ANALYSES ET COMPTES-RENDU S

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ANALYSES ET COMPTES-RENDU S Justo Panez DE U[1BEL, O . S . B . El Origen de los fliinnos nzozarabes. (Bulletin hispanique, t . XXVIII, 1926 . ) Les hymnes de la liturgie visigothique ou mozarabe forment un ensemble de quelque 200 pièces, recueillies par le P . Clément Blume dan s le tome XXVII des Analecta hynznica (Hymnodia Gotica) . Ainador de lo s Rios (Histéria critica de la Literatura espanoia, I, p. 471) croyait que tou s ces hymnes-là appartenaient à l 'église visigothique . D ' autres, comm e Blume (« Hymnody e, dans la Catholic Enciclopaedia) et Férotin (Liber Ordinum, introduction, XII), en rapportent au vu e siècle, époque de sain t Isidore, toute la collection, bien qu 'ils y reconnaissent un grand nombr e d'hymnes étrangers . C' est le mérite de dom Perez de Urbel de prouver et qu 'il y a dan s l 'hymnologie mozarabe beaucoup de pièces étrangères, et que les autre s ont été produites en des temps très divers jusqu'au x e siècle. Fort de ce s deux principes, l 'auteur arrive à des conclusipns très intéressantes, tan t sur la date que sur la paternité de ces hymnes . Il en signale 70 comm e étrangers, parmi lesquels 00 (ou 59) seraient entrés avant l 'invasio n arabe, et 10 (ou 11) après . Il faut compter, dans le premier groupe, 4 d e saint Hilaire, 5 de Sédulius, 4 d' Ennodius, 15 de saint Ambroise, 25 d e l ' école ambroisienne, 4 (ou 3) indépendants, 1 de saint Damase et 2 de Vénance Fortunat . Les hymnes étrangers qui seraient incorporés à la liturgie mozarab e après l'invasion sont : 1 de Paulinus d'Aquilée, 2 de Rabanus Maurus , 2 anonymes anciens, 5 (ou 6) anonymes récents et mémo 1 de Léon Amal - fitanus (sl e siècle) . Excepté donc tous ces hymnes de provenance étrangère et 10 qu i appartiennent à Prudence, restent 98 hymnes composés, d 'après Perez d e Urbel, au sein de l 'église visigothique, lesquels forment l ' objet de son

<strong>ANALYSES</strong> <strong>ET</strong> <strong>COMPTES</strong>-<strong>RENDU</strong> S<br />

Justo Panez DE U[1BEL, O . S . B . El Origen de los fliinnos nzozarabes.<br />

(Bulletin hispanique, t . XXVIII, 1926 . )<br />

Les hymnes de la liturgie visigothique ou mozarabe forment un ensemble<br />

de quelque 200 pièces, recueillies par le P . Clément Blume dan s<br />

le tome XXVII des Analecta hynznica (Hymnodia Gotica) . Ainador de lo s<br />

Rios (Histéria critica de la Literatura espanoia, I, p. 471) croyait que tou s<br />

ces hymnes-là appartenaient à l 'église visigothique . D ' autres, comm e<br />

Blume (« Hymnody e, dans la Catholic Enciclopaedia) et Férotin (Liber<br />

Ordinum, introduction, XII), en rapportent au vu e siècle, époque de sain t<br />

Isidore, toute la collection, bien qu 'ils y reconnaissent un grand nombr e<br />

d'hymnes étrangers .<br />

C' est le mérite de dom Perez de Urbel de prouver et qu 'il y a dan s<br />

l 'hymnologie mozarabe beaucoup de pièces étrangères, et que les autre s<br />

ont été produites en des temps très divers jusqu'au x e siècle. Fort de ce s<br />

deux principes, l 'auteur arrive à des conclusipns très intéressantes, tan t<br />

sur la date que sur la paternité de ces hymnes . Il en signale 70 comm e<br />

étrangers, parmi lesquels 00 (ou 59) seraient entrés avant l 'invasio n<br />

arabe, et 10 (ou 11) après . Il faut compter, dans le premier groupe, 4 d e<br />

saint Hilaire, 5 de Sédulius, 4 d' Ennodius, 15 de saint Ambroise, 25 d e<br />

l ' école ambroisienne, 4 (ou 3) indépendants, 1 de saint Damase et 2 de<br />

Vénance Fortunat .<br />

Les hymnes étrangers qui seraient incorporés à la liturgie mozarab e<br />

après l'invasion sont : 1 de Paulinus d'Aquilée, 2 de Rabanus Maurus ,<br />

2 anonymes anciens, 5 (ou 6) anonymes récents et mémo 1 de Léon Amal -<br />

fitanus (sl e siècle) .<br />

Excepté donc tous ces hymnes de provenance étrangère et 10 qu i<br />

appartiennent à Prudence, restent 98 hymnes composés, d 'après Perez d e<br />

Urbel, au sein de l 'église visigothique, lesquels forment l ' objet de son


<strong>ANALYSES</strong> <strong>ET</strong> <strong>COMPTES</strong>-HINDUS .<br />

étude plus particulière, qu 'on nous permettra de suivre de plus près .<br />

Voici comme Perez de Urbel les décompose :<br />

Antérieurs à l 'invasion :<br />

v e siècl e<br />

Vi e— VIle .<br />

vu e . .<br />

V Ii i' -VIII e<br />

Impossibles à dater .<br />

Postérieurs à l'invasion :<br />

5 0<br />

9<br />

vin e siècle . 7<br />

VIII e— Is e 6<br />

IX° . . . 1 6<br />

IX e– X°<br />

X e .<br />

.<br />

.<br />

•<br />

4<br />

6<br />

•<br />

3 9<br />

98<br />

Parmi les hymnes du vil e siècle, lesquels constituent le groupe le plu s<br />

nombreux et le plus important dans l 'ordre littéraire, Perez de Urbe l<br />

hasarde quelques attributions : à saint Eugène, Sanctissimae Leocadiae (en<br />

tout cas composé à Tolède), Jerusalem gloriosa Mater una nzartyrum (pour<br />

saint Adrien et sainte Natalie), Adsunt o populi festa celebria (pour sain t<br />

