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<strong>spécIaL</strong><br />
<strong>MaTéRIeL</strong><br />
40 pages<br />
de TesTs<br />
ouTdooR<br />
vestes trois couches<br />
sac <strong>à</strong> dos gros litrage<br />
sacs de couchage<br />
chaussures alpinisme et trail...<br />
gRaTuIT<br />
SERVEZ-VOUS<br />
#41<br />
PRINTEMPS 2012<br />
INTeRvIew<br />
Freddie Wilkinson,<br />
Piolet d'Or 2012<br />
RepoRTage<br />
Sur les terres d'une<br />
nouvelle montre GPS
DAMIANO LEVATI PHOTOGRAPHIE L’OUVERTURE DE LA VOIE « LA CLASSICA MODERNA » PAR HERVÉ BARMASSE SUR LA FACE SUD DU MONT-BLANC, VALLÉE D’AOSTE, ITALIE.
PAR L’ALPINISME HERVÉ BARMASSE<br />
DANS SA TRILOGIE « EXPLORING THE ALPS »<br />
Veste ultralégère Summit Series conçue pour les ascensions<br />
rapides où le poids est un facteur crucial. Sa nouvelle membrane<br />
Active Shell en Gore-Tex® imperméable et respirante <strong>à</strong> la fois<br />
procure aux alpinistes une protection et un confort maximal par<br />
tous les temps.<br />
Pour en savoir plus sur cette aventure et sur l’équipement qui a<br />
permis sa réalisation, visitez thenorthface.com
4 L'INTRO<br />
Escape #41<br />
de L’adN des MaRQues…<br />
Depuis des mois, pour préparer ce spécial équipement, nous nous sommes immergés dans l’univers du matériel.<br />
Nouveautés, produits incontournables, ratés parfois, techniques, grand public, cheap ou hors de prix, nous<br />
avons tout testé. Au del<strong>à</strong> de l’envie de possession que suscitent ces beaux objets, restent deux sentiments mitigés :<br />
nombre de produits se ressemblent, <strong>à</strong> quelques détails prêts, et certaines lacunes de conception nous interrogent sur la<br />
validation de ces matériels : ont-ils réellement été testés sur le terrain avant d’être lancés en production ? Quand on<br />
regarde d’un peu plus prêt, on découvre que le clonage des (bonnes) idées s’explique. Les marques scandinaves de textile<br />
ont par exemple quasiment toutes travaillé avec le même<br />
talentueux designer dont l’inspiration a ensuite été<br />
copiée dans tout l’univers outdoor. Coupe, couleurs,<br />
matériaux, on a parfois le désagréable sentiment que le<br />
logo de la veste <strong>à</strong> 450 euros pourrait être floqué sur une<br />
autre jacket sans que la différence ne saute aux yeux.<br />
Quant aux erreurs de conception ou bien d’autres oublis<br />
disqualifiant, on peut citer des chaussures de trail sans<br />
aucun amorti ou pesant des tonnes de sueur, des sacs<br />
de couchage dont le zip se coince systématiquement,<br />
des vestes respirantes qui sont de vraies papillotes pour<br />
cuisson <strong>à</strong> l’étuvée… Soyons-en certain, chacun a eu ses<br />
propres (mauvaises) expériences. Cette dérive de la qualité tient aux hommes qui produisent les équipements, <strong>à</strong> l’ADN<br />
des marques comme diraient les jeunes frais émoulus sortis tout droit des MBA. A la place d’ADN, on dira plutôt DNA,<br />
ça sonne plus hype sur un Powerpoint. Parfois les grands groupes mettent au placard, écœurent, diminuent les moyens<br />
(mission des cost-killers) ou simplement ne savent pas tirer parti de créateurs géniaux appartenant <strong>à</strong> leurs équipes<br />
internes. Nous avons tiré le portrait ci dessus de l’inventeur du zip étanche, dans un lodge reculé du Canada. Cet inventeur<br />
un peu dingue travaille désormais pour une grande marque. Ce personnage haut en couleur est payé pour phosphorer,<br />
tester, explorer toutes les voies qui mènent <strong>à</strong> l’innovation. Son sac <strong>à</strong> dos est une véritable mine pour concours Lépine.<br />
Toujours sur le terrain, au contact aussi avec les bureaux de R&D, il est une partie de cet ADN Royal tant invoqué. Il a<br />
toute latitude pour créer des produits différents, performants. Il appartient au cercle finalement restreint des personnes<br />
qui font avancer l’outdoor par la créativité. Une espèce <strong>à</strong> protéger ?<br />
©FrAnCk ODDOux<br />
“ Cette dérive de la qualité tient<br />
aux hommes qui produisent<br />
les équipements, <strong>à</strong> l’ADN<br />
des marques comme diraient<br />
les jeunes frais émoulus sortis<br />
tout droit des MBA.”<br />
Franck Oddoux
ommaire<br />
Escape #41<br />
08 I News<br />
L'actualité des sports montagne et outdoor.<br />
16 I TesTs eN sTock<br />
Sélection de matos pour s'activer bien équipé !<br />
22 I RepoRTage<br />
Escape s'est rendu en Finlande pour tester la nouvelle<br />
Suunto Ambit GPS. Verdict.<br />
26 I INTeRvIew<br />
Freddie Wilkinson, grimpeur et alpiniste américain, Piolet d'Or 2012,<br />
répond aux questions de Liv Sansoz.<br />
32 I specIaL<br />
TesTs MaTos<br />
L'essentiel pour partir trekker, le must<br />
des chaussures de trail, le bon matos<br />
pour la via ferrata…<br />
72 I RepoRTage<br />
Comment Degré7 s’inspire de voyages bien réels pour développer<br />
son nouveau label Degré7 Colors.<br />
76 I coMMaNdo TesTs<br />
Toute l'équipe est partie en Corse pour des essais matériel.<br />
Les résultats en images !<br />
Photo de couverture : © Fernando Ferreira<br />
34 I vesTes 3 couches<br />
42 I sacs de couchage<br />
48 I sacs <strong>à</strong> dos gRos LITRage<br />
54 I chaussuRes aLpINIsMe<br />
60 I <strong>MaTéRIeL</strong> vIa feRRaTa<br />
66 I chaussuRes TRaIL<br />
© FrAnCk ODDOux<br />
ESCAPE LE MAGAZINE GRATUIT OUTDOOR est édité par FREE PRESSE<br />
Savoie Technolac. 18, ALLÉE DU LAC ST ANDRÉ 73 382 LE BOURGET DU LAC CEDEX<br />
Tél : 00 33 (0)4 79 65 46 10 / Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12 / Site Internet : freepresse.com<br />
Directeur de publication et de la rédaction : Claude Borrani (46 13) (claude@freepresse.com)<br />
Rédacteur en chef : Franck Oddoux (franck.oddoux@wanadoo.fr)<br />
Rédaction : Loïc Martin, Liv Sansoz, Kamel Beghidja, Fanny Marguet, Morgane Martini<br />
Contributeurs Texte : Pascal Junique, Fernando Ferreira, Olivier Cambier<br />
Maquette : Phil Martin (phil.mart@sfr.fr)<br />
Administration, relations clients et abonnements : Laurence Rémy<br />
FREE PRESSE. 9, RUE DES ACACIAS, 40130 CAPBRETON / Tél : 00 33 (0)5 58 41 85 80<br />
Fax : 00 33 (0)5 58 41 85 89 / laurence@freepresse.com<br />
ISSN 2119-1441<br />
Dépôt Légal : <strong>à</strong> parution<br />
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par<br />
quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent<br />
magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et<br />
constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les<br />
reproductions strictement réservées <strong>à</strong> l’usage privé du copiste et<br />
non destinées <strong>à</strong> une utilisation collective, et d’autre part, les courtes<br />
citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de<br />
l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (art. L.122-4, L.122-5<br />
et L.335-2 du Code de propriété intellectuelle).
www.lafuma.com<br />
ASCU MID CLIMACTIVE ®<br />
La chaussure de randonnée active<br />
de moyenne montagne inspirée du Trail.<br />
■ Légèreté (taille 7,5 : 461 gr)<br />
■ Accroche : semelle Vibram ® ADVANCE TRAIL<br />
■ Respirabilité : membrane Climactive ®<br />
et mesh 3D aéré<br />
■ Maintien : système Stabifl ex<br />
© KALICE - Photos non contractuelles.
8<br />
Escape #41<br />
enCHAineMent oRiGinAL DAnS<br />
LA VALLÉe BLAnCHe CHAMoniX<br />
Ski, Alpinisme, BASE jump et Parapente, voil<strong>à</strong> comment rendre<br />
une vallée blanche un peu plus excitante qu’<strong>à</strong> l’ordinaire et en<br />
quelques heures seulement. Lundi 26 mars dernier, le Chamoniard<br />
Roch Malnuit et l’Américain Matt Gerdes, bardés d’énormes sacs<br />
de matériel en tout genre se rendaient au sommet de l’Aiguille du<br />
Midi pour un enchainement quelque peu original.<br />
L’idée était d’utiliser toutes les activités <strong>à</strong> leur disposition pour profiter<br />
pleinement de ce terrain de jeu de toute beauté. Les deux compères<br />
ont donc commencé leur journée en descendant en ski les pentes<br />
raides du Grand Envers. Matt avait repéré depuis de nombreuses<br />
années déj<strong>à</strong> le piton rocheux où se trouve la voie « American<br />
Beauty » (très peu répétée <strong>à</strong> cause de son rocher instable). Ce dernier<br />
lui semblait suffisamment haut pour être sauté en BASE jump.<br />
Changement de matériel, skis et parapente sont laissés au pied de<br />
la voie, piolets, crampons, corde et sac de BASE sont embarqués.<br />
C’est alors Roch qui prend les commandes en grimpant en tête les<br />
trois longueurs d’un couloir de neige et rocher qui les mènent au<br />
sommet du piton. La question se pose alors de savoir si la hauteur<br />
est suffisante pour pouvoir sauter. Pas de pierres au sommet <strong>à</strong> jeter<br />
pour connaître le délai d’impact. Ils lancent alors de la neige mais<br />
n’entendent pas de bruit pouvant leur indiquer la hauteur. Finalement<br />
ils décident de jeter leur sac d’alpinisme. Cette fois ils sont vraiment<br />
engagés… Le sac tape au bout de quatre <strong>à</strong> cinq secondes ce qui<br />
signifie une hauteur de 90 m environ, hauteur suffisante pour pouvoir<br />
sauter ! Extracteur <strong>à</strong> la main Matt saute en premier suivit de Roch.<br />
Ils posent tous deux en douceur sur le glacier, rangent leur voile de<br />
BASE jump pour prendre celles de parapente. Et c’est parti pour un<br />
joli vol au dessus de la vallée blanche jusqu'<strong>à</strong> Chamonix.<br />
Comme il est de coutume dans le milieu du BASE jump, chaque<br />
nouveau saut se doit d’être baptisé. Roch et Matt ont opté pour<br />
« Lazy American Beauty » puisqu’ils ont utilisé les meilleurs moyens<br />
possibles pour descendre sans trop se fatiguer…<br />
MATT GErDES<br />
PioLetS D’oR<br />
C’est <strong>à</strong> Courmayeur, que les six membres du jury ont remis les Piolets d’Or. Les Lauréats<br />
2012 sont les Américains Mark richey, Steve Swenson et Freddie Wilkinson (uSA) pour<br />
leur ascension du Saser kangri II (7,518m) en Inde et les Slovènes, nejc Marcic et Luka<br />
Strazar pour leur ascension du k7 Ouest (6,615m) au Pakistan. une troisième ascension<br />
a reçu une mention spéciale du jury : le Torre Egger, Argentine, par les norvégiens Bjorn-<br />
Eivind Aartun et Ole Lied.<br />
Annot<br />
À BLoC<br />
Seconde édition<br />
du rassemblement<br />
de bloc convivial <strong>à</strong><br />
annot du 19 au 20<br />
mai. Contest de bloc<br />
dans un nouveau<br />
secteur nettoyé<br />
pour l’occasion,<br />
activités gratuites<br />
proposées au cours<br />
des deux jours.<br />
Soirée festive le<br />
samedi soir…<br />
Programme et<br />
renseignements sur<br />
le site web : www.<br />
Annot.Com/contestannot-bloc-gresescalade.Html<br />
DeS 9A A LA<br />
PeLLe…<br />
Les jeunes sont en forme. Enzo Oddo<br />
(17 ans), actuellement en trip <strong>à</strong> red river<br />
Gorge (kentucky) vient de signer une<br />
belle performance en réalisant « Pure<br />
Imagination », un 9a de référence aux<br />
uSA. C’est la 17eme voie dans le 9ème<br />
degré pour le jeune niçois qui ne va pas<br />
s’en arrêter la.<br />
Le Tchèque Adam Ondra (19 ans) signe<br />
lui aussi une belle performance en ce<br />
début de printemps. Il vient en effet de<br />
réussir la première ascension de l’arête<br />
"To tu ješt� nebylo" dans la vallée de<br />
l’Elbe. Petite précision, Adam a lui même<br />
équipé cette ligne et du bas, s’il vous<br />
plait. La réussite de sa voie n’en prend<br />
que plus de valeur.<br />
Et pour finir, il faut noter une jolie performance<br />
qui nous vient de russie.<br />
En effet, rustam Gelmanov, premier russe<br />
dans le 9ième degré a enchainé une des<br />
voies les plus emblématiques de l’histoire<br />
de l’escalade avec « Action directe » 9a,<br />
dans le Frankenjura.
