Summaries / Resúmenes - Studia Moralia

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228 RÉAL TREMBLAYqui l’engendre, d’être “la réceptivité filiale à l’égard du Père”(245). Au niveau de la Trinité immanente, cela signifie: “sans leFils, le Père ne serait pas le Père; sans le Fils qui dans sa libertéconsent, le Père n’engendrerait pas, la puissance de l’Esprit nejaillirait pas”. Cela dit, Durrwell peut résumer sa théologie trinitaireen ces termes:Le Fils n’est pas inférieur au Père. Bien que recevant tout. Enrecevant, il donne au Père d’être celui qui donne. Il est co-éternelet d’égale immense majesté. L’Esprit non plus n’est pas inférieur;tierce Personne, il n’est pas la dernière. Ce que sont le Père et leFils, ils le sont en lui. L’Esprit Saint étant une Personne dans lesdeux, à la fois au début et au terme, non seulement le Père et leFils sont un, mais le flux-reflux qui règne entre eux est éternel, ettoujours en sa suprême intensité (247).***Au début de sa carrière théologique, Durrwell s’était proposéde ramener la Pâque du Christ au centre du mystère révélé etde l’y placer comme sa “clé de voûte”. À la lecture du résumé deson dernier livre conçu comme une reprise synthétique des élémentsprésents un peu partout en ses autres ouvrages en vue,comme il dit, d’une “offrande du soir”, il n’y pas de doute que ceprojet a été largement réalisé.De cette “clé de voûte” en effet descendent des arcs quis’appuient sur les piliers qui touchent le sol et qui s’y enfoncentjusqu’aux structures mêmes de la création (Christ pierre d’assise).Sur cette “clé de voûte”, s’élèvent ensuite des flèches quimontent très haut dans le ciel jusqu’à laisser entrevoir lesarcanes du mystère trinitaire. De cette “clé de voûte” partentencore des arcs mineurs qui consolident les essentiels, les mettenten relief ou les enjolivent. En clair, il y a dans cette synthèsethéologique des données incontournables, d’autres moinsimportantes, d’autres enfin sujettes à discussion. Dans un hommagecomme le nôtre, il ne convient pas d’entrer dans cesdétails, mais de contempler l’édifice dans son ensemble et de selaisser prendre, ravir par sa cohérence, sa splendeur, et surtoutpar le sens qu’il revêt - la vraie théologie est toujours au servicede la vie - pour l’existence chrétienne.Parlant justement de la beauté de l’édifice, je voudrais

EN PARCOURANT LE DERNIER OUVRAGE DU R.P. FRANÇOIS-XAVIER DURRWELL 229pour finir attirer l’attention sur quelques joyaux qui viennent,pour ainsi dire, parfaire l’éclat de l’édifice et surtout mieuxfaire voir, comme à l’examen d’un détail de l’œuvre d’un grandmaître, la maîtrise, le raffinement et l’originalité théologiquesde l’auteur.2. Quelques précieux joyaux de la “cathédrale”Devant un étalage de joyaux tous plus beaux les uns que lesautres, le choix est difficile. Par crainte de ne pas bien discerner,la tendance serait de tout prendre, chose évidemmentimpossible dans le cadre de ces pages. Au risque de me tromper,je fixe donc mon attention sur quatre d’entre eux qui mesemblent particulièrement représentatifs du génie durrwellien.1) Le premier concerne la naissance du Jésus terrestre perçuedans l’orbite de l’engendrement du Fils par le Père dans lemystère pascal. Voici deux textes à cet égard:Les évangiles de l’enfance non seulement ont été écrits à lalumière de Pâques, l’événement rapporté faisait partie du mystèrepropre à la pâque de Jésus, était une réplique anticipée de la naissancede plénitude selon l’Esprit Saint. Dans la venue terrestre sepréparait le mystère qui allait paraître, pareil à l’aube dont la lumièreest celle du soleil encore caché sous l’horizon. Les années terrestresde Jésus montaient vers le commencement, attirées vers lapleine naissance (17) 9 .Et un peu plus loin:Deux évangiles racontent la naissance terrestre et en exprimentle sens divinement filial. Matthieu établit la généalogie et encompte les multiples engendrements: “Un tel engendra un tel, quiengendra un tel, qui etc.” Le verbe “engendrer” est toujours àl’actif, mais vers la fin un brusque changement, une rupture intervient:le verbe tourne au passif: “Jacob engendra Joseph, l’époux9Dans ce texte comme dans les autres qui viennent, c’est moi qui souligne.

EN PARCOURANT LE DERNIER OUVRAGE DU R.P. FRANÇOIS-XAVIER DURRWELL 229pour finir attirer l’attention sur quelques joyaux qui viennent,pour ainsi dire, parfaire l’éclat de l’édifice et surtout mieuxfaire voir, comme à l’examen d’un détail de l’œuvre d’un grandmaître, la maîtrise, le raffinement et l’originalité théologiquesde l’auteur.2. Quelques précieux joyaux de la “cathédrale”Devant un étalage de joyaux tous plus beaux les uns que lesautres, le choix est difficile. Par crainte de ne pas bien discerner,la tendance serait de tout prendre, chose évidemmentimpossible dans le cadre de ces pages. Au risque de me tromper,je fixe donc mon attention sur quatre d’entre eux qui mesemblent particulièrement représentatifs du génie durrwellien.1) Le premier concerne la naissance du Jésus terrestre perçuedans l’orbite de l’engendrement du Fils par le Père dans lemystère pascal. Voici deux textes à cet égard:Les évangiles de l’enfance non seulement ont été écrits à lalumière de Pâques, l’événement rapporté faisait partie du mystèrepropre à la pâque de Jésus, était une réplique anticipée de la naissancede plénitude selon l’Esprit Saint. Dans la venue terrestre sepréparait le mystère qui allait paraître, pareil à l’aube dont la lumièreest celle du soleil encore caché sous l’horizon. Les années terrestresde Jésus montaient vers le commencement, attirées vers lapleine naissance (17) 9 .Et un peu plus loin:Deux évangiles racontent la naissance terrestre et en exprimentle sens divinement filial. Matthieu établit la généalogie et encompte les multiples engendrements: “Un tel engendra un tel, quiengendra un tel, qui etc.” Le verbe “engendrer” est toujours àl’actif, mais vers la fin un brusque changement, une rupture intervient:le verbe tourne au passif: “Jacob engendra Joseph, l’époux9Dans ce texte comme dans les autres qui viennent, c’est moi qui souligne.

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