Hippolyte), Ecce le Christo tibi cara semper et Christo sanctorum dominato r<br />

alma (pour la consécration des basiliques) ; à saint Eugène ou à saint Ildefonse,<br />

Fit post Christi pervia (pour sainte Marie) ; à saint Ildefonse, Puer<br />

hic sonat bannes, Plebs Deo dicata pollens (pour saints Ume et Damien) ;<br />

à Quiricus, évêque de Barcelone, Fulget hic honor sepulchri (pour saint e<br />

Eulalie de Barcelone) et Barchinon beate Cucufate vernans ; A saint Isidore ,<br />

Abstint punica /loscula virginum (pour saintes Juste et Ruline) ; à Jea n<br />

de Biclare ou à Nonnit, évèques de Gérone, Fons Deus vitae perennis<br />

(pour saint Félix de Gérone) ; à saint Braulion, 0 magne rerum Christ o<br />

rector inclits (pour saint &ilion) . Le Lanzentum poenitentiale (qu 'on supposait<br />

de saint Isidore), Perez de Urbel, se fondant sur une argumentation<br />

historique très impressionnante, l 'attribue à Gisbert de Tolède, qu i<br />

l 'an 693 fut déposé et condamné à l'ergastule par le XVi e concile de Tolède,<br />

pour avoir conspiré contre le roi Egica .<br />

Parmi les hymnes postérieurs à l'invasion musulmane, Perez de Urbe l<br />

a fait d 'heureuses découvertes . La date du 0 Dei Verbum Patris ore pro-<br />

ditum, en honneur de saint Jacques, était très discutée, partisans et adversaires<br />

de la légende compostelaine l'avançant ou la retardant au gr é<br />

de leurs théories. Or, d 'après ce que vient de découvrir Perez de Urbel ,<br />

l 'hymne en question est acrostiche, et les initiales des vers disent : 0 rex


48 <strong>ANALYSES</strong> <strong>ET</strong> <strong>COMPTES</strong>-<strong>RENDU</strong>S .<br />

regarni regem pium Mauregatum aexaudi cui probe ac tuo amore prebe.<br />

L'hymne donc a été composé aux Asturies sous le règne de Maurégat e<br />

(783 .788), probablement par Béatus de Liébana . Au mime auteur on attribuera<br />

peut-être l'hymne Te centies mille legionum angelum des samedi s<br />

après Piques. Les hymnes Exulta nimium turba fideliunz et Urbis romuleae<br />

jam toga candida sont attribués vraisemblablement a Cixila de Tolèd e<br />

(780) .<br />

Les hymnes les plus récents (ix e et x° s .) nous donnent encore quelque s<br />

acrostiches : Orientia f[seit], celui de saint André, Onznipotenti Domino;<br />

et Gumaranus E[piscopus?] T[oletanus?], celui de saint Jacques, Gaudea t<br />

cuncta pia Deus alumna . Perez de Urbel propose encore d 'attribuer à Euloge<br />

(de Galice?) l'hymne pour sainte Euphémie, Ecce micantia veluti sidera,<br />

et quelques autres, comme ceux de saint Martin (Martinus magnus<br />

pontifex) et de saints Nunila et Alodia (Restent nunc ad Christi fidem), à<br />

Salvus, abbé d 'Albelda . Mais la plupart des hymnes postérieurs à l 'invasion<br />

ont été produits sur le territoire soumis aux Arabes. Ce qui, d'ail -<br />

leurs, ne doit pas nous étonner ; car, d'une part, ce territoire était immense<br />

en regard du petit royaume des Asturies, et, d 'autre part, la Septimanie<br />

et la Catalogne, sous l 'influence franque, s 'éloignaient progressivement<br />

de la tradition visigothique .<br />

On pourrait faire des objections de détail aux affirmations de Pere z<br />

de Urbel. Parfois même on ne saisit pas bien son raisonnement . (Par<br />

exemple, après avoir donné comme étrangers les hymnes :<br />

Martyr Dei qui unicum ,<br />

Virginis proies opifexque matris ,<br />

Sunznze confessor saper et sacerdos ,<br />

Perez de Urbel ajoute dans une note : e Sospechamos sin embargo qu e<br />

estas tres himnos, son espanoles porque los encontramos en Toledo a l<br />

mismo tiempo que en los mss . extrangeros ; y hubiera sido diffcil un a<br />

inmigración en las circunstancias porque atravesaba et pais ocupado pa r<br />

los arabes . D (Nous n 'y comprenons rien . Est-ce que, si l ' immigration étai t<br />

impossible, l'émigration l'aurait été moins? )<br />

Malgré tout, dans son ensemble et pour le fond, la thèse de Perez d e<br />

Urbel paraît vraie et bien documentée . Inutile de signaler l 'importanc e<br />

de la classification chronologique des hymnes mozarabes par rapport à<br />

l'entreprise du nouveau Du Cange .<br />

L. N . n 'O.


ANAL) SES <strong>ET</strong> <strong>COMPTES</strong>-<strong>RENDU</strong>S .<br />

Claudia SANCHEZ ALBORNOZ . Estampas de la vida en Léon durant e<br />

et siglo X, con un prologo sobre et habla de la época por Dn . Ram~ïn<br />

MENENDEZ PrnAL . Madrid, 1926 .<br />

C 'est une reconstruction saisissante et fidèle de la ville de Léon et de l a<br />

vie qu 'on y menait, il y a mille ans . La capitale du petit royaume chrétie n<br />

apparaît cinématographiée, pour ainsi dire, dans cet ouvrage, où le savan t<br />

historien du droit se double d'un artiste . Mais l'artiste n'oublie jamais<br />

l 'historien . M . Sanchez-Albornoz bâtit ses images avec les matériaux qu ' i l<br />

a puisés directement dans les chartes et les manuscrits de l 'époque, et i l<br />

appuie sur des notes bien documentées la moindre de ses affirmations .<br />

D'ailleurs, après le texte viennent quatre appendices où sont rassemblés<br />

les textes mis 1 contribution pour tracer le plan de la ville et pou r<br />

l 'étude de la maison, de l 'habillement et du ménage .<br />

La culture matérielle de Léon dépendait étroitement de celle du cali -<br />

fat de Cordoue, avec lequel le royaume, qui s'affichait continuateur de l a<br />

monarchie visigothique, avait des rapports plus étroits qu'avec n'importe<br />

quel autre pays de l'Europe . On peut s'en convaincre en suivant la list e<br />

des mots que nous y avons glanés et qui manquent au Glossarium de D u<br />

Cange .<br />

Mots se référant i l ' habillement : abitas zurannies (?), alfiniame carden a<br />

