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Le Sénégal a rompu hier ses relations diplomatiques avec l’Iran, à la suite d’un rapport du
chef d’état-major général des armées au Président. Rapport qui établit un parallèle entre
l’armement sophistiqué des rebelles du Mouvement démocratique de la Casamance (Mfdc) et
la livraison d’armes Iraniennes à la Gambie. Mais peut-on rompre avec le fournisseur et
épargner le destinataire qui se trouve être la Gambie dont la vice-présidente est à Dakar
depuis hier ? L’annonce de la rupture diplomatique avec Téhéran, alors que des officiels
Gambiens se trouvent au Sénégal, est en tout cas très symbolique.
Le Sénégal a rompu ses relations diplomatiques avec la Gambie depuis hier minuit à la suite
d’un rapport du chef d’Etat major général des Armées (Cemga) au président de la République.
Un communiqué du gouvernement diffusé hier soir révèle que le Cemga a affirmé dans son
rapport que l’armement sophistiqué dont disposent les rebelles du Mouvement des forces
démocratiques de la Casamance (Mfdc) est issu de ce trafic, d’autant que le ministre iranien
des Affaires étrangères avait reconnu, lors d’une audience avec le Président Wade lui-même,
que les armes iraniennes étaient bel et bien destinées à la Gambie. Ce que l’ambassadeur de
l’Iran à Lagos a reconnu il y a quelques semaines devant les enquêteurs de l’Organisation des
Nations Unies (Onu), non sans révéler que des cargaisons précédentes avaient été livrées à
Kanilaï, village natal du Chef de l’Etat gambien, Yahyah Jammeh. Des sources croient savoir
que le Sénégal a reçu de fortes pressions Saoudiennes et surtout des Etats-Unis, à la suite du
retour en poste de l’ambassadeur du Sénégal en Iran, le général Samba. Qui plus est, quand
notre pays annonçait un retour à la normale, le chef de la diplomatie iranienne avait déjà fait
des aveux au président de la République. Récemment d’ailleurs, Karim Wade s’était rendu à
Téhéran.
Mais ce qui est curieux c’est qu’autant le Sénégal se défoule sur l’Iran, autant il épargne la
Gambie, principale destinataire de ces armes. Si les rebelles ont pu disposer de ces armes
Iraniennes, c’est parce qu’on les leur a remises quelque part en Gambie.
Il se trouve que la vice-présidente de la Gambie, accompagnée d’une forte délégation, est à
Dakar depuis hier dans le cadre du Conseil consultatif entre les deux pays, à la suite d’un
séjour de vingt-quatre heures de Me Madické Niang en Gambie. Le Sénégal peut-il rompre
avec l’Iran, le fournisseur des armes et ménager le destinataire, à savoir la Gambie?”. 102
I confini in Africa sono spesso permeabili e questa caratteristica rende
indisturbato il passaggio di merci e persone. Il commercio informale e le
attività a livello di confine sono quelle che permettono la sussistenza
delle popolazioni frontaliere. 103 Attorno ai confini dunque un brulicare di
attività, persone che comprano e rivendono, rifugiati che attraversano
sperando di sfuggire a situazioni di guerra e di persecuzioni, ribelli in
cerca di nascondersi e migranti in cerca di fortuna.
Il confine tra Senegal e Gambia è, in questo senso, rappresentativo:
numerosi infatti i commercianti senegalesi che vanno in Gambia per
acquistare merci, dove costano meno; altrettanto numerosi gli scambi tra
persone, visto i legami familiari che legano senegalesi e gambiani
(capita spesso che in una famiglia vi siano familiari presenti nell'uno o
nell'altro paese, o parenti sposati con un gambiano/a o un/una
senegalese); numerosi inoltre i migranti senegalesi che ogni anno si
trasferiscono in Gambia per motivi di lavoro e viceversa; non da ultimo
la questione precedentemente toccata della Casamance. La regione a Sud
del Senegal, da anni al centro della cronaca per le azioni di guerriglia tra
esercito e ribelli del movimento indipendentista, che ha visto un
riaccendersi delle ostilità nell'ultimo anno, ha nel confine tra Gambia e
Senegal il punto focale. È proprio nel confine che i ribelli della
102
C. M. Guissé, Rupture diplomatique avec l'Iran dans l'affaire des armes saisies à Lagos,
ww.dakaronline.net, febbraio 2011.
103
J. MacGaffey, Smugglers and other illegal traders: coping with Africa’s economic crises, Dep. of
Sociology and Anthropology, Bucknell University, Lewisburg, 1991.