L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari
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328 Mustapha Khanoussi prend que cette opération de limitation et de bornage menée par le légat impérial propréteur L. Acilius Strabo Clodius Nummus a atteint la région située au sud de Sicca Veneria où furent plantées des bornes fixant les limites entre le territoire des Musulames et celui des Bu[?]lens(es), ethnique inconnu par ailleurs. 3.3. La police dans Ies domaines impériaux La célèbre inscription de Souk el Khémis 45 nous fait connaitre que sous le règne de Commode, et plus précisément entre Ies années 180 et 183, des soldats sont intervenus contre Ies colons du saltus Burunitanus. Or nous savons par ailleurs que Ies domaines impériaux étaient nombreux dans notre région. Il est dane permis de penser que des détachements de soIdats stationnaient dans ces domaines pour y assurer la police. 3.4. Le role de l'armée dans Ies carrières impériales de marbre numidique Une présence militaire dans les carrières impériales de marbre numidique 46 , le fameux marmor numidicum des Anciens, est désormais bien attestée. Elle est l'objet d'une étude séparée qui sera publiée ailleurs 47 • Ainsi, comme on peut le constater, les raisons ne manquent pas pour expliquer la longue présence militaire dans une région réputée paisible. 45 Ibid., 10570, II, lO et suiv. 46 Sur les carrières de Cherntou cf. H.G. HORN, Die antiken Steinbriiche von Chemtou/Sirnitthus, dans Die Numider, Bonn, 1979, p. 173 sq. 47 Cf. M. KHANOUSSI, Présence et ré){e de l'armée romaine dans les Grandes Plaines. Le cas de Simitthus (Chemtou), «CRAl», 1991, séance du 6 Décembre 1991.
Fathi Bejaoui A propos des mosalques funéraires d'Henchir Sokrine (environ de Lepti minus, en Byzacène) Dans le Sahel tunisien, non lo in de Lepti minus (Lemta actuellement), - une ancienne cité portuaire qui s'est développée du temps de l'empereur Trajan promut au rang de colonie honoraire dans le Byzacium des romains - une heureuse découverte demeurée longtemps inédite, permit à l'INAA, de sauvegarder un esemble de décor parmi Ies plus remarquables 1 • Il s'agit d'une église funéraire. Située à quelques dizaines de mètres de la mer au milieu d'une zone agricole (Tav. I), cette église, mise au jour avec ses dépendances est de dimensions moyennes (Tav. II). Elle comporte 3 nefs et 5 travées et son abside était orientée vers l'Ouest-Sud-Ouest. A lui seuI, le chreur occupait 3 travées et demie (Tav. III). Bien que les murs ne sont conservés qu'à environ 0,40 à 0,60 m de hauteur et malgré le bouleversement de l'espace bati, il a été possibie de reconstituer le pian général du monument, avec son corps principal et les pièces annexes. Je ne ferai que rappeler les dimensions de cette église dont le pIan a été relevé par Gilbert Hallier 2 : le quadratum popu!i est long·de 14,15 m, les bascotés sont larges d'environ 2,60 m et les travées sont profondes d'en moyenne de 2,30 m. Quant à l'abside elle est profonde de 2,90 m. surélevée par rapport au sol de la nef, elle est prise dans un massif en maconnerie. Du choeur, il subsiste les mortaises des poteaux de chancel. Mais cette partie de l'église a connu un certain nombre de bouleversements que nous avons eu l'occasion d'évoquer 3 comme Pont d'ailleurs confirmé des sondages effectués ici au moment de la dépose des mosaYques 4 • l Atlas archéologique de la Tunisie, au 50.000 e, feuille Moknine, n. 7. l'ai eu l'occasion de présenter cette découverte à l'occasìon du Xle Congrès internatìonal d'archéologie chrétienne, Lyon, Vienne, Grenoble, Genève et Aoste (1986), Paris-Rome 1989, 1937 et ss. et ensuite, Note pré/iminaire sur l'église et le baptistère de Henchir Sokrine, dans «Africa» X, 1988, p. 98 et ss. Pour la région de Lepti Minus (bibliographie), voir A. BE SCHAOUCH, Colonia Ulpia Lepti Minus, dans L'Africa romana, Actes du VIII Colloque, Cagliari 1990, Sassari 1991, p. 107 et ss. 2 Je tiens ici à renouveller mes remerciements et mes amitiés à Gilbert Hallier qui a bien voulu me remettre tous les relevés en sa possession avec tous les détails indispensables à la publication. 3 Voir BEJAOUl, 1986-1989. 4 Une grande partie des pavements découverts dans cette église a été déposée en 1988 sous la résponsabilité de Monsieur Mabrouk Hamrouni et son équipe de mosai"stes d'El
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prend que cette opération de limitation et de bornage menée par le légat<br />
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située au sud de Sicca Veneria où furent plantées des bornes fixant<br />
les limites entre le territoire des Musulames et celui des Bu[?]lens(es), ethnique<br />
inconnu par ailleurs.<br />
3.3. La police dans Ies domaines impériaux<br />
La célèbre inscription de Souk el Khémis 45 nous fait connaitre que<br />
sous le règne de Commode, et plus précisément entre Ies années 180 et<br />
183, des soldats sont intervenus contre Ies colons du saltus Burunitanus.<br />
Or nous savons par ailleurs que Ies domaines impériaux étaient nombreux<br />
dans notre région. Il est dane permis de penser que des détachements<br />
de soIdats stationnaient dans ces domaines pour y assurer la police.<br />
3.4. Le role de l'armée dans Ies carrières impériales de marbre numi<strong>di</strong>que<br />
Une présence militaire dans les carrières impériales de marbre numi<strong>di</strong>que<br />
46 , le fameux marmor numi<strong>di</strong>cum des Anciens, est désormais bien<br />
attestée. Elle est l'objet d'une étude séparée qui sera publiée ailleurs 47 •<br />
Ainsi, comme on peut le constater, les raisons ne manquent pas pour<br />
expliquer la longue présence militaire dans une région réputée paisible.<br />
45 Ibid., 10570, II, lO et suiv.<br />
46 Sur les carrières de Cherntou cf. H.G. HORN, Die antiken Steinbriiche von Chemtou/Sirnitthus,<br />
dans Die Numider, Bonn, 1979, p. 173 sq.<br />
47 Cf. M. KHANOUSSI, Présence et ré){e de l'armée romaine dans les Grandes Plaines.<br />
Le cas de Simitthus (Chemtou), «CRAl», 1991, séance du 6 Décembre 1991.
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