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N<br />
news<br />
O 1 MARS 2010<br />
LE MAGAZINE DE SARIA BIO-INDUSTRIES WWW.SARIA.COM<br />
Le concept de « durabilité » au sein<br />
du Groupe SARIA : Une priorité au<br />
quotidien, un défi pour l’avenir
SOMMAIRE<br />
images u. a. entec<br />
EDITORIAL<br />
Editorial 3<br />
LA NOUVELLE GENERATION<br />
Relever les défis - Conserver l’esprit d’entreprise 4<br />
INTRODUCTION<br />
Vers plus de durabilité ? 6<br />
COMMENTAIRE<br />
Qu’est-ce que l’empreinte carbone ? 9<br />
L’ENVIRONNEMENT<br />
Biocarburants durables et politique de durabilité 10<br />
TECHNOLOGIE<br />
La technologie au service de l’environnement 12<br />
INTERVIEW<br />
Le biogaz - Un défi à l’échelle européenne pour le Groupe SARIA 14<br />
PELE-MELE 18<br />
PRODUCTIONS DURABLES<br />
Des millions de bactéries à notre service 20<br />
Les carburants durables - Une économie de 400 000 tonnes de CO2<br />
DynAgro et DynaTer - Une alternative écologique aux engrais minéraux 24<br />
Production environnementale de farines et huiles de poisson 26<br />
Valorisation énergétique des sous-produits animaux 28<br />
SYSTEME DE GUIDAGE<br />
Systèmes d’optimisation des tournées 31<br />
ACTUALITES<br />
Croissance : ReFood UK 32<br />
Inauguration officielle 33<br />
Congrès technique à Cracovie 34<br />
Départ à la retraite de Reiner Heck 34<br />
Congrès sur les farines de poisson à Cuxhaven 35<br />
VFC inaugure son nouveau bâtiment administratif 35<br />
22
EDITORIAL<br />
Chers clients, proches et amis de SARIA,<br />
chères collaboratrices, chers collaborateurs,<br />
Le concept de développement durable s’est<br />
progressivement imposé au cours de ces dernières<br />
années. Devenu incontournable dans les<br />
programmes politiques, il est de plus en plus<br />
usité, voire revendiqué par les groupements<br />
économiques ou les industriels. Les entreprises<br />
sont sans cesse plus nombreuses à se targuer<br />
de la durabilité de leurs activités, faisant fréquemment<br />
valoir son aspect environnemental.<br />
Au vu de la fréquence et des domaines où apparaît<br />
ce terme, nous devons aujourd’hui veiller<br />
à ne pas l’utiliser à tort et à travers. Il risque<br />
également de perdre de sa pertinence lorsque<br />
les responsables politiques déclarent encourager<br />
le développement durable, tout en promulguant<br />
des lois et des arrêtés qui s’inscrivent à<br />
l’encontre.<br />
D’un point de vue écologique - pour la protection<br />
de la nature et la préservation de l’environnement<br />
au profit des générations futures<br />
-, économique - pour une économie durable et<br />
porteuse -, mais aussi social - pour une société<br />
durable et le maintien de conditions de vie<br />
agréables -, le concept de développement durable<br />
n’est pas si moderne qu’on voudrait<br />
nous le faire croire. Ces objectifs revêtent de-<br />
Chères collaboratrices, chers collaborateurs,<br />
Chers lectrices et lecteurs,<br />
Traditionnellement, et plus encore avant le<br />
développement de la maladie de la vache folle,<br />
les coproduits animaux ont été valorisés en alimentation<br />
animale. Depuis l’établissement du<br />
Feed Ban, il n’est plus possible à notre industrie<br />
de transformer les coproduits en protéines destinées<br />
à l’alimentation animale sauf quelques<br />
applications ou quelques débouchés spécifiques<br />
qui, soit n’ont jamais été interdits (Petfood),<br />
soit, sont revenus progressivement en fonction<br />
de critères de traçabilité qui pouvaient donner<br />
la garantie d’une utilisation sans risque.<br />
Dans un premier temps, la seule solution<br />
trouvée face à cette disparition brutale de<br />
débouchés classiques fut la destruction par<br />
incinération. Ce procédé fort coûteux a montré<br />
ses limites et notre industrie a cherché par<br />
tous les moyens à redonner de la valeur à des<br />
sous-produits animaux qui, fondamentalement,<br />
ne méritaient pas d’être détruits.<br />
Les grandes tendances qui se sont dégagées<br />
au cours des années ont été principalement<br />
la valorisation en engrais et la valorisation<br />
énergétique. Parallèlement, certains produits<br />
initialement interdits sont également revenus<br />
en alimentation des animaux de compagnie,<br />
puis longtemps un aspect primordial tant<br />
dans un contexte social qu’économique.<br />
Le développement durable, véritable tradition<br />
pour le Groupe SARIA, y a pris la forme<br />
d’une activité responsable dans le cadre de<br />
laquelle économie et écologie ne font qu’un.<br />
Une valorisation optimale des sous-produits<br />
participe à la préservation et à la gestion durable<br />
de notre environnement, un principe<br />
qui constitue depuis de nombreuses années la<br />
clé de voûte des activités de notre entreprise.<br />
Nous avons également compris que le<br />
concept de développement durable, notamment<br />
au regard de l’utilisation des ressources<br />
d’une manière générale et des ressources fossiles<br />
et des émissions dont elles sont responsables<br />
en particulier, revient de plus en plus<br />
souvent au centre des discussions et nous<br />
saurons en tenir compte dans notre activité.<br />
La production de biogaz et d’engrais de qualité<br />
supérieure à partir de déchets organiques,<br />
la fabrication de biodiesel, l’optimisation des<br />
tournées de nos camions de collecte participant<br />
à la réduction des coûts de transport<br />
ainsi qu’à celle des émissions de gaz, la valorisation<br />
de coproduits animaux sous forme de<br />
biodiesel venant remplacer les carburants<br />
fossiles sont autant d’exemples du large spectre<br />
des activités durables exercées par le<br />
voire pour certains en alimentation animale,<br />
telle que l’aquaculture.<br />
Notre organisation cherche à profiter de l’expérience<br />
des uns et des autres pour développer<br />
des activités de méthanisation, de production<br />
de biocarburant, de valorisation énergétique de<br />
la biomasse et de production de chaleur.<br />
Parallèlement à ces solutions énergétiques, s’est<br />
également développée la notion d’engrais et<br />
d’amendements qui, dorénavant, peuvent<br />
accueillir les PAT multi-espèces et, dernièrement,<br />
des farines issues des sous-produits de catégorie<br />
2. Ces solutions écologiques constituent un<br />
débouché sans risque avec une valorisation utile<br />
en remplacement d’une incinération onéreuse en<br />
cimenterie et fortement consommatrice de CO2.<br />
Ces développements ne sont, toutefois, possibles<br />
qu’à la condition de satisfaire à des contraintes<br />
de qualité et de traçabilité qui ne laissent aucun<br />
doute quant à l’absence de conséquences sanitaires<br />
ou environnementales néfastes.<br />
Notre groupe a donc décidé d’investir dans l’ensemble<br />
de ces domaines et poursuivra d’ailleurs<br />
ses recherches vers d’autres moyens de valorisation<br />
des coproduits ou des sous-produits qui<br />
pourront probablement compenser en grande<br />
partie la réduction inéluctable et progressive des<br />
volumes des coproduits collectés.<br />
Groupe SARIA. L’amélioration des procédés<br />
employés, tant au regard des nouvelles technologies<br />
que des possibles applications, est<br />
pour nous un défi quotidien.<br />
Cette édition de SARIAnews s’intitule « Le<br />
concept de développement durable au sein du<br />
Groupe SARIA : une priorité au quotidien et un<br />
défi pour l’avenir » . Nous espérons que ce titre<br />
saura vous inspirer dans les nombreuses activités<br />
du Groupe et dans le respect de la réglementation<br />
souvent complexe qui les encadre.<br />
Je vous souhaite une agréable lecture.<br />
Cordialement,<br />
Kurt Stoffel<br />
Vous trouverez dans ce numéro du SARIAnews<br />
quelques-uns des thèmes approfondis<br />
aujourd’hui chez SARIA Industries qui prouveront<br />
encore une fois qu’il est nécessaire de<br />
substituer aux débouchés antérieurs d’alimentation<br />
animale de nouvelles voies de<br />
valorisation qui s’inscrivent dans un cadre<br />
général de valorisation de la biomasse et<br />
donc des développements durables auxquels<br />
la société est de plus en plus sensible. Bonne<br />
lecture.<br />
Cordialement,<br />
Jean-Louis HUREL<br />
Kurt Stoffel<br />
Président du Directoire<br />
du Groupe SARIA<br />
Jean-Louis Hurel,<br />
Président-Directeur<br />
Général de Saria<br />
France<br />
SARIAnews<br />
3
Ludger et Norbert<br />
Rethmann au cours d’une<br />
manifestation organisée en<br />
1985 par le Groupe.<br />
Les membres du Directoire<br />
et du Conseil de surveillance<br />
en 1989 : (de g. à d., debout)<br />
Reinhard Lohmann, Norbert<br />
Rethmann et Hermann<br />
Niehues ; (assis) Bernhard<br />
Heinemann, Ludwig<br />
Trippen et Heinrich Zölzer.<br />
L’actuelle Direction du Groupe<br />
RETHMANN : (de g. à d.) Martin Rethmann<br />
(Président du Conseil de surveillance) et les<br />
membres du Directoire Ludger Rethmann,<br />
Reinhard Lohmann (Président du Comité),<br />
ainsi que Klemens Rethmann.<br />
4<br />
SARIAnews<br />
Martin Rethmann, Président du Conseil de<br />
surveillance de RETHMANN AG & Co. KG.<br />
Relever les défi s –<br />
Conserver l’esprit d’entreprise<br />
La nouvelle génération entre au Conseil de surveillance du<br />
Groupe RETHMANN.<br />
Le Conseil de surveillance du groupe familial RETHMANN AG<br />
& Co. KG a accueilli, le 21 septembre 2009, la nouvelle génération<br />
de la famille. Norbert Rethmann a ainsi passé le relais à son fi ls,<br />
Martin Rethmann, qui lui succède à la tête du Conseil.<br />
Au cours de la réunion du Conseil de<br />
surveillance du Groupe RETHMANN<br />
tenue le 21 septembre 2009, Norbert<br />
Rethmann, Président du Conseil, a<br />
passé le relais à la nouvelle génération<br />
en la personne de son fi ls,<br />
Martin Rethmann.<br />
Heinrich Zölzer lors<br />
de la visite d’un site<br />
polonais en 2003<br />
Chaleureusement remerciés par Norbert<br />
Rethmann, les actionnaires du<br />
Groupe, les membres du Conseil de<br />
surveillance et du Directoire, Wolf-<br />
Albrecht Prautzsch et Heinrich Zölzer<br />
ont également quitté leurs postes au<br />
sein du Conseil de surveillance. Le<br />
nouveau Conseil est désormais formé<br />
par Martin Rethmann (Président),<br />
Peter Nölke (Adjoint au Président) et<br />
Georg Rethmann. Tous font déjà partie<br />
du Conseil de surveillance depuis<br />
1999. Cette passation réduit le nombre<br />
de membres du Conseil de six à<br />
trois membres.<br />
La composition du Directoire du<br />
Groupe RETHMANN demeure quant<br />
à elle inchangée et comprend Reinhard<br />
Lohmann, Président du Directoire,<br />
Klemens et Ludger Rethmann.<br />
Les actionnaires, membres du Directoire<br />
et du Conseil de surveillance du<br />
Groupe RETHMANN AG & Co. KG<br />
remercient Norbert Rethmann,<br />
Wolf-Albrecht Prautzsch et Heinrich<br />
Zölzer pour leurs bons et loyaux services<br />
au sein du groupe familial.<br />
Heinrich Zölzer est entré au Conseil<br />
de surveillance du Groupe en 1989,<br />
tandis que Wolf-Albrecht Prautzsch
Georg Rethmann (au milieu) discutant<br />
avec son frère Klemens et M. Nölke<br />
l’y a rejoint en 1993. Par leur expérience<br />
et leurs conseils avisés, ils ont<br />
largement participé au développement<br />
du Groupe et infl uencé son<br />
orientation.<br />
Norbert Rethmann a rappelé au cours<br />
d’une réunion du Conseil de surveillance<br />
qu’il considérait l’ensemble<br />
des activités du groupe familial comme<br />
une dynamique globale dont la<br />
transmission de la propriété, et de ce<br />
fait, des responsabilités au sein des<br />
Wolf-Albrecht Prautzsch et Karin Niermann aux côtés<br />
de Reinhard Lohmann au cours d’une manifestation<br />
organisée en 2005.<br />
Norbert Rethmann en pleine<br />
conversation avec le Président<br />
polonais, M. Lech Wałęsa.<br />
Ils s’engagent pour l’environnement :<br />
Klaus Matthiesen (à droite), ministre de<br />
l’Environnement du Land de Westphalie-<br />
Rhénanie du Nord, aux côtés de Norbert<br />
Rethmann en 1988.<br />
Directoire et Conseil de surveillance,<br />
font partie intégrante. Norbert Rethmann<br />
a également remercié personnellement<br />
Wolf-Albrecht Prautzsch<br />
et Heinrich Zölzer pour leur engagement<br />
au sein du Conseil de surveillance.<br />
« Tous deux ont su accompagner<br />
pendant de longues années le<br />
développement du Groupe, témoignant<br />
auprès des membres de la famille<br />
et des Directoires d’une loyauté<br />
sans faille et d’un esprit critique sur<br />
