14.08.2013 Views

L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

326 Mustapha Khanoussi<br />

sence militaire dans le Grandes Plaines et dans les régions montagneuses<br />

qui les bordent au sud s'est poursuivie sans interruption de la période<br />

augusto-tibérienne jusqu'au règne des Sévères.<br />

3. Les raisons de cette présence<br />

Quelles sont alors les raisons qui ont pu motiver une aussi longue<br />

présence militaire dans une région réputée pacifiée? On pourrait, bien<br />

qu'on ne <strong>di</strong>spose d'aucun document explicite, invoquer la pacification<br />

qui a <strong>di</strong>ì suivre l'annexion. En effet, il est permis de croire que la prise<br />

de possession effective par Rome des territoires de l'ancien royaume de<br />

Juba Ier ne s'est par déroulée sans quelque résistance de la part de leurs<br />

habitants. Envisager une présence de troupes dans notre région pendant<br />

cette phase nous parait donc tout à fait plausible; mais sans pour autant,<br />

pour les raisons évoquées plus haut, aller jusqu'à imaginer la mise en<br />

pIace de tout un système défensif comme l'a fait Y. Le Bohec. Quant<br />

à la présence de soldats durant les périodes qui ont suivi la phase de pacification,<br />

la documentation dont nous <strong>di</strong>sposons actuellement permet<br />

d'avancer au moins quatre raisons qui l'expliqueraient.<br />

3.1. Les travaux de génie<br />

Une inscription de Chemtou 38 datée exactement de l'année 112 après<br />

J.-C., nous apprend que l'armée a été chargée par l'empereur Trajan de<br />

la construction d'un pont, qualifié de nouus, sur la Majrada, sur lequel<br />

passait la route qui reliait la cité du marbre numi<strong>di</strong>que à Sicca Veneria.<br />

Un autre pont semble lui aussi une reuvre des soldats. C'est celui qui enjambait<br />

l'oued Béja et sur lequel passait l'importante voi e Carthage-Hippo<br />

Regius (Annaba, en AIgérie). Don de l'empereur Tibère, il a été dé<strong>di</strong>é<br />

par C. Vibius Marsus au cours de sa troisième année de proconsulat, c'esta-<strong>di</strong>re<br />

entre Juillet 29 et Juillet 30 après J.C.39. Sa construction a été<br />

vraisemblablement, comme pour le pons uetus - et peut-etre meme le<br />

pons antiquus - de Simitthus, une réalisation de l'armée.<br />

3.2. Les opérations de délimitation et de bornage<br />

Une inscription 4O trouvée dans la région de Kalaat Senan au sud de<br />

38 e/L, VIII, 10117.<br />

39 /bid., 14386. Sur ce pont cf. CH. TISSOT, Géographie comparée, II, p. 251.<br />

40 /LTun., 1653 = AE, 1923, 26.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!