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RAPPRESENTAZIONE DI BARLAAM E JOSAFAT. 159
Nel Bariamo e Giosafatte abbiamo altre parabole di origine bud-
dtana; per esempio l'uomo che sfugge dinnanzi all'unicorno (pag. 92).'
* Vedi il Benfey (op. cit. , 1 , 80 ; Il , 528) il quale nelle Giunte rimanda a
due parabole , che fanno al caso nostro , già pubblicate dal Julien negli Avaddim.
Per comodità del lettore le trascrivo : non tralasciandone la morale perchè si
vegga come letteralmente corrisponde a quella del libro greco.
(Avad. , I, 131). Les dangers et les misères de la vie:
u Jadis un homme qui traversait un desert , se vit poursuivi par un e'Ié-
«» phant furieux. Il fut saisi d'eflfroi et ne savait où se refugier , lorsqu'il apercut
• un puits à sec, près duquel étaient de longues racines d'arbre. Il saisit les raci-
» nes et se laissa glissar dans le puits. Mais deux rats, l'un noir et l'autre blanc
» roogeaient ensemble les racines de l'arbre. Aux quatre coins de l'arbre il y avoit
» quatre serpents venimeux qui voulaient le piquer, et audessous un dragon gorge
» de poison. Au foad de son cceur , il craignait à la fois le venin du dragon et des
» serpents et la rupture des racines. Il y avait sur l'arbre, un essaim d'abeilies qui
» fit découler dans sa bouche cinq gouttes de miei; mais l'arbre s'agita, le reste
m du miei tomba à terre et les abeilles piquèrent cet homme; puis un feu subit
H vint consumer l'arbre.
» L'arbre et le desert figurent la longue nuit de l'ignorance; cet homme
» figure les he're'liques; l'ele'phant figure l'instabilité des choses; le puits figure
n le rivage de la vie et de la mort ; les racines de l'arbre figurent la vie humaine ;
•• le rat noir et le rat blanc figurent le jour et la nuit; les racines de l'arbre ron-
» ge'es par ces deux animaux, figurent l'oubli de nous-raémes et l'extinction de
« toute pensee; les quatre serpents venimeux figurent les quatre grandes choses
» (la terre, l'eau, le feu, le vcnt [Dictionii., San-thsang-fa-sou, livre XIX, fol. G;;
» le miei figure les cinq de'sirs (les desirs de l'amour; le désir de la niusique ; le
1. désir des parfums; le de'sir du goùt; le desir du toucher [Dictionii., Sau-thsang-
» fa-sou, livre XXIV, fol. fi) ; les abeilles figurent les pensées vicieuses; le feu
» figure la vieillesse et la maladie; le dragon venimeux figure la mort. On voil
•• par là que la vie et la mort, la vieillesse et la maladie sout extrcmemenl redou-
n tables. Il faut se penetrer constammcnt de cette pensee, et ne point se laisser
H assaillir et dominer par les cinq desirs. »
(Avad. , 1 , 190). L'ìtomtne exposé à toules sortes de dangers: .•>
« Il y avait une fois un homme qui avait cut le malheur d'étre condamtu*''
» a rooit. On l'avait charge de chaines et jeté en prison. Surexite par la crainle
1» du dernier supplice, il brisa ses fers et s'enfuit. D'après les lois du royaume, si
n un homme condamne à mort s'e'chappait de la prison, on lancait après lui un
M éle'phant furieux pour qu'il l'Jcrasàt sous ses pieds. Sur ses entrefailes, on lanca
« un élephant furieux à la poursuite du condamne. Celui-ci voyant l'clephaat
•• approcher, courut pour entrer dans un puits qui était à sec; mais, au fond , il
M y avait un dragon venimeux, dont la gueule beante élail tournée vers l'orificc
» du puits; de ^lus quatre serpents venimeux se tenaieiit aux quatre coins du
» puits. A cotti, il y avait une racine de piante. Le condauiné , doni le co-ur t'tail
» trouble par la crainte , saisit promptemenl cetle racine de piante (il voulait evi-
•• demment se servir de cette racine pour se laisser glisser dans le puits), mais
» deux rais blancs e'taient occupcs k la ronger. Dans ce moment critique, il vii
•• au-dessus du puits un grand arbre, au centre duquel il y
avait un rayon de
» miei. Dans l'espace d'un jour, une goutlc de miei tomba dans la bouche de ce
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