lesquels le Groupe RETHMANN a pu<br />
Rappeler constamment aux responsables politiques l’importance des activités du Groupe et de l’ensemble<br />
de la branche : Norbert Rethmann autour d’une table ronde avec Hans-Dietrich Genscher,<br />
ancien ministre fédéral des Aff aires étrangères.<br />
se construire », a déclaré le Président<br />
honoraire du Conseil de surveillance.<br />
Norbert Rethmann et l’ensemble des<br />
membres du Conseil de surveillance<br />
souhaitent au Groupe, en particulier<br />
aux nouveaux membres du Conseil<br />
de surveillance, ainsi qu’à ceux des<br />
Directoires, tout le succès possible<br />
dans la poursuite du développement<br />
durable des activités, ainsi que dans<br />
leurs responsabilités vis-à-vis des<br />
nombreux collaborateurs du Groupe<br />
et de leurs dirigeants. � marcel derichs<br />
Irmgard et Norbert Rethmann<br />
en compagnie de Michail Gorbatchev.<br />
Un tournant dans l’histoire<br />
du Groupe : les membres du<br />
Conseil de surveillance du<br />
Groupe RETHMANN et leurs<br />
invités au cours de la séance<br />
du 21 septembre 2009 (de g.<br />
à d.) : au seconde plan, Wolf-<br />
Albrecht Prautzsch, Georg<br />
Rethmann, Martin Rethmann,<br />
Klemens Rethmann, Ludger<br />
Rethmann, Dagmar Fouquet<br />
et Michael Rohkämper<br />
(tous deux experts du cabinet<br />
comptable PWC) ; au premier<br />
plan : Heinrich Zölzer, Norbert<br />
Rethmann, Helmut Grimm,<br />
conseiller juridique, Reinhard<br />
Lohmann et Peter Nölke.<br />
5<br />
SARIAnews
INTRODUCTION<br />
Le développement<br />
durable chez SARIA :<br />
plus qu’une tendance,<br />
une véritable culture<br />
d’entreprise.<br />
6<br />
SARIAnews<br />
Vers plus de durabilité
Introduction au concept de « durabilité »<br />
Au cours des dernières décennies, protection de l’environnement était avant tout synonyme d’écologie et de recyclage.<br />
Mais progressivement est apparue la question de l’effi cacité des mesures de protection engagées. Le déploiement important<br />
de la collecte, du transport et de la logistique nécessaires au recyclage tout comme la valorisation et les possibilités<br />
de débouchés s’opposaient jusqu’à présent au concept d’économie d’énergie et de préservation des ressources naturelles.<br />
Les termes techniques d’écobilan, de marché des quotas de CO2, d’empreinte carbone, d’eff et de serre, et autres<br />
analyses de cycle de vie envahissent les médias. L’année dernière, l’opinion publique s’est emparée des débats sur la durabilité<br />
des biocarburants et leur « véritable » eff et sur le climat.<br />
La durabilité est à la fois l’objectif et<br />
le leitmotiv de cette grande discussion.<br />
Mais qu’est-ce que la « durabilité<br />
» ? Comme la Commission mondiale<br />
de l’environnement et du développement<br />
des Nations Unies l’a défi -<br />
nie dès 1987 dans son rapport<br />
intitulé « Notre avenir à tous », la<br />
durabilité sera la ligne directrice du<br />
« développement durable ». La Commission<br />
entend par là « un développement<br />
qui répond aux besoins des<br />
générations du présent sans compromettre<br />
la capacité des générations<br />
futures à répondre aux leurs ». Il a<br />
donc été décidé que la durabilité servirait<br />
à l’avenir de ligne de conduite<br />
mondiale au développement de nos<br />
sociétés. En résumé, l’idée directrice<br />
pourrait consister à dire : « N’abattons<br />
pas plus de bois qu’il n’en repousse,<br />
faute de quoi nous n’en<br />
aurons plus du tout ». Rien de fondamentalement<br />
nouveau en soi. Les<br />
sylviculteurs du début du 18ème<br />
siècle, tenus par leur métier de penser<br />
et de planifi er sur plusieurs générations,<br />
suivaient déjà cette règle. La<br />
nouveauté réside dans le fait que ce<br />
principe est désormais appliqué à<br />
d’autres produits, tels que les chaussures<br />
ou les réfrigérateurs, mais aussi<br />
à des processus d’organisation, de<br />
gestion ou de logistique. La défi nition<br />
du développement durable couvre un<br />
spectre bien plus large que le simple<br />
aspect environnemental. Elle englobe<br />
aujourd’hui aussi :<br />
a) les collaborateurs, leur sécurité au<br />
travail ou encore la poursuite de leur<br />
formation ;<br />
b) une gestion responsable des<br />
fi nances de la société ;<br />
c) les relations avec les clients,<br />
les associations, les responsables<br />
politiques ou encore les riverains ;<br />
d) la gestion des ressources, la maintenance<br />
des machines ou des bâtiments.<br />
Norbert Rethmann, et à travers lui<br />
l’ensemble du Groupe RETHMANN,<br />
a rapidement identifi é, cerné et suivi<br />
ses objectifs. La réussite du Groupe<br />
témoigne de la justesse de son choix.<br />
SARIA conjugue depuis des années<br />
écologie et économie. Le développement<br />
durable est une composante<br />
« La gestion responsable des activités est une tradition chez<br />
SARIA. Depuis des années, nous nous engageons sur la voie<br />
du développement durable et nous nous conformons dans<br />
nos activités aux principes écologiques et économiques qui<br />
la sous-tendent. » Kurt Stoff el, Président du Directoire du Groupe SARIA<br />
7<br />
SARIAnews
INTRODUCTION<br />
8<br />
SARIAnews<br />
essentielle pour les activités du<br />
Groupe et nous présentons régulièrement<br />
nos projets durables dans le<br />
magazine SARIAnews. Le développement<br />
durable comprend l’infl uence<br />
d’un process sur l’environnement,<br />
nous ne pouvons donc nous limiter<br />
aux seuls coûts de l’énergie (chaleur<br />
et électricité) mais devons également<br />
prendre en compte les facteurs de la<br />
consommation en eau, des coûts de<br />
Raw Materials<br />
Biodiversity<br />
Water and Energy<br />
Environment<br />
Membership of Associations,<br />
Interest Groups and Organisations<br />
Good Neighbours<br />
Health & Safety<br />
Training<br />
Sustainability<br />
Community<br />
Employees<br />
logistique, de l’occupation des sols,<br />
des émissions, etc. Tous ces facteurs<br />
sont repris dans l’écobilan (Life Cycle<br />
Analysis). L’écobilan analyse l’impact<br />
environnemental des produits au<br />
cours de leur cycle de vie (« de leur<br />
naissance à leur mort ») à partir de<br />
facteurs comme la participation à<br />
l’eff et de serre, aux pluies acides, au<br />
trou de la couche d’ozone, etc.<br />
Les grands groupes - notamment<br />
dans l’industrie agroalimentaire -<br />
commencent à calculer l’empreinte<br />
carbone (de l’anglais carbon footprint,<br />
CFP, aussi traduit par « empreinte<br />
de l’énergie fossile ») de leurs<br />
produits et services. Ce calcul refl ète<br />
l’infl uence sur le climat en unités de<br />
dioxyde de carbone (symbolisant la<br />
combustion de l’énergie fossile). L’organisation<br />
de protection de l’environnement<br />
WWF (World Wide<br />
Resources<br />
Financials<br />
Sales and Revenues<br />
Cost Management<br />
Budgets<br />
Buildings and Machinery<br />
Land<br />
Maintenance<br />
Fund for Nature) a même proposé la<br />
mise en place, en raison de la raréfaction<br />
de nos ressources en eau, du<br />
calcul d’une empreinte de l’eau. Ces<br />
empreintes constituent une unité de<br />
mesure de la durabilité par rapport à<br />
l’impact sur l’environnement. Malheureusement,<br />
elles ne prennent pas<br />
en compte les aspects sociaux, tels<br />
que la monoculture en agriculture, le<br />
travail des enfants ou le commerce<br />
équitable. Ce ne sont pas non plus<br />
des indicateurs sanitaires, et il arrive<br />
ainsi que la limonade, composée<br />
d’eau et de sucre, puisse laisser une<br />
empreinte carbone plus faible que le<br />
lait. Par ailleurs, on évoque de plus<br />
en plus souvent le terme d’échange<br />
de quotas d’émissions de CO2. Les<br />
quotas d’émissions de CO2 ont été<br />
mis en place dans le cadre du protocole<br />
de Kyoto, en 1997. Les principaux<br />
pays industrialisés, dont l’ensemble<br />
des pays de l’UE, s’y engagent<br />
à contrôler leurs émissions de<br />
gaz nocifs. L’Union Européenne s’est<br />
engagée à réduire ses émissions de<br />
8 % à l’horizon 2012. Les mesures de<br />
réduction s’appliquent pour l’heure<br />
« uniquement » au secteur de l’énergie,<br />
responsable d’environ 40 % des<br />
émissions de CO2. A compter de<br />
2012, ce sera le tour du transport aérien<br />
au sein de l’UE. Les échanges de<br />
quotas d’émissions concernent, outre<br />
le CO2, cinq autres gaz participant au<br />
réchauff ement climatique, tels que le<br />
méthane, le protoxyde d’azote, ou<br />
encore les hydrocarbures perfl uorés<br />
(auparavant contenus dans nos réfrigérateurs<br />
et sprays capillaires). Le<br />
nombre de quotas permettant l’émission<br />
de CO2 sur le marché est réduit<br />
d’année en année de sorte que cette<br />
réduction s’accompagne d’une diminution<br />
des émissions de CO2.<br />
L’échange de quotas constitue en ce<br />
sens un outil effi cace qui contraint<br />
l’un des principaux émetteurs de gaz<br />
à eff et de serre, à savoir le secteur de<br />
l’énergie, à réduire ces émissions de<br />
CO2. SARIA a décidé de consacrer le<br />
présent numéro de son magazine au<br />
thème du développement durable<br />
sous diff érents aspects pouvant infl<br />
uer sur le climat. Il apparaîtra que<br />
nos eff orts de préservation de l’environnement<br />
et de gestion durable fi -<br />
gurent au centre des activités du<br />
Groupe.<br />
� dr. martin alm
COMMENTAIRE<br />
Qu’est-ce qu’une empreinte carbone ?<br />
... et quel impact sur la valorisation des coproduits animaux ?<br />
L’empreinte carbone (CFP, pour Carbon FootPrint) n’est pas une empreinte de pas que pourrait laisser un hypothétique<br />
voleur de carbone en quittant les lieux de son méfait. La CFP représente le potentiel de réchauff ement de la planète, la<br />
quantité d’énergie fossile nécessaire à la mise en œuvre d’un produit ou d’un service. Cette quantité d’énergie est mesurée<br />
en unité de gaz à eff et de serre qu’est le dioxyde de carbone.<br />
L’empreinte carbone de la collecte et<br />
de la valorisation des sous-produits<br />
animaux est connue et prévisible.<br />
Elle varie en fonction de la région<br />
collectée, du système de valorisation,<br />
des sites, etc. Ce qui se trouve en<br />
amont, que l’on pourrait nommer la<br />
« production » des sous-produits,<br />
n’entre pas en ligne de compte du<br />
fait qu’il s’agit justement de sousproduits.<br />
Ils ne sont pas expressément<br />
produits dans ce but, mais<br />
considérés comme des déchets, et ne<br />
peuvent dès lors engendrer d’émissions.<br />
L’empreinte des produits<br />
SARIA est donc aisée à calculer.<br />
La fi lière américaine de la transformation<br />
de sous-produits animaux<br />
s’est adonnée au même calcul en y<br />
ajoutant toutefois le paramètre suivant<br />
: « Que se passerait-il si nous<br />
n’intervenions pas ? ».<br />
S’ils n’étaient pas valorisés, les sousproduits<br />
animaux seraient collectés<br />
puis incinérés. Cette opération nécessiterait<br />
l’utilisation d’énergie fossile<br />
supplémentaire pour éliminer l’énergie<br />
contenue dans ces sous-produits.<br />
Ce procédé excluerait également toute<br />
valorisation de la matière.<br />
Les sous-produits animaux pourraient<br />
également (si la loi le permettait)<br />
être déposés en décharge ou<br />
centres d’enfouissement. Bien que<br />
naturelle d’une certaine manière, la<br />
réintroduction de ces produits biologiques<br />
dans la biosphère se révèlerait<br />
encore plus nuisible pour l’environnement<br />
que l’incinération car les matières<br />
organiques puisent dans l’oxygène<br />
pour se décomposer. Outre le<br />
CO2, cette décomposition libère environ<br />
deux fois plus de méthane, un<br />
gaz à eff et de serre 21 fois plus nocif<br />
que le CO2. S’y ajoutent les liaisons<br />
gazeuses azotées, telles que l’ammoniaque<br />
ou le protoxyde d’azote. Ce<br />
dernier est même 298 fois plus polluant<br />
pour le climat que le CO2. Cette<br />
décomposition « naturelle » nuirait<br />
donc au total 13 fois plus au climat<br />
qu’un processus d’incinération enca-<br />
dré. En revanche, en l’absence de réglementation<br />
de l’incinération, nous<br />
serions confrontés au risque de feux<br />
à ciel ouvert libérant des rejets atmosphériques<br />
en grande quantité.<br />
Outre le fait que ces rejets seraient<br />
toxiques, ils absorberaient également<br />
une grande partie de l’énergie rayonnant<br />
du soleil pour la libérer dans<br />
l’atmosphère, participant ainsi de<br />
