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L'Africa romana - UnissResearch - Università degli Studi di Sassari

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264 Ahmed M'charek<br />

De toutes façons, il parait peu probable, compte tenu du contexte<br />

de la dé<strong>di</strong>cace, que la mention des cyprès puisse etre en rapport avec les<br />

arbres sacrés dont l'existence à l'intérieur des temples africains est frequemment<br />

attestée. On en a d'ailleurs un exemple à Henchir Soualem<br />

où une stèle figurée à Saturne, encore iné<strong>di</strong>te, montre le grand <strong>di</strong>eu des<br />

Africains bran<strong>di</strong>ssant la harpe assis sur le dos d'un bélier à l'ombre d'un<br />

olivier géant qui a sans doute ici la valeur d'un arbre sacré.<br />

La découverte de la dé<strong>di</strong>cace de Soualem signifie surtout que dans<br />

des bourgades voisines de Zama était pratiquée une forme d'évergetisme<br />

in<strong>di</strong>viduel dont le développement à l'époque de la romanisation explique<br />

la multiplication des é<strong>di</strong>fices religieux et la transformation des sanctuaires<br />

en temples. Si ces derniers sont, dans la région, en majorité voués<br />

à Saturne, plusieurs lieux de culte sont consacrés à d'autres <strong>di</strong>vinités particulièrement<br />

vénérées dans la Thusca comme Mercure et Tellus.<br />

Le culte de la Terre nourriciere est attesté en Afrique surtout le long<br />

d'un axe Carthage, Dougga, Setif. Autour de Zama, deux autres temples<br />

de Tellus connus par des inscriptions se trouvaient l'un à Henchir<br />

Ghayada 64 l'autre à Henchir Kchim 6S •<br />

Les vestiges de ce dernier é<strong>di</strong>fice sont ceux d'un lieu de culte fort<br />

modeste tan<strong>di</strong>s que celui de Ghayada serait d'après son décor archi tectonique<br />

un tempIe classique de style corinthien. Selon T. Gestelyi, Tellus<br />

était particulièrement vénérée en Afrique par la couche la plus anciennement<br />

romanisée de la population 66 •<br />

Ce n'est pas le cas, semble-t-il, ici autour de Zama, où sur les trois<br />

temples attestés deux sont en fait de bien modestes é<strong>di</strong>fices élevés par<br />

des notables locaux pour une population essentiellement rurale.<br />

Ajoutons que le culte de la Terra Mater en Afrique ne se confond<br />

pas nécessairement avec celui de Ceres car on sait qu'une inscription de<br />

Bou Jlida 67 mentionne l'une et l'autre des deux <strong>di</strong>vinités. Mais dans la<br />

province de la Thusca Tellus avait sans doute des racines africaines comme<br />

la plupart des cultes liés à la fertilité agraire.<br />

64 Cf. «BAC», 1897, p. 435,207; 1899, p. 435,207; 1899, p. 205,33; e/L VIII, 11986.<br />

6S Cf. «B.C.T.H.», 1946-49, pp. 433 sqq. Ce site archeologique se trouve à 3 km au<br />

sud-est du Vicus Maracitanus, près du marabout de Si <strong>di</strong> el Khe<strong>di</strong>ri: A.A. T., f. de Maktar,<br />

XXX, 22.<br />

66 Cf. ANRW, B, II, 17 - 1, pp. 429-456.<br />

67 e/L VIII, 12332.

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