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L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

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412<br />

l"<br />

Jean-Pierre Laporte<br />

" \ \<br />

Fig. 5: La stèle de Kerfala.<br />

Datation des stèles Iibyques flgurées de Grande Kabylie 413<br />

aguellid, qui signifie eneo re roi dans les parlers berbères actuels. Les trois<br />

dernières précisent sans doute le titre. Ce titre est suivi du mot MSKBN<br />

dans lequel P. Salama voit le nom d'une tribu, qu'iI a tenté de «latiniser»<br />

en «gens Masacesbenensis» ou «gens Masacesbenorum», tribu non<br />

attestée par ailleurs, mais dont l'ethnique est clairement libyque s6 •<br />

L'inscription est ré<strong>di</strong>gée en çaractères libyques plutot «orientaux»,<br />

ce qui constitue une nouvelle particularité, puisque que les autres le sont<br />

en caractères plutot «occidentaux» (encore que la stèle d' Abizar, par<br />

exemple, n'ait rien de caractéristique à cet égard). G. Camps en a inféré<br />

que ce notable aurait été un massyle nommé en pays masaesyle après la<br />

conquete de cette région; si on accepte cette idée, elle ne saurait donc<br />

remonter plus haut que le second siècle avant 1.-C.57. En réalité, la <strong>di</strong>stinction<br />

entte les deux alphabets libyques apparaissant plus comme un<br />

procédé pratique que comme un critère absolu s8 , ces deux idées sont<br />

probablement un peu trop précises. Mais la datation que l'on en tire (premier<br />

siècle avant I.-C.) est certainement un bon ordre de grandeur en<br />

ce qui concerne la paléographie s9 •<br />

Cette stèle représente donc le chef d'une tribu de la région. Nous<br />

y voyons une transformation d'un thème présent sur les stèles précédentes<br />

(notamment avec l'anneau) appliqué ici à l'iconographie funéraire d'un<br />

chef civiI, avec ses attributs de pouvoir (le sceptre, qui remplace bouclier<br />

et javelines) et de statut personnel (le cheval), le sens de l'anneau restant<br />

encore imprécis.<br />

La stèle de Toudja<br />

Déjà entrés dans le monde funéraire libyque avec la stèle de Kerfala,<br />

nous passons au monde funéraire libyco-romain avec la stèle de Toudja.<br />

Cette stèle perdue n'est plus connue que par une description de<br />

Féraud 60 et un dessin retrouvé dans les papiers de Renier 61 • Le contour<br />

S6 Si l'on accepte, ce qui est rnon cas, la lecture de P. Salama, on en conclut immé<strong>di</strong>atement<br />

que GLDMSK est un équivalent du lati n praefectus gentis. La valeur de GLD<br />

étant connue (roi), MSK devient un équivalent de «gens», ou «tribu».<br />

57 C. CAMPS, loc. cit., p. 761.<br />

58 Le progrès des études a montré que la <strong>di</strong>stinction ancienne entre deux alphabets<br />

était une approximation très grossière, cf. L. GALANO, Les alphabets Iibyques, dans «Antiquités<br />

Africaines» 25, 1989, p. 69-81. L. Galand insiste sur l'unité de l'écriture et la pluralité<br />

des alphabets, dont chacun reste <strong>di</strong>fficile à cernere<br />

S9 L. GALANO, loc.cit., p. 80-81.<br />

60 FÉRAUO, «Revue Africaine», t. 2, 1856, p. 308.<br />

61 Archives de Léon Renier, Bibliothèque de la Sorbonne, rns 454(2), document 215<br />

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