L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

370 Xavier DlJpuis - Pierre Morizot
On attendrait plutòt Si/vana soror. Peut-etre l'insistance mise ainsi
sur le eognomen tient-elle au fait que nous sommes ici en pleine foret,
particularité à laquelle la dédicante pourrait devoir ce surnom.
N° 3.
... Gen/nia Vietorina / marito suo /ib/ens animo fecit.
On note la formule Iibens animo, «de son plein gré, à juste titre»,
rare sur les funéraires. Le gentilice Gennius est peu commun en Afrique.
N° 4. Caisson.
M(anibus) D(is) / /ulia Rori/cala viesit / annis LX.
Rorieata est un hapax; on pourrait songer à Extrieata; mais J.
Marcillet-Jaubert avait pensé aussi à Lorieata, avec un fait de langue R
pour L. Ce eognomen, inconnu à ce jour, serait formée sur le participe
passé de lorieare, «cuirasser», solution séduisante à Lambèse.
N° 5. Caisson.
D(is) M(anibus) s(aerum) / Moafusa (?) / LXXX; heredes / parenti
opti(mo).
Hors l'hypothèse, peu vraisemblable, d'un eognomen inconnu, Moafusa
est incompréhensible.
Enfin, J. Marcillet-J aubert avait, en 1966, copié à Boursalah un caisson
inédit.
N° 6. Fragment de caisson brisé à gauche et à droite. 0,35 X 0,25
x 0,13 m. Lettres: 4 cm.
l D M S
SATIS ...
3 POMPO .. .
lCXITA .. .
D(is) M(anibus) s(aerum) / S(extus) Atis[iusj I Pompo[nian(us) v]/iexit
a[nnis---j.
Atisius, très rare, n'est cependant pas inconnu en Afrique (e/L VIII
22636,e).
Le col meme, à 1500 mètres d'altitude, est marqué par un caisson
anépigraphe (Tavola 1,1).
B. Du col de Doufana à Tiourga
Une va/lée peu connue de l'Aurès occidenta/ 371
A partir du col de Doufana la piste, très dégradée, redescend sur
le versant sud, en traversant un canton forestier, peuplé de pins ù' Alep
et de genévriers, à peu près désert, où nous avons retrouvé, envahis par
la végétation, les vestiges peti distincts signalés par l'Atlas, F. 29, n° 234 .
Progressivement, cette piste se transforme en un chemin, où la circulation
est de plus en plus aisée. Au km 16, l'oued Fedhala reçoit sur
sa gauche l'oued Bou Aloun, qui vient de la direction d'Aln el Asker
(AAA, F. 38, n° 8), où divers établissements agricoles ont déjà été signalés.
Le confluent des deux oueds est marqué par les vestiges d'une
importante construction, d'environ 100 X 40 m, dont subsiste un soubassement
en pierres de grand appareil. Située au milieu d'une vaste clairière,
elle est aujourd'hui toute entière cernée par la foret.
Un km plus loin, l'on arrive entre deux lacets, au site de Guegaoun
(ou lkikaouen) (AAA, F. 27, n° 237), qui s'étend sur une superficie de
3 ha, fortement déc1ive.
En son centre, bien repérable sur la photographie aérienne (Tavola
II) et très visible au sol, on distingue un quadrilatère de forme légèrement
trapézoldale de 40 m de long sur 30 m de large.
A la linlite nord de l'agglomération, 1'0n peut voir deux pressoirs
à huile taillés dans le roc et, un peu plus bas, au bord de la piste, 4 bassins
parallèles, qu'alimentait vraisemblablement une source située en
amont.
Aux abords me me du grand quadrilatère, ont été découverts deux
dédicaces, l'une à Jupiter, naguère éditée par J. Zeiller et dont une photographie
a été publiée dans le «B.C.T.H.», n.s. 20-21, 1984-1985, p.
92, l'autre, entièrement nouvelle que nous devons à J. Marcillet-Jaubert
(Tavola 1,2), dédiée à la Triade Capitoline et à une divinité inconnue.
N° 7. Plaque moulurée, brisée à droite. Dimensions: 0,41 x 0,95
X 0,22 m; la largeur de la moulure est de 9 cm et les lettres, d'une belle
facture, mesurent 5,5 cm de hauteur.
lOVI OPTIMO MAXIMO IVN ......... ..
TANANTl AVGVSTISS ............ ..
3 IMP CAES M AVR .. V .............. ..
lVLI ............ ..
lVLIA *L *FlL *FA VSTINA Fl ..... .
6 L *FlL *MAXIMl*7*LEG MA ......... .
Un choc a endommagé les lignes 3-4, oblitérant partiellement le martelage
de la ligne 3.