(toque), algupa (tunique), almexia (tunique fermée pour femmes), arrit a<br />

cacavi (sorte de manteau), ballugas (brodequins), cingabe o zingane (pea u<br />

d 'écureuil), feyrach, habsane (pardessus), mobatana cum ducs faces (manteau<br />

de fourrure), mof arrage ou mofarrex (tunique ouverte), mutebag (tu -<br />

nique sans manches) . pintella (tunique extérieure), reiteles argentios exorates<br />

(?), sanas ossas (chapelets en os), siria alba (?), torques deauratas et lapidibus<br />

ornatas (bracelets), vatanna tiraz (étoffe en soie) .<br />

Mots se référant h l 'ameublement : alcalla (pot d 'argile), allihafes o u<br />

alifa/es (courtepointes riches), almandra (coussin), alrnelehas (drap de li t<br />

de luxe), almelehas hatanis (draps de lit brodés d 'or), almuzallas (couvertures<br />

lines), aquafusiles (lave mains), arganzas (besaces), arrotomas (fioles) ,<br />

azeptres (bénitiers portatifs?), azetrelios (huiliers?), betiello (bouteille), kalapazos<br />

(vase en forme de courge), cleapes (cuillères), compendiales (espèc e<br />

de pot), eopos (tasses cylindriques), culiares (cuillères), dectos (?), euoza<br />

iraque (?), fazales (oreillers), facerolos (?), ferreinos (?), folle zuinalce (couverture<br />

rouge?), ganze (chaudière pour réchauffer l 'eau), intromissias (plateaux),<br />

intermisium (plateau), izarias, lectuaria, linolas, lineas ou litaria s<br />

(draps de lit), loberna in panno daxtoui (?), palmares (vases), parafidas (?) ,<br />

portelas (plateaux?), pregantias (chaînes qui tiennent le pot sur le feu) ,<br />

BULL . DU GANGE, 1028


50 <strong>ANALYSES</strong> L'r COMPTE~-VENDUS .<br />

pulbitlo (coussin), salaces (salières), salsegas ou sulzecas (saucières), surbace<br />

(?), tarego (pot à conserves) .<br />

M. Sanchez-Albornoz interprète atibaclais vulturinas par « colchas rica s<br />

labradas en espiral » . Est-ce que vulturinas dérive de voluta et non de<br />

vultur? D'autre part, est-ce que corneas seraient vraiment « vasijas e n<br />

forma de cuerno » ? Je les croirais plus volontiers en corne, ce qui nous<br />

permettrait de traduire corneos bubalinas par « vase en corne de buffle » ;<br />

cf. dente ele/antino .<br />

Dans son prologue, aussi bref que substantiel, M . Menendez-Pidal étudie<br />

la langue parlée à Léon aux approches de l ' an 1000. Mais cette matière<br />

déborde le champ de notre Bulletin .<br />

L . N, n'O .<br />

Ramon d' ABAOAL I VINYALS . El pseudo arquebisbe de Tarragonc z<br />

Cesari (segle X) i les preteses bailles de Santa Cecilia (La Paraula<br />

Cristiana, vol. VI, p . 316 . Barcelone, 1927) .<br />

Étude très complète sur la vie de Césaire, fondateur du monastère d e<br />

Santa Cecilia de Montserrat et prétendu archevèque in partibus de Tarragone<br />

.<br />

Trois points sont à retenir pour nous :<br />

1° Le texte de l 'épître de Césaire au pape jean XIII, tel que M . d'A.badal<br />

le donne d'après une copie contemporaine, est beaucoup plus correct<br />

que le textes receptus publié par Baluze (Miscellanea, I1, 110) .<br />

2° La date de l'épître doit ètre fixée à 970 ,<br />

3° La bulle de Benoît VI en faveur de Santa Cecflia de Montserrat (Baluze,<br />

Marca. Hispanica, ap . i11), que Jallé qualifie de fausse et qui, pou r<br />

Kehr (Papsturkunden in ICatalonia, p . 249), n 'est qu 'interpolée, aurait<br />

été falsifiée entre 1134 et 1220 par les moines de Santa Cecilia . En fait ,<br />

elle résulte de la juxtaposition de paragraphes tirés à la lettre soit d e<br />

la bulle de Sylvestre II en faveur de Sant Cugat del Vallès (1002), soit de<br />

celle de Benoît VIII en faveur de Sant Pere de la Portella (1016) .<br />

L. N . n 'O .


<strong>ANALYSES</strong> In' <strong>COMPTES</strong>-<strong>RENDU</strong>S .<br />

J . SouEn . Lexicalische Untersuclzungen zu den Etymologiao des<br />

Lsiclorrts on Sevilla (Glotta, XVI (1927), 1-2, p. 1-47) .<br />

Sono ricerche su 45 vocaboli per varii motivi apparsi al S. degni d i<br />

particolare rilievo fra quelli che Isidoro raccolse da sé o attinse a una font e<br />

non pervenutaci e non ricostruibile .<br />

11 S ., seguendo le Etymologiae, dispone la materia per gruppi di vocaboli,<br />

classificati secondo il loro significato : noi preferiamo, per comod o<br />

dei lettori, dare qui i risultati dell' importante ricerca del glottologo<br />

viennese, con qualche nostra osservazione, indicando le 45 voci alfabeticamente<br />

