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Y-mail 27 FR - septembre 2015

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4 Pleins feux sur la

4 Pleins feux sur la prévention du carcinome colorectal Les patients dont le test des selles donne un résultat positif sont envoyés par leur généraliste chez un gastro-entérologue pour subir une coloscopie. Cet examen est pratiqué la plupart du temps sous sédation légère ou profonde en présence d’un anesthésiste. La campagne de promotion de l’examen de dépistage du cancer du côlon a remporté un franc succès. Dans les hôpitaux, le délai d’attente pour le test de suivi, c’est-à-dire la coloscopie, s’est considérablement allongé. C’est pourquoi le centre hospitalier Jan Yperman a pris l’initiative d’ouvrir une clinique de jour dédicacée pour cet examen. Le délai d’attente n’est maintenant plus que d’une petite semaine. Tous les hommes et femmes âgés de 56 à 74 ans ont reçu ou vont bientôt recevoir par la poste une invitation à se soumettre à un test gratuit des selles. L’invitation est accompagnée d’un kit de prélèvement permettant de récolter un échantillon de selles. Environ la moitié des personnes contactées ont participé en renvoyant l’échantillon au labo. Deux semaines plus tard, le patient et le médecin reçoivent le résultat, comme l’explique le gastro-entérologue Bart van Besien. «L’on utilise le test iFOBT qui vise à détecter la présence de sang occulte dans les selles, ce qui peut être dû à la présence de polypes ou de tumeurs. Le test iFOBT détecte spécifiquement l’hémoglobine humaine provenant du côlon. L’ancien test donnait aussi un résultat positif lié à la présence de sang dans le tractus gastro-intestinal supérieur et à la présence de sang animal. Le fait de manger de la viande rouge ne donne plus aujourd’hui un résultat positif au test.» Info: secrétariat de Médecine interne, 057 35 72 70, secinwendige@yperman.net Ablation de polypes Environ la moitié des iFOBT sont négatifs. Lorsqu’une personne a un test positif, son médecin généraliste l’envoie passer une coloscopie. Dr Koen Thorrez (gastro-entérologue): «Lors des coloscopies, nous découvrons chez 25 à 30 % des patients des polypes qui sont enlevés directement au cours de l’examen. La plupart sont bénins, mais certains peuvent dégénérer en carcinome. En cas de doute sur la nature de la lésion, on effectue une biopsie. Les polypes enlevés sont systématiquement envoyés au labo pour un examen anatomopathologique par le pathologiste. Dans 10 % des cas, nous détectons un carcinome colorectal et une intervention chirurgicale est alors nécessaire. Le taux de survie dépend fortement du stade de la tumeur. À un stade précoce et superficiel de la tumeur, le taux de survie s’élève à 95 % des patients.» Dr Bart van Besien: «Lorsque la coloscopie est négative – aucun polype ni tumeur – un contrôle tous les dix ans suffit. Le délai est ramené à cinq ans lorsque l’on constate la présence d’un cancer du côlon à un stade précoce. Lorsque des polypes sont enlevés, un suivi intensif est nécessaire. Pour les polypes à faible risque, un contrôle tous les cinq ans suffit. Si les polypes font plus d’un centimètre ou qu’ils ont une forme suspecte, le délai est tous les trois ans.» Dr. Bart van Besien Ymail_27_FR_v1.indd 4 26/08/15 17:36