9<br />
Escape #41<br />
ET LES FILLES ?<br />
La française Florence Pinet n’en finit plus d’écumer les falaises<br />
françaises avec talent et succès. Cette jeune femme de 26 ans est<br />
décidemment bien en forme puisqu’elle enchaîne <strong>à</strong> chaque weekend<br />
des 8b et 8b+ sans grands bruits. En janvier Florence a frappé<br />
un peu plus fort en réussissant son premier 8c, « métaphysique des<br />
tubes » <strong>à</strong> Seynes. Elle récidive en ce début de printemps avec « les<br />
Rois du Pétrole », 8c également, au Pic St-Loup (Herault).<br />
Escape en a profité pour lui poser quelques questions :<br />
Escape : Comment décrirais-tu la voie les « Rois du Pétrole » ?<br />
Flo : Tout d'abord c'est une magnifique ligne qui se dessine <strong>à</strong><br />
travers des bouts de colonnettes. Ensuite, c'est une voie longue<br />
qui commence avec un petit pas de bloc et de grands mouvements<br />
physiques sur prises correctes avant un autre crux (passage très<br />
dur d’une voie NDLR) mais cette fois-ci sur des arquées moyennes.<br />
La voie se finit sur deux mono-colo délicates <strong>à</strong> grimper. Enfin le<br />
tout est entrecoupé de repos très physiques et exigeants au niveau<br />
du gainage du corps.<br />
Qu'est-ce qui t'a posé le plus de difficulté dans cette voie ?<br />
Le crux du bas sur une inversée plate mais aussi la gestion des<br />
repos.<br />
Comment s'est passé le travail de cette voie ?<br />
Je fais une montée de travail classique en m’arrêtant <strong>à</strong> chaque dégaine.<br />
Puis lorsque je tombe dans la voie, je repars rapidement pour essayer<br />
d'enchaîner les sections suivantes...<br />
COLLECTIOn BrOOkE rABOuTOu<br />
Quelles voies ou projets as-tu en tête а présent?<br />
"La Chiquette du Graal" <strong>à</strong> Buoux "Tom et Je Ris" dans le Verdon...<br />
Mais aussi des grandes voies avec pourquoi pas "Délicatessen" en<br />
Corse ou encore "Ali Baba" <strong>à</strong> Aiglun.<br />
Vous pouvez suivre Florence Pinet sur son blog :<br />
http://p-flo.blogspot.fr/<br />
JEUNE ET DÉJÀ PARMI<br />
LES PLUS FORTES !<br />
La jeune Brooke Raboutou, 10 ans, vient de réussir "God’s Own<br />
Stone" 8b+ <strong>à</strong> Red River Gorge dans le Kentucky (USA). Elle est <strong>à</strong> ce<br />
jour la plus jeune grimpeuse <strong>à</strong> réussir une voie d’une telle difficulté !<br />
On peut dire qu’elle a de qui tenir. Ses parents ne sont autres que<br />
l’américaine Robyn Erbersfield, Championne du monde d’escalade<br />
en 1995 et le français Didier Raboutou grand grimpeur des années<br />
80-90 ayant réalisé les voies les plus dures de l’époque et également<br />
grand compétiteur (deuxième au général de la coupe du monde en<br />
1989). Bravo <strong>à</strong> Brooke pour cette belle performance qui sera sans<br />
aucun doute suivie par bien d’autres.<br />
COLLECTIOn FLOrEnCE PInET
10<br />
Escape #40<br />
GReen<br />
La Tribune libre de Bleau est un blog créé il y a deux ans par Grégoire<br />
Clouzeau, bloqueur engagé dans la sauvegarde de la célèbre forêt.<br />
Greg fréquente Bleau depuis son enfance et a rejoint au début des<br />
années 90 le COSIROC (Comité de Défense des Sites et Rochers<br />
d’Escalade). Pourtant, il ne peut que constater la lente dégradation<br />
de l'état de propreté des sites d'escalade. Erosion, destruction<br />
du patrimoine historique, mais aussi pollution, déchets en tout<br />
genre, surplus de magnésie, etc. ont accompagné l'explosion de la<br />
fréquentation de Fontainebleau ces vingt dernière années. Car oui,<br />
Font' reçoit maintenant dix-sept millions de visites par an sur moins<br />
de 30 000 ha ! Après les divers Clean up days organisés avec Béal et<br />
Climbing Attitude il y a plus de dix ans, il est grand temps de taper<br />
<strong>à</strong> nouveau du poing sur la table pour responsabiliser les grimpeurs.<br />
Pour les aider <strong>à</strong> changer de comportements, La Tribune libre de Bleau<br />
s'est associée <strong>à</strong> Chlapak et a lancé une campagne de sensibilisation<br />
où des visuels décalés vont se succéder sur leurs sites. Affiches et<br />
flyers devraient suivre rapidement et vous pourrez bientôt adhérer<br />
<strong>à</strong> la charte des bons usages en ligne. Une autre initiative est mise<br />
en place avec les gîtes d'Arbonne-la-Forêt afin de sensibiliser les<br />
grimpeurs via l'image de leurs sponsors. Pour cela, le 1er avril,<br />
LTLDB (La Tribune Libre De Bleau) a diffusé sur son site une série<br />
de logos détournés pour faire passer le message du respect des sites<br />
de grimpe !<br />
Plus d’infos sur le site : http://latribunelibredebleau.blogspot.f<br />
20ÈMe VeRDon CAnYon CHALLenGe<br />
Les 23 et 24 juin, se déroulera le 20ème Verdon Canyon Challenge.<br />
Trois parcours sélectifs de feu entre maquis, falaises et canyon : le<br />
30 km, le 50 et le prestigieux 100 kilomètres. Des défis sublimes<br />
dans le plus grand canyon d’Europe.<br />
Informations : http://www.trailverdon.com<br />
FrAnCk ODDOux<br />
FErnAnDO FErrEIrA<br />
10 ÈMe CoMMAnDeMent<br />
« LA PARADe »<br />
Parer tu te feras pour la chute éviter, et tes os<br />
ne pas casser. Ton pareur comme ton ombre<br />
te suivra et ses mains ton parachute délicat seront.<br />
PiPeS CASSÉeS<br />
Décompte morbide, on en<br />
conviendra, mais on sait quelles<br />
sont les montagnes les plus<br />
tueuses pour les alpinistes en<br />
Himalaya : L’Everest est champion<br />
toutes catégories avec 231 décés,<br />
le k2 affiche 80, l’Annapurna 67,<br />
le kanchenjunga 40, l’apparent<br />
débonnaire Cho-Oyu 47,<br />
le Pumro 41…<br />
eSCAPe-MAGAZine.CoM<br />
retrouvez <strong>à</strong> cette adresse tous<br />
les essais matériel, et bien plus :<br />
les news du milieu, les vidéos, les<br />
articles de fond. Si vous avez loupé<br />
un numéro d’Escape, vous pouvez<br />
télécharger ou lire digitalement les<br />
anciennes publications.<br />
10 AnS PoUR<br />
Le MARAtHon DU<br />
Mont-BLAnC<br />
A ce jour 4 450 coureurs se<br />
sont inscrits pour prendre le<br />
départ de l'une des quatre<br />
épreuves de l'édition 2012<br />
du mythique Marathon du<br />
Mont-Blanc. Ils viennent<br />
des quatre coins du globe<br />
pour participer <strong>à</strong> ces trails<br />
dans un lieu mythique :<br />
Chamonix, la capitale<br />
mondiale de la course de<br />
montagne. Les 29, 30 juin<br />
et 1er juillet 2012.
11<br />
Escape #40<br />
CHAMPionnAtS DU<br />
MonDe D’eSCALADe<br />
A BeRCY, RÉSeRVeZ<br />
VoS PLACeS !<br />
Gros branle bas de<br />
combat du côté de la<br />
fédération française<br />
d’escalade (FFMe)<br />
avec l’organisation<br />
des championnats du<br />
monde d’escalade.<br />
ils auront lieu du<br />
12 au 16 septembre<br />
prochain <strong>à</strong> Bercy. Un<br />
très beau spectacle et<br />
de belles émotions en<br />
perspectives.<br />
infos pour les<br />
championnats du<br />
monde : www.<br />
noUVeAUX<br />
CHAMPionS<br />
De FRAnCe<br />
De BLoC<br />
L’épreuve nationale de bloc s’est<br />
tenue <strong>à</strong> Millau fin mars. Toutes<br />
les vedettes étaient présentes<br />
sur cet évènement orchestré avec<br />
brio. Les nouveaux champions<br />
de France sont Mélanie Sandoz<br />
(ES Massy) chez les femmes et<br />
Guillaume Glairon-Mondet (ES<br />
Massy) chez les hommes. Bravo<br />
<strong>à</strong> tous les deux pour leurs belles<br />
performances. En espérant les<br />
retrouver bientôt sur les podiums<br />
des coupes du monde.<br />
Tous les résultats sur le site de<br />
la FFME (www.ffme.fr)<br />
worldclimbing2012.com JIMMY AunET
12<br />
Escape #40<br />
MAiS<br />
QUi eSt<br />
DonC YAnn<br />
BoRGnet ?<br />
on l’avait découvert <strong>à</strong><br />
l’automne 2010 lorsqu’avec<br />
Christophe Dumarest ils avaient<br />
enchaînés trois voies Bonatti<br />
dans le massif du Mont Blanc<br />
en six jours. Ce jeune homme<br />
de 21 ans, étudiant <strong>à</strong> Rennes<br />
et Annécien de coeur revient<br />
d’un beau voyage dans les Drus.<br />
escape en a profité pour savoir<br />
qui se cache sous cet alpiniste<br />
en évolution <strong>à</strong> l’enthousiasme<br />
débordant.<br />
DeVenir alpinisTe…<br />
Je suis né <strong>à</strong> Nice mais j’ai très vite habité<br />
sur Annecy. Je suis venu <strong>à</strong> la montagne par<br />
l’escalade. C’est étrange, parce que de 12<br />
<strong>à</strong> 15 ans j’allais grimper avec parcimonie<br />
avec le CAF d’Annecy en salle, sans grande<br />
conviction. Un déclic s’est produit vers quinze<br />
ans lorsque j’ai rencontré un autre grimpeur,<br />
Adrien Barat, un peu plus âgé et plus fort que<br />
moi. J’ai trouvé une nouvelle motivation <strong>à</strong><br />
ses côtés. Je me suis mis <strong>à</strong> grimper beaucoup<br />
plus sérieusement avec lui.<br />
Dans le même temps, j’ai effectué mes<br />
débuts en Alpinisme : Traversée Hörnli -<br />
Lion au Cervin, séjour mémorable dans les<br />
Dolomites avec mon père… Nous y avons<br />
connu les pires conditions, mais cela a été<br />
une belle aventure. C’est en partie grâce <strong>à</strong><br />
lui que je me suis mis <strong>à</strong> la montagne. Mon<br />
père m’a initié et donné la passion pour la<br />
montagne, après j’ai appris avec un ami, sur<br />
le terrain, un peu par essais - erreurs.<br />
Je me rappelle mon premier terrain d’aventure<br />
dans les Pyrénées au Pic d’Ossau. On s’était<br />
lancés dans cette paroi de 400/500m <strong>à</strong> 16<br />
ans et 18 ans pour mon copain, Brieuc de<br />
Jacquelot, sans jamais vraiment avoir fait<br />
de terrain d’aventure avant. Je faisais tout<br />
en tête, je ne sais pas pourquoi, mais j’avais<br />
peur de laisser passer mon ami grimper en<br />
tête. C’est comme ça que j’ai appris le terrain<br />
d’aventure. De manière instinctive avec des<br />
gens qui étaient peu expérimentés… Ça a été<br />
la même chose avec le Dry. Dès la première<br />
fois je me suis senti assez vite <strong>à</strong> l’aise avec une<br />
gestuelle très instinctive.<br />
Au final, c’est surtout l’été que je faisais<br />
de la montagne. Car en hiver je faisais<br />
de la compétition de ski alpinisme. Cela<br />
m’a permis de faire une autre rencontre<br />
importante : celle de Stéphane Brosse. Nous<br />
avons fait ensemble la traversée des Aravis<br />
en trois jours en ski. Puis des courses en<br />
montagne comme le Pilier Gervasutti <strong>à</strong> 17<br />
ans, l’intégrale de Peuterey <strong>à</strong> 18 ans, etc..<br />
Stéphane a joué un rôle non négligeable dans<br />
mon parcours.