(p . 47) . Accanto a ciascun vocabolo porremo il numero dell a<br />

pagina della rivista tedesca in cui la relativa trattazione s'inizia .<br />

Aeranen 24 (Isid . XII, 1, 53 aeranen idem vulgus vocat (se . equunl) quo d<br />

in modum aerei sit coloris) . Nessuna emendazione c ' è da fare (aeraneum o<br />

altrim .) : aeranis è una forma del lat . volg. accanto a *aeraneus *aeranius<br />

(err, actuaris, C . Gl . L., V, 341, 17 . actuarius ; abstemis, C . Gl . L., II,<br />

376, 31 — absterrzius ; caerulis, C. Gl . L ., V, 274, 48 = caeruleus) . Non mi<br />

par dubbio ; sicché è da leggere aeranern (eranem, 8 C T) in Is .<br />

Amarus 25 (Isid . )(VI, 7, I. smaragdus a nimia viriditate vocatus ;<br />

omne enim salis viride arnarum dicitur). Se il S. e gli altri che si son o<br />

occupati di questo luogo isidoreo avessere conosciuto come in molti dia -<br />

letti dell' Italia meridionale il concetto di « verde » sia il correlativo d i<br />

« acerbo » e amaro » e li sostituisca nell ' espressione, non avrebber o<br />

stentato tanto per giungere alla conclusione dell ' A, che è appunto quest a<br />

(p . 26) .<br />

Ancyromac(hjus, 27 (fsid . XIX, 1, 16 ancyronzac(h)us 1 dictus pro eo<br />

quod celeritate sui ancoris et instrumentis reliquis navium vehendis si t<br />

aptus . — C . Cl. L ., V, 166, 36 (Lib . Gloss .) anquiromacus genus navigi i<br />

est ; Gloss. Seal ., V, 589, 34 aneyromagus g . n .) . Sulla lezione del Lind -<br />

say, da ä-(xupa e µcíyoµat (illittner, Studien z. d. rönz.Schiijslypen, p . 16<br />

(19251), deve ritenersi un nome dato dai marinari del mediterraneo orientale<br />

a navi da trasporto (l 'etico . da pupa + aye) [ancyromagus] offre dell e<br />

difficoltà fonologiche) .<br />

Non mi pare soddisfacente la spiegazione semasiologica : credo che si a<br />

da pensare a un altro componente per la seconda parte .<br />

Aphorus 11 (fsid. Xl1, 6, 40 aplrm'us pisciculus, qui propter exiguitatern<br />

hamo capi non potest) si deve spiegare con una contaminazione d i<br />

1 . Anquironzacus BIí, antiquu•onzacus T, ancironzoncus at .


52 <strong>ANALYSES</strong> <strong>ET</strong> <strong>COMPTES</strong>—<strong>RENDU</strong>S .<br />

äpopog (Strab. per d.popo),6pyrog « esente da tributo ») « non trasporta -<br />

bile » e un lat . *aphrus, adattamento di dcppóg (Aten . VII, 325B il ).Eig p,b<br />

irkv, (ifiAot SÉ &ppTTty óvo(hd'touaty, oi &ppóv) divenuto aphorns per etvdiutg<br />

(cf. aphrodes (Thesaurus L. L .) da ä pog) .<br />

Apocalama 31 (Isid. XIX, 22, 13 bornbycina (vestir) . . . Apocalama .<br />

Serica) . Poichè non conosciamo il significato della parola, è difficile stabilirne<br />

l 'etimologia . II S. s'indugia a rigettare gli etimi dati, e accenna a<br />

un avvicinamento suggeritogli dal dott . Th . Seif con 1 'arab . (a)bfigalamīü n<br />

« variopinto », « risplendente n .<br />

Arcumen 8 (Isid . XVII, 9, 9 iris Illyrica a similitudine Iris caelesti s<br />

nomen accepit . linde et a Latinis arcumen a dicitur quod fins eins colori s<br />

varietate eundem arcurn caelestern ìmitetur) da m'eus (« arcobalen o<br />

suff. men (cfr . cyclamen, legumen) .<br />

Baia 32 (Isid . XIV, 8, 40 portus . . . dictus a deportandis commerciis .<br />

Hunc veteres a baiolandis mercibus baias vocabant fila declinatione a<br />

baia, baias, ut a familia, familias . Carta a . 1210 (Du Cange) monach i<br />

habebunt in baiis suis corbellas suas « sinus » (Du Cange) ; Gloss, ve t<br />

ex cd. reg. 7646 baias i . portum veteres a baiolandis mercibus vocabant ,<br />

Baiae calidae i . aquae calentes, Baiurn portum) : baia « porto » è voc e<br />

italica, ma da essa non derivano le voci romanze baia (it.), baia (sard .) ,<br />

baie (franc .), badia (catal .), balia (sp . e port .), che significano « seno » ,<br />

anche perchè non si pud ammettere nel linguaggio marinaro un simil e<br />

scambio .-Queste risalgono a una voce d 'altro linguaggio mediterrane o<br />

(forse all' iber ., corne già aveva pensalo il Meyer-Lübke in LBGRPh ,<br />

XXVII, 233 sg .) .<br />

La parte migliore della discussione del S . mi pare quella negativa ,<br />

nella quale confuta vittoriosamente le precedenti ipotesi, specie con argo -<br />

menti fonologici, e esamina i rapporti intercedenti fra il luogo di Is . esaminato<br />

e Servio (Sch. Dan .) a Eneide, IX, 707 . IIo molti dubbi sull' origine<br />

indg., e soprattutto italica, di baia « porto » (err . p . 34) e non cred o<br />

così difficile, come al S. e ad altri sembra, che un tale significato si si a<br />

potuto svolgere da quello di « seno n .<br />

Beneola 5 (Isid . XVII, 9, 84 . l,appago . Lapella . Ben.eola 2 , etc . — Oribas.<br />

eup. II, 1, A 24 anthemis quae et camimela dicitur quatn Roman i<br />

beneolenciam vocant ; — Ps . Ap. 24 Chamaemelon . . . hall beneolenlem )<br />

è formazione analogica a viola, gladiola, spinola, ma con -ola da olere, dovuta<br />

alla lingua parlata .<br />

argunaen D, arcum en tuna, argumentann al .<br />

2 . veneola DT .