manière indirecte au réchauff ement<br />
de notre planète. A la lumière de ces<br />
nouveaux paramètres, il apparaît<br />
que, si la collecte et la transformation<br />
de sous-produits animaux ont<br />
indiscutablement un coût énergétique,<br />
la non-collecte et la non-transformation<br />
de ces sous-produits pourrait<br />
en avoir un bien plus élevé pour<br />
le climat. Le contrôle de l’élimination<br />
de ces déchets se révèle donc être la<br />
meilleure façon de préserver notre<br />
climat. On peut ainsi affi rmer que la<br />
transformation des sous-produits<br />
animaux participe effi cacement à la<br />
lutte contre le réchauff ement planétaire.<br />
� dr. martin alm<br />
De nouvelles pistes<br />
pour la préservation du<br />
climat.<br />
9<br />
SARIAnews
COMMENTAIRE<br />
Les responsables politiques<br />
européens se doivent d’agir.<br />
10<br />
SARIAnews<br />
Biocarburants durables et<br />
politique de « durabilité »<br />
Critique du concept de « durabilité » de la législation en matière<br />
d’environnement dans un pays membre de l’UE
Le législateur a décidé que seuls les<br />
biocarburants produits de manière<br />
durable pourraient être utilisés. En ce<br />
sens, il a publié une « ordonnance sur<br />
la nécessité d’un mode de production<br />
durable pour les biocarburants ». Il a<br />
vu juste, puisqu’une activité durable<br />
est la seule garante d’une réussite à<br />
long terme.<br />
Les biocarburants réduisent notre dépendance<br />
aux importations de pétrole.<br />
Leur utilisation permet de réduire<br />
les émissions de gaz à eff et de serre<br />
participant ainsi activement à la lutte<br />
contre le réchauff ement climatique.<br />
Parallèlement, le développement des<br />
moyens de production de biocarburants<br />
conduira à la création de nouveaux<br />
emplois et à la possibilité<br />
d’une meilleure valorisation de nos<br />
déchets tout en off rant de nouveaux<br />
débouchés à l’agriculture.<br />
C’est pour cette raison que l’Etat allemand<br />
a promulgué en 2002 une nouvelle<br />
réglementation visant à exonérer<br />
les biocarburants de toute forme<br />
de taxe « jusqu’au 31 décembre 2009 ».<br />
A l’époque, l’Etat a également fait<br />
savoir qu’il était favorable à l’élargissement<br />
des capacités de production<br />
de ces biocarburants donnant,<br />
avec cette exonération fi scale, le signal<br />
attendu par tous pour se lancer<br />
à la poursuite de cet objectif.<br />
Les industriels, parmi eux le Groupe<br />
SARIA, ont réagi à ce signal en réalisant<br />
des investissements. La branche<br />
biodiesel du Groupe, qui existait à<br />
moindre échelle depuis 2001, devait<br />
être considérablement développée. A<br />
l’appel des responsables politiques, le<br />
Groupe a répondu en toute confi ance<br />
en projetant un accroissement des<br />
capacités de production de 12 000 t./<br />
an à 212 000 t./an grâce à des investissements<br />
à hauteur de 60 millions<br />
d’euros. Nous avons fortement inves-<br />
ti dans les innovations techniques<br />
permettant la transformation de<br />
graisses d’origine animale ou d’huiles<br />
de friture usagées.<br />
A force d’engagement et d’optimisme,<br />
le projet a pris de l’avance et les<br />
deux usines de production de biodiesel<br />
ont pu être mises en service dès<br />
2006. Mais le 1er août 2006, nos responsables<br />
politiques se sont fi nalement<br />
prononcés, renonçant à leur<br />
politique de développement durable,<br />
pour une levée anticipée de l’exonération<br />
qui devait initialement se<br />
poursuivre au moins jusqu’à fi n<br />
2009. Consécutivement à cette décision,<br />
elle-même suivie d’autres décisions<br />
allant toujours à l’encontre du<br />
développement des biocarburants<br />
pourtant jusqu’alors fortement soutenus<br />
par les responsables politiques,<br />
la branche connaît aujourd’hui de<br />
grandes diffi cultés pour trouver des<br />
débouchés. Situation économique<br />
critique, chômage partiel et insolvabilité<br />
sont à ce jour les conséquences<br />
directes de ce revirement de situation.<br />
Les « mesures de compensation »<br />
pour la levée des exonérations des<br />
biocarburants prises en 2007 sous la<br />
forme de quotas de biocarburants<br />
ont, par exemple, déjà été supprimées<br />
à l’été 2009.<br />
Nouvelle crise de confi ance et sérieux<br />
revers dans la lutte contre le<br />
réchauff ement climatique. Ce nouveau<br />
changement de direction politique<br />
est responsable pour la seule année<br />
2009 de l’importation de plus<br />
d’un million de tonnes d’hydrocarbures<br />
supplémentaires vers le marché<br />
allemand, avec le bilan négatif que<br />
l’on connaît sur l’environnement.<br />
Le préjudice perdurera, le gouvernement<br />
aura à l’avenir de grandes diffi<br />
cultés à faire passer des mesures<br />
encourageant les entreprises dans<br />
telle ou telle direction. L’expérience<br />
de ces dernières années aura montré<br />
que le marché doit se méfi er des promesses<br />
formulées par le législateur.<br />
Les nouveaux projets, tout du moins<br />
ceux qui n’ont pas avorté, devront<br />
« Le débat autour des biocarburants montre clairement que le<br />
gouvernement allemand, s’il encourage la « durabilité », n’est<br />
pas encore prêt à la mettre en application. »<br />
Robert Figgener, Directeur d’ecoMotion<br />
Mais ce n’est pas tout. Alors que les<br />
scientifi ques et les responsables politiques<br />
de l’UE considèrent le biodiesel<br />
produit à partir de graisses d’origine<br />
animale comme un « biocarburant<br />
de 2ème génération » digne<br />
d’être, à ce titre, largement encouragé,<br />
l’Allemagne a voté l’exclusion<br />
des biodiesels fabriqués sur la base<br />
de graisses animales des programmes<br />
de soutien aux biocarburants à<br />
compter du 1er janvier 2012. Les<br />
nouvelles mesures qui se sont ensuivies<br />
n’ont donc rien d’étonnant.<br />
désormais faire l’objet de la plus<br />
grande prudence. Une telle politique<br />
ne peut être considérée comme durable.<br />
Reste l’espoir que la politique, en Allemagne<br />
comme en Europe, saura à<br />
l’avenir se montrer digne de confi ance<br />
et n’encourager certaines initiatives<br />
que dans la mesure où elle est<br />
prête à s’y conformer également.<br />
Voilà qui serait un comportement en<br />
accord avec le principe de durabilité.<br />
� dr. robert fi ggener<br />
11<br />
SARIAnews
TECHNOLOGIE<br />
Le site de Lippewerk à<br />
Lünen : un système de<br />
mise en réseau permet<br />
de réduire les émissions<br />
de CO2.<br />
12<br />
SARIAnews<br />
La technologie au service de l’environnement<br />
Les techniques de production modernes et la mise en réseau des processus<br />
participent à la préservation du climat<br />
Au sein du Groupe SARIA, les techniques de pointe sont indissociables des mesures de protection de l’environnement.<br />
Les innovations technologiques et les améliorations des processus de production permettent de réduire les émissions,<br />
ainsi que la consommation d’énergie.<br />
Chaque étape de la valorisation des<br />
sous-produits animaux et des déchets<br />
organiques est aujourd’hui réalisée<br />
selon des procédés industriels ultramodernes.<br />
La plupart des étapes qui<br />
caractérisent les processus de transformation,<br />
telles que le traitement<br />
thermique, la stérilisation ou encore<br />
le séchage, sont gourmandes en<br />
énergie. Le séchage des matières premières<br />
compte à lui seul pour environ<br />
75 % de la consommation<br />
d’énergie. On comprend dès lors l’im-<br />
pact que pourrait avoir l’évolution<br />
des prix de l’énergie dans le futur.<br />
Outre la fabrication de produits fi nis<br />
et semi-fi nis de qualité supérieure,<br />
nous devrons nous concentrer sur<br />
l’amélioration de notre effi cacité<br />
énergétique en réduisant notre<br />
consommation en énergie primaire.<br />
Parmi les pistes envisagées, citons<br />
une plus ample utilisation des énergies<br />
résiduelles, ou encore l’amélioration<br />
de l’effi cacité thermique issue<br />
de la production de vapeur. La réutilisation<br />
de l’énergie résiduelle des<br />
buées émises au cours du séchage<br />
représente un potentiel d’économies<br />
considérable. Le recours à une technologie<br />
d’évaporateur plus moderne<br />
rend techniquement possible une<br />
économie d’environ 30 % de l’énergie<br />
primaire nécessaire au processus<br />
de séchage.<br />
Les vapeurs issues du séchage seront<br />
ainsi réutilisées sous vide d’air pour
l’évaporation d’une partie de l’humidité<br />
contenue dans les matières premières.<br />
Dans le même temps, ce procédé<br />
permettra d’augmenter la capacité<br />
de l’installation de séchage de<br />
25 %. Cette technologie est déjà en<br />
service dans les usines allemande s<br />
et<br />
autrichiennes de Marl et de Tulln sur<br />
une installation d’évaporation à<br />
deux étages ainsi que dans l’usine<br />
allemande de Mützel qui associe des<br />
évaporateurs à disque à cette nouvelle<br />
technologie d’évaporation. Les<br />
usines de fabrication de farine de<br />
poisson et les usines de fonte du<br />
Groupe SARIA combinent également<br />
ces deux technologies.<br />
L’amélioration de l’effi cacité des<br />
chaudières produisant la vapeur nécessaire<br />
au fonctionnement des machines<br />
constitue un autre point essentiel<br />
de nos eff orts d’optimisation<br />
de l’effi cacité énergétique.<br />
Principe de mise en réseau SecAnim<br />
Site de l’usine Lippewerk<br />
avec SecAnim (à gauche)<br />
et sa centrale à lit fl uidisé<br />
(au milieu)<br />
Vapeur industrielle (6,5 bar)<br />
Electricité<br />
* transmission à distance des relevés d’émissions à<br />
l’Agence fédérale pour l’environnement de Lippstadt<br />
Des analyses menées sur les chaudières<br />
laissent espérer un fort potentiel<br />
d’économie grâce à la réduction de<br />
la température des fumées d’environ<br />
50 à 70 °C dans les cheminées.<br />
Le site REMONDIS-Lippewerk de<br />
Lünen a mis au point une solution<br />
spécifi que unique en son genre permettant<br />
de relier la société SecAnim<br />
à la centrale thermique présente sur<br />
le site. Les installations de transformation<br />
SecAnim fonctionnent avec<br />
des coûts énergétiques très réduits<br />
grâce à la proximité de la centrale<br />
thermique de REMONDIS-Lippewerk<br />
dans laquelle sont incinérées les matières<br />
premières broyées et stérilisées.<br />
Les paramètres suivants participent à<br />
l’effi cacité du bilan énergétique :<br />
� incinération des effl uents gazeux<br />
issus du process dans la centrale<br />
thermique<br />
� élimination des installations<br />
traditionnellement nécessaires<br />
Réception des<br />
matières<br />
premières<br />
Electricité<br />
Vapeur (64 bar)<br />
> au séchage et au dégraissage<br />
> à la production et au chargement<br />
des farines<br />
> au retraitement des eaux usées<br />
qui disparaissent de fait<br />
� utilisation de l’électricité et de la<br />
vapeur produite par le<br />
fonctionnement de la centrale de<br />
REMONDIS-Lippewerk pour la<br />
transformation des produits SecAnim.<br />
La récupération de l’énergie résiduelle<br />
permettant de réduire la consommation<br />
d’énergie primaire n’est que l’un des<br />
nombreux eff orts du Groupe SARIA<br />
pour la réduction des émissions de CO2<br />
au niveau mondial. � dr. eberhard schmidt<br />
P R O D U C T I O N<br />
Lünen Centrale thermique de Lippewerk<br />
� Réception/prétraitement de cadavres d’animaux et de<br />
déchets d’abattage de catégorie 1 selon la régl.<br />
européenne 1774/2002<br />
� Production de carburants à partir de viande broyée et<br />
de graisse animale<br />
Vapeur (4,5 bar)<br />
Turbine<br />
Réseau de l’usine<br />
Lippewerk<br />
Broyage Stérilisation<br />
��Valorisation énergétique de la viande<br />
broyée<br />
��Production de vapeur et d’électricité<br />
Chaudière à lit<br />
fl uidisé<br />
Epuration des<br />
fumées selon la<br />
norme EFÜ*<br />
Dégraissage<br />
viande broyée<br />
Graisse<br />
animale<br />
Viande broyée<br />
Effl uents<br />
gazeux<br />
Valorisation<br />
énergétique<br />
Réservoir<br />
Centrale de combustion<br />
à lit fl uidisé<br />
© SARIA-PR<br />
13<br />
SARIAnews
INTERVIEW<br />
14<br />
SARIAnews<br />
Le biogaz – Un défi à l’échelle<br />
européenne pour le Groupe SARIA<br />
Rencontre avec les membres du Directoire du Groupe SARIA,<br />
Franz-Bernhard Thier et Jean-Louis Hurel<br />
En 2005, la Commission européenne<br />