13<br />
Escape #40<br />
l’imporTance De la corDée<br />
A 16 ans je voulais absolument faire le Grand<br />
Capucin mais cela faisait peur <strong>à</strong> Brieuc, mon<br />
compagnon de cordée habituel. J’ai alors laissé<br />
un message sur le site web « camptocamp ».<br />
Un gars m’a répondu et on a décidé d’y aller.<br />
La veille j’avais fait mon sac. Mais il était un<br />
peu petit. J’ai tout défait et transvasé dans<br />
un sac plus grand. Le lendemain, arrivés<br />
au pied de la voie je constate qu’il me<br />
manque l’essentiel : les<br />
chaussons d’escalade.<br />
J’étais pourtant<br />
persuadé de les avoir<br />
mis, et puis je repense<br />
<strong>à</strong> l’autre sac, au petit....<br />
Je demande <strong>à</strong> mon<br />
partenaire de fortune<br />
si l’on peut se prêter les chaussons pour<br />
grimper en tête. Mais il refuse. Il était pas<br />
hyper sympa. Du coup j’ai fais la Bonatti<br />
A l p i n i s m e<br />
m o n t B l A n c<br />
G r A n d e s c o u r s e s<br />
r A n d o G l A c i A i r e<br />
e s c A l A d e<br />
V i A f e r r A t A<br />
s t A G e s<br />
t r e k k i n G s<br />
e x p e d i t i o n s<br />
i n d i V i d u e l s<br />
G r o u p e s<br />
G U I D E S<br />
d e h A u t e m o n t A G n e<br />
A l ' e n G A G e m e n t<br />
“ Mon PÈRe M’A initiÉ<br />
et DonnÉ LA PASSion<br />
PoUR LA MontAGne ”<br />
ODYSSEE<br />
Montagne<br />
en grosses (« en grosses » signifie en grosse<br />
chaussures de montagnes, NDLR). A partir<br />
de l<strong>à</strong> j’ai compris que le relationnel était<br />
important. Et maintenant je m’entend surtout<br />
bien avec deux personnes, Christophe<br />
Dumarest et Robin Revest.<br />
Des éTuDes ?<br />
Depuis cette année, j’ai migré pour Rennes.<br />
Rien ne m’y prédestinais, la faute <strong>à</strong> un maudit<br />
concours, réussi. Me<br />
voil<strong>à</strong> donc embarqué<br />
pour deux ans encore<br />
dans la section<br />
“Sport et Éducation<br />
physique” <strong>à</strong> l’antenne<br />
de Bretagne de l’ENS<br />
Cachan.<br />
Au début, cela me faisait plaisir de partir <strong>à</strong><br />
Rennes, j’avais besoin de prendre du recul,<br />
de voir si ma place était bien en montagne<br />
(je n’ai connu que ça...). Mais maintenant,<br />
je trouve que j’en suis un peu loin, des<br />
montagnes !<br />
A Rennes je m'entraîne dans une petite<br />
salle de pan avec des jeunes Bretons hyper<br />
motivés, mais je grimpe moins qu’avant.<br />
Parfois l’idée de débarquer en montagne<br />
pas acclimaté me fait peur mais une fois en<br />
action, je retrouve vite de bonnes sensations.<br />
Un certain couplage, presque symbiotique<br />
avec l’élément, j’en suis persuadé !<br />
le méTier De guiDe ?<br />
Le guide c’est vraiment quelque chose que<br />
je veux faire. Mais je vais prendre le temps<br />
de le faire. L’an passé j’avais les sélections<br />
du Groupe excellence du CAF et puis le<br />
concours de l’ENS alors j’ai décidé de ne<br />
pas ajouter en plus de cela le probatoire<br />
du guide. Je pense que ce sera pour après<br />
l’agrégation d’EPS.<br />
odYssee montAGne w w w . o d Y s s e e - m o n t A G n e . f r<br />
L E S B A R B O L E T S . 7 4 3 1 0 S E R V O Z<br />
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O D Y S S E E @ O D Y S S E E - M O N T A G N E . F R
14<br />
Escape #41<br />
“ Je ne SUiS PAS<br />
PoUR Une CoURSe À<br />
LA PeRF. iL Y A PLein<br />
De PoSSiBiLitÉS<br />
D’enCHAineMentS.<br />
FAiRe DeS VoieS<br />
MoinS DUReS MAiS<br />
LeS enCHAineR, en<br />
UtiLiSAnt D’AUtReS<br />
ACtiVitÉS teLLeS QUe<br />
Le PARAPente. ”<br />
un souVenir en parTiculier ?<br />
Un de mes meilleurs souvenirs en montagne<br />
c’est l’enchainement Bonatti avec Christophe<br />
Dumarest. Ce fut un voyage au long court<br />
qui avait un fil conducteur.<br />
Cet enchainement était physiquement<br />
difficile. Techniquement aussi, avec une<br />
voie intime de La face Nord, celle des<br />
Grandes Jorasses. Et puis il y a eu des<br />
évènements inattendus. Le dernier soir,<br />
au bivouac de Eccles, lorsqu’il s’est mis <strong>à</strong><br />
neigé. Le lendemain la voie rocheuse était<br />
plâtrée et avec la fatigue des cinq jours<br />
précedents cela change tout. La voie cote<br />
TD+ sur le topo mais l<strong>à</strong> avec la neige et la<br />
fatigue cela a été une sacrée aventure. A ce<br />
stade l<strong>à</strong> tu déconnectes complètement et<br />
tu y vas. Je me souviens du côté magique<br />
après, sur l’arrête du brouillard qui t’amènes<br />
“tranquillement” au sommet du Mont Blanc.<br />
On s’est retrouvés tous seuls au sommet. Et<br />
pour finir, nous avons eu la chance que nos<br />
amis nous attendent <strong>à</strong> l’Aiguille du Midi<br />
pour nous redescendre en parapente bi place<br />
de nuit. Cela restera vraiment un souvenir<br />
émotionnellement très fort.<br />
Tu reViens TouT JusTe Des Drus, Tu<br />
peuX nous raconTer ?<br />
Nous avons fait la voie Lesueur <strong>à</strong> l’initiative<br />
de Christophe Dumarest. Cette voie on<br />
voulait la faire aux vacances de février mais<br />
au moment de partir je suis tombé malade.<br />
Puis nous avions un autre projet en tête dans<br />
les Grandes Jorasses.<br />
Vendredi soir Christophe m’appelle pour me<br />
dire que le créneau météo arrivait. Samedi<br />
me voil<strong>à</strong> donc dans le train Rennes-Annecy.<br />
Dimanche nous peaufinons notre projet<br />
dans les Grandes Jorasses. Lundi alors que<br />
nous attaquons la marche d’approche il fait<br />
hyper chaud. Nous préférons renoncer. C’est<br />
alors que ce projet de la voie Lesueur émerge<br />
de nouveau. Cette voie est un cran au-dessus<br />
par rapport <strong>à</strong> ce que nous envisagions dans<br />
les Grandes Jorasses. Aussi j’ étais un peu<br />
anxieux <strong>à</strong> l’idée de l’ascension de cette voie.<br />
La veille au soir, au bivouac, j’avais nombre<br />
de doutes; ai-je vraiment les capacités de<br />
la grimper, cette voie ? Mon entrainement<br />
hebdomadaire se résume en une petite<br />
séance de pan et un footing d’une heure, les<br />
bonnes semaines. Rennes, 40m d’altitude,<br />
le Grand Dru, 100 fois plus. J’ai peur. Et en<br />
fait cela s’est super bien passé. J’ai retrouvé<br />
une grimpe instinctive, une symbiose avec<br />
les éléments. Enfin, a un détail près : j’ai<br />
perdu mon piolet <strong>à</strong> la troisième longueur. Le<br />
moment a été critique. Il nous restait 700m<br />
de face <strong>à</strong> gravir… Je me suis dit que je n’étais<br />
pas venu pour rien et que coûte que coûte on<br />
passerait. Au final les goulottes étaient sèches<br />
et j’ai grimpé sans les gants. Sur un ou deux<br />
passages j’ai été embêté avec le fait de n’avoir<br />
qu’un seul piolet. Mais c’était vraiment un<br />
plaisir de retourner en montagne !<br />
Ta Vision ?<br />
Personnellement je ne suis pas pour une<br />
course <strong>à</strong> la perf. Il y a plein de possibilités<br />
d’enchainements. Faire des voies moins dures<br />
mais les enchainer. Et aussi en utilisant<br />
d’autres activités telles que le parapente par<br />
exemple.<br />
Récits et infos sur Yann sur son blog :<br />
http://yannborgnet.over-blog.com/
15<br />
Escape #41<br />
RÉALISATIONS MARQUANTES<br />
MONTAGNE<br />
• Grandes Jorasses : Polonaise 1970, Walker, Bonatti,<br />
Gousseault•Desmaison<br />
• Drus : voie Lesueur<br />
• Droites : Ginat et Colton/Brooks<br />
• Envers du Mont Blanc :<br />
• Pilier rouge : Directissime, Anneaux magiques, Bonatti<br />
• Frêney : Jori Bardill et classique<br />
• Ailefroide centrale : Pilier des temps maudits<br />
• Grand Capucin : Voyage selon Gulliver, Elixir d’Astaroth,<br />
Bonatti•Ghigo, Voie des Suisses<br />
ENCHAINEMENTS<br />
• Trilogie dans les Bornes avec Christophe Dumarest (Salutation<br />
au soleil <strong>à</strong> la Tête <strong>à</strong> Turpin, Char <strong>à</strong> banc au Perthuis et Voie des Averses<br />
au Parmelan <strong>à</strong> la journée)<br />
• Trilogie Bonatti (Bonatti Vaucher aux Jorasses, Bonatti-Ghigo au<br />
Grand Capucin et Bonatti•Oggioni au pilier rouge) en six jours avec<br />
Christophe Dumarest<br />
• Trilogie du Glacier Noir (Directissimes Cambon/Francou au Pelvoux<br />
et au Pic Sans Nom et Pilier des Séracs <strong>à</strong> l'Ailefroide) en trois jours avec<br />
Robin Revest.<br />
ESCALADE<br />
• Dolomites<br />
• Cima Grande di Lavaredo : Brandler/Hasse et Comici<br />
• Cima Ovest di Lavaredo : Pilier des Écureuils et voie Cassin<br />
• Marmolada : les Temps Modernes<br />
• Massif des Fiz : Salamalek, Djinn Fiz, Drêt dans l'pentu, Betelgeuse<br />
• Glandasse : Cosa Nostra<br />
SKI ALPINISME,<br />
avec Stéphane Brosse<br />
• Face Nord Est des Courtes<br />
• Face sud du Chardonnet<br />
• Couloir central du Varo<br />
<strong>à</strong> la Tournette<br />
• Traversée Intégrale<br />
du Massif des Aravis<br />
en trois jours<br />
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Alticoop, 4 Rue Caroline - Nice 04 93 98 58 53<br />
Altitude, 4 Grand’rue - Colmar 03 89 23 44 90<br />
Espace Montagne, 252 Av du Centre - Annecy / Epagny 04 50 22 99 55<br />
Espace Montagne, Rue Charles Darwin - St Martin d’Heres - Grenoble 04 38 37 40 40<br />
Expe Montpellier, 3 Cours Gambetta - Montpellier 04 67 29 97 21<br />
Expe Nice, 12 Bld Pierre Sole - Nice 04 93 55 89 72<br />
Expe St-Etienne, 19 Place Chavanelle - St Etienne 04 77 49 03 15<br />
Gozzi Sport, 50 Cours Becquart Castelbon - Voiron 04 76 67 00 98<br />
Gravi’Cimes, Place Charles Tellier - Za L. Couleur - Valence 04 75 42 40 94<br />
Ho� Sport, CC Rond Point - 67, Bd de l’Europe - Obernay 03 89 62 22 22<br />
L’Aventure, 194 Ancien Chemin de Toulon - Sanary Sur Mer 04 98 00 03 40<br />
La Montagne, 85 Rue d’Italie - Marseille 04 91 42 18 36<br />
Le Yeti, 13 Rue Louis Breguet - Jacou 04 67 59 74 95<br />
Mont Blanc Expeditions, 1 Rue Premion - Nantes 02 40 35 22 24<br />
Montagne Aventures, 23 Cours Jean Jaures - Grenoble 04 76 46 98 48<br />
Montania, 6 Rue Metropole - Chambery 04 79 69 67 82<br />
Reve de Cimes, 3 Av du Parmelan - Annecy 04 50 52 85 74<br />
Snell Sports, 104 Rue Docteur Paccard - Chamonix 04 50 53 02 17<br />
Sport 2000, 32 Rue General Giraud - Rouen 02 35 70 46 19<br />
Sport Aventure, 14 Rue de Cursol - Bordeaux 05 56 92 92 99<br />
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16 MATOS<br />
Escape #41<br />
TesTs<br />
eN sTock<br />
Par Franck Oddoux<br />
NoRRoNa |<br />
FALKETIND 35<br />
Ce petit litrage by Norrona<br />
s’annonce comme un sac <strong>à</strong><br />
l’aise dans quasi toutes les<br />
activités outdoor : rando,<br />
escalade, alpinisme… Il<br />
est <strong>à</strong> la fois robuste mais<br />
d’un poids contrôlé (1230<br />
grammes). Son dos semisouple<br />
permet <strong>à</strong> la colonne<br />
vertébrale d’accompagner les<br />
mouvements. Le portage, malgré<br />
cette structure mouvante, est bon. On peut le charger, le<br />
confort reste tout <strong>à</strong> fait dans la norme. Nous avons apprécié<br />
les porte piolets sous forme de câble et surtout les petits<br />
velcros en bout de sangles qui facilitent le rangement<br />
du surplus de matière. Très bonnes bretelles et ceinture<br />
ventrale (mousse <strong>à</strong> la fois fi ne, ferme et confortable)<br />
Prix : 149 euros<br />
saLoMoN | BUBLE<br />
Les concepteurs de la Buble ont travaillé des verres<br />
de grande surface qui viennent largement protéger<br />
le visage. Profi lée, la Buble présente le gros avantage<br />
d’être articulée et de tenir dans un étui minimaliste.<br />
Les banches sont repliables ainsi que la monture au<br />
niveau du nez. Légères, elles tiennent bien sur le<br />
visage grâce <strong>à</strong> des branches souples et confortables.<br />
Le design des branches peut être discuté (pas très<br />
fl uide).Question ? La charnière centrale va t’elle tenir<br />
le choc dans le temps ?<br />
Prix : de 159 <strong>à</strong> 189 euros selon les verres
17 MATOS<br />
Escape #41<br />
pYReNeX | PATAGONIE<br />
Pyrenex avec la Patagonie soigne la protection<br />
thermique du trekkeur, du skieur ou du<br />
grimpeur. Le seul reproche que l’on puisse<br />
faire <strong>à</strong> cette veste est l’absence de zips aux<br />
poches : on perd tout ! Pour le reste, on<br />
retrouve la qualité du duvet Pyrénex,<br />
100% canard français. Dotée d’un beau<br />
gonfl ant, la Patagonie protège bien le cou.<br />
Très compressible, elle est idéale pour<br />
les bivouacs frisquets. Non dotée de<br />
capuche.<br />
Prix : N.C<br />
scoTT |<br />
ERIDE GRIP2<br />
Cette chaussure de trail Scott marque d’emblée par sa<br />
légèreté. Elle donne envie envie de se dépasser, d’allonger d’allonger la la<br />
foulée. Belle et dynamique dynamique par son châssis de course, elle<br />
est stable sur chemin tourmenté. On a aimé le bon dosage<br />
de son accroche, la semelle n’étant pas excessivement<br />
crantée mais remplissant pour autant parfaitement parfaitement sa sa<br />
fonction. Le chaussage demande un peu d’attention, les<br />
pieds fi ns se glissent plus facilement dedans. Autre gros gros<br />