<strong>ANALYSES</strong> <strong>ET</strong> <strong>COMPTES</strong>-jENDUS . 5 3<br />

Brumat(iOus 35 (Isid. V, 35, 6 [hierns] . . . bruina dicitur, quasi<br />

ßpaxús, id est brevis ; vel a cibo, quod maior sit tune vescendi appetitus .<br />

Edacitas enim Graece ßpúrN.a appellatur ; unde et dmbrumarii dicuntur<br />

quibus lastidium est ciborum . — C. Gl. L ., V, 616, 9.6 broma (ed . bruma) :<br />

Graece Latine edacitas ; hinc bromat(ic)us [bruco-] dicitur fastidiosu s<br />

cibi) . Imbrunzarii e simili sono forme difficili a spiegarsi e l 'attestazion e<br />

di esse in glosse medievali (Papias, efr. Du Cange) non hanno valore<br />

perchè derivano dai mss. di Is . : brumaticus dal lat . *bruina = che no n<br />

ha appetito .<br />

Penserei piuttosto a bronzaticus o brumaticus come termine medico latino<br />

parallelo al gr . (3p ly.dTtxoç (cfr . Mulonzedicina Chironis, p . 241, 1 4<br />

Oder a [dentes] postea rumpunt dentes, et apparent brumatici, et fiunt salebrosi<br />

(cd . salibosi) et tune senescunt » : il luogo è citato anche dal S . ,<br />

pag . 36, n . 1) a inappetente » (per malattia) accanto a un lat. volg . inz -<br />

brunzarius (in-intensivo) = ille cui fastidium est ciborum propter satietatem<br />

.<br />

Branda 36 (Isid. XV, 1, 49 Brundisium aatem dictum [est] Graece ,<br />

quod brunda caput cervi dicatur ; sic est enirn ut et cornua videantur et<br />

caput et lingua in positione ipsius civitatis . — Strab ., VI, 282, TrJ Ui\Isaoaria<br />

.OZTTr ßpÉVTtoV .r xip c:X1i tot; lxcír~ou xaÀeTTat ; — Ugutio : (brunda<br />

caput vel cormi cervi) è voce rnessapica da congiungersi con l'alb . brini<br />

(,orn o<br />

Caia 37 (Isid. XVIII, 7, 7 clava . . . Haec et cateia, quam Horatiu s<br />

caiaco dixit . Est enim genus Gallici teli ex materia quam maxime lenta ,<br />

quae iacta duidem non longe propter gravitatene evolat, sed quo pervenit<br />

vi nimia perfringit . . . Huic merninit Vergilius dicens [Aen ., VII ,<br />

741] : a Teutonico ritu soliti torquere cateias n . Unde et eos Hispani e t<br />

Galli tautanos (cfr . qui appresso pag . 58) vocant da caedo ( *caidiā ; com e<br />

raia da *radia, peior da *ped-iōs : di>ii>i . Da cada caiatio (apud anti-<br />

(luos dicebatur puerilis caedes, Fulg .), caiare = verberare Buon a<br />

emendazione sarebbe in C . Gl. L ., IV, 434, 26 clavaca : burea in clava :<br />

cala : barca ; invece nulla i è da emendare nel luogo di Is ., sebbene no i<br />

non troviamo in Orazio la voce cala : potè la citazione essere una svista<br />

dell' A., poté egli attingere la notizia da qualche antico scoliasta .<br />

Calo 27 (Isid . XIX, 1, 15 classis dicta est a Graeco vocabolo, ân'o TGì v<br />

xàt.crv, id est lignis ; unde et calones naviculae quae ligna militihus portant.<br />

— C . Cl . L., V, 174, 35 (Lib . Gloss .) calones naviculae quae ligna<br />

militihus portant ; — e anche presso Papias (Du Cange), cfr. Land-<br />

9 . hrumarü K, bwnnalici B, inzbrumati al .


io <strong>ANALYSES</strong> <strong>ET</strong> <strong>COMPTES</strong>-<strong>RENDU</strong>S .<br />

graf, A . L . L ., 1X, 368) : che calo nella latinità abbia avuto il significat o<br />

di « bagaglione r è fuori di dubbio ; ma che nel luogo di is . si possa cor -<br />

reggere calones . .. quae in calones qui (cfr. Serv. Eneid, I, 39 et calone s<br />

(lui ligna militibus portant) non è ammissibile ; e nemmero può sostituirs i<br />

a calones celoces di cui Is . dtl l 'interpetrazione in XIX, 1, 22 . Calo significava<br />

per la gente marinara del Mediterraneo occidentale quello ch e<br />

ancyromachus per i marinari della parte orientale di esso (cfr . p. 51 d i<br />

questa riv .) .<br />

Pur non dubitando che bisogna lasciare intatto ii passo isidorco, l 'avvicinamento<br />

ultimo e la relativa distinzione geografica mi sembra al -<br />

quanto fantastica .<br />

Carpasia navis 29 (Isid., XIV, 6, 24 Carpasia l navis a Carpathio in -<br />

sula nominata, sicut a Rodo Rodia, sicut ab Alexandria Alexandrina) :<br />

Carpasius da Carpathos è un dorismo . Non i è dunque motivo di pensare<br />

al gr. xccprzaoç, xapTdatoç (T. L. L., III, 489) o di leggere Carpathia .<br />

Cimieia 9 (Isid . XVII, 9, 57 cimicia, propter similitudinem cimici s<br />

dicta : unde et earn Graeci vóptov vocaverunt. — Ps . Dios . a ipericon (hypericon)<br />

