Taddei XP 7 - Antichità e Tradizione Classica

LA COLONNA DI ARCADIO A COSTANTINOPOLI 85
dirle» 125. Il medesimo pregiudizio si ritrova anche presso una personalità
attenta ed equilibrata quale il medico lionese Jacob Spon (1647-1685), cui
dobbiamo la prima, insostituibile, documentazione moderna di gran
parte dei monumenti antichi della Grecia. Spon, infatti, in prospettiva
ovviamente anti-ottomana, afferma: «Cette colonne dont je parle a un
escalier en dedans, mais je ne pus obtenir des Turcs la permission d’y
monter, soit qu’ils fassent scrupule d’y admettre des Chrêtiens, ou que le
degrez en soient ruinez. Les figures de la base & du bas de la colonne
sont fort maltraitées, plutôt par la superstition des Turcs qui n’en veulent
pas souffrir, que par sa propre vieillesse» 126.
Ma che dire, allora, di una colonna monumentale, non solo tragicamente
pericolante e con la scala interna già in parte franata, ma in più
edificio carico di significati simbolici e politici non certo irrilevanti, al
centro di manifeste speculazioni sulla fine della dinastia ottomana?
Risulta abbastanza comprensibile, in tale atmosfera, che la colonna di
Arcadio sia divenuta rapidamente una sorta di tabù non solo per le autorità
imperiali ma anche per il comune sentire della popolazione turca
della città, infastidita da un continuo pellegrinaggio, peraltro aggravato da
comportamenti spesso irrispettosi, come si vedrà in un curioso aneddoto
che la dice lunga anche sul modo di fare stravagante e provocatorio di
125 Viaggi di Pietro della Valle cit., parte I, pp. 42-43 (lettera 2.IV).
126 J. SPON, Voyage d’Italie, de Dalmatie, de Grèce et du Levant fait les années 1675 et
1676, I, Lyon 1678, livre II, pp. 226-227. Si veda anche l’ed. curata da H. DUCHÊNE -
R. ÉTIENNE - J.-Cl. MOSSIÈRE, Genève 2004, pp. 175-176; cf. EBERSOLT, Constantinople
byzantine et les voyageurs cit., p. 157; BECATTI, La colonna coclide istoriata cit., p. 157 n.
306. Spon descrive il piedistallo del monumento in maniera assai particolareggiata,
sebbene sorga il sospetto che egli attinga l’impostazione generale del resoconto dal
diario di Monconys, seppure aggiungendovi del proprio; in ogni caso le similitudini
sono notevoli: «La colonne qui est au milieu de la Ville, toute historiée en bas reliefs,
a été élevée à l’honneur des Empereurs Arcadius & Honorius, dont l’on voit la
représentation sur un côté de la base. Deux Victoires leur mettent la couronne sur la
tête, & ils sont accompagnez d’une troupe de Senateurs. Au rang de dessous, deux
autres Victoires amenent des figures de femmes couronnées de crenaux, qui representes
autant de Villes, que les armées de ces deux Princes avoient soûmises à leur
Empire. Le Labarum, qui étoit le chifre entrelacé des deux premieres lettres du nom
de Christos, que la pieté des Empereurs Chrêtiens avoit substitué à l’Aigle Romaine,
y paroît en differens endroits. La colonne est toute de marbre, & de la maniere de
celle de Trajan, qui est à Rome. La sculpture n’en est pas si bonne; aussi est-elle d’un
siècle où le Arts avoient beaucoup perdu de leur perfection. Elle est pourtant assez
belle, & je me suis également étonné de ceux qui la méprisent tout-à-fait, & des
autres, qui la preferent même à celle de Trajan. Pour ce qui est de la hauteur, elle la
surpasse; car selon la mesure qu’en a donné Gyllius, elle est de 147. pieds, au lieu que
celle de Trajan n’en a que 123. […]».