bon point, le laçage et le système de maintien de de son son<br />
surplus. Son amorti est présent mais mais on peut le qualifi er<br />
de ferme. Une chaussure précise, légère, pour pour l’attaque. l’attaque.<br />
Prix Prix : : 120 120 euros euros
18 MATOS<br />
Escape #41<br />
TesTs<br />
eN sTock<br />
aRc’TeRYX | ARRAKIS 50<br />
L’Arrakis, décliné en plusieurs tailles (50-53-57-60 litres)<br />
possède la particularité d’être quasi étanche. Traité<br />
comme un sac de canyoning, il permet de garder ses<br />
aff aires au sec et d’éviter de tout rouler dans des sacs<br />
poubelle. Il permet aussi de passer <strong>à</strong> gué des torrents<br />
sans avoir peur des éclaboussures ou d’un coulage (idéal<br />
pour remontées en pirogue, style Maroni en Guyane).<br />
Ultra léger pour son litrage, L’Arrakis est pourtant très<br />
résistant <strong>à</strong> l’abrasion et aux déchirures. Une autre de ses<br />
particularité concerne ses bretelles et sa ceinture ventrale<br />
qui peuvent être presque désolidarisés<br />
du sac afi n de le glisser dans la<br />
soute d’un avion (et ne pas<br />
abimer les bretelles et la<br />
ceinture qui pourraient<br />
être glissées <strong>à</strong> l’intérieur).<br />
Malheureusement, quelques<br />
sangles empêchent<br />
d’aller jusqu’au bout de la<br />
démarche. La réalisation<br />
est magnifi que, la<br />
technique du laminage<br />
étant largement employée<br />
pour l’assemblage des<br />
panneaux. Un sac superbe,<br />
léger, qui enterre l’usage<br />
de la rain cover.<br />
Prix : 480 euros<br />
eIdeR | GRADIENT<br />
La Gradient est taillée pour l’action grâce <strong>à</strong><br />
son tissu stretch. En escalade, elle suit tous<br />
les mouvements sans aucun blocage. Très<br />
agréable <strong>à</strong> porter, elle off re une bonne<br />
respirabilité et une protection au niveau<br />
de la tête optimale. Une visière<br />
semi rigide vient compléter ce<br />
tableau. Nous avons aimé la<br />
qualité des zips et la coupe<br />
stylée (comme toujours chez<br />
Eider). Bien vu : les deux<br />
grandes poches poitrine<br />
sont disposées dans une<br />
zone où le harnais ne gène<br />
pas l’accès.<br />
Prix : 299,90 euros<br />
hoka | STINSON B EVO<br />
Aucun doute permis, avec cette chaussure Hoka, on<br />
se trouve directement propulsé dans le monde des<br />
oversize. Les premières sensations sont étonnantes.<br />
La position très surélevée demande un peu d’habitude<br />
et d’attention en dévers. Mais c’est surtout la capacité<br />
de fi ltration de la semelle qui est décoîff ante. Les<br />
chemins ultra caillouteux nids <strong>à</strong> vibrations sont<br />
abordés avec le sourire : merci pour les genoux et<br />
les hanches ! Idem <strong>à</strong> la descente, on évolue sur un<br />
coussin d’air. Le laçage rapide dégaine comme son<br />
ombre mais on aurait aimé que le serrage soit plus<br />
puissant <strong>à</strong> l’avant du pied. Très bon rangement du<br />
surplus de lacet. Le problème, c’est que lorsque l’on<br />
a gouté <strong>à</strong> une Hoka, il est diffi cile de revenir sur une<br />
chaussure « traditionnelle », plus ferme. Pour trails<br />
longs et coureurs sensible aux chocs articulaires.<br />
Prix : 159 euros
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22 REPORTAGE<br />
Escape #41<br />
NouveLLe<br />
aMBIT gps<br />
La nouvelle création Suunto, L’Ambit,<br />
fait grand bruit. On attendait depuis<br />
longtemps une alternative sérieuse<br />
aux produits Garmin et Quechua. Le<br />
fabricant fi nlandais a répliqué avec<br />
brio. Cette montre intègre un GPS ultra<br />
performant. Escape a fait le déplacement<br />
en Scandinavie pour visiter l’usine et tester<br />
ce nouvel ordinateur de poignet. Avec cette<br />
question de fond : faut-il investir<br />
479 euros ?<br />
Texte et photos par Franck Oddoux<br />
Test au nord de Vancouver,<br />
randonnée <strong>à</strong> partir du Callaghan Lodge.<br />
Suunto ne perd pas le nord...<br />
Avouons-le, la X10 de Suunto nous avait laissé sur notre faim.<br />
Une réception des satellites médiocre doublée d’une batterie<br />
peu performante avaient eu raison de ce produit pourtant<br />
prometteur sur le papier. Avec l’émergence d’une concurrence<br />
acerbe sur les montres dotées de GPS, Suunto se devait de réagir et<br />
d’offrir aux pratiquants de l’outdoor un outil fiable, performant et<br />
regagner du terrain sur ce créneau. Vu le buzz provoqué depuis la<br />
sortie de l’Ambit, il semble que la marque finlandaise ait marqué un<br />
grand coup. Un engouement que l’on n’avait pas vu depuis la sortie<br />
de la mythique Vector. Escape n’a pas voulu céder <strong>à</strong> un fétichisme<br />
béat (nombre de bloggeurs ont encensé le produit sans l’avoir eu au<br />
poignet). Depuis trois mois, nous avons donc pu essayer ce fameux<br />
wrist computer dans toutes les configurations et sous nombre de<br />
latitudes : montagnes canadiennes en ski de randonnée, treks <strong>à</strong><br />
Sequoia, Pfeiffer, Yosemite et Death Valley National Parks. De quoi<br />
se faire plus qu’une idée et valider ou non les effets d’annonces.
23 REPORTAGE<br />
Escape #41<br />
bacK To FinlanDia<br />
Pour mieux comprendre la genèse de L’Ambit,<br />
il fallait se rendre en Finlande, <strong>à</strong> la rencontre<br />
des concepteurs. Le centre de R&D se trouve<br />
dans la banlieue tranquille d’Helsinki, non<br />
loin d’une autre marque célèbre, Halti (et du<br />
siège du groupe Amer Sports). Le boss de la<br />
boite a tenu au préalable <strong>à</strong> signaler que Suunto<br />
se rencentrait sur les produits 100% outdoor,<br />
mettant un terme <strong>à</strong> une certaine stratégie de diversification. Dans les<br />
bâtiments ultra design, les ingénieurs ont peaufiné depuis des mois<br />
l’Ambit. L’outil de développement est très cohérent : de la matière grise<br />
d’un côté, l’usine pour les assemblages et la mise au point de l’autre.<br />
Il faut compter aussi sur l’environnement particulier d’Helsinki : des<br />
forêts <strong>à</strong> perte de vue qui ont forgé l’ expertise des finlandais en matière<br />
de course d’orientation. Il est heureux de constater que la production<br />
Suunto se devait<br />
de réagir et d’offrir<br />
aux pratiquants de<br />
l’outdoor un outil<br />
fiable et performant.<br />
n’a pas été délocalisée et que Suunto, malgré<br />
l’appartenance <strong>à</strong> un grand groupe, a su garder<br />
sa culture d’entreprise.<br />
les aVancées De l’ambiT<br />
Qu’a-t-elle dans le ventre cette montre ? Avant<br />
de rentrer dans les détails, il faut signaler que<br />
depuis plusieurs sorties de produits, Suunto<br />
soigne l’ergonomie. La navigation se fait de<br />
manière logique, simple. Il est quasi impossible d’être perdu dans<br />
les menus pourtant foisonnants. Autre gros point positif, l’interface<br />
Movescount qui permet via son ordinateur, de gérer entièrement et<br />
facilement sa montre. Movescount est compatible avec les machines<br />
Macintosh ayant un système récent. Enfin, la batterie qui tient très<br />
bien le choc en utilisation quotidienne (plus de 30 jours). Avec le<br />
GPS en ordre de bataille, on tombe <strong>à</strong> 50 heures avec suivi GPS toutes
24 REPORTAGE<br />
Escape #41<br />
les 60 secondes (trek), et 15 heures en trail par exemple (suivi GPS<br />
toutes les secondes). Voil<strong>à</strong> pour les grandes lignes. Dans les détails,<br />
l’Ambit peut-être (doit) dotée d’une ceinture cardio-fréquencemètre.<br />
Le gros point positif concerne l’altimètre barométrique (en non<br />
pas GPS) qui bien entendu nécessite des calages quotidiens mais<br />
reste d’une précision redoutable. Idem pour le GPS, la précision est<br />
impressionnante. En position statique, il ne<br />
comptabilise pas de dénivelé, ni de distance<br />
(comme certaines montres).<br />
L’Ambit dans La Vallée de la Mort.<br />
le FuseDspeeD<br />
La grosse innovation vient du concept appelé<br />
Fusedspeed. Pour faire simple, la montre<br />
donne une information fiable en faisant<br />
des moyennes pointues même si le signal<br />
GPS est interrompu pendant une période (passage en forêt dense<br />
par exemple), même quand le profil du terrain varie beaucoup en<br />
dénivelé. Ces problèmes sont traditionnellement rencontrés en trail<br />
ou en trek, ces activités offrant des vitesses de déplacement faibles.<br />
L’ Ambit donne <strong>à</strong> ce jour parmi les informations les plus fiables du<br />
marché. A partir d’un compte Movescount, on peut intégrer les points<br />
de sa route directement sur son ordinateur qui chargera les infos<br />
sur l’Ambit. Sur Movescount, on peut aussi personnaliser les écrans<br />
Test de l’Ambit dans<br />
Sequoia National Parc.<br />
la dernière Suunto<br />
est sans doute l’une<br />
des montres les plus<br />
abouties que l’on ait<br />
jamais utilisée.<br />
qui apparaissent en lecture sur la montre et ainsi faire le tri entre les<br />
multiples fonctions offertes : boussole 3D (plus besoin de la tenir <strong>à</strong><br />
plat), baromètre, thermomètre, chrono, fréquence cardiaque, gestion<br />
des pics d’entrainement et temps de récupération, calories brûlées…<br />
Chaque sortie terrain est enregistrée puis chargée sur Movescount (via<br />
prise USB). La richesse des données disponibles est impressionnante,<br />
des infos directement exploitables sous forme de<br />
graphiques, tracés Google Map, résumés de la<br />
durée, distance, dénivelés, vitesse, etc…<br />
alors, FauT-il craQuer ?<br />
479 euros avec la ceinture cardio (l’Ambit est<br />
compatible avec les autres ceintures), ce n’est pas<br />
une paille. Pourtant, la dernière Suunto est sans<br />
doute l’une des montres les plus abouties que l’on<br />
ait jamais utilisée. Elle donne envie d’aller jouer dehors et de<br />
s’entrainer. Si votre banquier vous donne le feu vert, il ne faut surtout<br />
pas hésiter. Les quelques réserves que l’on peut émettre concernent<br />
la lenteur du chargement des données sur l’ordinateur, l’impossibilité<br />
de changer la configuration des écrans une fois sur le terrain, l’absence<br />
de track back (on n’a pas trouvé comment revenir <strong>à</strong> son point de<br />
départ via le couplage boussole/GPS) et enfin, quelle peut-être la<br />
durée de vie de la batterie ?
Photos Vicente Contreras Usategui - *Le monde a besoin de votre regard.<br />
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26 RENCONTRE<br />
Escape #41<br />
Freddie Wilkinson<br />
La foRce<br />
TRaNQuILLe<br />
Freddie Wilkinson est ce genre d'alpiniste<br />
humble et doué, passionné comme <strong>à</strong> ses<br />
premières heures. Il a quelque chose qui ne<br />
vous laisse pas indifférent.<br />
C'est depuis son mazot du New Hampshire,<br />
12 mètres sur 12 de bâtisses en bois sans eau<br />
courante, que cet alpiniste américain prépare<br />
ses expéditions. Et <strong>à</strong> bientôt 33 ans il a plus<br />
d'un projet en tête et non des moindres. On<br />
sent que l'homme est posé, qu'il fait les choses<br />
en conscience et sans fuite en avant. Alpiniste<br />
discret quand <strong>à</strong> ses réalisations, il sait très bien<br />
communiquer et partager les choses comme en<br />
témoigne son livre " One Mountain Summits :<br />
The Untold Story of Tragedy end True Heroism<br />
on K2"*<br />
Par Liv Sansoz - Photos : Steve Swenson, Mark Richey, Janet<br />
Wilkinson, Freddie Wilkinson, Mountain Hardwear<br />
A<br />
20 ans Freddie était au sommet du Denali (ou Mont Mc<br />
Kinley, 6194m, Alaska) par l'arrête Cassin, puis au Cholatse<br />
(6440m, Nepal) par sa face ouest.<br />
Depuis, il passe chaque année entre trois et quatre mois en<br />
expéditions <strong>à</strong> parcourir le monde. Il a ainsi ouvert un certains<br />
nombres de nouvelles voies, en Patagonie, en Alaska ou encore en<br />
Himalaya.<br />
Titulaire d'un master en Histoire et en Science Politique, Freddie se<br />
considère plutôt bon conférencier que très bon alpiniste. De passage<br />
<strong>à</strong> Chamonix pour les Piolets d'Or, nous avons rencontré Freddie et<br />
son épouse Janet, elle-même alpiniste, un lendemain de fête bien<br />
arrosée - ce n'est pas tous les ans que l'on est Piolets d'Or - skis de<br />
rando aux pieds bien entendu...<br />
Comment en es-tu venu <strong>à</strong> l'escalade ?<br />
J'étais un très mauvais athlète <strong>à</strong> l'école. Après la sixième, j'ai été viré de<br />
l'équipe de Hockey et je n'avais alors plus rien <strong>à</strong> faire. J'ai commencé<br />
<strong>à</strong> passer de plus en plus de temps dehors, <strong>à</strong> marcher, camper, pêcher<br />
et progressivement cela m'a amené <strong>à</strong> l'escalade.<br />
Quelles sont les personnes qui t'ont inspirés ?<br />
Je suis plutôt inspiré par les grimpeurs des autres générations en<br />
ce moment. Ceux qui ont dédié leur temps et leur énergie pour<br />
développer leur style en montagne au travers des années et des<br />
expéditions comme Ermano Salvaterra en Patagonie ou Jack Tackle<br />
en Alaska.