a invité les Etats membres de l’UE à<br />
établir des plans d’actions encourageant<br />
une valorisation énergétique de<br />
la biomasse. Quelles évolutions ont pu<br />
être constatées dans ce domaine en<br />
Allemagne ?<br />
F.-B. Thier : Le gouvernement allemand<br />
a décrété en août 2007 un Programme<br />
de préservation de l’énergie<br />
et de l’environnement, suivi en avril<br />
2009 d’un Plan d’action national<br />
biomasse (énergie) répondant ainsi à<br />
l’appel de la Commission européenne.<br />
Le Plan d’action biomasse a pour<br />
objectif le développement effi cace et<br />
durable des bioénergies en Allemagne.<br />
Les bioénergies couvrent, aujourd’hui<br />
déjà, environ 5 % des besoins en<br />
énergie primaire en Allemagne. Elles<br />
participent grandement à la préservation<br />
des ressources en énergies<br />
fossiles, à la protection du climat,<br />
ainsi qu’à la valorisation de nos activités<br />
ou encore à la création d’emplois.<br />
Leur part devrait être sensiblement<br />
accrue d’ici à 2020.<br />
L’avenir du biogaz en Allemagne<br />
s’annonce légèrement diff érent selon<br />
son origine. Cette dernière peut être :<br />
� organique, à partir de déchets<br />
organiques qui ne relèvent pas<br />
de la loi sur les énergies<br />
renouvelables, tels que les boues<br />
d’épuration,<br />
� organique, mais à partir de déchets<br />
relevant de la loi sur les énergies<br />
renouvelables, tels que les restes<br />
alimentaires,<br />
� ou issue de matières premières renouvelables,<br />
telles que le maïs<br />
à ensiler.<br />
Je pense que le biogaz qui ne sera<br />
pas produit à partir des matières<br />
tombant sous le coup de la loi sur les<br />
énergies renouvelables ou à partir de
matières premières renouvelables demeurera<br />
un « coproduit » intéressant<br />
pour l’industrie de l’élimination des<br />
déchets qui le fabriquera dans des<br />
bassins de fermentation, mais que<br />
peu de nouvelles capacités seront<br />
mises en place. La production de biogaz<br />
dans ce secteur ne se développera<br />
donc probablement que dans une<br />
faible mesure.<br />
Le développement de la production<br />
de biogaz à partir de matières relevant<br />
de la loi sur les énergies renouvelables<br />
dépend essentiellement des<br />
conditions, et en particulier des alternatives<br />
d’élimination et de valori-<br />
sation de la biomasse, telles que le<br />
compostage. Actuellement, le prix de<br />
ces procédés alternatifs est en net<br />
recul, ce qui n’encourage pas la création<br />
de nouvelles capacités ni l’acquisition<br />
de nouvelles quantités à<br />
partir des autres circuits d’élimination<br />
et de valorisation.<br />
L’évolution du biogaz à partir des<br />
matières premières renouvelables dépendra,<br />
quant à elle, des prix et de la<br />
rémunération de cette énergie alternative<br />
par rapport à l’électricité ou<br />
encore au gaz. Actuellement, la production<br />
de biogaz à partir de matières<br />
premières renouvelables est plus<br />
fortement encouragée en Allemagne<br />
et considérée comme étant d’une<br />
qualité supérieure au niveau international,<br />
de sorte qu’à moyen terme<br />
nous pouvons encore compter sur<br />
une nouvelle augmentation de la<br />
production.<br />
Quelle est la situation pour le biogaz<br />
en France ?<br />
J.-L. Hurel : Contrairement à l’Allemagne<br />
ou à d’autres pays européens,<br />
le biogaz en est encore à ses débuts<br />
en France. La politique énergétique<br />
française est radicalement diff érente.<br />
En Allemagne, les sources de produc-<br />
15<br />
SARIAnews
INTERVIEW<br />
« La France connaît un fort retard dans de nombreuses questions<br />
environnementales. Avec le protocole prévu par le Grenelle, le<br />
gouvernement de Nicolas Sarkozy pose les jalons d’une évolution<br />
durable. » Jean-Louis Hurel<br />
16<br />
SARIAnews<br />
tion d’énergies alternatives ont été<br />
développées bien plus tôt. La France<br />
ne compte actuellement qu’une vingtaine<br />
d’installations de production de<br />
biogaz contre offi ciellement 4500<br />
pour l’Allemagne. Les chiff res parlent<br />
d’eux-mêmes.<br />
Ce retard dû à une mise en place plus<br />
lente de la politique environnementale<br />
française doit maintenant être<br />
rattrapé. Grâce au Grenelle de l’environnement,<br />
le gouvernement de Nicolas<br />
Sarkozy, a donné une place radicalement<br />
diff érente à l’environnement<br />
dans les mentalités françaises.<br />
Le « Grenelle 2 » a même notifi é un<br />
important soutien gouvernemental<br />
en faveur de la valorisation des déchets,<br />
en particulier pour celle des<br />
déchets organiques.<br />
En France, près de 30 % des ordures<br />
ménagères sont organiques. Pourtant,<br />
seuls 6 % sont transformés de<br />
manière biologique. Nous sommes<br />
donc en présence d’un potentiel de<br />
croissance considérable et dans une<br />
situation où de nombreux paramètres<br />
Franz-Bernhard Thier Jean-Louis Hurel<br />
parlent en faveur d’une augmentation<br />
sensible de la valorisation des<br />
déchets organiques.<br />
La directive française sur les déchets<br />
et le protocole de Kyoto engagent la<br />
France à :<br />
� réduire le volume de ses ordures<br />
ménagères, ainsi que ses émissions<br />
de méthane,<br />
� améliorer l’effi cacité des matières<br />
organiques pour la récupération<br />
des sols en vue de compenser l’appauvrissement<br />
de la couche<br />
d’humus dans certaines régions<br />
agraires,<br />
� augmenter la part des énergies renouvelables,<br />
secteur dans lequel<br />
la transformation de déchets<br />
organiques grâce à la méthanisation<br />
est toute indiquée.<br />
En outre, une importante part des<br />
déchets des communes (déchets verts,<br />
boues d’épuration, etc.) est organique.<br />
La récupération des algues qui<br />
s’accumulent sur les côtes entre également<br />
dans cette catégorie.<br />
Les mesures prises par le gouvernement<br />
au cours du Grenelle fi xent le<br />
cadre juridique dans lequel pourra<br />
évoluer le secteur du biogaz. De<br />
nombreux projets de méthanisation<br />
ont ainsi vu le jour en France.<br />
Toutefois, la situation actuelle dans<br />
l’hexagone n’encourage toujours pas<br />
la récupération des déchets issus de<br />
la restauration bien qu’il s’agisse là<br />
encore de déchets organiques. Mais<br />
je suis intimement persuadé que les<br />
choses vont bientôt évoluer dans ce<br />
domaine.<br />
Et quelle est la situation du biogaz<br />
en Europe ?<br />
J.-L. Hurel : Il est évident que le<br />
biogaz va connaître une forte croissance<br />
au niveau européen, voire au<br />
niveau mondial, et ce pour les raisons<br />
suivantes :<br />
1. Les techniques employées<br />
aujourd’hui sont fi ables à 100 %. Le<br />
savoir-faire s’est considérablement<br />
développé. Les entreprises actives<br />
dans ce secteur se sont fortement<br />
professionnalisées et leur capacité de<br />
mise en œuvre d’installations s’est<br />
largement accrue.<br />
2. Le cadre juridique européen énonce<br />
clairement que les volumes de déchets<br />
stockés en décharge devront<br />
être de plus en plus réduits et que la<br />
priorité devra être donnée à la valorisation<br />
sous forme de matière ou de<br />
chaleur. Bien entendu, chaque pays<br />
européen se conforme à son rythme<br />
à ces exigences. Mais à partir du moment<br />
où chacun réglemente la collecte<br />
et la valorisation séparée des<br />
déchets, nous disposons d’une base<br />
solide pour une croissance durable<br />
dans le secteur du biogaz.<br />
3. Le débat autour de la préservation<br />
du climat et des émissions de CO2<br />
amène logiquement la discussion sur<br />
les énergies renouvelables. Le biométhane,<br />
en particulier celui produit à<br />
partir de déchets organiques, répond<br />
parfaitement aux exigences de ces<br />
nouvelles politiques environnemen-
tales pour deux raisons : la production<br />
contrôlée de méthane déleste<br />
l’environnement et elle remplace<br />
l’utilisation d’une énergie fossile par<br />
celle d’un carburant renouvelable.<br />
F.-B. Thier : Le développement des<br />
possibles utilisations de la biomasse<br />
dépend essentiellement des conditions<br />
économiques, par exemple, de<br />
l’évolution des prix de l’énergie et de<br />
la situation sur les marchés de l’alimentation<br />
humaine et animale, ainsi<br />
que des progrès technologiques et<br />
des innovations des industriels européens.<br />
Les diff érents gouvernements<br />
ne peuvent fi nalement qu’encadrer<br />
ou encourager cette démarche avec<br />
les instruments dont ils disposent.<br />
Quelles applications alternatives<br />
envisagez-vous ?<br />
F.-B. Thier : Les avancées technologiques<br />
permettent aujourd’hui l’utilisation<br />
du biogaz dans les centrales<br />
thermiques à distance pour y être<br />
transformé, notamment en électricité.<br />
Cette évolution donne aujourd’hui<br />
lieu au débat sur la fabrication du<br />
biométhane et son injection dans les<br />
réseaux de gaz publics. Les premiers<br />
projets pilotes sont en cours. La viabilité<br />
de ces nouvelles applications<br />
dépend en premier lieu du prix que<br />
pourra demander le fournisseur. La<br />
présence de concepts fi ables pour la<br />
fourniture d’énergie thermique sur<br />
les sites de production de biogaz,<br />
ainsi que les conditions qui seront<br />
fi xées par les décideurs politiques<br />
seront également décisives.<br />
Aujourd’hui ces derniers encouragent<br />
non seulement la production d’électricité<br />
à partir du biogaz, mais aussi<br />
la fourniture directe de biogaz. Toutefois,<br />
nous attendons encore les<br />
décisions qui seront arrêtées à l’issue<br />
de ces discussions.<br />
J.-L. Hurel : Bien entendu, nous réfl<br />
échissons aussi à la possibilité de<br />
liquéfi er le biogaz pour l’utiliser<br />
comme carburant. Toutefois, les me-<br />
« Pour le Groupe SARIA, le biogaz constitue une valorisation<br />
optimale des déchets organiques tout en produisant un<br />
engrais organique de qualité supérieure. »<br />
Franz-Bernhard Thier<br />
sures d’encouragement, à savoir les<br />
exonérations fi scales demeurent à ce<br />
jour insuffi santes, de sorte que l’issue<br />
de ces projets dépendra avant tout de<br />
la volonté des décideurs politiques en<br />
matière de législation et surtout de<br />
fi scalité.<br />
La production de biogaz pourrait-elle<br />
également avoir un intérêt dans<br />
d’autres pays européens ?<br />
J.-L. Hurel : La production de biogaz<br />
est à coup sûr intéressante dans les<br />
autres pays du Groupe SARIA. La<br />
réalisation de ces projets dépendra<br />
toutefois des mesures prises pour encourager<br />
cette activité, en particulier<br />
des exonérations fi scales. La disponibilité<br />
des matières organiques dans<br />
les diff érents pays est déterminante<br />
pour les coûts de la collecte et de la<br />
valorisation et constituera à ce titre<br />
un critère de premier ordre.<br />
Quelles modifi cations seront apportées<br />
à l’organisation si le biogaz gagne en<br />
importance à l’avenir ?<br />
F.-B. Thier : Pour le Groupe SARIA,<br />
la production de biogaz reste la<br />
meilleure valorisation pour les déchets<br />
organiques (qui ne sont pas des<br />
matières premières renouvelables).<br />
Cette production permet en outre<br />
l’obtention d’un engrais organique<br />
de qualité supérieure. Des études<br />
menées sur les terres agricoles nous<br />
ont permis de mettre au point un<br />
engrais NPK de qualité sous la marque<br />
DynAgro, très apprécié des<br />
agriculteurs.<br />
J.-L. Hurel : Nous sommes intimement<br />
convaincus que la voie de la<br />
valorisation des déchets organiques<br />
résultants de nos activités de fabrication<br />
du biogaz, sur laquelle nous<br />
avons engagé notre Groupe, est la<br />
bonne et nous poursuivrons nos<br />
eff orts dans ce sens. Ainsi, nous<br />
n’aurons pas à modifi er notre organisation,<br />
mais seulement à procéder<br />
à quelques adaptations ponctuelles. �<br />
17<br />
SARIAnews
PELE-MELE<br />
Dimensions impressionnantes<br />
: la salle des pompes de<br />
l’installation de production<br />
de biogaz de Malchin, en<br />
Allemagne.<br />
Vue aérienne du site SARIA<br />
de Tulln en Autriche.<br />
18<br />
SARIAnews<br />
Le biogaz résulte du travail de milliards de bactéries.<br />
Désinfection d’un véhicule sur le site espagnol d’Artabra.<br />
Construction d’une unité de méthanisation sur le site de Benet, en France.
