L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

330 Fathi Bejaoui
Les pièces annexes et le baptistère
Elles sont au nombre de deux et sont situées de part et d'autre du
presbyterium et communiquent entre elles par un vestibule large d'environ
0,90 m. Les pièces quant à elles sont longues de 5,60 m et larges de
2,90 m. Ces trois espaces ouvrent directement sur le baptistère pour le
vestibule et sur deux autres pièces pour les deux sacristies. Une partie
de la pièce sud-est est occupée par une citerne dans laquelle une tombe
a été placée lors d'un réaménagement de cette partie du monument (Tav.
IV).
La baptistère est de type carré avec 4,50 m de coté. Il est ainsi placé
dans l'axe entre les deux pièces rectangulaires s . La cuve baptismale est
au centre de cet espace et comprend 6 alvéoles, les marches d'escalier's
qui mènent au fond sont orientées nord-est sud-ouest. Les parois de la
cuve sont en partie décorées de mosaYques, de petites croix latines sur
les alvéoles et du reste d'une inscription sur les parties supérieures 6 •
Le décor
L'église, les annexes et le baptistère ont un sol recouvert de panneaux
de mosaYques dont plus d'une trentaine sont des épitaphes. Le décor fera
l'objet d'une étude séparée, mais on pourra signaler la diversité des
thèmes représentés: croix gemmées, motifs floraux et végétaux, volatiles,
poissons, motifs géométriques etc.
Les mosaYques funéraires
Elles dépassent la trentaine, et une grande partie des épitaphes ont
été découvertes en bon état de conservation et sont réparties dans les différentes
parties de l'église et de ses annexes. Des sondages effectùés ces
derniers mois le long du mur nord-ouest au niveau de la pièce annexe
au baptistère confirment le fait qu'un autre espace clos était aménagé
près de l'église, et là, la mosaYque a disparu.
Jem. Qu'ils trouvent tous ici l'expression de mon amitié et de mes remerciements. Monsieur
Hédi Slim a eu la gentillesse de me faciliter toutes les taches.
5 Voir note 3.
6 Il ne subsiste du texte que quelques lettres ainsi que baptisma et fontes.
A propos des mosai"ques funéraires d'Henchir Sokrine 331
Dans cette courte étude, on présentera surtout les grand es lignes du
formulaire utilisé sur les épitaphes Ies mieux conservées et Ies pIus compIètes
en attendant de publier l'inventaire complet de ces mosaYques funéraires.
Le formulaire
On signalera d'abord que dans tout le lot conservé et étudié, les doubles
sépultures n'ont été rencontrées qu'à 4 ou 5 reprises, la séparation
n'est pas systématique sauf pour un cas découvert dans la pièce sud-est,
annexe au baptistère près de la citerne devenu lieu de sépulture. En effet,
les deux textes sont séparés par un petit motif végétal (rameau?)7.
La première Iigne ainsi qu'une partie de la deuxième n'ont pas été
conservées.
On y Iit (Tav. V):
l .. ,] id Is vixlit in piace anlnios I LXX (tige). IPascalsiusl fidel/is
vixlit in plac(e) anlnos I LX (tige).
L'épitaphe doit et re developpée comme suit:
1---] (f)id(eli)s vixit in pace anni(?) os LXX (tige). Pascasius fidelis
vixit in pac(e) annos LX (tige)8.
Cet exemple cité pour illustrer le doubles sépultures nous introduit
en meme temps dans le type de formulaire utili sé dans la série de nos
mosaYques funéraires. En effet, dans la plupart des cas le nom du défunt '
est suivi par vixit lorsque la fonction n'est pas indiquée ou lorsquefidelis
n'est pas utilisé. Sur la trentaine d'exemples étudiés, huit fois, le «v»
de «vixit» devient «b» dont voi ci un exemple découvert dans la sacristie
sud-est 9 • Le panneau est venu se pIacer s'inserer entre deux autres tombes
et à l'emplacement d'un motif végétal qui décorait le sol de cette pièce.
On distingue d'ailleurs nettement les traces de restaurations antiques
7 On retrouve d'ailleurs ce meme motif au début ou à la fin d'un certain nombre d'autres
épitaphes.
8 On notera qu'annis dans la première partie du texte et écrite avec le i suivi du o.
Peut et re ne s'agit il là que d'une confusion ou d'une erreur du copiste.
9 Il est à noter que sur trois ou quatre épitaphes «in pace» précède vixit comme par
exemple sur l'épitaphe de Cresconius, voir plus loin.