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L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

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372 Xavier Dupuis - Pierre Morizot<br />

Après le gentilice A ur(elii) , abrégé en fonction de l'espace <strong>di</strong>sponible<br />

et qui n'a pas été martelé, on <strong>di</strong>stingue encore des traces du cognomen<br />

Severi, notamment le premier V, très net sur la photographie; selon<br />

J. Marcillet-J aubert, il est possible que deux ou trois lettres aient <strong>di</strong>sparu<br />

avant IVLI, ligne 4. A la ligne suivante, après Faustina, on peut hésiter<br />

entre FI et FL.<br />

On peut restituer ligne 1 Iun[oni Reginae, Minervae et ou et Genio],<br />

puis ligne 2, probablement s[acrum], suivi d'une formule comme [pro<br />

aeternitate, incolumitate ou salute]. Aux deux lignes suivantes, on rétablit<br />

sans <strong>di</strong>fficulté les noms de l'empereur Sévère Alexandre7, M(arci)<br />

Aur(eli) [[Severi Alexandri]], suivis des titres de [pii, felicis, Augusti],<br />

probablement abrégés.<br />

A la ligne suivante, on proposerait volontiers [et] Iuli[ae Mammaeae<br />

Aug(ustae)J; le gentilice de l'impératrice ne porte certes aucune trace de<br />

martelage, mais ce n'est pas sans exemple 8 • Ligne 5, après Iulia Faustina,<br />

la lecture FI ou FL permet d'hésiter entrefi[lia] oufl[aminica], que<br />

le contexte rend séduisant.<br />

Ensuite devait se trouver une formule comme ex testamento, ou<br />

nomine 9 , qui introduisait le gentilice, au génitif, du personnage dont<br />

nous avons conservé la filiation et le cognomen à la dernière ligne du<br />

texte. Ce Maximus était (centurio) leg(ionis), manifestement dans la Tertia<br />

Augusta cantonnée à Lambèse; il parait en effet <strong>di</strong>fficile de faire de MA<br />

le début d'une légion Ma[cedonica] dont le numero d'ordre ne serait pas<br />

in<strong>di</strong>qué 10 • Il semble alors préférable de restituer ma[riti eius], suivi d'une<br />

formule comme fecit et de<strong>di</strong>cavit.<br />

L'aspect et les <strong>di</strong>mensions de la pierre suggèrent qu'il s'agit d'une<br />

inscription monumentale, commémorant un acte d'évergétisme accompIi<br />

par une femme nommée Iulia Faustina, peut-etre une flaminique, agissant<br />

pour le compte d'un centurion de la IIl e Légion, décédé ou dans<br />

7 La présence du cognomen Severus inter<strong>di</strong>t en effet de penser à Commode ou à Elagabale;<br />

quant à Caracalla, son nom n'a pas été martelé à de très rares exceptions près.<br />

8 Voir par exemple ILS, 484 à Rome sur laquelle seuls Ies surnoms ont été marteIés;<br />

de meme sur notre texte, le gentilice de Sévère Alexandre a été respecté, alors que ses surnoms<br />

ont été effacés.<br />

9 Pour ce type de formule, voir par exemple ILA/g., 1,10 à Hippone ou AE, 1911,<br />

99 à Lambèse.<br />

lO Il existe, en effet, au moins deux légions Macedonica, attestées de façon sure, ce<br />

qui rend peu vraisemblable l'omission du chiffre, in<strong>di</strong>spensable pour les <strong>di</strong>fférencier; d'autre<br />

part des formules du type centurio legionis, sans autre précision, sont bien attestées à Lambèse<br />

pour des soldats et officiers subalternes de tout grade. Voir par exemple: e/L VIII, 2784,<br />

2806,2816,2819.2822,2823,2827,2838,2854, 2914-2917, 2923.<br />

Une va/lée peu connue de /'Aurès occidenta/ 373<br />

l'impossibilité d'accompIir son vreu. Le culte rendu à Jupiter était déjà<br />

attesté sur le site par une dé<strong>di</strong>cace gravée pour le salut de Septime Sévére,<br />

Caracalla et Géta entre 198 et 209 (cf. supra). En revanche la <strong>di</strong>vinité<br />

Tanans ou [Genius] Tanans, dont le nom se lit de façon sure à la seconde<br />

Iigne, n'est pas autrement connue. On pourrait certes songer à une<br />

faute pour Tonanti, mais cette épithète de Tonans, bien attestée pour<br />

Jupiter, ne se rencontre que de façon exceptionnelle pour d'autres<br />

<strong>di</strong>vinités ll ; par ailleurs, il parait peu probable que Jupiter ait été mentionné<br />

sur la meme pierre sous deux noms <strong>di</strong>fférents. A priori, il n'y a<br />

aucune raison de rejeter ou de corriger la lecture Tananti, qui nous donnerait<br />

alors le nom d'une nouvelle <strong>di</strong>vinité, qui n'est pas nécessairement<br />

africaine, mais a de fortes chances de l'etre l2 •<br />

J. Marcillet-Jaubert a par ailleurs relevé sur le meme site les quatres<br />

inscriptions qui suivent et amélioré la lecture de la 5e, déjà publiée par<br />

J. Zeiller.<br />

N° 8 (Tavola 111,1).<br />

Rocher brut: 1,30 x 1,30 m; les lettres mesurent de 8,5 à Il cm à la première<br />

ligne et 13 cm à la seconde.<br />

PREDIA<br />

SIP<br />

Ce texte, simplement gravé sur un rocher, marquait la limite des domaines,<br />

prae<strong>di</strong>a, d'un personnage, probablement un citoyen romain dont<br />

nous ne connaissons que les initiales des tria nomina, S(---) 1(---) P(---).<br />

N° 9 (Tavola 11I,2)<br />

Caisson: 0,49 X 0,40 x 0,97 m; la moulure plate est large de 4 cm,<br />

et les lettres mesurent de 3,5 à 4 cm.<br />

• 11 W.H. ROSCHER. Ausfiihrliches Lexikon des grischicher und romischen Mythologle,<br />

1916, art. Tonans, col. 1067-1068; ID .• Sup./I J.B. CARTER, Epitheta deorum quae<br />

apud poetas latinos leguntur, Leipzig, 1902, p. 33 et 151. Il semble n'exister qu'une seuI e<br />

attestation Iittéraire pour Dis Pater.<br />

12 L'on retro uve l'éponyme Tanant, dans le nom d'une tribu berbère du sud du Maroc,<br />

les Ida aw Tanan. Selon CH. PELLAT, Encyc/opé<strong>di</strong>e de /'/slam, 2e éd. art. «Ayt», le<br />

terme «Id aw» concurrence dans le Sous la formule «Ayt», «fils de». Nous devons cette<br />

in<strong>di</strong>cation à L. Galand, que nous remercions très vivement. Malgré la <strong>di</strong>stance qui sépara<br />

l'Aurès du Sous, l'existence d'une filiation supposée entre un <strong>di</strong>eu ou une déesse Iibyque<br />

et une tribu berbère, ou si l'on préfère la déification d'un ancetre de rang royal, tel Massinissa,<br />

n'est pas à écarter, Tanant pouvant et re la forme féminisée de Tanan.

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