Le responsable de la production, Dariusz<br />
Ziębliński, à la réception du site de Gołcza.<br />
Les visiteurs venus découvrir le site à l’occasion de la journée « portes<br />
ouvertes » de Malchin, en Allemagne.<br />
Les nouveaux locaux<br />
administratifs de la société<br />
vereinigte Fischmehlwerke<br />
à Cuxhaven, en<br />
Allemagne.<br />
(Photo de gauche)<br />
Patrick Coelenbier,<br />
Directeur commercial de<br />
SARIA France et Président<br />
du Syndicat des industries<br />
françaises des coproduits<br />
animaux, le SIFCO, au cours<br />
d’une conférence de presse.<br />
Martin Alm, devient le<br />
nouveau Directeur<br />
technique de l’EFPRA<br />
19<br />
SARIAnews
PRODUCTIONS DURABLES<br />
De l’alimentation des bactéries<br />
dépend la stabilité<br />
de tout le processus.<br />
20<br />
SARIAnews<br />
Des millions de bactéries à notre service<br />
Le biogaz - Une énergie durable<br />
Une première étape est franchie ! Après trois ans d’activité, les quatre unités de production de biogaz allemandes de<br />
Genthin, Schwallungen, Kogel et Malchin s’installent progressivement dans un fonctionnement bien rodé. Chaque année,<br />
une hausse de la production d’électricité et de gaz peut être obtenue grâce aux fréquents échanges d’expérience entre<br />
les responsables des quatre sites de méthanisation ReFood. Cette année, ce ne sont pas moins de 24 millions de m3 de<br />
biogaz, 54 000 MW d’électricité et 62 000 MW de chaleur qui auront été produits. D’autres unités de production de<br />
biogaz sont prévues dans les différents pays du Groupe SARIA, certaines seront même très prochainement opérationnelles.<br />
Au cours des premières années, il<br />
importait de maîtriser la technique et<br />
de sécuriser un processus biologique<br />
en le rendant suffisamment stable.<br />
Ce dernier dépend directement de<br />
conditions techniques et chimiques,<br />
telles que la température, le pH, une<br />
alimentation optimale des bactéries<br />
ou encore l’occupation de l’espace et<br />
le respect des valeurs maximales<br />
pour les inhibiteurs de croissance<br />
bactérienne. Nous connaissons actuellement<br />
moins de 1 % des microorganismes<br />
responsables du processus<br />
de dégradation anaérobique.<br />
Dans le cadre de l’approvisionnement<br />
en matières premières, il est primordial<br />
d’assurer une homogénéité<br />
maximale du substrat de fermentation,<br />
car les différentes souches de<br />
bactéries ne s’adaptent que lentement<br />
aux changements de conditions.<br />
Sur la base des quantités récurrentes<br />
de substrat qui restent à disposition<br />
sur les sites de transformation, peuvent<br />
être ajoutées des petites mono-
charges (par exemple : les contenus<br />
de séparateurs de graisse). Des mélanges<br />
d’oligoéléments précis agissant<br />
de manière positive sur la vitesse<br />
de croissance des bactéries, l’optimisation<br />
de l’activité des cellules et<br />
l’augmentation du taux de méthane<br />
ont permis d’assurer une plus grande<br />
stabilité du process.<br />
Nos objectifs sont désormais les suivants<br />
:<br />
� le développement des concepts de<br />
production de chaleur individuelle<br />
pour augmenter la valeur ajoutée<br />
de chaque site,<br />
Evolution de la production de biogaz<br />
60 M.<br />
50 M.<br />
40 M.<br />
30 M.<br />
20 M.<br />
10 M.<br />
0<br />
Biogaz en m 3<br />
Electricité en kWh<br />
Chaleur en kWh<br />
2007<br />
(Genthin, Schwallungen,<br />
Kogel)<br />
� la réduction des coûts grâce à<br />
l’optimisation de la consommation<br />
de chaleur et d’électricité des<br />
installations de méthanisation et<br />
de transformation,<br />
� la stabilisation des<br />
approvisionnements en matières<br />
premières,<br />
� l’optimisation de la qualité des<br />
déchets issus de la fermentation<br />
grâce à l’amélioration de la<br />
fermentation complémentaire et<br />
des techniques de fi ltration.<br />
L’injection du biogaz produit vers le<br />
réseau public ou la vente de biogaz<br />
brut à des revendeurs font actuelle-<br />
2008<br />
(Genthin, Schwallungen,<br />
Kogel und Malchin)<br />
2009<br />
Estimation<br />
« La production d’énergie renouvelable<br />
à partir de déchets ouvre un potentiel<br />
considérable pour la préservation du<br />
climat en Europe. »<br />
Annelie Reiter, responsable du site allemand de Schwallungen<br />
ment l’objet de discussions pour les<br />
futures unités de méthanisation prévues<br />
par ReF ood, mais aussi pour les<br />
installations existantes au sein desquelles<br />
il ne pourra pas être implémenté<br />
de système de production de<br />
chaleur satisfaisant.<br />
� dr. annelie reiter<br />
Un nombre croissant d’unités de méthanisation décentralisées assureront<br />
prochainement l’approvisionnement en énergie dans toute l’Europe.<br />
21<br />
SARIAnews
PRODUCTIONS DURABLES<br />
Le plein de bio : les carburants<br />
biologiques nous<br />
assureront un avenir<br />
propre.<br />
22<br />
SARIAnews<br />
Les biocarburants – Une économie<br />
de 400 000 tonnes de CO2<br />
Le biodiesel, garant de la mobilité de demain
Assurer l’approvisionnement en énergie et préserver le climat sont les deux principales lignes de conduite de la<br />
politique énergétique. Dans le domaine de la mobilité, les biocarburants sont un des éléments clés qui permettront de<br />
relever ces défis.<br />
Depuis la « Crise de la Tortilla » qui a<br />
sévi au Mexique début 2007 en raison<br />
de la raréfaction de la farine de<br />
maïs et de la hausse de son prix, on<br />
accorde une importance croissante à<br />
la durabilité des biocarburants. On<br />
considère dans ce contexte le conflit<br />
qui peut exister entre un usage alimentaire<br />
et un usage énergétique, les<br />
conséquences du fort développement<br />
des cultures de plantes à vocation<br />
énergétique sur les écosystèmes, tels<br />
que la forêt amazonienne, la préservation<br />
des modèles sociaux de base<br />
dans le cadre de la culture de plantes<br />
destinées à la production de biomasse,<br />
mais également le potentiel des<br />
biocarburants à réduire les émissions<br />
de gaz à effet de serre.<br />
C’est ainsi que, dès la mi-2007, il a<br />
été décidé aux niveaux national et<br />
international de mettre en place un<br />
système de certification des biocarburants<br />
durables. En mai 2009, la directive<br />
UE visant à encourager le recours<br />
aux énergies issues de sources<br />
renouvelables est entrée en vigueur.<br />
Elle vise notamment à porter la part<br />
des biocarburants utilisés dans le<br />
secteur des transports à 10 % d’ici<br />
2020. Cette directive dresse également<br />
la liste des critères de durabilité<br />
pouvant être appliqués aux biocarburants.<br />
A ce titre, on considère que le biodiesel<br />
produit à partir d’huiles végétales<br />
ou de graisses animales issues<br />
de déchets offre le meilleur potentiel<br />
de réduction des gaz à effet de serre.<br />
Chacun des Etats membres de l’UE<br />
est responsable de la transposition de<br />
cette directive en droit national.<br />
Alors que la directive européenne<br />
peut être interprétée comme un signal<br />
clair allant dans le sens d’une<br />
exploitation la plus complète possible<br />
des biomasses disponibles, la réglementation<br />
allemande limite quant<br />
à elle considérablement l’utilisation<br />
de graisses animales pour la production<br />
de biocarburants. S’agissant de<br />
la durabilité de la biomasse, les avis<br />
sont très partagés. Toutefois, une vérité<br />
est admise par l’ensemble des<br />
partis politiques et de la communauté<br />
scientifique : l’utilisation de déchets<br />
biogéniques et de sous-produits<br />
permet une production durable et les<br />
carburants ainsi produits peuvent<br />
être qualifiés de biocarburants de<br />
deuxième génération.<br />
Depuis 2001, le Groupe SARIA produit<br />
sur son site de Malchin, en Alle-<br />
magne, un biodiesel de deuxième génération<br />
à partir de sous-produits animaux.<br />
Depuis, ecoMotion, filiale du<br />
Groupe SARIA, exploite trois sites de<br />
production de biodiesel offrant une<br />
capacité annuelle totale de 212 000<br />
tonnes. Lorsque la capacité maximale<br />
sera atteinte, ce que la réglementation<br />
actuelle ne permet pas encore, le biodiesel<br />
produit se substituera aux carburants<br />
fossiles permettant ainsi une<br />
économie annuelle de 400 000 tonnes<br />
de CO2. Cette économie correspondrait<br />
aux émissions de CO2 résultant de la<br />
consommation annuelle en énergie de<br />
170 000 foyers ou encore aux émissions<br />
de CO2 d’un nombre de voitures<br />
équivalent sur une année.<br />
Les matières entrant dans la fabrication<br />
du biodiesel à base de graisses<br />
animales sont des déchets issus de<br />
l’industrie agroalimentaire. Leur utilisation<br />
sous une forme énergétique ne<br />
présente aucun conflit avec les besoins<br />
alimentaires. Le biodiesel produit par<br />
ecoMotion soutient efficacement les<br />
mesures de préservation du climat et<br />
des ressources tout en remplissant les<br />
principales conditions d’une politique<br />
énergétique orientée vers l’avenir et<br />
surtout durable. � michael weber<br />
Des technologies<br />
novatrices permettent la<br />
fabrication de biodiesel de<br />
deuxième génération.<br />
23<br />
SARIAnews
PRODUCTIONS DURABLES<br />
Les engrais durables sur<br />
le devant de la scène.<br />
24<br />
SARIAnews<br />
DynAgro et DynaTer - Une alternative<br />
durable aux engrais minéraux<br />
Les engrais organiques deviennent des produits-phare de l’agriculture<br />
La durabilité d’une manière générale et la culture durable de plantes en particulier revêtent un caractère tant écologique<br />
qu’économique. L’objectif d’une activité durable consiste à préserver l’étendue des possibilités actuelles pour les générations<br />
futures. L’utilisation d’engrais est aujourd’hui incontournable dans le cadre d’une agriculture durable nécessaire à<br />
l’alimentation de la population. Les engrais actuellement sur le marché sont majoritairement des engrais minéraux mais<br />
les engrais durables vont peu à peu s’imposer en agriculture.<br />
En agriculture, la durabilité joue un<br />
rôle de premier ordre. Consommateurs<br />
et revendeurs sont de plus en<br />
plus regardants sur le mode de production<br />
des aliments qu’ils achètent.<br />
Les engrais utilisés sont souvent en<br />
première ligne de ces considérations<br />
de durabilité. Toutefois, renoncer totalement<br />
aux engrais ne serait pas<br />
durable du fait qu’une culture continue<br />
à appauvrir les sols, avec pour<br />
conséquence une diminution des récoltes<br />
pouvant engendrer une baisse<br />
de l’approvisionnement en vivres et<br />
des problèmes de nutrition pour la<br />
population.<br />
Il est donc primordial d’apporter suffisamment<br />
de nutriments aux cultu-<br />
res vivrières. Il convient toutefois de<br />
distinguer les différentes sortes d’engrais<br />
du point de vue de leur durabilité.<br />
Toutes les plantes puisent, grâce à<br />
leurs racines et leurs feuilles, des<br />
nutriments dans les sols et l’air. Le<br />
phosphore et l’azote, composants de<br />
base de toutes les cellules végétales,<br />
jouent un rôle primordial dans ce<br />
processus. Les engrais minéraux agissent<br />
de la même façon que les engrais<br />
organiques en approvisionnant<br />
les sols, et à travers eux les plantes,<br />
en nutriments essentiels pour une<br />
bonne croissance des cultures et des<br />
récoltes optimales.<br />
Or les engrais minéraux sont issus de<br />
processus de synthétisation complexes<br />
puisant parfois largement dans<br />
des ressources naturelles déjà limitées.<br />
Les nutriments ainsi préparés<br />
constituent un apport extérieur dans<br />
un système écologique préexistant<br />
pouvant se trouver surchargé en<br />
nutriments. Ce surplus est en grande<br />
partie éliminé par le biais de l’air, de<br />
l’eau et des sols.<br />
Les nutriments restants demeurent<br />
dans le système, risquant de saturer<br />
les écosystèmes qui ont besoin de<br />
moins de nutriments (tels que les<br />
marais ou les cours d’eau).<br />
Les engrais organiques sont, dans<br />
cette optique, une véritable alternative<br />
écologique offrant un potentiel<br />
considérable : en 2008, plus de 10<br />
millions de tonnes d’engrais minéraux<br />
ont été utilisées en France,<br />
contre seulement 0,5 million de tonnes<br />
d’engrais organiques.<br />
DynAgro<br />
L’utilisation de l’engrais organique<br />
DynAgro résultant de la production<br />
du biogaz ne surcharge pas le système<br />
en nutriments mais vient seulement<br />
boucler le cycle de l’écosystème.<br />
Cet engrais se contente de restituer<br />
dans les sols des nutriments qui<br />
y ont été prélevés auparavant par les<br />
cultures. Il ne puise pas non plus<br />
dans nos ressources naturelles. Au<br />
contraire, la fabrication de l’engrais<br />
DynAgro dans les unités de méthanisation<br />
permet également de produire<br />
de l’énergie.
