L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari
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Une vallée peu connue de l'Aurès occidental 367 découvertes importantes. Enfin, elle avait d'autant moins attiré l'attention qu'elle était loin de présenter l'attrait touristique des grandes vallées de l' oued Abdi et de l' oued El Abiod. Il fallut donc attendre 1966, nous le savons depuis peu grace aux notes qu'il a laissées à X. Dupuis, pour que J. Marcillet-Jaubert s'y risquat. Il ramena en particulier de Guegaoun plusieurs inscriptions inédites. En 1979 le Dr. F. Morizot effectuait seuI et à pied le trajet Lambèse Aln-Touta; il indiquait à son retour que, à part une montée assez raide au départ de Lambèse, la piste qu'il avait suivie était carrossable et d'ailleurs empruntée par de robustes camionettes. Il avait vu au passage le site de Guegaoun; mais l'intéret principal de cette reconnaissance rapide était la découverte au lieu-dit Tiourga d'un petit batiment à abside que ses prédécesseurs avaient ignoré. . Divers voyages ultérieurs effectués en 1988, 1989, 1990 et 1991 avec A. Girard, C. Girard, J. Mermet, J .L. Soulé et tout dernièrement avec B. Menaceur, allaient nous permettre de compléter ces indications. Ainsi fut découverte en pleine foret, grace à un habitant du hameau d'Afia, la dédicace à la déesse Salus; plusieurs visites du batiment à abside de Tiourga nous permirent de vérifier l'hypothèse première de F. Morizot, selon la quelle il pourrait s'agir d'une basilique chrétienne. Quelques kms après la gorge de Bou-Y oussef, des vestiges de pressoirs à huile, bien visibles de la route, nous amenèrent à découvrir à proximité plusieurs caissons funéraires. Le site de Mendour à 22 kms plus en aval, que j'ai décrit dans un colloque récent 2 , a retenu à plusieurs reprises notre attention. En 1990, nous y avons copié l'épitaphe de Flavia Redducta. Un peu plus en aval, à Tisserguin, un autre caisson, vu également par J. Marcillet-Jaubert, nous a fait connattre le nom d'un ex-décurion de l'aile des Parthes 3 • Enfin, au confluent des Oueds Fedhala et Maafa, dans le mur extérieur et dans la cour intérieure d'un fortin construit par l'armée française durant la période 1954-1962, nous avons eu encore l' occasion de copier 2 nouvelles inscriptions. Les derniers kilomètres qui précèdent l'entrée des gorges d'El Kantara sont mieux connus, car la route Batna-Biskra suit désormais la val- 2 P. MORIZOT, L 'enceinte fortifiée de Mendour, dans L'armée romaine et la IIlr Légion Auguste. Actes de la table ronde organisée le 12 et le 13 septembre 1989 à Lourmarin, extrait d'«Antiquités Africaines», 27, 1991, p. 123-140. 3 P. MORIZOT, Un vétéran parthe en Numidie, dans «eRAI», 1988, p. 44-54.
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Une vallée peu connue de l'Aurès occidental 367<br />
découvertes importantes. Enfin, elle avait d'autant moins attiré l'attention<br />
qu'elle était loin de présenter l'attrait touristique des grandes vallées<br />
de l' oued Ab<strong>di</strong> et de l' oued El Abiod.<br />
Il fallut donc attendre 1966, nous le savons depuis peu grace aux<br />
notes qu'il a laissées à X. Dupuis, pour que J. Marcillet-Jaubert s'y risquat.<br />
Il ramena en particulier de Guegaoun plusieurs inscriptions iné<strong>di</strong>tes.<br />
En 1979 le Dr. F. Morizot effectuait seuI et à pied le trajet Lambèse<br />
Aln-Touta; il in<strong>di</strong>quait à son retour que, à part une montée assez raide<br />
au départ de Lambèse, la piste qu'il avait suivie était carrossable et d'ailleurs<br />
empruntée par de robustes camionettes. Il avait vu au passage le<br />
site de Guegaoun; mais l'intéret principal de cette reconnaissance rapide<br />
était la découverte au lieu-<strong>di</strong>t Tiourga d'un petit batiment à abside que<br />
ses prédécesseurs avaient ignoré. .<br />
Divers voyages ultérieurs effectués en 1988, 1989, 1990 et 1991 avec<br />
A. Girard, C. Girard, J. Mermet, J .L. Soulé et tout dernièrement avec<br />
B. Menaceur, allaient nous permettre de compléter ces in<strong>di</strong>cations. Ainsi<br />
fut découverte en pleine foret, grace à un habitant du hameau d'Afia,<br />
la dé<strong>di</strong>cace à la déesse Salus; plusieurs visites du batiment à abside de<br />
Tiourga nous permirent de vérifier l'hypothèse première de F. Morizot,<br />
selon la quelle il pourrait s'agir d'une basilique chrétienne.<br />
Quelques kms après la gorge de Bou-Y oussef, des vestiges de pressoirs<br />
à huile, bien visibles de la route, nous amenèrent à découvrir à proximité<br />
plusieurs caissons funéraires.<br />
Le site de Mendour à 22 kms plus en aval, que j'ai décrit dans un<br />
colloque récent 2 , a retenu à plusieurs reprises notre attention. En 1990,<br />
nous y avons copié l'épitaphe de Flavia Redducta.<br />
Un peu plus en aval, à Tisserguin, un autre caisson, vu également<br />
par J. Marcillet-Jaubert, nous a fait connattre le nom d'un ex-décurion<br />
de l'aile des Parthes 3 •<br />
Enfin, au confluent des Oueds Fedhala et Maafa, dans le mur extérieur<br />
et dans la cour intérieure d'un fortin construit par l'armée française<br />
durant la période 1954-1962, nous avons eu encore l' occasion de copier<br />
2 nouvelles inscriptions.<br />
Les derniers kilomètres qui précèdent l'entrée des gorges d'El Kantara<br />
sont mieux connus, car la route Batna-Biskra suit désormais la val-<br />
2 P. MORIZOT, L 'enceinte fortifiée de Mendour, dans L'armée romaine et la IIlr Légion<br />
Auguste. Actes de la table ronde organisée le 12 et le 13 septembre 1989 à Lourmarin,<br />
extrait d'«Antiquités Africaines», 27, 1991, p. 123-140.<br />
3 P. MORIZOT, Un vétéran parthe en Numi<strong>di</strong>e, dans «eRAI», 1988, p. 44-54.