Prévention du cancer Chiffres et faits • 40 à 50 % de la population développe au cours de sa vie des polypes au niveau du gros intestin. La plupart restent bénins. • Chaque année, plus de 5.000 Flamands sont atteints d’un cancer du côlon. C’est la deuxième forme de cancer la plus répandue chez la femme et la troisième chez l’homme. • Environ 1.750 personnes décèdent chaque année en Flandre des suites d’un cancer du côlon. Le dépistage généralisé permettra de faire reculer ce nombre de décès de 400 unités. • Plus ce cancer est détecté à un stade précoce, meilleur est le pronostic, le taux de survie atteignant alors 95 % des patients. En cas de métastases, le taux de survie retombe à seulement 10 %. Facteurs de risque? L’âge et les antécédents familiaux sont des facteurs de risque important du cancer du côlon. Le tabac, l’alcool, l’obésité, la viande rouge et le manque d’exercice augmentent également le risque. Promenade virtuelle Il n’est parfois pas possible de réaliser une coloscopie classique, par exemple lorsque le patient a un côlon anormalement long ou pour d’autres raisons. Dans ce cas, on peut malgré tout pratiquer un dépistage par le biais d’une coloscopie virtuelle. Dr Sofie Allewaert (service d’imagerie médicale): «Il s’agit en fait d’un examen CT à faible dose. Comme pour la coloscopie classique, l’intestin doit être préparé. Un marqueur fait en sorte de colorer les selles résiduelles afin de bien voir la différence avec les polypes. Le patient reçoit d’abord un antispasmodique. Ensuite, nous insufflons du CO 2 dans le rectum au moyen d’une sonde afin de dilater l’intestin de telle manière que les petites lésions ne puissent pas rester cachées dans les plis de l’intestin. Nous faisons ensuite un scan en position couchée dorsale et un en position couchée ventrale. Un logiciel convertit les images en images 3D, ce qui nous permet de nous promener virtuellement dans le côlon du patient.» La coloscopie virtuelle est rapide et moins invasive. Mais si l’on découvre des polypes suspects lors de cet examen, une coloscopie classique restera nécessaire pour les retirer. Sédation profonde ou légère? La coloscopie nécessite un intestin propre. Le patient doit suivre pendant deux jours un régime sans résidus et prendre une solution de lavement intestinal. L’examen proprement dit s’effectue de plus en plus souvent sous sédation profonde, en présence d’un anesthésiste. Dr Koen Thorrez: «Comme il s’agit d’un examen de dépistage et qu’il faut pouvoir motiver les patients à se soumettre à une coloscopie de contrôle quelques années plus tard, la coloscopie ne peut pas être une expérience traumatisante. C’est pourquoi nous optons souvent pour un examen sous sédation profonde, même pour les patients souffrant de problèmes cardiaques ou pulmonaires. Le patient qui le Dr. Koen Thorrez souhaite peut opter pour une sédation légère. Dans ce cas, c’est le gastro-entérologue qui administre lui-même un narcotique léger et un analgésique morphinique.» Comme la campagne de dépistage a entraîné une forte augmentation du nombre de coloscopies, il a été décidé de consacrer à cet examen une clinique de jour spécialisée, distincte de la clinique de jour ordinaire. Écho-endoscopie Dr. Marie Gallant Lorsque des tumeurs malignes sont découvertes, il est important de savoir dans quelle mesure elles ont franchi la paroi de l’intestin et si les ganglions voisins sont touchés. Quand il s’agit d’une tumeur au rectum, elle peut être examinée par écho-endoscopie. La gastroentérologue Marie Gallant a suivi une formation spécifique et cet examen est désormais aussi proposé à Ypres. Dr Marie Gallant: «À l’extrémité de l’écho-endoscope, ce n’est pas une caméra qui est installée, mais une sonde échographique. Le résultat de cet examen est déterminant pour la stratégie à suivre et pour l’ordre des différentes parties du traitement: radiothérapie, chimiothérapie et intervention chirurgicale (ndlr: pour en savoir plus sur les nouvelles technologies chirurgicales transanales, voir p.6). L’écho-endoscopie s’utilise d’ailleurs aussi pour les tumeurs à l’œsophage et au pancréas ainsi qu’en cas de problèmes au canal biliaire.» Les trois gastro-entérologues, à savoir le Dr Bart van Besien, le Dr Koen Thorrez et le Dr Marie Gallant, forment une association au sein du groupe de Médecine interne. 5 Ymail_27_FR_v1.indd 5 26/08/15 17:37

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