habitat rupestre.pdf - Società Friulana di Archeologia

CAVE-DWELLING ITINERARIES IN THE BAS-VENDÖMOISCRHIMA-CINP projecthave sought to show how, through continuing associated activities,this troglodytic environment contributes to reinforcingthe regional collective imagination and identity.Notes:1 Claude Leymarios, medievalist archaeologist, has listedall the caves in Loir et Cher for the Comité départementaldu Patrimoine et de l’Archéologie, 1995. Cf. H. Delétang,Claude Leymrios; “Archéologie, aérienne, patrimoine duLoir et Cher”, 2005.2 The site of the petrifying or rather crystallising cave inTrôo was bought in 2004 by the Trôo local authorities.It is a very interesting geological phenomenon as it hasinexhaustible water resources that flow from the centreof the butte. As a result, the water entering the cave has aconsiderable calcareous content.3 The troglodytic village on the St André hillside containsa number of primitive caves corresponding to former undergroundquarries. In the street bearing the same nameon the hillside, there had been an ancient chapel carvedout from the rock over which lay a niche holding the statueof St André. The cult of St Gervais, occasionally associatedwith that of St Protais, was widespread in the region.According to legend, St Martin took the relics of St Gervaisand St Protais to Tours.4 The Coteaux du Vendômois. The Appellation d’OrigineContrôlée (designation of origin) of the Coteaux duVendômois wines covers a fertile clayey and flinty areaof 152 ha between Vendôme et Montoire. The designationwas obtained in July 1968 for the “Pineau d’Aunis”.This was followed by a creation of a wine observatoryand then a Wine Route whose central point is Thoré laRochette.5 The occupation of Lavardin since Neolithic times isproven by the vestiges of sharpened flints, polished axesand a number of other tools. Gallo-Roman vestiges havealso been found. Its keep, dating back to the 10th and 11thcenturies and built to resist Viking attacks, dominates thevalley and represented the main stronghold of the countsof Vendôme. The archaeologist, Alexandre de Salies, wasone of the first to study the role of this fortress castle in thehistory of the Vendôme region.REDECOUVERTE ET VALORISATION DE L’HERITA-GE RUPESTRE HABITE MAIS FRAGILE DANS LE VALDE LOIRE: ITINERARIES RUPESTRES IN THE BAS-VENDÖMOISItineraires rupestres dans le Bas-Vendömois, une imageinsolite de la FranceDepuis l’origine des temps l’homme a toujours cherché à utiliserles ressources que son environnement naturel lui procurait pour sasurvie, c’est à dire s’abriter, se défendre des agressions extérieures,mais aussi donner un cadre à sa vie sociale.La région centre-ouest de la France, connue pour « ses châteaux», est cependant caractérisée par des implantations rupestres-troglodytiquesfortement liées à la géologie et à l’orographiede ce territoire. La carte ci-dessous nous indique clairementdeux régions distinctes et très denses en habitats troglodytiques.D’une part, au nord de la Loire, une région à l’ouest de Vendôme,essentiellement le long du Loir, confluent du Maine et de la Loire,d’autre part la vallée de la Loire entre Blois et Angers ainsi quetoutes les vallées adjacentes de ses affluents.Le Loir et Cher est l’un des 6 départements de la région Centre ;son identité paysagère s’exprime par la diversité de ses terroirs: lesud, territoire de la Sologne, dont les nombreux étangs et forêtsfont partie de son paysage assez plat; dans le nord, le Perche et lavallée du Loir (Vendôme) où coteaux et falaises dans ses vallonssont creusés de cavités.En aval de Vendôme, dans la région dite du « Bas-Vendômois », leLoir qui y lézarde le long des coteaux parfois abrupts, entre Vendômeet Couture sur Loir, présente un large potentiel de grandescavités souterraines. Du fait de ses nombreux méandres le paysageest celui de villages repoussés sur un éperon comme à Lavardin ousurplombant directement la rivière étagé sur plusieurs terrassescomme à Trôo. Ces habitats troglodytiques ont occupés et occupentencore une grande partie de l’espace rural; ils sont parfois isolés,mais la plupart du temps regroupés en village et présentent toutun équipement structurel social : l’église, le puits et le four. Lescoteaux de Trôo, des Roches l’Evêque, de St André à Villiers surLoir en sont des exemples.Les raisons de l’implantation de ces sites troglodytiques s’expliquentpar l’histoire géologique du territoire. En effet, le Val deLoir fait partie des régions qui ont été recouvertes par les mers ily a environ 100 millions d’années, la «mer de Craie»; puis beaucoupplus tard, par la «mer des faluns» peu profonde (-300m) maischaude, elle y a laissé des roches sédimentaires: le falun et le tuffeaurepérable à partir du réseau orographique.On trouve trois types de tuffeau: la craie marneuse, le tuffeau blancsous forme de bancs réguliers et homogènes; elle sera la pierred’œuvre, le tuffeau jaune, sous forme de strates irrégulières avecdes couches de silex, il est plus poreux que le blanc, on le trouvedans les grands édifices comme la cathédrale de Tours sa porositéprovient de l’action «lessivante» des eaux de surface qui pénètrentle sol par infiltration. Ce phénomène est très sensible à Trôo, dansla grotte pétrifiante dont nous parlerons plus loin.Le tuffeau se trouve à l’affleurement de la roche mère dans le Bas-Vendômois. La figure ci-dessous permet de visualiser les diversesstrates de matériaux qui se sont empilés depuis plusieurs millionsd’années à la suite de l’envahissement par la mer du Bassin Armoricain.Dans le cadre du projet européen sur l’habitat rupestredans l’aire méditerranéenne le premier recensement fait état dequelques-unes de ces cavités souterraines dont un grand nombresont abandonnées, mais pour d’autres un regain d’activités in situa été encouragé par des initiatives communales, départementales,ou privées; ces mêmes activités ancestrales témoignent du désir demémoire, de préservation, et de conservation de ces lieux.Dans la région du Loir et Cher la plupart de ces cavités ont uneorigine anthropique; le BRGM (bureau de la recherche géologiqueet minière) a dans le cadre d’une politique visant à la préventiondes risques naturels été chargé de recenser toutes ces cavités ;ces informations fiables permettent d’envisager une continuité devie et d’activités diverses dans ces lieux chargés de mémoire etde tradition.A remarquer encore que toutes ces cavités sont creusées en piedde coteau, le long des cours d’eau; elles correspondent aux zonesd’affleurement du tuffeau.La data base produite par le BRGM distingue les cavités d’origineanthropique qui sont celles façonnées par l’homme, des cavitésvolumeRicerca_OK_2012-11-15.indd 146 16/11/2012 15:02:37