habitat rupestre.pdf - Società Friulana di Archeologia

CAVE-DWELLING ITINERARIES IN THE BAS-VENDÖMOISCRHIMA-CINP projectrefuges lors des invasions ou des guerres entre seigneuries; ceréseau particulièrement dense de galeries a été remis au goût dujour: le «petit Dansoué», le «grand Dansoué», le «jeu de boules»,la «Bourse», le «Grenier au sel», le «quartier du Roi», autant denoms évocateurs des activités qui s’y tenaient et qui sont devenusdes lieux de rassemblements et manifestations sur les traditionsdu pays.Les «caves à pressoir» témoignent de l’activité viticole très présentesur ce terroir. La production du vin blanc de Trôo était renommée,déjà à l’époque du Roi Henri IV, elle s’est trouvée en grande partiedécimée par le phylloxéra en 1881; la «cave du vigneron» qui aappartenu à une famille de vignerons jusqu’en 1996 est devenueune cave d’exposition.La réhabilitation des certaines de ces caves en, gîtes et restaurantstroglodytiques participe également à connaissance et à lasauvegarde de ce patrimoine. La mise en valeur et la conservationde ces cavités comme résidence principale ou secondaire,comme atelier-exposition, lieu d’animation, ou touristique supposecertains aménagements de confort et de sécurité qui sont encouragés,voire aidés par les collectivités locales, la DRAC, et leBRGM dans une certaine mesure, et aussi par les associations quisont toutes très actives. La culture de la vigne est très anciennesur les coteaux du Loir, les vignobles bénéficiant de la douceurdu climat. Par ailleurs, ces cavités pouvant offrir une températureidéale et quasi constante favorable à la maturation et à, laconservation du vin, beaucoup d’entre elles ont été transforméesen grandes caves viticoles. Thoré la Rochette est reconnu commecentre de ces activités viticoles et itinéraires troglodytiques proposésautour du vin. 4La reconversion des grandes carrièresComme nous le voyons certaines caves ou cavités sont réhabilitées,d’autres changent de destination. C’est le cas par exemple desgrandes carrières de Villavard ou des Tablinières qui ont été reconvertiesen champignonnières.La culture du champignon, découverte par Olivier de Serresdate du début du XVIIIes; ces immenses galeries où le tauxd’hygrométrie et la température peuvent être maintenus à peuprès constants sont des endroits de prédilection pour ce genrede cultures. D’autres itinéraires rupestres peuvent être proposésen passant par les grottes qui ont été des lieux de rassemblementdédiés aux croyances païennes et chrétiennes. Elles sontsituées bien souvent dans des endroits d’accès difficile et dangereux.Nous pouvons citer le complexe de St Gervais aux Rochesl’ Evêque, la chapelle St Gabriel à Trôo, disparue par suite del’effondrement de la falaise, ou encore la «cave des Vierges» audessusde l’ermitage des Reclusages près de Lavardin. Ces lieuxassez mystérieux témoignent des croyances populaires très fortesen ces temps là. Les fresques fortement dégradées de la chapelleSt Gervais nous révèlent par contre que ces cavités se trouvaientsur une des routes de St Jacques de Compostelle. Toujours dansle cadre de la conservation et de la mise en valeur de cet héritagetroglodytique nous pouvons proposer un itinéraire rupestre autourde l’Histoire et de l’identité culturelle du Bas-Vendômois encommençant par l’histoire des châteaux-forteresses de Montoire,de Lavardin 5 et de Vendôme construits aux XIe et XIIes, leurssystèmes défensifs, et surtout les souterrains-refuges partout présentspour permettre aux seigneurs et à leurs populations de s’yréfugier en cas d’invasions et de guerres entre comtés voisins.De façon plus pacifique, mais nous sommes déjà au XVe-XVIs, lemanoir de La Possonnière à Couture sur Loir, où naquit le poèteRonsard, possède encore une partie de son pigeonnier troglodytique.Pour conclure, la région Centre de la France présente de nombreusesimplantations de type troglodytique à caractère anthropique.Ce patrimoine historique et cet imaginaire local sont exploités parles associations et offices de tourisme pour la promotion de la régionPlus précisément en ce qui concerne le Bas-Vendômois, nousavons cherché à montrer comment, par la continuité des activitésqui s’y trouvent associées cela contribue à renforcer par cet imaginairel’identité du Bas Vendômois.Notes:1 Claude Leymarios , archéologue médiéviste , a recensé toutesles caves en Loir et Cher pour le Comité départemental du Patrimoineet de l’Archéologie, 1995. Cf Henri Delétang, ClaudeLeymrios; « Archéologie, aérienne, patrimoine du Loir etCher », 2005.2 Le site de la grotte pétrifiante ou plutôt cristallisante de Trôoa été racheté en 2004 par la commune de Trôo. C’est un phénomènegéologique très intéressant car elle possède des ressourcesinépuisables en eau qui s’écoule du centre de la ButteAinsi l’eau y arrive chargée de calcaire… .3 Dans le village troglodytique du coteau de St André on trouvela présence de grottes primitives qui correspondent à d’anciennescarrières souterraines; et de fait dans la rue de coteauainsi dénommée il y avait une chapelle antique taillée dans leroc, surmontée d’une niche qui devait accueillir la statue de StAndré.Le culte de St Gervais, associé parfois à celui de St Protais, étaittrès répandu dans la région où, d’après la légende, St Martinapporta à Tours les reliques de St Gervais et de St Protais.4 Les coteaux du Vendômois. L’Appellation d’Origine Contrôléedes coteaux du Vendômois s’étend sur 152ha entre Vendôme etMontoire, terroir fertile d’argile à silex. Cette appellation seraobtenue en Juillet 1968 pour le « Pineau d’Aunis », puis créationd’un Observatoire des vins suivie de la mise en place de la Routedes vins dont Thoré la Rochette est la capitale.5 L’occupation de Lavardin depuis le néolithique est attestée pardes vestiges de silex taillés, de haches polies, ainsi que de nombreuxautres outils. On trouve également des vestiges gallo-romains.Son donjon élevé au Xe-XIes pour résister aux attaquesdes Vikings domine la vallée ; il représentait la principale placeforte des comtes de Vendôme. L’archéologue Alexandre deSalies a été un des premiers à étudier le rôle de ce château forteressedans l’histoire dans l’histoire du Vendômois.Bibliography:- BERTHOLON P., HUET O., Habitat creusé; le patrimoinetroglodytique et sa restauration; Ed. Eyrolles, Paris, 2005- CDI D’ORLÉANS, Le monde des Troglos. 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