Predikuak saindu batzuen biziaz (PDF, 3,69 MB) - Euskaltzaindia

5. — Grand’mère, comme vous marchez lentement !
Moi, si petite, je suis beaucoup plus leste.
— Enfant, moi aussi j’étais comme vous autrefois.
C’est le nombre des ans qui maintenant me pèse.
6. — Si je vis autant d’années que vous,
Grand’mère, serai-je donc comme vous ?
— Enfant, combien ici-bas se promettent longue vie,
Mais ne se bercent que d’une vaine espérance.
7. — Pourquoi, grand’mère, le bon Dieu
Ne nous ferait-il pas vivre toujours ensemble ?
— Enfant, hors de cette triste vie,
Il nous en réserve une meilleure à jamais.
8. — Ah ! grand’mère, si nous étions toutes deux au Ciel
Mais, qu’ai-je donc ? Je souffre de la tête...
— Enfant, rentrons ; nous serons mieux dedans.
Le chien gémit à nos côtés.
9. Deux semaines plus tard deux corps
Furent portés de cette maison à l’église...
Leurs deux âmes volaient dans le ciel
À l’abri pour toujours des maux de cette terre...
Piarres Lafitte
Les chansons patriotiques de M. Adéma ont certainement moins de grâce,
mais plus de majesté. Le morceau intitulé Eskualdunak 14 devrait être dans
toutes les mémoires. Il commence ainsi :
« Basques, n’oublions jamais qui nous sommes et ce que nous sommes.
Nous descendons des plus vieux peuples d’Orient. C’est en Ibérie que nous
avons commencé à vivre de notre indépendance, et parmi les Ibères les
Basques se sont fait une place à part. Ils ont vécu dans ce pays sous leurs
propres lois sans admettre de joug étranger.»
Mais voici l’hymne national 15 qu’il composa en 1893 pour les réunions
générales où basques continentaux et péninsulaires se rencontrent
fraternellement. Messieurs les séminaristes vont vous le chanter.
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