Predikuak saindu batzuen biziaz (PDF, 3,69 MB) - Euskaltzaindia

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17. C’est à nous que la France et l’Espagne Doivent leurs immenses domaines. 17. Quand le Maure était maître en Espagne, Ce furent les Basques qui l’attaquèrent à Navas ; C’est nous qui avons brisé ses chaînes, Nous qui l’avons condamné à fuir ou à mourir. 18. Alors tout le monde était pour nous : « Laissons le Basque maître chez lui, Criait-on, la France et l’Espagne Respecteront à jamais tous ses droits.» 19. Nous qui jadis avions une si grande indépendance, Nous ne pouvons pas oublier nos vieux droits. Quels rêves ! quels souvenirs que les nôtres ! Dieu seul est capable de les deviner ! 10. Basque, si tu n’es pas aussi grand qu’autrefois, Du moins reste debout, ne baisse pas la tête ! Garde ton sang et ta foi dans leur antique pureté. Attache-toi étroitement à ton eskuara. 11. Seigneur, nous vous en supplions Secourez du haut ciel le peuple basque ! Qu’il garde toujours son antique foi Et recouvre la paix avec ses droits. Piarres Lafitte C’est sur des rythmes à la fois puissants et populaires de ce genre que Zalduby composa ses cantiques. On peut les classer en trois catégories : 1°) Les cantiques en l’honneur des Saints. Il chanta ainsi Saint Pierre, patron de sa paroisse natale ; Sainte Lucie, patronne de Tardets ; Sainte Engrace, si célèbre en Soule, Saint Joseph, Saint Jean-Baptiste de la Salle, Saint François d’Assise, Saint Bernard 16 . On sait d’ailleurs que le poète avait le goût de l’hagiographie : il avait commencé une Vie des Saints qu’il abandonna quand il sut les projets du P. Basile Joannateguy. Il avait déjà rédigé en basque les vies de Sainte Elisabeth de Hongrie, de Sainte Marie-Madeleine, de Sainte Françoise Romaine et de Saint Erasme. Il préparait une étude sur les origines basques de Saint Vincent et de Saint Laurent. Mais revenons aux cantiques. 25

G. Ademaren biziaz eta lanez adituek zer dioten 26 2°) La seconde catégorie comprendrait ceux qui ont paru à la fin de son Guide du pèlerin basque (Eskualdun pelegrinaren bidaltzailea, 1877). C’est un manuel où l’on étudie les pèlerinages à N.-D. del Pilar, Saint-Jacques de Compostelle, la Palestine, Rome, Bétharram, Buglose, La Salette et Lourdes. Les cantiques de ce livre sont presque tous consacrés à la Sainte Vierge. C’est là que se trouve Uholde baten pare. 3°) La troisième catégorie englobe le reste : ce sont surtout des poèmes didactiques, à la fois chargés de doctrine très exacte et de profonde piété ; ils devaient constituer une somme harmonieuse, où aurait été coulée en vers amis de la mémoire toute la substance du catéchisme. La mort surprit l’ouvrier en plein travail. Son explication du Credo s’arrête à la Passion du Christ. Le cantique du Jeudi Saint est le fameux Adora dezagun que la foule chante si volontiers en l’honneur de l’Eucharistie. L’hymne Oi Gurutzea 17 aurait probablement conclu le poème du Vendredi Saint : il me paraît caractéristique de la manière à la fois simple, condensée et pieuse de Zalduby. Vous allez l’entendre, et vous admirerez son art musical, si habile à épouser les moindres nuances des sentiments exprimés par les paroles. Gurutze Sainduari

17. C’est à nous que la France et l’Espagne<br />

Doivent leurs immenses domaines.<br />

17. Quand le Maure était maître en Espagne,<br />

Ce furent les Basques qui l’attaquèrent à Navas ;<br />

C’est nous qui avons brisé ses chaînes,<br />

Nous qui l’avons condamné à fuir ou à mourir.<br />

18. Alors tout le monde était pour nous :<br />

« Laissons le Basque maître chez lui,<br />

Criait-on, la France et l’Espagne<br />

Respecteront à jamais tous ses droits.»<br />

19. Nous qui jadis avions une si grande indépendance,<br />

Nous ne pouvons pas oublier nos vieux droits.<br />

Quels rêves ! quels souvenirs que les nôtres !<br />

Dieu seul est capable de les deviner !<br />

10. Basque, si tu n’es pas aussi grand qu’autrefois,<br />

Du moins reste debout, ne baisse pas la tête !<br />

Garde ton sang et ta foi dans leur antique pureté.<br />

Attache-toi étroitement à ton eskuara.<br />

11. Seigneur, nous vous en supplions<br />

Secourez du haut ciel le peuple basque !<br />

Qu’il garde toujours son antique foi<br />

Et recouvre la paix avec ses droits.<br />

Piarres Lafitte<br />

C’est sur des rythmes à la fois puissants et populaires de ce genre que<br />

Zalduby composa ses cantiques. On peut les classer en trois catégories :<br />

1°) Les cantiques en l’honneur des Saints. Il chanta ainsi Saint Pierre,<br />

patron de sa paroisse natale ; Sainte Lucie, patronne de Tardets ; Sainte<br />

Engrace, si célèbre en Soule, Saint Joseph, Saint Jean-Baptiste de la Salle,<br />

Saint François d’Assise, Saint Bernard 16 . On sait d’ailleurs que le poète avait<br />

le goût de l’hagiographie : il avait commencé une Vie des Saints qu’il abandonna<br />

quand il sut les projets du P. Basile Joannateguy. Il avait déjà rédigé en<br />

basque les vies de Sainte Elisabeth de Hongrie, de Sainte Marie-Madeleine,<br />

de Sainte Françoise Romaine et de Saint Erasme. Il préparait une étude sur<br />

les origines basques de Saint Vincent et de Saint Laurent. Mais revenons aux<br />

cantiques.<br />

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