DynAgro participe donc par sa fabrication<br />
et son utilisation à la préservation<br />
de notre climat.<br />
DynaTer<br />
DynaTer est un engrais organique à<br />
base de farines issues de la transformation<br />
de coproduits animaux sur<br />
différents sites SARIA en France.<br />
Proposé sous forme de granulés ou<br />
de poudre, il constitue un engrais<br />
universel pour l’agriculture (pour la<br />
culture céréalière, maraîchère, oléagineuse<br />
ou encore la viticulture).<br />
L’agriculture biologique, qui proscrit<br />
l’utilisation des engrais minéraux,<br />
autorise l’utilisation du DynaTer, en<br />
tant qu’engrais biologique. Plus respectueux<br />
de l’environnement que les<br />
engrais minéraux, DynaTer est produit<br />
à partir de coproduits animaux,<br />
généralement issus de collecte de<br />
proximité, alors que la fabrication et<br />
le transport des engrais minéraux ré-<br />
clament souvent de grandes quantités<br />
d’énergie fossile (pétrole ou gaz<br />
naturel) et de ressources naturelles,<br />
en particulier de phosphate. A<br />
contrario, l’énergie nécessaire à la<br />
production du DynaTer provient de<br />
biocombustibles. Erwan Ogès, responsable<br />
du marché des fertilisants<br />
en France est convaincu de la valeur<br />
de son produit : « Nos engrais organiques<br />
répondent parfaitement aux<br />
besoins actuels d’une agriculture<br />
soucieuse d’utiliser un engrais plus<br />
respectueux de l’environnement. » La<br />
concentration des composantes azotées<br />
et phosphorées de DynaTer assure<br />
une meilleure répartition sur les<br />
surfaces cultivées limitant ainsi le<br />
nombre de passages. En outre, Dyna-<br />
Ter ne nuit pas à l’équilibre naturel<br />
des sols, point décisif, en particulier<br />
pour l’agriculture biologique, dont la<br />
surface exploitée en France devrait<br />
tripler d’ici 2012. Le développement<br />
de l’agriculture biologique est l’un<br />
des objectifs du Grenelle de l’environnement,<br />
à l’occasion duquel les<br />
principales mesures en faveur de<br />
l’environnement et du développement<br />
durable en France ont été<br />
fixées. Les autres pays de l’UE ont,<br />
eux aussi, adopté des mesures similaires,<br />
de sorte qu’un engrais durable<br />
y représentera là aussi une alternative<br />
attrayante aux engrais minéraux.<br />
� dr. thomas leppin und jean-marie falhun<br />
Les agriculteurs réunis pour<br />
les essais in situ de DynAgro :<br />
tous les chemins mènent à<br />
l’agriculture durable.<br />
25<br />
SARIAnews
PRODUCTIONS DURABLES<br />
La pêche doit elle aussi<br />
être encadrée de manière<br />
durable pour que les populations<br />
de poissons ne<br />
tombent pas en deçà des<br />
minima biologiques.<br />
Les huiles de poisson<br />
sont utilisées<br />
comme additifs<br />
énergétiques en<br />
alimentation<br />
animale.<br />
26<br />
SARIAnews<br />
Production durable de farines<br />
et d’huiles de poisson<br />
La surpêche des océans implique de repenser leur gestion<br />
Depuis déjà plus de vingt ans, certains industriels de la transformation du poisson se posent la question de la gestion<br />
des ressources piscicoles. La taille et l’âge des poissons péchés a diminué - et diminuent encore aujourd’hui - de plus en<br />
plus. Souvent les poissons p échés n’ont même pas atteint leur maturité sexuelle. Les populations de poissons sont menacées<br />
de disparition, il devient donc urgent de prendre les mesures qui s’imposent.<br />
Les flottes de pêche internationales<br />
prélèvent chaque année 120 millions<br />
de tonnes de poissons. Les chercheurs<br />
du monde entier sont unanimes : ce<br />
volume est bien trop important.<br />
De nombreux scientifiques craignent<br />
qu’à travers la surpêche, les marins<br />
pêcheurs privent les générations de<br />
pêcheurs à venir de cette ressource<br />
dont ils dépendent. On considère<br />
qu’environ un tiers des poissons pêchés<br />
dans le monde entier sont<br />
transformés en aliments pour animaux,<br />
pour l’aquaculture en premier<br />
lieu.<br />
A la lueur de ces données, on perçoit<br />
mieux la durabilité de la production<br />
de farines et d’huiles animales au<br />
sein du Groupe SARIA. Les sites<br />
d’Artabra, en Espagne, Concarneau,<br />
en France, et Cuxhaven, en Allema-<br />
gne pratiquent une transformation<br />
écologique et responsable de restes<br />
de poissons frais et de déchets issus<br />
de l’industrie de la transformation du<br />
poisson pour produire une huile et<br />
une farine de poisson de qualité supérieure.<br />
Le Groupe contribue ainsi à<br />
la limitation de la pêche industrielle<br />
de poissons pour la production de<br />
farines et d’huiles.<br />
Les trois sites SARIA de transformation<br />
des sous-produits du poisson<br />
participent ainsi à une politique de<br />
gestion durable de la pêche. Cette<br />
transformation de déchets de poissons<br />
en farines et huiles préserve les
essources naturelles en suivant le<br />
cycle naturel. Il s’agit donc d’une activité<br />
responsable et respectueuse de<br />
l’environnement. Dans un souci de<br />
durabilité, on ne peut qu’applaudir le<br />
recensement des populations de poissons<br />
dans les différentes eaux en association<br />
avec les syndicats, les organisations<br />
de recherches sous-marines<br />
et les pêcheries pour ensuite définir<br />
des quotas de pêche par espèce.<br />
Ces quotas sont obligatoires et<br />
contrôlés de la manière la plus stricte.<br />
Le MSC (« Marine Stewardship<br />
Council ») codifie le principe de pêche<br />
durable. Il documente précisément<br />
et en permanence le type de<br />
bateau, sa position exacte, ainsi<br />
que la date de la pêche.<br />
En tant qu’industriels de la transformation<br />
des coproduits de poissons,<br />
les « Vereinigte Fischm ehlwerke » de<br />
Cuxhaven ont ainsi souhaité améliorer<br />
la qualité et la durabilité de leurs<br />
produits. Les farines et huiles de<br />
poisson produites par la société sont<br />
aujourd’hui certifiées par le MSC. Les<br />
sous-produits sont collectés et transformés<br />
séparément, en étroite collaboration<br />
avec les industriels de la<br />
transformation du poisson également<br />
certifiés par le MSC. En outre, VFC<br />
peut se targuer de compter parmi ses<br />
clients des producteurs « bio » du fait<br />
que la société répond pleinement à la<br />
réglementation et aux conditions<br />
strictes qui encadrent la fabrication<br />
de produits bio. Elle fournit ainsi aux<br />
éleveurs de volailles et de porcs, mais<br />
aussi à des partenaires de l’aquaculture,<br />
des aliments de qualité supérieure<br />
fabriqués uniquement à base<br />
de sous-produits biologiques dont<br />
l’origine est garantie et peut être<br />
contrôlée à tout moment.<br />
Grâce à la fraîcheur des restes de<br />
poissons collectés par Vereinigte<br />
Fischmehlwerke à Cuxhaven, les<br />
produits qui en sont issus offrent<br />
une multitude d’applications :<br />
� Les huiles de poisson<br />
sont utilisées comme additif énergétique<br />
dans les aliments pour animaux<br />
proposés par l’industrie du<br />
Petfood, en aquaculture ou encore<br />
dans les élevages de porcs, notamment<br />
pour les truies et les porcelets.<br />
Des huiles de qualités spécifiques<br />
trouvent également usage dans des<br />
applications techniques en raffinage<br />
ou dans l’industrie du cuir, pour le<br />
tannage et l’entretien des cuirs.<br />
« Les huiles et farines de poissons produites<br />
par Bioceval sont issues de la transformation<br />
de sous-produits de poisson.<br />
Elles participent ainsi à la préservation<br />
de nos ressources naturelles. »<br />
Philippe Barreau, directeur du site de Concarneau<br />
� Les farines de poisson<br />
sont des composants protéinés plébiscités<br />
par l’industrie du Petfood pour la<br />
fabrication d’aliments pour poissons<br />
d’ornement, d’aliments « bio » à destination<br />
de l’aquaculture ou encore<br />
d’aliments pour les porcs d’élevage.<br />
��bodo von holten<br />
Vue du site d’Artabra, sur la côte atlantique espagnole.<br />
27<br />
SARIAnews
PRODUCTIONS DURABLES<br />
Dieser Text steht anstelle<br />
der Manuskriptfassung.<br />
Er hat inhaltlich<br />
keinerlei Beziehung<br />
zu hier.<br />
L’incinération de graisses<br />
animales participe à la<br />
préservation des carburants<br />
disponibles dans la<br />
nature.<br />
28<br />
SARIAnews<br />
Les carburants durables préservent<br />
les ressources fossiles<br />
Valorisation énergétique des coproduits animaux<br />
Les graisses animales sont utilisées dans de nombreux sites du Groupe SARIA<br />
comme alternative aux carburants d’origine fossile en remplacement du fuel<br />
ou encore du gaz naturel. Les farines qui ne peuvent être utilisées pour<br />
d’autres applications sont, quant à elles, valorisées comme combustible alternatif<br />
dans les centrales thermiques, ainsi que dans les cimenteries.<br />
L’incinération de graisses et de farines<br />
animales, notamment de celles<br />
issues des usines de traitement des<br />
matières à risque - aussi appelées<br />
matières de catégorie 1 - apporte un<br />
soutien non négligeable à l’activité<br />
d’équarrissage dans le cadre du règlement<br />
1774/2001 du Parlement<br />
européen. L’incinération de matières<br />
animales constitue une valorisation<br />
thermique permettant de limiter le<br />
recours à d’autres combustibles fossiles<br />
tels que le gaz naturel ou encore<br />
le fuel. Elle participe à la préservation<br />
des ressources en carburants<br />
fossiles tout en allégeant les coûts de<br />
l’élimination des matières à risque<br />
qui pèsent actuellement sur la rentabilité<br />
des abattoirs, des bouchers,<br />
ainsi que des éleveurs.<br />
La valorisation des graisses animales<br />
au sein même des usines de transformation<br />
joue un rôle bien plus important<br />
que la valorisation des farines,<br />
notamment par combustion, dans la<br />
même usine. Dès 2002, des procédés<br />
ont été standardisés pour permettre<br />
la valorisation des graisses animales<br />
dans les usines de transformation.<br />
En eff et, elle participe à la réduction<br />
sensible des coûts de la collecte, du<br />
transport et de l’achat de combustibles<br />
extérieurs (sous forme de gaz ou<br />
de fuel). Elle permet en outre de diminuer<br />
la circulation engendrée par<br />
cette activité.<br />
Les autorités compétentes ont fi xé un<br />
taux maximal pour les diff érentes<br />
particules contenues dans les graisses<br />
animales au-dessous duquel les<br />
émissions sont nulles ou plus faibles<br />
que celles issues de la combustion du
Les cimenteries utilisent<br />
les farines animales<br />
comme combustible.<br />
fuel. Ces valeurs peuvent diff érer<br />
d’une région à l’autre de sorte que les<br />
processus de combustion sont adaptés<br />
ou utilisés de manière diff érente.<br />
Actuellement, près des deux tiers des<br />
graisses issues des usines de transformation<br />
de catégorie 1 sont incinérées<br />
sur place. Le reste est utilisé dans les<br />
autres usines de transformation du<br />
Groupe SARIA. SARIA a recours à<br />