27 RENCONTRE<br />
Escape #41<br />
Mais certains grimpeurs du New Hampshire, qui ont plus de 50<br />
ans maintenant et qui grimpent toujours dans le 7b sur coinceurs<br />
m'inspirent également beaucoup.<br />
Etre un meilleur grimpeur dans 20 ans que je ne le suis <strong>à</strong> présent...<br />
c'est mon inspiration.<br />
Qu'est ce qui t'as fait basculer comme grimpeur et alpiniste<br />
professionnel ?<br />
Grimper est extrêmement addictif. Et ceci d'autant plus quand tu te<br />
tournes vers l'alpinisme... Il faut avoir l'envie de partir loin de chez<br />
soi pour de longues périodes. J'aime l<strong>à</strong> où nous habitons avec ma<br />
femme Janet, dans le New Hampshire. Mais c'est aussi une petite<br />
communauté et voyager est devenue une partie intrinsèque de nos<br />
vies. Nous ressentons tous les deux le besoin de voyager pour étendre<br />
nos horizons et enrichir nos vies. En contrepartie de cette liberté<br />
il faut accepter de sacrifier d'autres choses comme une carrière<br />
professionnelle... Personnellement, je prévois de vivre longtemps<br />
mais toujours aussi intensément. Aussi, après 40 ans je me vois bien<br />
commencer un autre type de carrière. Qui sait ?<br />
Que t'apporte l'escalade,<br />
la montagne ?<br />
Je ne suis jamais<br />
aussi heureux qu'en<br />
montagne avec des<br />
amis proches. Tu peux<br />
être complètement<br />
immergé dans l'action,<br />
focalisé sur ce que<br />
tu fais au cours de la<br />
“ Etre un meilleur<br />
grimpeur dans<br />
20 ans que je ne le<br />
suis <strong>à</strong> présent... c'est<br />
mon inspiration. ”<br />
journée puis rentrer dans la tente <strong>à</strong> la nuit tombée, préparer le<br />
dîner, rire de ce qui s'est passé et discuter de ce qui se passera les<br />
jours suivants.<br />
Grimper me donne aussi une place dans le monde, au sein d'une<br />
communauté. Je suis passionné par l'histoire de l'alpinisme. Interagir<br />
avec cette histoire relève pour moi d'une sorte d'accomplissement.<br />
Par exemple, rencontrer Robert Paragot lors des Piolets d'Or a été<br />
un grand honneur. Principalement parce qu'il a fait la première<br />
ascension de la face Nord du Huascaran il y a 56 ans. Leur voie,
28 RENCONTRE<br />
Escape #41<br />
dans cette face est tout simplement très impressionnante. C'est très<br />
gratifiant de rencontrer des personnes comme lui et de voir comment<br />
l'histoire de l'alpinisme s'entremêle.<br />
Quelle est la chose la plus importante que tu as appris grâce <strong>à</strong><br />
l'alpinisme ?<br />
Rester toujours humble ! Je suis très reconnaissant vis <strong>à</strong> vis de ma<br />
communauté de grimpeurs dans le New Hampshire, parce que qu'il<br />
y a beaucoup de grimpeurs très forts. Et quelque soit l'expédition<br />
d'où je revienne ou la montagne que j'ai grimpé, cela leur ait égal.<br />
Ils sont simplement intéressés pour aller essayer quelque chose de<br />
difficile sur Cathedral Ledge (la falaise locale). Ce sont mes amis, <strong>à</strong><br />
la maison, qui me font rester humble et honnête.<br />
Est-ce que tu peux nous en dire plus sur le Saser Kangri II** ?<br />
Le Saser Kangri II était la seconde montagne la plus haute n'ayant<br />
pas été encore grimpée. C'est un sommet de 7518m d'altitude.<br />
A l'origine, le projet était inhérent <strong>à</strong> mes deux compagnons de<br />
cordée, Mark Richey et Steve Swenson. J'ai eu de la chance qu'ils<br />
me proposent de me joindre <strong>à</strong> eux. Ils avaient déj<strong>à</strong> fait une tentative<br />
sur ce sommet en 2009. Cela leur avait permis d'en savoir plus sur<br />
comment approcher cette montagne, la voie et les conditions... C'était<br />
un très grand challenge parce que cet endroit est complètement<br />
vierge et inexploré.<br />
Au final, l'ascension s'est passé relativement tranquillement excepté<br />
pour une chose : Steve est tombé malade avec une infection aux<br />
sinus qui est descendue<br />
“ Ce sont mes amis,<br />
<strong>à</strong> la maison, qui me<br />
font rester humble<br />
et honnête. ”<br />
dans les poumons.<br />
Nous avons du faire<br />
extrêmement attention<br />
<strong>à</strong> la descente, lors des<br />
rappels pour être sure<br />
qu'il reste en vie.<br />
Que signifie pour toi les Piolets d'Or ?<br />
Les Piolets d'Or sont un grand honneur et honnêtement je suis un<br />
peu étonné que nous ayons reçu cette récompense. C'est une autre<br />
moyen d'entrer dans l'histoire de l'alpinisme en ayant notre ascension<br />
inscrite sur le même registre que les autres nominés depuis 20 ans.<br />
Comment est-ce que tu t'es préparé <strong>à</strong> une telle exposition ? Est-ce<br />
que tu as un programme d'entraînement spécifique ?<br />
Je ne suis pas très scientifique en ce qui concerne mon entraînement.<br />
Mais j'aime beaucoup courir et je fais énormément de cardio avant<br />
de partir pour une expédition importante. Normalement je cours<br />
entre 80 et 100 kilomètres par semaine au cours du mois précédant<br />
l'expédition.<br />
Qu'est-ce que tu fais quand tu ne grimpes pas pour toi ?<br />
Travailler comme guide et écrire sont deux choses très importantes<br />
pour moi. La première est très sociale, la seconde très privée. Ma<br />
personnalité est telle que j'ai besoin des deux. A côté de cela, j'aime<br />
aussi beaucoup travailler <strong>à</strong> la ferme avec Janet, aller courir, lire et<br />
m'amuser avec notre chienne.<br />
Comment est-ce que tu vois l'évolution de l'alpinisme ?<br />
Je pense que l'alpinisme va évoluer dans différentes directions<br />
simultanément. La diversité dans les styles et les attitudes seront<br />
les seules options possibles pour élargir notre potentiel en tant<br />
qu'alpinistes. Ce serait vraiment dommage si tous les alpinistes étaient<br />
dirigés vers les mêmes objectifs avec le même style....<br />
Qu'est- ce que la performance pour toi ?<br />
La performance c'est s'élever au dessus de son potentiel peu importe<br />
l<strong>à</strong> où tu crois qu'il se situe.<br />
As-tu un souvenir particulier ou une expérience <strong>à</strong> nous faire<br />
partager ?<br />
L'année de mes 20 ans a été une année incroyable. J'ai pu grimper<br />
l'arrête Cassin au Denali, puis le Cholatse au Nepal et enfin la voie<br />
Beyond Good and Evil <strong>à</strong> l'aiguille des Pèlerins. C'est l'année où j'ai<br />
compris ce qui était possible pour moi en alpinisme !
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30 RENCONTRE<br />
Escape #41<br />
Quels sont tes rêves , tes projets ?<br />
Plus de sommets de 7000 mètres en Himalaya et dans la Karakoram et<br />
aussi plus de nouvelles voies <strong>à</strong> ouvrir ici, en Alaska et en Patagonie.<br />
Le Towache et l'Ama Dablam en particulier sont des montagnes dont<br />
je rêve depuis longtemps !<br />
Et puis d'une façon général, même si ces derniers temps je me suis<br />
plus concentré sur les ascensions en Himalaya en style alpin, je<br />
souhaite devenir plus fort en escalade pure. Faire des big walls en<br />
terre de Baffin, en Antarctique et au Karakoram. La mission est très<br />
très longue... peut être <strong>à</strong> la hauteur d'une vie....?<br />
Comment te vois- tu dans 20 ans ?<br />
Très bel homme, avec des cheveux gris et une femme magnifique<br />
(Janet). Et aussi peut être des enfants, d'autres livres écrits et d'autres<br />
Piolets d'Or !<br />
Quel est ton prochain projet <strong>à</strong> venir ?<br />
Je pars en expédition avec Ueli Steck d'ici quelques jours. Nous<br />
sommes particulièrement focalisés par le challenge qu'offrent les<br />
faces Nord du Khumbu. Les sommets de 6000 mètres y sont tout<br />
simplement magnifiques mais tout le monde les ignorent parce qu'ils<br />
sont omnibulés par l'Everest juste <strong>à</strong> côté. L<strong>à</strong>-bas je vais grimper mais<br />
aussi documenter l'expédition en filmant et en prenant des photos.<br />
Qu'est-ce qui te manque le plus quand tu es en expédition ?<br />
Janet, ma femme bien sûre. Et quand elle est en expédition avec<br />
moi, mes amis et l'escalade dans le New Hampshire. Je pense tout<br />
le temps <strong>à</strong> comment je perds mon niveau en escalade quand je suis<br />
en expédition et comment mes amis <strong>à</strong> la maison deviennent de plus<br />
en plus forts !<br />
Qu'est-ce qui te pousse <strong>à</strong> retourner encore et encore en expédition,<br />
compte tenu des risques et parfois de la souffrance éprouvée ?<br />
En fait je ne souffre presque pas en expédition. Je touche du bois<br />
pour cela . Je pense que la beauté des expéditions réside dans le fait<br />
d'apprendre <strong>à</strong> vivre autrement dans un environnement parfois hostile,<br />
de voir de nouveaux endroits et de nouvelles cultures sur la terre.<br />
L'ascension n'est qu'une partie de tout cet ensemble.<br />
* "Une montagne pour mille sommets : l'histoire inédite des tragédies et d'un véritable<br />
héroïsme sur le K2"<br />
** Saser Kamgri II? 7518m, Inde<br />
Expédition de deux mois dans le Karakoram Indien en été 2011 menée avec Mark<br />
Richey et Steve Swenson. Les trois alpinistes ont gravi le Saser Kangri II, jusqu'alors<br />
demeuré vierge. Par la raide face sud-ouest, haute de 1700 mètres, la cordée <strong>à</strong> atteint la<br />
cîme le 24 août après quatre jours d'ascension et trois bivouacs. Cette aventure est un<br />
exemple en terme d'exploration et de style alpin engagé <strong>à</strong> haute altitude qui lui a valut<br />
un Piolet d'Or en 2012.<br />
FReDDie en tRoiS MotS<br />
• Habite Madison dans le new Hampshire, USA<br />
• né le 26 novembre 1979<br />
• Cela fait 20 ans qu'il grimpe<br />
• A étudié l'histoire et les sciences politiques<br />
<strong>à</strong> l'Université<br />
• travaille comme un guide dans les White Mountains du new<br />
Hampshire (entre 40 <strong>à</strong> 50 jours par an). Freddie est aussi<br />
journaliste, bloggeur, filmeur et conférencier. il travaille<br />
également en tant qu'athlète et conseiller technique chez<br />
Mountain Hardwear.<br />
• Sponsors : Mountain Hardwear, La Sportiva, Sterling Rope,<br />
Petzl et Julbo<br />
• Site de Freddie Wilkinson :<br />
http://www.thenamelesscreature.com/about/<br />
Freddie est en ce moment même dans la vallée du Khumbu<br />
avec Ueli Steck pour un gros projet d'enchaînement. Vous<br />
pouvez suivre leur évolution sur le site de Ueli Steck : http:/<br />
www.uelisteck.ch/en/news/.html
fl o and jakob . civetta, italie michael.meisl<br />
2012 adidas France - RCS Saverne 085 480 069. Le nom «adidas», le logo «performance» et la «marque aux trois bandes»<br />
sont des marques déposées par le Groupe adidas et utilisées avec son autorisation<br />
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civetta, italie – 19h25<br />
Crête menant au sommet de la Civetta : après 12 heures<br />
d’ascension, Flo et Jakob doivent accélérer pour<br />
atteindre le sommet et attaquer la descente<br />
la plus diffi cile avant la nuit. Donne le maximum.<br />
Raconte nous ton histoire et gagne l’expérience terrex.<br />
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32 TEST MATOS<br />
© FrAnCk ODDOux<br />
Escape #41<br />
Attention,
TOUT L'éqUIPEMENT POUR<br />
ALLER jOUER DEhORS.<br />
teStS !<br />
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TRAIL.<br />
© F. ODDOux<br />
© SALEWA<br />
© SALEWA © F. ODDOux<br />
© SALEWA<br />
© F. ODDOux<br />
34 I vesTes de pRoTecTIoN<br />
42 I sacs de couchage<br />
48 I sacs <strong>à</strong> dos gRos LITRage<br />
54 I chaussuRes d'aLpINIsMe<br />
60 I kITs vIa feRRaTa<br />
66 I chaussuRes de TRaIL
34 VESTES DE PROTECTION<br />
Escape #41<br />
TesTs<br />
vesTes de<br />
pRoTecTIoN<br />
Une bonne veste de protection pour affronter le vent et surtout la pluie.<br />
Etanche mais respirante : c’est la quadrature du cercle que les marques<br />
doivent résoudre. Les meilleurs produits 2012 s’affrontent dans un<br />
match de haut niveau. Par Franck Oddoux
35 VESTES DE PROTECTION<br />
© FrAnCk ODDOux<br />
Escape #41<br />
aRc’TeRYX - BETA AR<br />
LE TEST La Beta AR est une vieille<br />
connaissance, nous l’avons largement portée<br />
en trek, sous la pluie, dans le vent, sous toutes<br />
latitudes. Bon, autant ne pas tourner autour<br />
du pot, c’est l’un des produits les plus aboutis<br />
et les plus fiables de cette catégorie. Arc’Teryx<br />
a apporté un soin maniaque au détail et<br />
surtout <strong>à</strong> la qualité de réalisation. L’étanchéité<br />
est totale et la fonctionnalité bien au rendezvous<br />
: c’est un sans fautes. On aime le bon<br />
dosage entre l’efficacité et le poids : élastiques<br />
fins en capuche avec mini système de<br />
serrage… La capuche est réglable en trois<br />
points et le élastiques ne reviennent pas dans<br />
le visage <strong>à</strong> cause du vent. Un must have si<br />
votre portefeuille le permet.<br />
c'esT Top | Protection du cou, qualité des zips,<br />
étanchéité, beauté de la coupe.<br />
Gore Tex Pro Shell<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Protection 5/5<br />
Qualité capuche 5/5<br />
Efficacité des zips 5/5<br />
Poids constaté : 480 gr en taille M<br />
Prix : 470 euros<br />
MILLeT<br />
AXON PRO GTX<br />
LE TEST De notre point de vue, le gros point<br />
fort de l’Axon Pro GTX de Millet est la<br />
protection de la zone du cou. Le tissu ne<br />
s’affaisse pas, il reste en place et remonte très<br />
haut assurant une couverture totale. La<br />
capuche ajustée est du même tonneau, de<br />
quoi voir arrive le vent et la pluie au sommet<br />
du Kilimandjaro. Le surplus du réglage des<br />
élastiques est bien géré, il ne revient pas<br />
fouetter le visage. Les zips sont de haute<br />
volée, ils coulissent bien, y compris sous les<br />
bras (doubles curseurs mais pas de garage.)<br />
Les deux immenses poches sont bien<br />
disposées car situées au dessus d’un éventuel<br />
harnais. La coupe est très fonctionnelle et les<br />
velcros de poignets puissants. Réalisée en<br />
Gore Tex Pro, elle est très étanche et d’un<br />
aspect très résistant.<br />
