L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

Fathi Bejaoui
A propos des mosalques funéraires d'Henchir Sokrine
(environ de Lepti minus, en Byzacène)
Dans le Sahel tunisien, non lo in de Lepti minus (Lemta actuellement),
- une ancienne cité portuaire qui s'est développée du temps de l'empereur
Trajan promut au rang de colonie honoraire dans le Byzacium des romains
- une heureuse découverte demeurée longtemps inédite, permit à l'INAA,
de sauvegarder un esemble de décor parmi Ies plus remarquables 1 •
Il s'agit d'une église funéraire. Située à quelques dizaines de mètres
de la mer au milieu d'une zone agricole (Tav. I), cette église, mise au jour
avec ses dépendances est de dimensions moyennes (Tav. II). Elle comporte
3 nefs et 5 travées et son abside était orientée vers l'Ouest-Sud-Ouest.
A lui seuI, le chreur occupait 3 travées et demie (Tav. III). Bien que les
murs ne sont conservés qu'à environ 0,40 à 0,60 m de hauteur et malgré
le bouleversement de l'espace bati, il a été possibie de reconstituer le pian
général du monument, avec son corps principal et les pièces annexes. Je
ne ferai que rappeler les dimensions de cette église dont le pIan a été relevé
par Gilbert Hallier 2 : le quadratum popu!i est long·de 14,15 m, les bascotés
sont larges d'environ 2,60 m et les travées sont profondes d'en moyenne
de 2,30 m. Quant à l'abside elle est profonde de 2,90 m. surélevée par
rapport au sol de la nef, elle est prise dans un massif en maconnerie.
Du choeur, il subsiste les mortaises des poteaux de chancel. Mais
cette partie de l'église a connu un certain nombre de bouleversements
que nous avons eu l'occasion d'évoquer 3 comme Pont d'ailleurs confirmé
des sondages effectués ici au moment de la dépose des mosaYques 4 •
l Atlas archéologique de la Tunisie, au 50.000 e, feuille Moknine, n. 7. l'ai eu l'occasion
de présenter cette découverte à l'occasìon du Xle Congrès internatìonal d'archéologie
chrétienne, Lyon, Vienne, Grenoble, Genève et Aoste (1986), Paris-Rome 1989, 1937
et ss. et ensuite, Note pré/iminaire sur l'église et le baptistère de Henchir Sokrine, dans
«Africa» X, 1988, p. 98 et ss. Pour la région de Lepti Minus (bibliographie), voir A. BE­
SCHAOUCH, Colonia Ulpia Lepti Minus, dans L'Africa romana, Actes du VIII Colloque,
Cagliari 1990, Sassari 1991, p. 107 et ss.
2 Je tiens ici à renouveller mes remerciements et mes amitiés à Gilbert Hallier qui a
bien voulu me remettre tous les relevés en sa possession avec tous les détails indispensables
à la publication.
3 Voir BEJAOUl, 1986-1989.
4 Une grande partie des pavements découverts dans cette église a été déposée en 1988
sous la résponsabilité de Monsieur Mabrouk Hamrouni et son équipe de mosai"stes d'El