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L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

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416 Jean-Pierre Laporte<br />

Fig. 7: Stèle de Castellum Tulei.<br />

t<br />

50CM<br />

Datation des stè/es libyques figurées de Grande Kabylie 417<br />

id qu'une seule, celle de Diar Mami, qui porte l'épitaphe 6S d'un princeps<br />

in<strong>di</strong>gène, Milcin Mioine<strong>di</strong>n(?), mort en 264 après J .-C. Il <strong>di</strong>rigeait<br />

le Castellum Tu/ei, installé sur une colline escarpée qui surplombait le<br />

passage de la voie antique entre le Sebaou et la Mitidja 66 •<br />

Apport des deux «chainons manquants»<br />

Le débat a longtemps tourné autour d'une imitation des stèles à registres<br />

d'époque romaine par les stèles libyques figurées de Kabylie. On<br />

peut se demander si le lien n'est pas inverse. Entendons nous bien, l'équation<br />

n'est pas renversée: les stèles libyques n'on pas guidé la conception<br />

des stèles romaines (d'inspiration hellénistique), mais elles ont peutetre<br />

favorisé l'adoption de cette iconographie importée. Le succès parmi<br />

les principes locaux de cette figuration (chasse + banquet) pourrait etre<br />

lié à la préexistence du thème du cavalier dans la tra<strong>di</strong>tion iconographique<br />

locale pour leurs prédécesseurs. Il existe un autre exemple de ce phénomène,<br />

en Thrace, où la préexistence d'un «héros thrace» semble avoir<br />

grandement favorisé aux périodes héllénistique et romaine l'adoption de<br />

la meme iconographie gréco-romaine, importée dans les memes con<strong>di</strong>tions<br />

67 •<br />

Si l'on accepte l'idée de cette rencontre, le point est d'importance<br />

puisqu'il donne un in<strong>di</strong>ce de datation à la fois relative et absolue.<br />

La stèle de Toudja (ler siècle après J.-C.) montre une transition entre<br />

la stèle de Kerfala et les stèles à registres d'époque romaine (lIe-IIIe<br />

siècles après J .-C.). Le document qui forme le lien étant antérieur aux<br />

secondes, la première remonte nécessairement à une époque antérieure.<br />

La stèle de Kerfala sembre de peu antérieure à celle de Toudja. Nous<br />

retrouvons pour elle la datation du premier siècle avant J .-C. proposée<br />

sur des bases épigraphiques.<br />

Dès lors, je propose de dater les stèles libyques 1 à 8 des troisième<br />

et second siècles avant J .-C.<br />

6S C/L VIII, 9005; Doublet, Musée d'Alger, p. 105, n. 186. Ici, fig. 7. Stèle de grès<br />

jaune clair équarri, h:l,35m; 1.0,74m; ép. 0,22m. D(is} Manibus tab(u}/a Mi/cin Mioine<strong>di</strong>n<br />

--I [P]rinci[pis] ex Caste/(/}o Tu/ei, vixit annis LXXI, an(no provinciae} CCXX / et<br />

V (264 après J .C.).<br />

66 C.L.: 598,3/385,9; GSELL, At/as, feuiIIe VI, n. 14.<br />

67 D. TSONSTSCHEV, Monumentsfunéraires thraces des neoi heroes en Bu/garie, dans<br />

Mé/anges A/bert Grenier, 1962, t. III, p. 1507-1522. L'auteur considère que le cavalier est<br />

un <strong>di</strong>eu de la chasse et de la fertilité, un protecteur des céréales, de l'économie rurale et<br />

des bestiaux. Plus tard, il représente le défunt hérolsé (à la planche CCCIV, fig. 7: une<br />

femme sacrifie sur un autel devant le cavalier thrace).

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