c'esT Top | Solidité, protection du cou<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Protection 5/5<br />
Qualité capuche 4,5/5<br />
Efficacité des zips 5/5<br />
Poids constaté : 480 gr en taille M<br />
Prix : 175 euros
36 VESTES DE PROTECTION<br />
paTagoNIa<br />
M’S SUPER PLUMA<br />
LE TEST Avec 400 grammes sur la balance,<br />
cette Patagonia, réalisée en Gore Tex Pro<br />
Shell, affiche un poids light. Taillée pour<br />
l’outdoor, elle est très bien finie, tant au<br />
niveau des assemblages, des coutures, que<br />
des accessoires. On aime particulièrement le<br />
traitement de la capuche, l’un des must ! Les<br />
systèmes de réglages sont ultra étanches,<br />
faciles <strong>à</strong> manier et se repère très rapidement,<br />
et surtout, les élastiques au niveau du cou<br />
sont maintenus dans des goulottes afin de ne<br />
pas frapper le visage. Bien vues aussi, les<br />
poches placées au dessus de la ceinture,<br />
accessibles même si l’on porte un harnais.<br />
c'esT Top | Protection du bas du dos, capuche<br />
Gore Tex Pro Shell<br />
c'esT MoINs BIeN | Le prix<br />
Protection 5/5<br />
Qualité capuche 5/5<br />
Efficacité des zips 5/5<br />
Poids constaté : 400 gr en taille M<br />
Prix : 500 euros<br />
Escape #41<br />
MouNTaIN haRdweaR<br />
JOVIAN<br />
LE TEST Cette veste Jovian est l’un de nos<br />
coups de cœur. Très résistante <strong>à</strong> l’abrasion, elle<br />
permet de se frotter <strong>à</strong> tous les éléments, y<br />
compris les rochers les plus acérés. Etanche,<br />
elle est surtout respirante grâce <strong>à</strong> la membrane<br />
Dry Q. On a flashé sur la qualité des zips, les<br />
garages <strong>à</strong> curseurs, la coupe (attention, le M<br />
taille petit). La capuche est réalisée avec une<br />
grande attention, on aime les élastiques<br />
disposés <strong>à</strong> l’intérieur de la veste : ça évite de les<br />
voir claquer dans le visage <strong>à</strong> la moindre rafale<br />
de vent… Le détail plus : Mountain Hardwear<br />
a disposé le système de réglage <strong>à</strong> l’arrière de la<br />
tête très bas : il ne gène pas quand on porte un<br />
casque. A 490 grammes, on a droit <strong>à</strong> deux<br />
poches intérieures dont une zippée, des<br />
aérations sous les bras. Une superbe veste<br />
taillée pour l’action et les éléments déchaînés.<br />
c'esT Top | Qualité de fabrication, robustesse,<br />
respirabilité, zips<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Protection 5/5<br />
Qualité capuche 5/5<br />
Efficacité des zips 5/5<br />
Poids constaté : 490 gr en taille M<br />
Prix : NC<br />
coLuMBIa<br />
THE COMPOUNDER SHELL<br />
LE TEST Columbia joue avec la Compounder<br />
Shell la carte de la compressibilité. Elle ne tient<br />
en effet peu de place dans un sac, pour un poids<br />
somme toute peu élevé. Le tissu est très souple,<br />
stretch mais pas trop. Les zips étanches sont<br />
performants mais on aurait aimé en disposer<br />
aussi au niveau des aérations sous les bras (zips<br />
classiques avant rabat). On aime les deux<br />
grandes poches repose main, la grande de<br />
poitrine et les deux poches filet intérieures. La<br />
coupe est belle, harmonieuse, toute en courbes.<br />
Capuches enveloppante mais sur le modèle que<br />
nous avions, un système de serrage a été monté<br />
<strong>à</strong> l’envers. C’est une veste plutôt respirante dans<br />
l’action même s’il est toujours difficile de<br />
l’affirmer avec certitude. Une veste accessible<br />
en prix, aux prestations tout <strong>à</strong> fait satisfaisantes<br />
pour la plupart des usages outdoor.<br />
c'esT Top | Prix, compressibilité, stretch<br />
c'esT MoINs BIeN | Etanchéité par temps<br />
extrême<br />
Protection 3,5/5<br />
Qualité capuche 4/5<br />
Efficacité des zips 4,5/5<br />
Poids constaté : 490 gr en taille M<br />
Prix : 249,95 euros
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38 VESTES DE PROTECTION<br />
odLo<br />
3L PROJECT<br />
LE TEST La veste Odlo joue la carte de<br />
l’originalité avec une large poche poitrine (<strong>à</strong><br />
gauche) dont le zip s’ouvre en arrondi. A<br />
l’intérieur, on trouve une autre poche filet,<br />
un essuie lunettes, et une poche secrète pour<br />
ses clés ou son argent. La réalisation de la<br />
veste est particulièrement soignée. Tous les<br />
superbes zips sont étanches, parfois munis<br />
de double curseurs sous les bras. Par contre,<br />
le zip central coulisse mal dans la région du<br />
cou, c’est du <strong>à</strong> une couture qui fait épaisseur.<br />
La capuche ne comporte pas moins de quatre<br />
réglages, un must. Les élastiques de chaque<br />
côté du cou sont masqués ainsi que le<br />
système de serrage. Pour le confort, le tissu<br />
est légèrement stretch. Une très belle veste<br />
au look <strong>à</strong> la fois sobre et original.<br />
c'esT Top | design<br />
c'esT MoINs BIeN | Zip central qui coulisse mal<br />
Protection 5/5<br />
Qualité capuche 5/5<br />
Efficacité des zips 3,5/5<br />
Poids constaté : 590 gr en taille M<br />
Prix : 355 euros<br />
Escape #41<br />
BeRgaNs of NoRwaY<br />
GAUSTATOPPEN<br />
LE TEST Comme d’habitude, Bergans of<br />
Norway propose un produit haut de gamme<br />
dont la finition est simplement irréprochable,<br />
on adore la finesse des assemblages ! L’étanchéité<br />
est aussi d’un niveau élevé sous les trombes<br />
d’eau. Les zips YKK injectés sont <strong>à</strong> la fois beaux<br />
et super water proof, qui plus est, ils ne<br />
possèdent pas de partie qui se désèche au soleil<br />
et se détériore. Tous les curseurs sont équipées<br />
de cordelette, d’embouts plastique sertis d’une<br />
petite pièce de métal : magnifique. La veste<br />
descend très bas sur les reins et la capuche<br />
réglable en trois points est très performante.<br />
Seuls les réglages de chaque côté du cou ne sont<br />
pas les plus performants du marché : il faut<br />
coincer l’élastique dans un conduit plastique.<br />
Pas super facile avec les doigts froids. Le<br />
surplus d’élastique est un peu long également.<br />
Un magnifique produit conçu pour affronter<br />
le vent et surtout la pluie. Une veste durable.<br />
c'esT Top | Etanchéité, qualité générale<br />
c'esT MoINs BIeN | Serrage capuche<br />
Protection 5/5<br />
Qualité capuche 4/5<br />
Efficacité des zips 5/5<br />
Poids constaté : 555 gr en taille L<br />
Prix : 450 euros<br />
The NoRTh face<br />
ALPINE PROJECT<br />
LE TEST Avec le Gore Tex Activ Shell, l’Alpine<br />
Project gagne en respirabilité ce qu’elle perd en<br />
imperméabilité. Elle reste tout <strong>à</strong> fait suffisante<br />
dans la plupart des situations, <strong>à</strong> part quand on<br />
prend la pluie pendant des heures. Par contre,<br />
elle est légère (moins de 400 grammes<br />
constatés). Nous avons aimé son tissu stretch<br />
très agréable pendant la marche avec un sac <strong>à</strong><br />
dans des activités genre via ferrata (bras levés).<br />
Tous les zips sont étanches, <strong>à</strong> doubles curseurs<br />
sous les bras pour les aérations. Des fines<br />
cordelettes viennent prolonger les curseurs. Le<br />
zip central coulisse bien, sauf lorsqu’il arrive<br />
au niveau des coutures, il faut alors lui tirer<br />
dessus. La capuche se règle très facilement. Une<br />
veste légère, <strong>à</strong> emporter partout et <strong>à</strong> glisser en<br />
fond de sac en cas de coup dur.<br />
c'esT Top | Rapport légèreté/efficacité<br />
c'esT MoINs BIeN | Zip central qui coulisse mal<br />
Protection 4/5<br />
Qualité capuche 4,5/5<br />
Efficacité des zips 3,5/5<br />
Poids constaté : 390 gr en taille M<br />
Prix : 330 euros
39 VESTES DE PROTECTION<br />
RAB<br />
STRETCH NEO JACKET<br />
LE TEST C’est sans doute la veste que nous<br />
emporterions pour un trek. Pourquoi ?<br />
D’abord pour sa respirabilité (grâce au Neo<br />
Shell de Polartec). Dans l’effort, du style<br />
« marche », on peut avoir la veste fermée <strong>à</strong><br />
cause du vent, sans se transformer en étuve.<br />
Ensuite, on sélectionnerait cette veste pour<br />
son rapport qualité prix. Elle adopte des<br />
solutions techniques d’apparence simple mais<br />
éprouvées. Tout tombe sous le sens. La<br />
capuche par exemple, rien ne traîne, vient<br />
fouetter le visage, le réglage se fait facilement.<br />
On a beaucoup apprécié aussi les deux larges<br />
poches verticales qui permettent de réchauffer<br />
ses mains ou de glisser du matériel. Superbes<br />
zips étanches et curseurs que l’on peut<br />
aisément saisir avec des gants. On adore la<br />
protection du bas du dos. Que pourrait-il lui<br />
manquer ? Des ventilations sous les bras ?<br />
C'EST TOP | Respirabilité, tissu stretch, visière<br />
C'EST MOINS BIEN | Pas d’aérations sous les<br />
bras<br />
Escape #41<br />
Veste Target realisée avec<br />
GORE-TEX ® Active Shell.<br />
Protection 4,5<br />
Qualite capuche 4,5<br />
Efficacite des zips 4,5<br />
Poids : 500 Gr en taille M<br />
Prix : 349 euros www.gore-tex.com
40 VESTES DE PROTECTION<br />
dIRecT aLpINe<br />
TRANGO 2.0<br />
LE TEST Les metteurs au point ont passé du<br />
temps sur cette veste Trango 2.0,<br />
indéniablement. Au del<strong>à</strong> du soin quasi<br />
maniaque apporté aux détails, c’est la<br />
sentiment d’un produit solide, fait pour<br />
durer, qui domine. Les renforts sont<br />
nombreux : sur les épaules, aux points de<br />
frottement. Au del<strong>à</strong> de la qualité de<br />
fabrication, nous avons particulièrement<br />
aimé les aérations des bras décalées<br />
légèrement sur la poitrine : elles deviennent<br />
plus aisées <strong>à</strong> dé-zipper. La petite polaire au<br />
niveau du menton, les zips (très) étanches,<br />
les deux poches poitrine, la capuche réglable<br />
en trois points, la petite visière, les velcros<br />
de poignet ultra puissants, la poche<br />
portefeuille, rien ne manque. La capuche<br />
pourrait être plus enveloppante sur les côtés<br />
du visage et le poids pourrait être un peu plus<br />
serré. Sinon, c’est un parcours sans faute.<br />
c'esT Top | Veste indestructible<br />
c'esT MoINs BIeN | poids<br />
Protection 4,5/5<br />
Qualité capuche 4/5<br />
Efficacité des zips 4,5/5<br />
Poids constaté : 615 gr en taille M<br />
Prix : 329 euros<br />
huskY<br />
ARGY<br />
Escape #41<br />
LE TEST Husky prouve par A+B que l’on peut<br />
proposer une veste performante <strong>à</strong> prix<br />
réduit. D’emblée, on a une sensation de<br />
confort avec l’Argy, le tissu étant légèrement<br />
stretch. Zips étanches, double cordon de<br />
serrage <strong>à</strong> la taille, trois serrages en capuche<br />
dont un velcro derrière la tête, poches de<br />
main et de poitrine… presque tout est<br />
présent. Les ventilations dans le dos sont une<br />
bonne idée sur le papier mais restent d’une<br />
efficacité réduite en matière d’aération.<br />
Plébiscite pour le velcro large des poignets<br />
et l’imprimé sympa sur l’épaule.<br />
c'esT Top | Rapport qualité/prix<br />
c'esT MoINs BIeN | Le poids<br />
Protection 4,5/5<br />
Qualité capuche 4,5/5<br />
Efficacité des zips 4/5<br />
Poids constaté : 535 gr en taille M<br />
Prix : 179,90 euros<br />
LafuMa<br />
DUMAREST<br />
LE TEST La première impression que l’on a<br />
avec la Dumarest, est un feeling de légèreté.<br />
Il faut bien regarder l’étiquette pour<br />
s’apercevoir qu’elle est réalisée en Gore-Tex<br />
Pro Shell et non pas en Active Shell. La<br />
deuxième impression est celle d’une grande<br />
souplesse. Le tissu est un peu stretch mais ne<br />
se déforme pas <strong>à</strong> l’usage. Le réglage de la<br />
capuche se fait en trois points, une patte<br />
velcro <strong>à</strong> l’arrière de la tête et deux coinceurs<br />
sur l’avant (pas hyper pratiques). Par contre,<br />
le super avantage c’est l’absence de surplus<br />
d’élastique battant le visage. Le col monte très<br />
haut, on adore. Bons zips étanches munis de<br />
cordelettes et d’embouts. Deux poches repose<br />
main et une de poitrine. Une veste légère,<br />
sans chichis, pour l’action, un point c’est<br />
tout.<br />
c'esT Top | pochette de transport<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Protection 4,5/5<br />
Qualité capuche 4,5/5<br />
Efficacité des zips 4,5/5<br />
Poids constaté : 430 gr en taille L<br />
Prix : 320 euros
41 VESTES DE PROTECTION<br />
ADIDAS<br />
TX MOUNTAIN<br />
LE TEST Comme la Dumarest de Lafuma, on<br />
est frappés de prime abord par le poids light<br />
de cette veste en Pro Shell : 430 grammes.<br />
L’autre surprise est la présence des trois<br />
bandes sur les épaules, mais c’est une autre<br />
histoire… Sur le terrain on a apprécié une<br />
veste stretch, light dont les aérations se<br />
trouvent sur le côté du coprs et non pas sous<br />
les bras : on peut ouvrir et fermer les<br />
écoutilles plus facilement dans l’action. Tous<br />
les zips étanches coulissent bien, ils ne sont<br />
gênés par aucune couture. Ceux des poches<br />
sont équipés de garages <strong>à</strong> curseurs. La<br />
capuche reprend le serrage <strong>à</strong> boutons<br />
poussoirs dissimulés dans la cou. La capuche<br />
comprend une visière semi rigide. Très bon<br />
serrage de poignet et manches très souples.<br />
Une veste <strong>à</strong> emmener loin, sur soi ou dans<br />
son sac.<br />
C'EST TOP | Légèreté, aérations des bras décalées<br />
C'EST MOINS BIEN | Elastiques de taille un peu<br />
faibles<br />
Protection 4,5/5<br />
Qualité capuche 4,5/5<br />
Efficacité des zips 5/5<br />
Poids constaté : 430 gr en taille M<br />
Prix : NC<br />
Escape #41<br />
Veste Bitihorn realisée avec<br />
GORE-TEX ® Active Shell.<br />
www.gore-tex.com
42 SACS DE COUCHAGE<br />
Escape #41<br />
TesT<br />
sacs de<br />
couchage<br />
Nous avons demandé aux marques des sacs de couchage permettant de passer<br />
une nuit <strong>à</strong> une température de confort aux environs de + 3 degrés. Au cours de<br />
treks, nous avons pu prendre en main ces produits très usités. Notre best off.<br />
Par Franck Oddoux.
