GAVARO - Cindy

La Buĉoko stumblis sed, tuje refirmiĝante, li sin lanĉis kun
furiozo al la nekonato, kies malgrasa talio ne ŝajnis rilati al la nekredebla
forto kiun li demonstris.
Kvankam ekstreme lerta en profesia luktado, la Buĉoko trovis
sian mastron. La nekonato aplikis specon de gambohoko kun
admirinda rapideco, kaj lin renversis dufoje. La Buĉoko refaris
atakon, muĝante pro kolero.
Tiam la alia pluvigis sur lian kapon hajlon de pugnobatoj, tiel
krude distribuataj kiel per fera ganto. Tiuj-ĉi pugnobatoj estis tiel
fremdaj al la regularo de kutima luktado, ke la Buĉoko duone
senkonsciiĝis kaj falis kiel bovo sur la pavimon, ĝemante: - Mia
tolaĵo estas lavita !
La bagarre
L’homme dont nous parlons ralentit sa marche en entrant dans la rue aux
Fèves. Dix heures sonnaient à l’horloge du Palais de Justice. Des femmes
embusquées sous les porches voûtés, obscurs, chantaient à mi-voix quelque
refrain populaire. Une de ces créatures était sans doute connue de l’homme,
car, s’arrêtant devant elle, il la saisit par le bras.
- C’est toi, la Goualeuse ? Tu vas me payer l’eau d’aff, ou je vais te faire
danser sans violons.
- Bonsoir, Chourineur, mais je n’ai pas d’argent, répondit la femme en
tremblant.
L’homme qui inspirait une grande terreur dans le quartier, reprit: - Si ta
bourse est vide, l’ogresse du tapis-franc te fera crédit sur ta bonne mine.
- Mon Dieu ! Je lui dois déjà le loyer des vêtements que je porte !
- Ah, tu discutes ! s’écria la Chourineur, et dans l’ombre il donna un coup de
poign si violent à cette malheureuse qu’elle poussa un cri de douleur aigu.
- En guise d’avertissement !
Le bandit avait à peine prononcé ces mots qu’à son tour il poussa un
effroyable juron: - Je suis piqué à l’aileron ! Tu m’as égratigné avec tes
ciseaux !
Il se précipitait furieusement à la poursuite de la Goualeuse dans le couloir
obscur.
136