deux types de chaudières diff érentes.<br />
Ce sont, en règle générale, des chaudières<br />
multi-feed fl exibles capables<br />
de fonctionner avec d’autres types de<br />
combustibles, tels que le gaz naturel<br />
ou le fuel. Les chaudières à injecteur<br />
mécanique, utilisées à l’origine avec<br />
une pression de 30 bars peuvent<br />
aujourd’hui fonctionner avec seulement<br />
10 bars. Cette évolution présente<br />
l’avantage de permettre une<br />
meilleure combustion grâce à l’ajout<br />
de vapeur en gouttes plus fi nes.<br />
Dans les chaudières à brûleur rotatif,<br />
la graisse est centrifugée entre 3 et 5<br />
bars dans un générateur de vapeur.<br />
Cette technique moins délicate a<br />
l’avantage de permettre l’utilisation<br />
d’une graisse légèrement moins pure.<br />
Elle présente en revanche l’inconvé-<br />
nient de former des dépôts dans la<br />
chaudière impliquant une maintenance<br />
plus importante. D’une manière<br />
générale, on constate que l’expérience<br />
accumulée ces dernières années<br />
a grandement participé à améliorer<br />
l’effi cacité de l’incinération des<br />
graisses animales.<br />
(MJ/kg)<br />
Pouvoir calorifi que des déchets et<br />
des combustibles fossiles<br />
45<br />
40<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
Boue d’épuration<br />
Papier, carton<br />
Bois<br />
Textile<br />
« L’utilisation des coproduits animaux<br />
participe à la préservation des ressources<br />
en carburants fossiles tout en<br />
augmentant la rentabilité des sites de<br />
transformation. »<br />
Alfred Nettebrock, RTR Recyclat Tierischer Rohstoff e GmbH<br />
Lignite<br />
Farine animale<br />
Plastique<br />
Charbon<br />
Graisse animale<br />
Fuel<br />
29<br />
SARIAnews
PRODUCTIONS DURABLES<br />
Le site de Golcza<br />
(en Pologne) transforme<br />
des sous-produits de<br />
catégorie 1.<br />
Une température de<br />
2000 °C garantit une<br />
combustion totale.<br />
30<br />
SARIAnews<br />
Outre le charbon et le gaz,<br />
les centrales thermiques<br />
recourent de plus en plus<br />
aux farines animales.<br />
« Les technologies d’incinération des farines animales ont réalisé un bond en<br />
avant au cours des dernières années. Auparavant problématique, cette farine<br />
est devenue un outil supplémentaire vers l’indépendance énergétique. »<br />
Alfred Nettebrock, RTR Recyclat tierischer Rohstoffe GmbH<br />
Le niveau technologique actuel permet<br />
notamment de réduire le taux<br />
d’impuretés dans les graisses à seulement<br />
0,15 %, rendant la combustion<br />
bien plus efficace.<br />
Aujourd’hui, 100 % des graisses<br />
transformées au sein du Groupe<br />
SARIA sont utilisées sur nos sites.<br />
L’incinération de coproduits animaux,<br />
notamment des farines de catégorie<br />
1, constitue un mode d’élimination<br />
efficace de matières présentant<br />
un risque potentiel dans des<br />
unités d’incinération. Les farines animales<br />
remplacent désormais l’énergie<br />
primaire consommée par les centrales<br />
thermiques et les cimenteries. Les<br />
centrales thermiques, en particulier,<br />
utilisent les farines animales en lieu<br />
et place des traditionnels lignite et<br />
charbon. Dans les cimenteries, les<br />
farines de catégorie 1 se substituent<br />
principalement au lignite.<br />
Contrairement à la situation observée<br />
voici quelques années, la combustion<br />
des farines animales ne pose plus<br />
aucun problème d’un point de vue<br />
technologique. Les installations sont<br />
conçues de manière à pouvoir<br />
consommer indifféremment ces farines<br />
comme tout autre combustible.<br />
L’alimentation pneumatique des<br />
chaudières en combustible a, par le<br />
passé, souvent posé problème car<br />
les graisses contenues dans les farines<br />
animales bouchaient les canalisations.<br />
Ce problème est à présent<br />
définitivement résolu.<br />
Toutefois, ces farines n’ont naturellement<br />
pas été produites dans le but de<br />
servir de combustible. Elles sont simplement<br />
le résultat de la transformation<br />
de matières à risque d’origine<br />
animale dont la loi exige l’élimination.<br />
Leur valeur calorifique et leur<br />
faible coût comparé aux combustibles<br />
fossiles en font un combustible<br />
de choix pour les cimenteries. Une<br />
température d’incinération pouvant<br />
atteindre les 2000°C assure une<br />
combustion totale préservant nos<br />
ressources en énergies primaires que<br />
sont le gaz et le pétrole.<br />
�alfred nettebrock
SYSTEMES DE GUIDAGE<br />
Systèmes d’optimisation des tournées<br />
Rentabilité et durabilité dans le domaine de la logistique<br />
Une gestion flexible et transparente des tournées permet d’optimiser l’utilisation des véhicules tant du point de vue de<br />
leur chargement que de leur itinéraire. Le recours à des systèmes de guidage modernes issus du secteur de la télématique<br />
et des communications devrait participer à la réduction des émissions de dioxyde de carbone dans les années à venir.<br />
L’utilisation de systèmes informatiques<br />
permet de planifier de manière<br />
optimale les tournées de chaque camion<br />
de collecte en prenant en<br />
compte les facteurs du chargement,<br />
du temps de conduite, du temps de<br />
préparation, du respect des restrictions<br />
posées par le client (horaires<br />
d’ouverture, prise de rendez-vous),<br />
ainsi que du réseau routier (zones<br />
piétonnes, sens uniques).<br />
La planification peut être dynamique<br />
ou statique. Les deux variantes exploitent<br />
des plans préprogrammés<br />
pour tirer avantage des données : le<br />
chauffeur connaît le client et réciproquement.<br />
Le chauffeur connaît les<br />
particularités de la région. Sur chaque<br />
site, la personne chargée des<br />
tournées peut visualiser le parcours<br />
sur un écran, ce qui lui permet d’intervenir<br />
rapidement en cas de besoin.<br />
Les nouveaux clients peuvent également<br />
être intégrés plus facilement<br />
dans les tournées existantes et les variations<br />
saisonnières plus aisément<br />
compensées. Enfin, le programmateur<br />
peut aussi suivre à l’écran l’exécution<br />
et la progression de la tournée.<br />
Cette transparence dans l’organisation<br />
des tournées évite les surcharges<br />
et les kilomètres inutiles réduisant<br />
ainsi la consommation énergétique et<br />
les émissions de gaz à effet de serre.<br />
Outre l’optimisation des tournées, le<br />
système comprend d’autres projets et<br />
mesures de premier ordre : grâce aux<br />
téléphones portables, les problèmes<br />
sont rapidement résolus sur place,<br />
réduisant ainsi la durée des immobilisations.<br />
Les demandes de collectes arrivées<br />
après le départ du camion peuvent<br />
être envoyées au chauffeur ou<br />
décalées si la charge du camion est<br />
déjà trop importante. Le cas échéant,<br />
un autre camion se trouvant à proximité<br />
peut la prendre en charge.<br />
En outre, les chauffeurs se voient<br />
proposer, en coopération avec le fabricant<br />
du véhicule, des stages de<br />
conduite écologique au cours desquels<br />
ils apprennent à adopter une<br />
conduite plus économe en énergie et<br />
limitant l’usure du véhicule. Les<br />
chauffeurs qui rejoignent le Groupe<br />
bénéficient également d’un programme<br />
d’entraînement comprenant, par<br />
exemple, un cours sur le chargement<br />
adéquat des camions.<br />
Ce type de gestion des tournées et de<br />
formation des chauffeurs met en évidence<br />
l’étroite relation qui unit, même<br />
à court terme, la rentabilité et la<br />
durabilité d’une activité.<br />
��gabi krüler<br />
Les systèmes informatiques<br />
modernes<br />
optimisent les tournées<br />
et évitent toute consommation<br />
de carburant<br />
inutile.<br />
31<br />
SARIAnews
ACTUALITES<br />
ReFood s’établit sur le<br />
marché britannique.<br />
32<br />
SARIAnews<br />
Croissance : ReFood UK<br />
Concrétisation du premier projet ReFood en Angleterre<br />
La fi liale de SARIA, ReFood exporte actuellement son modèle de collecte et de valorisation des déchets alimentaires<br />
éprouvé depuis des années en Allemagne vers le Royaume-Uni. ReFood a trouvé auprès de la société Prosper De Mulder<br />
(PDM) un partenaire idéal pour la création d’une joint venture nommée ReFood UK. La société n’aurait pu trouver<br />
meilleur partenaire pour s’établir sur le marché britannique que le leader de la valorisation des coproduits issus de<br />
l’industrie agroalimentaire au Royaume-Uni disposant d’une solide connaissance du marché ainsi que de sites de production<br />
en activité.<br />
Dans le cadre de cette joint venture,<br />
les deux partenaires souhaitent optimiser<br />
de manière durable la valorisation<br />
des déchets alimentaires et des<br />
déchets de restauration au Royaume-<br />
Uni. Le premier volet des projets de<br />
ReFood UK prévoit la construction<br />
d’une usine de méthanisation à Doncaster,<br />
sur le site de PDM. Cette installation<br />
sera l’une des premières au<br />
Royaume-Uni à transformer à un<br />
niveau industriel les déchets de l’industrie<br />
agroalimentaire en bioénergie,<br />
ainsi qu’en engrais. Dans les années<br />
à venir, le site de Doncaster devrait<br />
produire jusqu’à 17,5 millions<br />
de kWh d’électricité à partir de quelque<br />
45 000 t de déchets alimentaires.<br />
L’énergie électrique et la chaleur produites<br />
par cette unité de méthanisation<br />
seront injectées dans les réseaux<br />
publics et serviront également à alimenter<br />
les installations de production<br />
de PDM.<br />
Cette production participera une fois<br />
de plus à la préservation des ressources<br />
naturelles en les remplaçant par<br />
une énergie obtenue de manière durable.<br />
Un travail colossal attend ReFood UK :<br />
les prévisions statistiques laissent<br />
augurer quelque 20 millions de tonnes<br />
de déchets organiques ! Une part<br />
importante de ces déchets est encore<br />
mise en décharge via les ordures ménagères.<br />
Or, la mise en décharge de<br />
substances organiques est responsable<br />
de la libération dans l’atmosphère<br />
de nombreux gaz à eff et de serre<br />
alors qu’une source d’énergie considérable<br />
se perd en pourrissant sans<br />
être valorisée. Le Royaume-Uni lutte<br />
également pour la préservation du<br />
climat. Ainsi, la réglementation encadrant<br />
le dépôt en décharge de déchets<br />
organiques se verra bientôt<br />
fortement durcie. Pour atteindre ces<br />
objectifs, une limitation des volumes<br />
acceptés en décharge et une taxe annuelle<br />
croissante seront, par exemple,<br />
mises en place visant à rendre<br />
rédhibitoire la mise en décharge de<br />
substances organiques. L’exploitation<br />
de l’unité de méthanisation de<br />
ReFood UK aura donc un eff et doublement<br />
positif : d’une part, la réduction<br />
des volumes de déchets organiques<br />
se dégradant à perte dans les<br />
décharges, de l’autre, la production<br />
d’une énergie renouvelable. Les objectifs<br />
de ReFood au Royaume-Uni<br />
sont clairs : off rir au plus grand<br />
nombre de clients possible un service<br />
de qualité, produire à partir de déchets<br />
