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<strong>Press</strong> <strong>Report</strong> <strong>Europe</strong> <strong>WSF</strong> <strong>2009</strong><br />
(600.000 sur 25 millions d’habitants). Leurs vastes réserves théoriquement protégées sont grignotées par l’avancée de<br />
colons fuyant la misère. Les conflits sont fréquents entre fermiers blancs et Indiens.<br />
Les puissants groupes privés brésiliens et multinationaux sont également en cause, s’appropriant les terres, détruisant<br />
faune et flore et anéantissant les modes de vie des Indiens.|<br />
Le mouvement altermondialiste<br />
Les manifestations en marge du sommet de l’OMC à Seattle, en décembre 1999, constituent l’acte de naissance<br />
médiatique du mouvement, qui a évolué de "l’antimondialisation" à "l’altermondialisation" pour marquer sa volonté de se<br />
présenter, au-delà de la contestation, comme une force de proposition.<br />
Il s’est organisé sur les thèmes de la souveraineté alimentaire et du commerce équitable. L’organisation paysanne<br />
internationale Via Campesina, créée en 1992, regroupe ainsi une centaine d’organisations de paysans dans le monde,<br />
dont le Mouvement des sans-terre brésilien. En France, la Confédération paysanne, même après le retrait de son<br />
porte-parole emblématique José Bové, constitue un pilier de la lutte contre la "malbouffe" et l’agriculture extensive.<br />
Les liens avec les groupes écologistes(Greenpeace, le World Wildlife Fund, les Amis de la Terre, Narmada...), sont<br />
nombreux, en particulier dans le combat contre les OGM, pour le développement durable, contre le nucléaire.<br />
Le mouvement pacifiste, en déclin depuis la fin des années 80, a trouvé un nouveau souffle avec la guerre en Irak.<br />
Proches de ce courant, on trouve les organisations de défense des droits de l’Homme, comme Amnesty international<br />
ou la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).<br />
Le courant libertaire (Reclaim the Streets en Grande-Bretagne, les centres sociaux italiens...) regroupe les militants les<br />
plus radicaux, réunis autour de la lutte pour les "sans" : sans-papier, sans-logement, sans-emploi...<br />
Le courant économique (CADTM, Jubile 2000, Attac) s’attache à dénoncer les politiques économiques libérales et ses<br />
inspirateurs (OMC, G8), les grands organismes financiers (FMI, Banque mondiale...), la "tyrannie des marques" et milite<br />
pour l’annulation de la dette du tiers-monde<br />
http://www.rfo.fr/infos/actualites/bresil-forum-social-de-belem_121.html<br />
A Belém, on se méfe des États (La Croix)<br />
La crise du système capitaliste conforte les participants du Forum social mondial de Belém dans leurs critiques, mais ils<br />
n’attendent pas de recette miracle des États, dont beaucoup redoutent la lourdeur et la corruption<br />
De l’Asie à l’Afrique en passant par l’<strong>Europe</strong> et l’Amérique latine, les militants altermondialistes venus au Forum social<br />
mondial de Belém constatent tous les effets de la crise économique. Elle les conforte dans leur dénonciation du système<br />
« néolibéral ». Elle les inquiète aussi par son ampleur et les pousse à formuler des alternatives au fil des ateliers et<br />
conférences. Un vrai défi pour ce rassemblement.<br />
Venu de Corée du Sud, Kiho Uhm rapporte l’ampleur de la crise dans ce pays émergent : « Notre économie était trop<br />
liée aux exportations vers les États-Unis, qui freinent brutalement. Ces dernières années, notre gouvernement de droite<br />
avait dérégulé l’économie. Du coup, avec la crise, notre monnaie s’effondre, car les capitaux américains se retirent du<br />
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