sive corion propter similitudinem cimicis dictum e) da cimex ,<br />

come narthecia da narthex (cfr . vicia, silieia, acacia, armoracia . Lascere i<br />

da parte gli ultimi due avvicinamenti : gr. úxax(a, a'.ppopax(a) .<br />

Cinnabar 18 (Isid. XIX, 23, 7 nonnullae etiatn genies non solum i n<br />

vestibus sed et in corpore aliqua cibi propria quasi insignia vindicant :<br />

ut videmus cirros Germanorum, granos et cinnibar Gotorum, stigmat a<br />

Ilrittonum . — Cfr . Du Cange) = cinnus + bard : cinnus (got . kinnus )<br />

« mento r e bard germ . (a. nord . bari ; aat . bard) « barba e : sicchè cin-<br />

nabar significa « pizzo D .<br />

Aggiungo che non credo si possa dubitare che il got . kinnu-bards si a<br />

stato latinizzato nella forma cinnabar e declinato in anologia di calcar ,<br />

lupanar e simili .<br />

Corona 19 (Isid. XI, 1, 38 circulus vero, quo a pupilla albae parte s<br />

oculi separantur discreta nigredine, corona dicitur, quod rotunditate su i<br />

orvet ambitum pupillae) . Il S. rileva che questo particolare significato d i<br />

corona non f è attestato altrimenti nella latinità e non ricorre nelle lingu e<br />

romanze nonostante il largo uso di tale parola in latino e la sua continuazione<br />

in tutte le lingue romanze : per il greco xoptovri e zapo v(ç esso<br />

non provabile .<br />

Non dubito che trattasi di u n' accezione di corona peculiare al lat . volgare<br />

e per quanto riguarda i riflessi romantici di essa avverto che il dim .<br />

1 . Carpatia K,


<strong>ANALYSES</strong> <strong>ET</strong> <strong>COMPTES</strong> — AEN•DUS . 5 5<br />

coronella ricorre nello stesso significato in qualche dialetto del Napolitano ,<br />

in cui coronelle (pl .) sono dette anche le bollicine clic fa l 'olio sparso i n<br />

piccola quantità sull' acqua .<br />

Cuettlus e tucus 12 (Isid. XII, 7, 67 tucos, quos Hispani ciculos vocant ,<br />

a voce propria nominatos . . . Horum salivae cicadas gignunt; Xll, 8, 1 0<br />

cicades ex ciculorum nascuntur sputo) . I1 passo va letto : a ciculos quos<br />

Hispani tucos », etc . : ciculus per cuculus avvicinato a cicada e tucus ispanismo<br />

. L ' emendazione si deve allo Chacon e al Grial . Per tucus cfr .<br />

C . Gl . L., V, 624, 35 e Gloss . lat . Gall-Sangerm . (cfr. Meyer-Lübke,<br />

Röm . etynz. Wörterb ., 2360) .<br />

Dosinus 20 (Isid . XII, 1, 54 dosina autem dictus (se . equus) quod si t<br />

color eius de asino . — C . Gl ., L., V, 597, 33 dosius vel dosinus equi asinini<br />

pili. — C . Gl . L., V, 178, 18 (Liber Glossarum) cinereus dosin(us )<br />

equus) : così si deve leggere in Isidoro ; e, contro quanto pensò il Porcellini<br />

(a dossinus ad dossum pertinens ») e il Boehmer (Rom . Stuad ., T ,<br />

251 a fortasse ex dorcino natum a), trattasi di voce germanica (ant . *sass .<br />

dosan : aat. (Gloss. II, 716, 19) mirteus dosan vel uuirebrûm ; aat . tusin :<br />

(Gloss . aat. IV, 229, 3) giluus dusin sicut equus) . L 'antico fr . dosien a de<br />

couleur cendrée » (Godefroy II, 753, a . 1352, Dictionnaire de l'ant. lang .<br />

frane ., Parigi, 1880, sgg.) ha rapporti con dosinus, di cui resta incerta l a<br />

quantità della i .<br />

Durco 29 (Isid . XIX, 1, 10 trieris navis magna, quam Graeci durconem'<br />

vocant) non può derivare nè da ó),zd 5 nè da dronzo (Isid. XIX, 1 ,<br />

14), come non si può pensare che sia una parola originaria latina, perchè<br />

la finale -co, fuori di formazioni verbali, in lat . ricorre solo in idcirc o<br />

e turco. — Ma è greco ?<br />

Fellicula 39 (Isid . IV, 5, 4 cholera, id est fellicula, nominata est, ho c<br />

est, fellis effusio, Graeci enim fel yóXir)v dicunt) forse non è una a vera<br />

vox », ma un diminutivo da fel (è documentato felliculus, cfr . Arch. lat .<br />

Lex ., III, 133) .<br />

Penserei a una formazione del lat. volg . da fel- +suff. -cula, ma da<br />

colare>-cula (cfr. beneola, pag . 52 di questa riv .) : Cael. Aur. ac ., III, 188 ,<br />

cholericam passionem nominatam a *Iluore fellis . . . veluti fellifluampassionem<br />

. Nam yoViv fel appellant, posàv fluorem (il luogo è citato anche<br />

dal S .). La quantità originaria della sillabua -cula non costituisse difficoltà .<br />

Furfurio 12 (Isid. XII, 7, 72 furfurio vocatus, quod Arius farce in fari -<br />

l . DulconeDa B 1 .