organiques une énergie renouvelable<br />
en grande quantité et participer<br />
ainsi à la préservation de<br />
l’environnement. � lorenz baden
Inauguration offi cielle<br />
Les fi liales de SARIA ReFood et GERLICHER étendent leur site de Malchin<br />
Les nouveaux bâtiments, en construction sur le site de Malchin depuis deux ans, ont été inaugurés le 29 juin 2009, à<br />
l’occasion d’une journée « portes ouvertes ». Outre l’unité de méthanisation, mise en service dès fi n 2007, le projet<br />
comprenait un nouveau bâtiment collectif, ainsi que des locaux administratifs. Le site a été une nouvelle fois étendu en<br />
2009 par la construction d’une installation de traitement intermédiaire pour les déchets alimentaires, ainsi qu’un hall de<br />
transfert dédié aux huiles et graisses de la fi liale de ReFood GERLICHER.<br />
Le hall GERLICHER, décoré pour l’occasion,<br />
faisait salle comble lorsque<br />
Norbert Rethmann a prononcé son<br />
allocution, saluant les quelque 400<br />
visiteurs venus de Malchin, ainsi que<br />
le ministre de l’Economie du Land<br />
de Mecklembourg-Poméranie occidentale,<br />
M. Jürgen Seidel, le député,<br />
M. Siegfried Konieczny, ainsi que le<br />
maire de Malchin, M. Jörg Lange.<br />
Après les traditionnels discours de<br />
bienvenue, la journée s’est poursuivie<br />
par une visite du site, à commencer<br />
par la nouvelle installation de traitement<br />
intermédiaire. Les camions y<br />
sont déchargés et les conteneurs<br />
transvasés puis nettoyés automatiquement,<br />
les restes alimentaires y<br />
sont ensuite dirigés vers le broyeur.<br />
La visite s’est terminée par une présentation<br />
de l’unité de méthanisation<br />
dont la capacité a suscité la stupéfaction<br />
de la plupart des invités :<br />
l’électricité produite par le méthaniseur<br />
suffi rait à alimenter 3500 foyers<br />
de quatre personnes.<br />
Méthaniseur de Malchin<br />
Capacité de transformation : 50 000 t/an<br />
Volume : 2 x 3 500 m3<br />
Puissance électrique installée : 2 MW<br />
Dieser Puissance Text steht thermique anstelle installée der Manuskriptfassung. : Er2<br />
MW<br />
hat inhaltlich keinerlei zu hier.<br />
Production annuelle :<br />
Electricité 17 000 000 kWh<br />
Chaleur 17 000 000 kWh<br />
Engrais liquide DynAgro 46 000 m3<br />
Toutefois, l’électricité produite n’est<br />
pas injectée dans le réseau public,<br />
mais utilisée pour la production<br />
directement sur le site.<br />
Les restes issus de la fermentation<br />
des déchets constituent, en raison de<br />
leur forte teneur en nutriment, un<br />
engrais liquide, commercialisé sous<br />
la marque DynAgro, très apprécié<br />
des agriculteurs de la région. Les visiteurs<br />
ont aussi pu s’informer sur la<br />
technique de production respectueuse<br />
de l’environnement utilisée sur le<br />
site. A l’issue de la visite ont été présentés<br />
les diff érents produits de la<br />
société GERLICHER GmbH.<br />
Depuis tout juste deux ans, la société<br />
GERLICHER a rejoint le Groupe<br />
SARIA et livre aux restaurateurs et<br />
aux industriels de l’agroalimentaire<br />
de toute l’Allemagne des huiles et<br />
des graisses pour la friture. Dans le<br />
même temps, les huiles usagées sont<br />
collectées avant d’être réutilisées<br />
comme matière première pour la production<br />
de biodiesel.<br />
Les 23 collaborateurs de ReFood sur<br />
le site de Malchin se réjouissent de<br />
l’élargissement de leur site et de la<br />
qualité des conditions de travail dans<br />
les nouveaux bâtiments. Leur engagement<br />
pour que ces investissements<br />
portent leurs fruits est total.<br />
� dr. jörg müller-scheeßel<br />
« La journée portes ouvertes de ReFood à Malchin donne tout son<br />
sens au terme de gestion du recyclage : une gestion responsable<br />
des ressources alliée à la production d’énergie et la création<br />
d’emplois. » Jürgen Seidel, ministre de l’Economie du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale,<br />
à l’occasion de l’inauguration offi cielle des nouveaux locaux<br />
Inauguration symbolique<br />
des nouvelles<br />
installations.<br />
33<br />
SARIAnews
ACTUALITES<br />
34<br />
SARIAnews<br />
Congrès technique à Cracovie<br />
Partage d’expérience au niveau international<br />
Fin octobre se sont rencontrés à Cracovie<br />
les responsables techniques de<br />
l’ensemble du Groupe SARIA, sous la<br />
direction du Dr. Eberhard Schmidt,<br />
membre du Directoire.<br />
L’objectif de cette rencontre, organisée<br />
une fois par an sur différents<br />
sites, consiste à débattre des sujets<br />
d’actualité afin d’améliorer le partage<br />
des expériences au niveau international.<br />
Le congrès de cette année a réuni<br />
les 22 et 23 octobre, à Cracovie,<br />
40 participants venus de Pologne,<br />
d’Allemagne, de France, de République<br />
tchèque et de Biélorussie.<br />
Dr. Eberhard Schmidt a présenté un<br />
rapport sur les mesures techniques<br />
prises en faveur des économies<br />
d’énergies, tandis que Dr. Heinrich<br />
Linder a exposé les possibilités de recyclage<br />
du phosphate contenu dans<br />
les farines animales et les cendres.<br />
Ont également été abordés les sujets<br />
de l’amélioration des mesures de pro-<br />
tection anti-incendie ou encore les<br />
directives édictant les standards<br />
SARIA à respecter dans le cadre de la<br />
conception des projets de construction.<br />
Romain Guyon a ensuite rapporté<br />
sur les travaux d’aménagements<br />
réalisés sur le site SIFDDA de<br />
Départ à la retraite de Reiner Heck<br />
Les relations commerciales de la société Oskar Heck GmbH et du Groupe RETHMANN TBA GMBH & Co. KG<br />
(ancêtre de notre actuel Groupe SARIA) remontent à plus de vingt ans maintenant.<br />
Le comité de direction de SARIA représenté par Messieurs Franz-Bernhard Thier<br />
et Dr. Kurt Stoffel ainsi que Messieurs Andreas Scholz et Christian Oppermann,<br />
gérants de la société Schnittger GmbH ont tenu à remercier Monsieur Reiner Heck<br />
pour cette longue collaboration professionnelle.<br />
Reiner Heck, fils du fondateur de la<br />
société Oskar Heck, se rendait régulièrement<br />
sur les différents sites allemand<br />
et français, où il collectait les<br />
cuirs et les peaux prélevés au cours<br />
de la transformation. Ces peaux salées<br />
pour une meilleure conservation<br />
rejoignaient Alzenau – le siège de la<br />
société Heck – pour y être préparées<br />
pour l’industrie du cuir. Les peaux de<br />
veaux constituaient une des spécialités<br />
de la société Heck. Ces cuirs permettent<br />
également la fabrication de<br />
produits de maroquinerie de qualité,<br />
tels que des chaussures ou encore des<br />
sacs à mains.<br />
Congrès technique à Cracovie<br />
Plouvara à la suite de l’incendie qui<br />
s’y est produit. Bartoß Lange a ensuite<br />
informé les participants sur<br />
l’avancée des projets polonais des<br />
sites de Gołcza, Prezwrotne et du<br />
méthaniseur de Długi Borek.<br />
� markus buschhart<br />
Les relations commerciales du début<br />
ont vite évoluées vers un partenariat<br />
avec le Groupe SARIA à la suite duquel<br />
le Groupe a pris une participation<br />
dans la société Oskar Heck GmbH. En<br />
2008, SARIA élargit ses activités<br />
cuirs et peaux en rachetant la société<br />
Geb. Schnittger et Alzenau devient<br />
un des trois sites de la nouvelle société.<br />
Le 31 décembre 2009, Reiner<br />
Heck décide de cesser son activité<br />
professionnelle mais il conservera<br />
son rôle de conseiller pour le Groupe<br />
SARIA. ��marcel derichs
Congrès sur les farines de poisson à Cuxhaven<br />
Echange d’informations au cours du rendez-vous européen de la branche poisson<br />
La production de farines et d’huiles<br />
de poisson est une activité traditionnelle<br />
à Cuxhaven - la première usine<br />
y a lancé sa production dès 1912.<br />
Une bonne raison d’y organiser cette<br />
année le Congrès européen sur les<br />
farines de poisson.<br />
Après les traditionnelles présentations<br />
sur différents thèmes techniques,<br />
l’accent a été mis sur les applications<br />
pratiques, à commencer par<br />
deux visites d’usines, à l’occasion de<br />
ce Congrès européen sur les farines<br />
de poisson, qui s’est tenu les 21 et 22<br />
septembre à Cuxhaven. La soixantaine<br />
de participants venaient principalement<br />
d’Allemagne, du Danemark,<br />
d’Islande et des Iles Féroé pour assister<br />
aux cinq conférences techniques<br />
sur les dernières innovations au sein<br />
du secteur.<br />
Les participants ont été particulièrement<br />
impressionnés par la visite de<br />
Le nouveau bâtiment administratif<br />
de Vereinigte Fischmehlwerke a été<br />
inauguré à Cuxhaven au cours d’une<br />
cérémonie à laquelle avaient été<br />
conviés quelques invités.<br />
la société Köster Marine Proteins, qui<br />
exploite sur son site de Brême le terminal<br />
de production de farines de<br />
poisson le plus long (230 mètres) et<br />
le plus moderne d’Europe.<br />
Le congrès européen sur les farines<br />
de poisson se tient depuis deux ans<br />
VFC inaugure son nouveau bâtiment administratif<br />
13 bureaux et pièces communes<br />
Après seulement huit mois de travaux,<br />
le nouveau bâtiment administratif<br />
de VFC a pu être officiellement<br />
inauguré le 24 septembre 2009.<br />
L’édifice en brique a été mis en service<br />
en présence du maire de Cuxhaven,<br />
des représentants des syndicats<br />
de pêcheurs, décideurs économiques,<br />
sous-traitants, ainsi que des collaborateurs<br />
du constructeur. « Cet investissement<br />
montre l’attachement<br />
de notre Groupe au site de Cuxhaven.<br />
Nous y poursuivrons nos investissements<br />
dans les années à venir »,<br />
ont affirmé Bodo von Holten, Directeur<br />
de VFC, et Manfred Gellner,<br />
membre du Directoire du Groupe<br />
SARIA, dévoilant ainsi leurs futurs<br />
projets d’agrandissement.<br />
« L’ancien bâtiment administratif<br />
avait été construit dans les années<br />
60. Depuis, notre façon de travailler<br />
a sensiblement évolué. Nous nous réjouissons<br />
à présent de travailler dans<br />
un environnement plus moderne »,<br />
a déclaré Andreas Mrochen, responsable<br />
commercial de VFC.<br />
� mathias brand-schönau<br />
sur différents sites et offre une bonne<br />
vision d’ensemble des évolutions en<br />
matière de production de farines et<br />
huiles de poisson.<br />
� mathias brand-schönau<br />
Le nouveau bâtiment constitue un cadre de travail<br />
agréable en accord avec les codes de construction<br />
régionaux.<br />
Ambiance studieuse au<br />
cours du congrès européen<br />
sur les farines de<br />
poisson à Cuxhaven.<br />
35<br />
SARIAnews
Magazine à l’attention<br />
des collaborateurs et<br />
partenaires commerciaux<br />
du Groupe SARIA<br />
www.saria.com<br />
www.saria.de<br />
www.saria.fr<br />
www.saria.at<br />
Rédaction :<br />
Marcel Derichs<br />
Jean-Marie Falhun<br />
SARIA Bio-Industries AG & Co. KG<br />
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59379 Selm<br />
Tél. : +49 (0)2592 210-122<br />
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