Canzoni contro la guerra - La Brigata Lolli

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01.06.2013 Views

non ti ricambia la cortesia. Cadesti a terra senza un lamento e ti accorgesti in un solo momento che il tempo non ti sarebbe bastato a chieder perdono per ogni peccato. Cadesti a terra senza un lamento e ti accorgesti in un solo momento che la tua vita finiva quel giorno e non ci sarebbe stato ritorno. "Ninetta mia, crepare di Maggio ci vuole tanto troppo coraggio. Ninetta bella, dritto all'inferno avrei preferito andarci in inverno". E mentre il grano ti stava a sentire dentro le mani stringevi il fucile, dentro la bocca stringevi parole troppo gelate per sciogliersi al sole. Dormi sepolto in un campo di grano non è la rosa non è il tulipano che ti fan veglia dall'ombra dei fossi ma sono mille papaveri rossi. * LA GUERRE DE PIERRE Versione francese di Joëlle Iannicelli Tu reposes étendu dans un champs de blé Ce n'est pas la rose, ce n'est pas l'œillet Qui te veillent depuis l'ombre des fossés Mais ce sont mille coquelicots rouges. Le long des berges de mon torrent Je veux que descendent les poissons d'argent Et non plus les cadavres des soldats Emportés par le courant. Ainsi pensais-tu, et c'était l'hiver Et comme les autres vers l'enfer Tu t'en vas triste comme il se doit Le vent te crache la neige au visage. Arrête-toi, Pierre, arrête-toi maintenant Laisse que le vent te caresse un peu Des morts en bataille il emporte la voix

Qui donna sa vie en échange eut une croix. Mais tu ne l'entendis pas et le temps passa Avec les saisons, sur un pas de java Et tu parvins à percer la frontière Par un belle matinée printanière. Et pendant que tu marchais, ta peine en fardeau Tu vis un homme au fond de la vallée Qui partageait avec toi ton humeur Mais son uniforme était d'une autre couleur. Tire, Pierre, tire maintenant ! Et après le premier coup, tire encore, Jusqu'à ce que tu ne le voies, tout blanc, Glisser à terre et recouvrir son sang. Mais si je tire au front ou dans le cœur Il n'aura que le temps de mourir Mais il me restera le temps pour cueillir Le dernier regard d'un homme qui se meurt. Et pendant que tu lui accordes ce répit Celui-là se retourne, te vois et s'affole Et, saisissant l'artillerie Ne te rend pas ta courtoisie. Tu tombas à terre sans une plainte Et t'aperçus en un instant Que le temps allait te manquer Pour expier chaque péché. Tu tombas à terre sans une plainte Et t'aperçus en un instant Que ta vie s'arrêtait en ce jour Et qu'il n'y aurait pas de retour. Ma Ninon, pour crever en mai Il faut beaucoup, trop de courage Ma belle Ninette, tout droit en enfer J'aurais préféré partir en hiver. Et pendant que le blé t'écoutait Dans tes mains ton fusil tu serrais Dans ta bouche tu serrais des mots Trop gelés pour se fondre au soleil. Tu reposes étendu dans un champs de blé Ce n'est pas la rose, ce n'est pas l'œillet Qui te veillent depuis l'ombre des fossés

Qui donna sa vie en échange eut une croix.<br />

Mais tu ne l'entendis pas et le temps passa<br />

Avec les saisons, sur un pas de java<br />

Et tu parvins à percer <strong>la</strong> frontière<br />

Par un belle matinée printanière.<br />

Et pendant que tu marchais, ta peine en fardeau<br />

Tu vis un homme au fond de <strong>la</strong> vallée<br />

Qui partageait avec toi ton humeur<br />

Mais son uniforme était d'une autre couleur.<br />

Tire, Pierre, tire maintenant !<br />

Et après le premier coup, tire encore,<br />

Jusqu'à ce que tu ne le voies, tout b<strong>la</strong>nc,<br />

Glisser à terre et recouvrir son sang.<br />

Mais si je tire au front ou dans le cœur<br />

Il n'aura que le temps de mourir<br />

Mais il me restera le temps pour cueillir<br />

Le dernier regard d'un homme qui se meurt.<br />

Et pendant que tu lui accordes ce répit<br />

Celui-là se retourne, te vois et s'affole<br />

Et, saisissant l'artillerie<br />

Ne te rend pas ta courtoisie.<br />

Tu tombas à terre sans une p<strong>la</strong>inte<br />

Et t'aperçus en un instant<br />

Que le temps al<strong>la</strong>it te manquer<br />

Pour expier chaque péché.<br />

Tu tombas à terre sans une p<strong>la</strong>inte<br />

Et t'aperçus en un instant<br />

Que ta vie s'arrêtait en ce jour<br />

Et qu'il n'y aurait pas de retour.<br />

Ma Ninon, pour crever en mai<br />

Il faut beaucoup, trop de courage<br />

Ma belle Ninette, tout droit en enfer<br />

J'aurais préféré partir en hiver.<br />

Et pendant que le blé t'écoutait<br />

Dans tes mains ton fusil tu serrais<br />

Dans ta bouche tu serrais des mots<br />

Trop gelés pour se fondre au soleil.<br />

Tu reposes étendu dans un champs de blé<br />

Ce n'est pas <strong>la</strong> rose, ce n'est pas l'œillet<br />

Qui te veillent depuis l'ombre des fossés

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