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L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

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332 Fathi Bejaoui<br />

sur les bordures (Tav. VI). L'épitaphe très simplifiée a été placée entre<br />

deux volatiles tournant la tete vers une petite croix placée dans une couronne<br />

avec aux deux coins deux feuilles de lotus, et entre des motifs en<br />

losanges ensuite à la partie inférieure un grand canthare avec, aux deux<br />

coins inférieurs du panneau, deux feuilles de lierre.<br />

Stefanus I bixit in pae(e)1 annis L VI (il subsiste me semble-t-illa<br />

barre du e de in pace qui est confondue avec la bordure).<br />

Quant à l'age du défunt, il est introduit par annis à <strong>di</strong>x reprises, anis<br />

a été recontrée sur 3 épitaphes, annos se retro uve sur 7 ou 8 inscriptions.<br />

L'épithète du nom, c'est à <strong>di</strong>re fidelis, qui désigne le chrétien<br />

baptisé lO suit le nom du défunt sur les 5 ou 6 épitaphes où il est utilisé.<br />

La formule requiebit qui introduit le décès est utilisée à 5 reprises,<br />

une seule fois le «c» remplace le «qu». A chaque fois, elle est précédée<br />

de in hoc loeo qui est écrite de deux manières: in oe loeo, 4 cas (Tav.<br />

VII)11 et in o lo sur une épitaphe, c'est d'ailleurs la seule où l'épithète<br />

inoeens pour innoeens est rencontrée (Tav. VIII, IX). Il s'agit d'une inscription<br />

funéraire découverte dans la nef centrale au niveau de la troisième<br />

travée et a été englobée par l'espace réservé au chreur du deuxième<br />

état de l'église I2 • On y lit:<br />

In o lo requi/ebit Menals inoeens I bixit in pa/ee annis I VII,plus<br />

mimo<br />

IO Pour les <strong>di</strong>fferents sens à donner à fide/is, voir par exemple, N. DUVAL, Recherches<br />

arcl/é%giques à Haiara, I, Les inscriptions chrétiennes, Collection de l'E.F.R., 18,<br />

Rome, 1975, p. 456.<br />

Pour les formules rencontrées sur les mosa"iques funéraires voir du meme auteur (avec<br />

bibliographie) La mosai"que funéraire dans l'art pa/éochrétien, Ravenne, 1976 et plus recemment<br />

(pour l'épigraphie funéraire sur les <strong>di</strong>fférents types de support): L'épigraphiefunéraire<br />

chrétienne d'Afrique, tra<strong>di</strong>tion et ruptures constantes et <strong>di</strong>versités, dans La tena<br />

età della epigrafia, Colloque AIEGL, Borghesi 1986. Florence 1988, p. 265 et ss.<br />

Les collections tunisiennes de mosa"iques funéraires viennent de s'enrichir d'un nombre<br />

assez important découvert ces dernières années dans la région de Jilma (près de Sbe"itla):<br />

F. BÉJAOUI, Docllments d'arché%gie et d'épigraphie pa/éochrétiennes récemment découverts<br />

en TlInisie dans la région de li/ma, dans «CRAI», janvier-mars, 1990, p. 256 et ss.<br />

11 L'une de ces épitaphes a été publiée dans BEJAOUI, 1986-89, op.dt., p. 1946 et p.<br />

1947.<br />

12 C'est l'une des rares inscriptions de cette série qui s'est bien insérée dans un pavement<br />

préexistant. Quelques traces de restaurations antiques sont encore visibles sur ce pavement.<br />

A propos des mosai"ques funéraires d'Henchir Sokrine 333<br />

Le texte est à développer comme suit:<br />

In (h)oe lo(eo) requiebit Menas in(n)oeens bixit in pace annis VII<br />

plus m in (u)s .<br />

On remarquera l'utilisation de plus minus abrégé, formule qu'on<br />

retrouve sur une épitaphe, mais cette fois-ci complète, dans la sacristie<br />

sud-est près de la tombe de Stefanm;13 (Tav. X) OÙ on y lit:<br />

Creseonilus in palce vixit a/nnis plus minus /XXXVllp4.<br />

La date de décès n'est pas systématiquement in<strong>di</strong>quée, on ne l'a rencontré<br />

qu'à 7 ou 8 reprises ls , dans trois cas, elle est utilisée sur l'épitaphes<br />

de pretres et dans deux autres cas, elle suit requievit comme cela<br />

a été remarqué ailleurs sur le meme type de couverture de tombes l6 • Parmi<br />

les épitaphes signalant la date de décès, une seule précise la déposition,<br />

il s'agit de celle de Basilius pretre. Elle est située au milieu de la<br />

nef centrale juste devant ce qu'on suppose etre l'entrée en façade malheureusement<br />

emportée par les eaux pluviales l7 (Tav. XI, XII).<br />

Basiliuls prs I vi/xxit in piace annlos LXXX dleposi/tus est! <strong>di</strong>e<br />

ka/lendals dem/brs ind/ietione a =<br />

Basilius pr(e)s(biter) vixxit in pace annos LXXX depositus est <strong>di</strong>e<br />

kalendas de(ee)mbr(e)s in<strong>di</strong>etione a 18 •<br />

Cette épitaphe mérite d'abord deux remarques: la première est qu'elle<br />

est venue se poser en plein milieu du panneau décorant le sol de la nef<br />

centrale et en détruisant une bonne partie. On constate d'ailleurs qu'une<br />

mauvaise restauration a été déjà faite au moment de la pose surtout<br />

13 Voir supra.<br />

14 On notera id qu' in pace précède vixit; voir note 9.<br />

IS Les kalendes sont in<strong>di</strong>quées sur 2 épitaphes, les ides quant à eux se retrouvent sur<br />

deux autres.<br />

16 Pour l'usage de la formule, voir J. CINTAS et N. DUVAL, L'église du pretre Fe/ix<br />

(région de Kelibia), dans «Karthago», IX, 1958, p. 213 et ss.<br />

17 Pour cette hypothèse, F. BEJAOUI, 1986-89, op.dt ..<br />

18 La fin du texte est presque iIlisible, mais on arri ve à <strong>di</strong>stinguer le départ de la boude<br />

d'un «s» et un «d», ce qui me fait penser à s(ecund)a!<br />

On notera que vixit a pris deux «x» sur cette épitaphe, comme d'aiIleurs sur l'épitaphe<br />

de Tribunus pretre: bixxit, voir plus loin. Pour l'utilisation de deux «x», voir à Ha"idra,<br />

entre autres exemples: DUVAL, 1975, op.cit., n. 38 et 81.

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