56 <strong>ANALYSES</strong> E'r CO,IIPTES-aENDUS .<br />

narri redacto pasceretur), dal lat . volg . : una specie di tordi (per la formazione<br />

cfr . nulpio in Apul . Apol ., 86 e furio in C . Cl. L., ill, 90, 62) .<br />

Genieularis herba 7 (Isid . XVII, 9, 83 genicularis herba substernitu r<br />

ob seorpionunl vim repellendam . — C . Cl. L., V, 205, 2 (Liber Gloss . )<br />

Gen. herba substenditur ob iscorpionum vim repellendam) : genicularis è<br />

detta da geniculum per la forma nodosa del gambo. Quanto al significato,<br />

cfr . Plin, XX, 145 ; XXI, 171, e Dioscoride, III, 100, 101 .<br />

Girgillus 40 (Isid . XX, 15, 2 girgillus, quod in giro vertatur : est eni m<br />

lignum in trasversa pertica mobile ex quo funis cura situla vel otre i n<br />

puteum dimittitur auriendae aquae causa) : l 'etimologia di Is ., che è<br />

quella popolare, si deve alla forma che assunse, latinizzandosi, la parol a<br />

ebraica (Cune, Mém. Soc. Ling ., XIX, 199 sg.) « gilgal n (acari) . « galgal<br />

n) divenuta prima *gilgillus e poi, per dissimilazione, girg- . La voc e<br />

potrebbe anche essere adattamento d 'una voce fenicia presso a poc o<br />

identica .<br />

Guaranen 20 (Isid . XII, 1, 53 cervinus est (sc . equus) quern volgo guaranen<br />

dicunt. — Ugutio : equus cervinus qui vulgo Garaneus dicitur ;<br />

Bestiar . Ms . 44, cervinus est quern gaurantem dicunt ; Gloss . rlss . hecl .<br />

Paris . cervinus est, quem vulgo waranem dicunt) : non è da pensare a<br />

una parola originaria latina, contro la quale ipotesi sta la sillaba iniziale ,<br />

e nemmeno a un Gauranis, dal Gaurus (Campania) . Bisogna dunque cercare<br />

un altro etimo ; e il gu-, w- iniziale ci riporta a una parola di origine<br />

germanica che per la forma si unisce a a'aranio « equus acimissarius<br />

n e per il significato a warantia (C . Cl . L ., Ill, 011, 10 erugia, id es t<br />

rarantia (uuarantia) ; III, 590, 10 erugio earantia (uuarantia) ; I1I, 623 ,<br />

28 erotraclano id est erba rubiari uuarantia) a robbia D .<br />

La parte negativa delle conclusione del S . non ammette dubbi : quest i<br />

nascono in me, e sono piuttosto forti, per la parte positiva, che ha dell '<br />

artificioso. Del resto egli stesso trova la suddetta contaminazione « auffallig<br />

n (p. 23) .<br />

Hemieranius 14 (Isid. Xll, 5, '13 hemicranius verrnes capitis vocatus :<br />

cfr . Xlf, 5, 12 vermes carnium : hemicranius, lumhricus, ascaridae) i n<br />

connessione con hemicrania (a causa morbi n, Chacon) .<br />

Herbitum 8 (Isid . XV 11, 7, 55 herbitum vocaverunt pastures eo quo d<br />

vice herbae praebeatur pecoribus, ubi pascua desunt . — C . GI. L ., IV ,<br />

348, 37 herbitum locus (herbetuni locus) in duo herbae stint ; V, 601, t)<br />

herbitum locus in quo herbae nascuntur) non può essere una denomina-<br />

1 . guaranena (-en :') B't' . wrarinen (-eta?) L' : guarananena 1? ; gaw•anenn C ; ,gaariancnr<br />

D ; uaarranenr KO,


AN :ALYSES <strong>ET</strong> CO)IiTES-fENDW5 . 5 7<br />

zinne volgare ciel rhododendron (come pensarono il Porcellini e il Quiche -<br />

rat) che, secondo lo stesso Isid . (XVII, 7, 54), interficit animalia .<br />

Ma che l' h.erbitum di Isidoro debba prendersi nel significato descrittoci<br />

dalle glosse citate (« Xräuterwet'k ») non è affermazione che molt o<br />

mi persuada .<br />

Lapella 5 (Isid. XVII, 9 84 lappago . Lapella t , Beneola, etc .) è il cynoglossurn<br />

officinale (cfr . sp . lapella) : C. GI . L . . III, 537, 29 cinglosa id es t<br />

a lingua canina » id est lapella (cfr . anche III, 542, 22) ; ma potè significare<br />

anche altra pianta .<br />

Malvella, cfr . malochinia (p . 42) .<br />

Martisia 41 ([siti . XX, 2, 29 martisia in mortario ex pisce fîunt ; ind e<br />

ei nominata. C . Cl . L ., V, 572, 38 martisia quia fit in mortario ex pisce) .<br />

II S . fa un minuto esame dell ' etimologie finora date e conclude che<br />

questa voce a muss als unerklärt gelten D .<br />

Moloehinia (maloella) 42 (Isid. XIX, 22, 12 molochinia (se . vestis) quae<br />

tnalvarum statuine conficitur ; quam alii molocinam, alii nzalvellam vacant) .<br />

Non v'è dubbio che debba leggersi molochinia (molocinia), sebbene il vocabolo<br />

in questa forma non appaia altrove . Giustamente il S . osserv a<br />

che qui Isid. non intese darci l 'etimologia della parola ma indicarci l a<br />

materia della stoffa (err . « quae conficitur » e non a quia conficitur ») ,<br />

con cui tale veste si confezionava .<br />

In sostanza Is . ignorava l 'equazione (to),óytvoç = malvaceus .<br />

Moneta 43 (Isid ., XVI, 25, 4 trutina est gemina ponderutu lances aequali<br />

examine penclens, facia propter talenta et centenaria adpendencia ;<br />

sicut momentane pro parva modicaque pecunia . Flaec et moneta vocata )<br />

a bilancia per pesare piccole quantità di moneta » (per moneta nel sig•nilicato<br />

di a moneta », cfr. Isid XVI, 18, 8) .<br />

Mus (araneus) 15 ([sid . XII, 3, 4 mus araneum, cuius morsu aranea :<br />

da tener presente anche XII, 3, 1 ; XI, 1, 117 ; XX, 3, 4). Il S . si ferm a<br />

sulla questione scientifica, concludendo col Werk (Veterinrirahist . Mitteil . ,<br />

1924, p . 14 : — che a mus araneus, Erreger einer durch üdematas-emphys .<br />

1Ierde gekennzeichneten Infektionskrankeit, nicht aber Spitzmacs ist » ,<br />

con l 'avvertimento che un tale significato vale solo nei cusi in cui si parl a<br />

del rnorso velenoso del mus araneus .<br />

Sospetto in araneunz una forma di gen . plur . (aranea alterna le form e<br />

1' con quelle della 2' decl ., cfr . Georges WF .) nel lat . vola . e intendo :<br />

« raus aranearum, id est mus cuius morses araneae di (malattia : gr . €F<br />

%, Diosc.) causa est . » Confesso che non intendo l ' osservazione Ies-<br />

1 . Lappella D .