43 SACS DE COUCHAGE<br />
©SALEWA<br />
Escape #41<br />
MILLeT<br />
HIKER<br />
LE TEST Avec Le Hiker, Millet propose un sac<br />
dont la température de confort est située aux<br />
environs de zéro degré. C’est donc un produit<br />
qui peut aller titiller des conditions relativement<br />
rudes, ou en tout cas il permet de voir<br />
venir. Bien réalisé, le Hiker offre un gonflant<br />
très agréable. Sa protection thermique est<br />
élevée (pieds bien protégés), elle est solidement<br />
épaulée par une collerette bien conçue<br />
(fermeture par velcro) et garnie au niveau de<br />
la nuque. La capuche enveloppe bien la tête,<br />
elle est dotée d’une légère visière. On a<br />
particulièrement apprécié les réglages de<br />
capuches et de collerette visibles dans la nuit.<br />
Mais au chapitre des détails, c’est surtout la<br />
qualité du zip qui a emporté l’adhésion : il ne<br />
se coince jamais ! Un très bon sac au spectre<br />
d’utilisation ultra large.<br />
c'esT Top | Chaleur, qualité du zip, sac de<br />
compression béton<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Qualité des zips 5/5<br />
Enveloppement de la tête 5/5<br />
Poids : 1500 grammes avec sac de compression<br />
Prix : 170 euros<br />
RaB<br />
NEUTRINO<br />
LE TEST C’est l’une des valeurs sûres de cette<br />
sélection. La première vraie bonne idée de<br />
ce Neutrino est son sac de compression<br />
étanche ! En cas d’humidité ou de grosse<br />
pluie, on est donc assuré d’avoir un duvet sec,<br />
chaud, léger, ça n’a pas de prix. Le poids<br />
annoncé ci-dessous prend en compte le sac.<br />
C’est ensuite un sac au gonflant très bon<br />
(garnissage oie 800 ; le tissu extérieur est du<br />
Pertex Quantum pour la résistance). La<br />
chaleur dispensée est importante, les<br />
compartiments sont astucieusement disposés<br />
pour éviter les pertes de calories. La collerette<br />
d’épaule se règle facilement, comme d’ailleurs<br />
la capuche préformée. Last but not least, le<br />
zip se manipule du bout des doigts. Zone de<br />
confort deux degrés.<br />
c'esT Top | Qualité du duvet, chaleur, gonflant,<br />
qualité des accessoires<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Qualité des zips 5/5<br />
Enveloppement de la tête 5/5<br />
Poids : 990 grammes<br />
Prix : 369 euros
44 SACS DE COUCHAGE<br />
The NoRTh face<br />
GOLD KAZOO<br />
LE TEST Le Gold Kazoo est un sac taillé pour<br />
l’aventure. Nous avons apprécié la membrane<br />
nylon très résistante sous le sac et le<br />
Climashield Prism qui permet d’isoler le<br />
corps du sol. Son rembourrage duvet d’oie<br />
600 hongrois assure un beau gonflant et une<br />
chaleur efficace y compris au niveau des<br />
pieds qui n’ont jamais froid. Le zip ne souffre<br />
occupe critique ainsi que les réglages de la<br />
capuche. Un sac solide, technique, efficace,<br />
pour des conditions qui peuvent commencer<br />
<strong>à</strong> être extrêmes.<br />
c'esT Top | Technicité, isolation par rapport<br />
au sol<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Qualité des zips 4,5/5<br />
Enveloppement de la tête 5/5<br />
Poids : 1000 grammes<br />
Prix : 200 euros<br />
Escape #41<br />
YeTI<br />
PASSION FIVE<br />
LE TEST Yeti a mis la barre très très haute.<br />
Garni avec du duvet d’oie européen 900, ce<br />
sac affiche un rapport poids/chaleur<br />
exceptionnel. Son gonflant est tout <strong>à</strong> fait<br />
remarquable, on se demande même comment<br />
il peut entrer dans le sac de compression. Sa<br />
zone de confort se situe aux environs de<br />
moins deux degrés. On retrouve une<br />
collerette intérieure réglable en deux points<br />
et une capuche douillette. La zone des pieds<br />
a été particulièrement bien traitée, impossible<br />
d’avoir froid. Le zip coulisse très bien et ne<br />
se coince jamais. Pas de doute, en matière de<br />
fabrication, on se trouve dans le (très) haut<br />
de gamme. Reste le prix : 665 euros.<br />
c'esT Top | rapport légèreté/poids<br />
exceptionnel, gonflant, qualité de réalisation<br />
c'esT MoINs BIeN | Sac de compression un peu<br />
juste en taille. Le prix<br />
Qualité des zips 5/5<br />
Enveloppement de la tête 5/5<br />
Poids : 870 grammes<br />
Prix : 665 euros<br />
sea To suMMIT<br />
MICRO MC II<br />
LE TEST Il s’agit d’un sac futé, particulièrement<br />
adapté au trekking estival ou printanier quand<br />
les nuits peuvent être fraîches. Le sac s’ouvre<br />
complètement <strong>à</strong> la manière d’une couverture<br />
(très pratique selon les envies). En configuration<br />
sac, la zone des pieds peut être complètement<br />
ouverte pour laisser passer l’air et faire respirer<br />
les orteils. Au niveau de la tête, on a une partie<br />
plate, <strong>à</strong> la manière d’un oreiller. Si l’on tire sur<br />
le cordon, on obtient une capuche chaude. Très<br />
léger (le poids ci-dessous prend en compte le<br />
sac de compression), il offre une chaleur<br />
correcte et un gonflant agréable. Il est garni en<br />
duvet d’oie 850 et se compacte très facilement.<br />
Un très bon sac versatile, agréable d’utilisation.<br />
Zone de confort deux degrés.<br />
c'esT Top | Légèreté, sac astucieux<br />
c'esT MoINs BIeN | Chaleur un peu en retrait<br />
au niveau des pieds<br />
Qualité des zips 4,5/5<br />
Enveloppement de la tête 4/5<br />
Poids : 680 grammes<br />
Prix : 349,95 euros
45 SACS DE COUCHAGE<br />
huskY<br />
ESPACE<br />
LE TEST L’Espace n’est pas garni de duvet<br />
mais d’une ouate synthétique Thermolite<br />
Extreme. Son gros atout est son prix : moins<br />
de 100 euros. On a affaire <strong>à</strong> un sac jumelable<br />
si besoin, sachant que la zone des pieds ne<br />
se met pas intégralement <strong>à</strong> plat. Autre astuce,<br />
la poche disposée sous la capuche qui permet<br />
d’entreposer et de bloquer un coussin. On<br />
aime aussi les bandes sous le sac, anti-glisse,<br />
équipées de petits picots, ultra pratique sur<br />
surface glissante et terrain légèrement en<br />
pente. Avec sa zone de confort de six degrés,<br />
il est recommandé pour les randonnées<br />
estivales. Le zip central coulisse très bien et<br />
la colerette réglable est efficace. Un bon<br />
rapport qualité/prix.<br />
c'esT Top | Le prix<br />
c'esT MoINs BIeN | Etiquette gênante <strong>à</strong><br />
l’intérieur du sac <strong>à</strong> couper<br />
Qualité des zips 5/5<br />
Enveloppement de la tête 4/5<br />
Poids : 1000 grammes<br />
Prix : 99,90 euros<br />
© FrAnCk ODDOux<br />
Escape #41<br />
saLewa - MYON<br />
LE TEST Le Myon est un duvet minimaliste<br />
qui joue la carte du light. Le genre de sac que<br />
l’on emporte toujours au cas où… Réalisé en<br />
duvet d’oie européen, il offre une zone de<br />
confort comprise un peu en dessous de 4<br />
degrés. Fin (zone des pieds) mais confortable,<br />
il possède une fermeture éclair courte<br />
(diminution du poids oblige). On a apprécié<br />
le zip qui ne se bloque jamais et le garage <strong>à</strong><br />
curseur qui permet de ne pas avoir le visage<br />
en contact avec le cou. Une fois fermé, la sac<br />
présente une ouverture très limitée afin<br />
d’éviter le maximum de déperdition de<br />
calories. Le poids annoncé prend en compte<br />
le sac de compression.<br />
c'esT Top | Très bon sac de bivouac, légèreté<br />
c'esT MoINs BIeN | Chaleur en retrait<br />
Qualité des zips 4,5/5<br />
Enveloppement de la tête 4,5/5<br />
Poids : 630 grammes<br />
Prix : 299,85 euros
46 SACS DE COUCHAGE<br />
MouNTaIN<br />
eQuIpMeNT<br />
XERO 350<br />
LE TEST Le Xero 350 présente un très bon<br />
gonflant et une chaleur importante pour un<br />
sac annoncé pour une zone de confort de<br />
cinq degrés. Son garnissage est constitué de<br />
duvet d’oie européen 750. Très doux <strong>à</strong><br />
l’intérieur, il se comporte comme une couette<br />
mais avec un poids réduit. Le zip est solide,<br />
largement proportionné. La capuche est très<br />
enveloppante. Au cours du bivouac, on a<br />
particulièrement aimé l’isolation au niveau<br />
des pieds. Plébiscite aussi pour les cordons<br />
de serrage efficaces, ultra fins et discrets. Un<br />
très bon sac, bien réalisé, durable.<br />
c'esT Top | Sérieux de la fabrication<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Qualité des zips 5/5<br />
Enveloppement de la tête 5/5<br />
Poids : 800 grammes<br />
Prix : 279 euros<br />
Escape #41<br />
RaIdLIghT<br />
COMBI DUVET<br />
LE TEST Raidlight a mis <strong>à</strong> notre disposition<br />
un sac, ou plutôt une combinaison duvet<br />
particulièrement ingénieuse. Deux<br />
ouvertures permettent de passer les bras<br />
comme sur une veste sans manches. On<br />
porte alors le duvet comme une combinaison.<br />
Très proche du corps et éventuellement avec<br />
la capuche. Si l’on veut l’utiliser en<br />
configuration 100% duvet, on ferme les<br />
ouvertures et on rentre les bras. Conçu pour<br />
une utilisation de confort <strong>à</strong> cinq degrés, il est<br />
garni de duvet d’oie. On aime sa conception<br />
minimaliste et son poids très serré.<br />
c'esT Top | Concept original, efficacité<br />
c'esT MoINs BIeN | Très proche du corps<br />
Qualité des zips 4/5<br />
Enveloppement de la tête 5/5<br />
Poids : 590 grammes<br />
Prix : 199 euros<br />
LafuMa<br />
PRO 650 DOWN<br />
LE TEST Le Pro 650 Down affiche une zone<br />
de confort entre zéro et cinq degrés. Lafuma<br />
a joué la carte de la légèreté, il est un peu en<br />
retrait par rapport <strong>à</strong> la chaleur : un peu<br />
moins de gonflant par rapport <strong>à</strong> d’autres sacs.<br />
C’est par contre un produit très compressible<br />
qui ne prend presque pas de place, le genre<br />
de duvet que l’on emporte au cas où, pour un<br />
bivouac improvisé. Le serrage de la capuche<br />
se fait d’un seul côté et il est traité anti<br />
bactéries. Nous l’avons lavé plusieurs fois,<br />
rien <strong>à</strong> signaler, il a gardé ses caractéristiques.<br />
On aime le curseur de zip visible dans la<br />
nuit.<br />
c'esT Top | Légèreté, sac très compact<br />
c'esT MoINs BIeN | Zip central qui parfois<br />
coulisse mal<br />
Qualité des zips 3/5<br />
Enveloppement de la tête 4/5<br />
Poids : 870 grammes<br />
Prix : 210 euros
Photo credit: D. DAHER /// EIDER ©<br />
GRIMPER, COURIR OU MARCHER<br />
Eider a travaillé avec les meilleures matières pour que votre corps respire quand vous prenez l’air.<br />
Le mot-clé de votre été est LA RESPIRABILITÉ.<br />
Quand votre corps transpire, votre vêtement respire.
