps. Je me concentre aussi sur des électromyographies et des potentiels évoqués plus complexes - j’ai d’ailleurs suivi une formation complémentaire en électrophysiologie à Louvain. » spécialité : neurologie début au CHJY : 1er août 2021 auparavant : membre du staff de neurologie au Gasthuisberg UZ Leuven hobby : la plongée 057 35 74 40 – lynn.vermeulen@yperman.net « Retour à nos racines » Regardez l’interview 12

LE CABINET DES QUESTIONS Dr Claerhout, médecin généraliste : « Un test PSA tous les trois ans est-il la meilleure solution ? » ? QUEL EST LE POINT DE VUE DES UROLOGUES DE L’HÔPITAL SUR LE DÉPISTAGE PSA ? TESTER OU NE PAS TESTER : TELLE EST LA QUESTION. Docteur Fries Claerhout MÉDECIN GÉNÉRALISTE À POPERINGE Secrétariat de chirurgie 057 35 72 00 Lorsque les patients hommes du dr Fries Claerhout atteignent 50 ans, ce généraliste évoque le cancer de la prostate. Il recherche les facteurs de risque, suggère un test PSA tous les trois ans et réfère le patient pour des examens complémentaires en cas de doublement de la valeur du PSA. Mais il se demande si c’est bien la meilleure approche. « Aujourd’hui, les médecins généralistes ne « peuvent » presque plus tester. L’étude ERSPC fait pourtant apparaître une augmentation du nombre de décès liés au cancer de la prostate depuis l’arrêt du dépistage systématique. Qu’en pensent les urologues ? » MOINS AGRESSIF « La difficulté tient au fait que tous les cancers de la prostate ne sont pas aussi mortels les uns que les autres », explique l’urologue Matthias Beysens. « Beaucoup de tumeurs ne posent aucun problème, mais le dépistage sur la base du PSA ne permet pas de faire la distinction. Il existe des études portant sur d’autres biomarqueurs, mais elles n’ont encore donné aucun résultat utilisable dans la pratique quotidienne. » Le dépistage à grande échelle débouche donc sur des diagnostics nombreux, mais la question est de savoir s’il permet d’éviter des décès. « Quand on ne dépiste pas, on constate que la plupart des diagnostics sont posés à un stade beaucoup plus tardif. Avec tous les risques qui en découlent. » S’ARRÊTER À TEMPS Est-ce à dire que les urologues préconisent le dépistage ? « Oui, tous les ans ou tous les deux ans, en combinaison avec un toucher rectal et une discussion sur les avantages et les inconvénients. Les conséquences sont parfois dramatiques chez des hommes qui n’ont pas été dépistés : quand on diagnostique des tumeurs complexes, elles nécessitent des traitements complexes. Donc chez les hommes de type caucasien, je commencerais à partir de 50 ans, mais je conseillerais à partir de 45 ans pour les hommes afro-américains ou les hommes ayant des antécédents familiaux. Il est inutile de poursuivre le dépistage à vie : on considère généralement que l’on peut cesser de dépister lorsque l’espérance de vie du patient ne dépasse pas 10 à 15 ans, car les tumeurs de la prostate sont généralement à croissance lente. » Si les valeurs du PSA d’un patient augmentent d’année en année, il est recommandé de l’orienter vers un spécialiste. « Il est difficile de donner une valeur absolue. Parce qu’elle dépend aussi de la taille de la prostate. Néanmoins, je demanderais conseil à partir d’une valeur de 3 à 4. » 13

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