58 AfiAL.SSrsS ),'r CbDIPTGS-ttENDi7S .<br />

sieale del S . pug. 16 : vor alleni aber handelt es sich bier urn di singular<br />

belegte Form aranea (cfr . Thes. 11, 395, 28), während die üblicher e<br />

Form (mus) araneus ist .<br />

O1a 16 (Isid . XI, 1, 62 omeri ditti . . . ola sommi humeri pars posterior)<br />

forse da un óíÌ;r) esistito accanto a ca€vrl (non è da pensere ad ula) .<br />

Opisphora 30 (Isid . XIX, 4, 6) opisphora runes quac cornihus entemnae<br />

dextra sinistraque tenduntur retroverso) : dal tat . op-is + gr . çópo ç<br />

mit Einwirkung von ö7cr(a)8ev, wie auch Is' s Erklärung ergib t<br />

Sopprimerei lo scolio del S . ; per me nel « retroverso u di Is . non c' è<br />

una seconda intenzione .<br />

Orcibeta 6 (Isid . loc. cit . .Lappago. Lapella . Beneola . Orcibeta (SatyrionT<br />

.) . Myrobalanum) ; orci + beta (cfr . beta leporina, betae folium) ,<br />

forse perche in rapporto col culto dei morti (« anemone a) .<br />

Osticinm 26 (Isid . XIX, 28, 9 osticium, quia ex usto fit : fit enim e x<br />

dependenti fuligine tectorum egesta assiduis ignibus : nude et color<br />

eiusdem tincturae fammeus est), forma del lat. volg. per *usticiurn .<br />

Reptus 43 (Isid . XIX, 23, 4 renones sunt velarnina humerorum et pectoris<br />

osque umbilicum, alque intortis villis adeo hispida ut itnbrem respuant.<br />

Quos vulgus reptos vocant, eo quod longitudo villorum quasi rep -<br />

tat. De quibus Sallustius (Rist . 111, 104) : « Germani intectum renonibu s<br />

corpus tegunt a) : tanto reptus ant . nord . Vript, come reno Vrib sono voc i<br />

germaniche .<br />

Ridicttlaris 25 (Isid . VIII, 7, 7 veteres (sc . comici) qui et ioco ridieulares<br />

extiterunt, ut Plautus, Accius, Terentius) è dal S . addotto per dar e<br />

un esempio particolarmente significativo di agg. in -aris accanto a agg .<br />

in -anus derivanti dallo stesso tema (cfr . pag . *di questa riv .) : rtdieularius<br />

ricorre in Catone .<br />

Seaptos 44 (Isid . XVIII, 8, 2 sagitta . . . scaptos) è dal S . ritenuto ace .<br />

di «captus e « für eine germ . Entlehnung aus einem nicht *näher bestimm -<br />

baren Dialekte a : indg. V * skap (gr . exi)'IzTpov, Pindaro Œ«t1ntov) .<br />

Stineus 10 (Isid. XVII, 4, 43 Satyrion dicta a Satyris propter incendium<br />

libidinis, quarn vulgus stincum vocant ; Venerem enim suscitat) :<br />

delle due ipotesi fatte dall' A., cioè o clic esistesse nel lat. volgar e<br />

questo vocabolo sul cui significato, quale appare in Is ., avrebbe influito<br />

e quello di scincus (Plin . XXVIII, 119 : rostrum eins (se . stinti) et pedes<br />

in vino albo poti cupiditates veneris accenduni) e quello di (ex)stinguo ,<br />

o che trattisi di un errore dell' etimologo che frantese la sua fonte, cred o<br />

preferibile la seconda, contrariamente all' opinione dello stesso S .<br />

Stringes 45 (Isid. XIX, 23, 1 quibusdam nationibus sua cuique propria


<strong>ANALYSES</strong> <strong>ET</strong> <strong>COMPTES</strong>-nENDUS . 59<br />

vestis est, ut . . . Gallis linnac, Flispanis stringes (striges)) è forma parallel a<br />

di stringa (lat.. volg.), onde I 'ital . stringa, lo sp . estriga (cfr, cerna cla ccrnere,<br />

traha da trahere) .<br />

Per il doppione di 3° decl . d 'un nome di 1', cfr . palpebris e palpebra .<br />

Snbbrachium 17 (Isid. Xl, 1, 65 alae subbrachia sunt appellatae, eo<br />

quod ex eis in modern alarum motus brachiorum inchoet, quas quida m<br />

ascillas volant . . . Has quidam subhircos vocant) : trattasi di una vera<br />

formazione latina contrariamente a quanto altri pensarono : essa non è<br />

in rapporto fonologico con lo sp . sobaco .<br />

Tantalus 14 (Isid . XII, 7, 21 ardea . . . liane multi tantalum vocant) :<br />

non si può pensare a un' emendazione in Is . ; ma dobbiamo confessare ch e<br />

nulla si può dire sulla storia e l'origine di questo vocabolo .<br />

Tautanus 46 (lsid . XVIII, 7, 7 onde et eas (cateias, cfr. p. 53 di quest a<br />

civ .) Ilispani et Galli tautanos vocant) : giuste e importanti osservazion i<br />

sulle difficoltà che presenta questo vocabolo per quanto riguarda la su a<br />

origine, che certo non è latina . La lezione tautanos (BDFNZ e anche K :<br />

tautonos) va mantenuta .<br />

Aurelio-Giuseppe A,xATUccr .<br />

ßoma, 18 gennaio 1928 .

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