Una lingua che combatte - DSpace@Unipr

carattere psicologico e agivano a livello della percezione della realtà; ma anche resa
psicologica e storica di un altrove che è sospeso tra riconoscimento del nulla e apertura
all’utopia, come pure alla riflessione sul concetto di impegno, ovvero sul ruolo
dell’intellettuale nella società. In un’intervista che chiude l’antologia francese delle sue
poesie Fortini riassume il rifiuto delle due principali posizioni di un’epoca:
la première est l’illusion post-surréaliste (et de la néo-avant-garde
italienne des années 60) selon laquelle dynamiter la syntaxe et altérer les
structures du logos devrait être considéré comme un comportement
révolutionnaire, la seconde se lit chez Adorno: la stendhalienne «promesse du
bonheur» contenue dans l’œuvre artistique et poétique aurait en elle-même
une valeur subversive par rapport aux ordres et aux valeurs constituées. […]
Quand j’avais entre vingt et trente ans, la charge de haine, de passion et de
désespoir induite par l’insertion violente de la chronique dans la biographie
me cachait ce que je crois savoir aujourd’hui: la nature cérémonielle de tout
acte langagier quand il est accueilli par l’institution poétique et littéraire, et la
présence d’une composante conciliatrice inséparable de toute œuvre
poétique, car elle mime dans son microcosme les articulations et les tensions
du «réel». Une telle armature rhétorique n’est pas sans rappeler ce qu’a
signifié chez Ungaretti la condition de «créature» face à la guerre et, chez
Montale, celle de cette même «créature» face au «vide qui nous envahit».
Mais, en bien comme en mal, la guerre de 39/45 n’était pas celle de 14/18 et
le «vide» n’était pas celui d’une défaite existentielle dans le cadre du
fascisme triomphant des années 20 et 30, mais plutôt celui d’un futur
inauguré par les camps et la bombe. Le référent changeait avant le signifiant.
Ce fut souvent le cas. Et pour finir, cette mutation altérait aussi le signifiant. 40
Quindi rifiuto di uno sperimentalismo linguistico che rischiava di diventare superficiale
formalismo, ma anche rifiuto dell’idea dell’arte come valore sovversivo in sé. Quando
la poesia si ferma a pensare se stessa significa che fatica ad aprirsi una strada per
incidere attivamente nella società, per questo la riflessione sul carattere manieristico
della lingua e della forma poetica attraversa tutti e quattro gli autori presi in esame. Tale
impasse viene da loro superata facendo reagire la cronaca, ossia la storia, all’interno
della materia autobiografica, affinché l’essere e il vuoto che la circondano, possano
instaurare nuovi rapporti tra significante e significato. Essi cercano di indagare quello
spazio ormai ambiguo che sta tra soggetto e oggetto attraverso il medium della parola:
una poesia che tanto più abita la dimensione esistenziale, quanto più si immerge
nell’ontologia del negativo, dello spazio e del tempo inerti, ma che, allo stesso tempo,
non indietreggia di fronte al difficile rapporto col mondo esterno, anche con quello
40 Franco Fortini in «Donc sous peu sans mots la bouche» échanges Rémi Roche/Franco Fortini, in Franco
Fortini, Une fois pour toutes. Poésie 1938-1986, traduit par Jean-Charles Vegliante et Bernard Simeone, Lyon,
Fédérop, 1986, p. 154.
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