© FrAnCk ODDOux<br />
48 SACS À DOS GROS LITRAGE<br />
Escape #41<br />
TesTs<br />
sacs <strong>à</strong> dos<br />
gRos LITRage<br />
Un sac pour porter son duvet, ses vivres, son eau, le matériel<br />
de secours, les habits, le réchaud… et bien plus ! Ce sont les<br />
modèles que nous avons testé, spécial trek, gros litrages. Les<br />
meilleurs sacs du marché passés au grill. Par Franck Oddoux
49 SACS À DOS GROS LITRAGE<br />
MILLeT<br />
ATACAMA 58+<br />
LE TEST Millet prouve avec l’Atama (58+10<br />
litres) que l’on peut proposer un sac gros<br />
litrage <strong>à</strong> poids réduit, sans sacrifier le confort.<br />
Il offre dans le même temps une multitude<br />
d’accessoires mais sans que le sac ne devienne<br />
une usine <strong>à</strong> gaz. Fruit de l’expérience de la<br />
marque en montagne, il offre un dos ultra<br />
confort qui joue entre stabilité (les charges<br />
lourdes sont permises) et respirabilité (dos<br />
3D nervuré du plus bel effet). Le gros plus<br />
concerne la ceinture légère mais très<br />
enveloppante, <strong>à</strong> la fois rigide et bien dotée en<br />
mousse. Son shape part au niveau des<br />
lombaires (alors que les autres ceintures<br />
naissent au niveau des hanches) : l’enrobement<br />
est total. Toutes les sangles coulissent bien, les<br />
zips idem (zip étanche sur le sommet du sac).<br />
Le bon point : les embouts de zips de couleur,<br />
préformés, ultra pratiques, maniables<br />
également avec des gants. Une valeur sure, un<br />
sac bien réalisé, léger, performant.<br />
c'esT Top | Démarche Low Impact : 30% recyclé,<br />
rain cover<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Confort bretelles 4,5/5<br />
Confort du dos 5/5<br />
Prix : 190 euros<br />
Escape #41<br />
coLuMBIa<br />
ENDURA 50<br />
LE TEST Les metteurs au point Columbia ont<br />
particulièrement travaillé le design des<br />
bretelles et de la ceinture. Ils ont utilisé une<br />
mousse fortement ajourée qui ne se tasse pas<br />
dans le temps. Les larges ouvertures équipées<br />
de filet permettent l’évacuation de la<br />
transpiration. Porté sur un t-shirt, la sensation<br />
est étonnante, puis on s’habitue (on sent les<br />
quadrillages de la mousse). Le dos <strong>à</strong> structure<br />
métallique légère est très efficace et réparti<br />
très bien le poids au niveau des hanches. Les<br />
sangles, les poches de rangement zippées, la<br />
rain cover, les sangles pour le portage, les<br />
emplacements latéraux pour d’éventuelles<br />
gourdes ou matériel… rien ne manque. Un<br />
sac technique, au dos filet très respirant.<br />
c'esT Top | Dos filet, armature de portage<br />
Gore Tex Pro Shell<br />
c'esT MoINs BIeN | Contact des bretelles un<br />
peu viril<br />
Confort bretelles 3,5/5<br />
Confort du dos 4/5<br />
Prix : 159,95 euros<br />
LafuMa<br />
VERDON 50+10<br />
LE TEST Le sac Verdon 50+10 possède un dos<br />
très facile <strong>à</strong> régler, c’est assez rare pour être<br />
signalé, les rappels de charge le maintenant<br />
en place. Autre astuce bienvenue, la rain cover<br />
disposées dans une poche au sommet du sac.<br />
Il est beaucoup plus facile de la mettre en<br />
place en tirant de bas en haut que l’inverse.<br />
Nous avons aimé le rembourrage des bretelles<br />
et de la ceinture : impressionnant ! Attention<br />
cependant <strong>à</strong> bien régler la hauteur du sac et <strong>à</strong><br />
le positionner sur les hanches : sinon, la<br />
mousse du dos devient gênante au niveau des<br />
lombaires. Les accessoires sont basiques mais<br />
suffisants pour crapahuter : poches latérales,<br />
passage pour la poche <strong>à</strong> eau, porte piolet…<br />
Un sac classique pour ne pas se ruiner.<br />
c'esT Top | Le prix<br />
c'esT MoINs BIeN | Mousses lombaires très<br />
proéminentes<br />
Confort bretelles 4,5/5<br />
Confort du dos 4/5<br />
Prix : 85 euros
50 SACS À DOS GROS LITRAGE<br />
gRegoRY<br />
Z55<br />
LE TEST Le Z55 permet de charger la mule<br />
comme on dit de manière triviale. Le design<br />
du dos particulièrement bien réalisé épouse<br />
littéralement les courbes de la colonne<br />
vertébrale et réparti le poids de la charge<br />
efficacement. Globalement, l’ergonomie a été<br />
très bien pensée, en témoigne les bretelles aux<br />
découpes parfaites. Sur le terrain, nous avons<br />
apprécié les sangles qui coulissent du bout des<br />
doigts, le double réglage de la ceinture<br />
ventrale, les nombreux espaces de rangement,<br />
la solidité et le sérieux des boucles plastique.<br />
Le seul bémol concerne l’absence de rain<br />
cover. Un très beau sac Gregory personnalisable<br />
grâce <strong>à</strong> de multiples réglages.<br />
c'esT Top | Technicité du dos, possibilité de<br />
porter des poids importants<br />
c'esT MoINs BIeN | Pas de rain cover<br />
Confort bretelles 5/5<br />
Confort du dos 5/5<br />
Prix : 189,95 euros<br />
Escape #41<br />
The NoRTh face<br />
ALTEO 50<br />
LE TEST L’Alteo 50 de The North Face joue la<br />
carte de la légèreté. C’est une plume <strong>à</strong> vide !<br />
Son armature aluminium assure un poids<br />
light et une certaine rigidité <strong>à</strong> l’ensemble. Si le<br />
dos filet réduit l’apparition de la transpiration,<br />
il provoque aussi une raideur au niveau du<br />
dos, la colonne étant plaquée contre cette<br />
surface plate : fatiguant <strong>à</strong> la longue. La ceinture<br />
ventrale est particulièrement confortable, les<br />
bretelles aussi même si on aurait bien vu un<br />
peu plus d’épaisseur (pour le portage des<br />
charges lourdes). Son look, les multiples<br />
possibilités de portage, la facilité d’accès par<br />
le haut en font un sac très sympathique. Il est<br />
équipé également d’une rain cover<br />
malheureusement non fixée au sac (risque<br />
de perte).<br />
c'esT Top | Légèreté, look<br />
c'esT MoINs BIeN | Rain cover non fixé au sac<br />
Confort bretelles 3,5/5<br />
Confort du dos 3,5/5<br />
Prix : 170 euros<br />
da kINe<br />
POACHER<br />
LE TEST Le Da Kine Poacher, grâce <strong>à</strong> ses<br />
sangles latérales peut aussi être utilisé en<br />
randonnée freeride pour le portage des skis.<br />
C’est le seul sac <strong>à</strong> proposer une double<br />
ouverture, sur le dessus mais aussi dans le<br />
dos <strong>à</strong> la manière de certains sacs photo. C’est<br />
<strong>à</strong> la fois très pratique et rigide : la surface du<br />
dos est plate. Les mousses sont assez<br />
confortable et ne se tassent pas avec le temps.<br />
Elles renvoient la chaleur du corps, <strong>à</strong> la<br />
manière d’un isolant. La tenue des bretelles<br />
et de la ceinture est bonne. On aime la<br />
grande poche qui s’ouvre largement qui<br />
permet de fourrer tout le matériel<br />
technique.<br />
c'esT Top | Facilité de rangement<br />
c'esT MoINs BIeN | Pas de rain cover<br />
Confort bretelles 3,5/5<br />
Confort du dos 3,5/5<br />
Prix : 170 euros
51 SACS À DOS GROS LITRAGE<br />
kaRRIMoR<br />
LYNX 40/50<br />
LE TEST Le Lynx by Karrimor est certainement<br />
le sac que l’on emporterait pour tenter une<br />
aventure. S’il y avait un classement, il serait<br />
au sommet du podium de cette sélection. Son<br />
gros point fort concerne sa ceinture semi<br />
rigide qui permet une stabilisation imparable<br />
de la charge. Il y a ensuite, la qualité du<br />
portage, savant dosage entre rigidité, respect<br />
de la courbure du dos et semi flexibilité. Pas<br />
dd doute, on peut charger le Lynx prou des<br />
virées de plusieurs jours. Nous avons apprécié<br />
aussi son volume ramassé qui permet de se<br />
faufiler en fôret. Il va sans dire qu’<strong>à</strong> ce niveau,<br />
les sangles coulissent bien (et tiennent en<br />
place une fois serrées) et que les accessoires<br />
ne souffrent aucune critique. Une référence.<br />
c'esT Top | Qualité du portage, sérieux de la<br />
réalisation, rain cover<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Confort bretelles 5/5<br />
Confort du dos 5/5<br />
Prix : 185 euros<br />
Escape #41<br />
Lowe aLpINe<br />
TFX MAKALU 65-85<br />
LE TEST Le TFX Makalu propose un litrage<br />
impressionnant, le plus important de cette<br />
sélection. C’est aussi l’un des coups de cœur<br />
avec le Karrimor et le Gregory. Son dos<br />
réglable est très efficace et cohérent. Il<br />
fonctionne <strong>à</strong> merveille avec la ceinture semi<br />
rigide qui bloque le ballant de la charge. Son<br />
dos d’apparence très rigide est pourtant très<br />
confortable, merci les mousses douillettes. Les<br />
bretelles ergonomiques sont fines mais<br />
suffisantes. Toutes les sangles se règlent<br />
finement, un vrai bonheur. Les espaces de<br />
rangement son considérables, de quoi partir<br />
en bivouac plusieurs jours !<br />
c'esT Top | Volume, qualité du portage<br />
c'esT MoINs BIeN | Le prix<br />
Confort bretelles 4,5/5<br />
Confort du dos 5/5<br />
Prix : 230 euros<br />
huskY<br />
ZHETOS 60<br />
LE TEST A 99 euros, rien <strong>à</strong> redire. Husky offre<br />
ce qu’il faut pour s’évader avec une charge<br />
importante sur le dos. C’est sans doute l’un<br />
des portages les plus souples de la catégorie.<br />
Il peut être très recommandé en alpinisme<br />
où il faut conserver une certaine flexibilité<br />
de la colonne vertébrale. Son dos est réglable,<br />
les bretelles épaisses et souples, bien<br />
dessinées. La ceinture large est équipée de<br />
porte matériel. Système de portage latéral,<br />
porte piolet, on voit que le Zhetos a de<br />
l’ambition et souhaite s ‘élever. On a aimé la<br />
rain cover réglable et les zips qui se manient<br />
très facilement.<br />
c'esT Top | Rain cover réglable, le prix<br />
c'esT MoINs BIeN | Mousses très souples<br />
CONFORT BRETELLES 4,5<br />
CONFORT DU DOS 4/5<br />
Prix : 99 euros
52 SACS À DOS GROS LITRAGE<br />
RaIdLIghT<br />
LIGHT HIKING<br />
LE TEST Le Light Hiking porte bien son nom.<br />
Fidèle <strong>à</strong> l tradition de la recherche du gain de<br />
poids de Raidlight, se sac est étonnant. Avec<br />
moins de un kilo, 990 grammes exactement,<br />
difficile de faire mieux. On s’attendait <strong>à</strong> un<br />
portage catastrophique, il n’en a rien été même<br />
s’il ne faut tout de même pas trop le charger<br />
car sa structure est très souple. Pour autant,<br />
son système de bretelles qui prend loin<br />
dernière les épaules, derrière la tête, est très<br />
efficace. Un système de rappels latéraux<br />
permet de stabiliser la charge, il suffit<br />
d’actionner deux cordons. Deux grandes<br />
poches filet profondes accueillent des gourdes.<br />
Un sac pour tous ceux dont le poids est<br />
l’ennemi juré. Un sac aussi pour porter des<br />
choses volumineuses mais pas forcément<br />
lourdes (habits, sac de couchage…)<br />
c'esT Top | Poids trés bas<br />
c'esT MoINs BIeN | Tenue du sac<br />
Confort bretelles 5/5<br />
Confort du dos 4/5<br />
Prix : 110 euros<br />
© FrAnCk ODDOux<br />
Escape #41<br />
MouNTaIN<br />
haRdweaR<br />
WANDRIN 48<br />
LE TEST Avec 48 litres, le Wandrin est un peu<br />
en retrait par rapport aux autres sacs en<br />
termes de litrage, mais il existe aussi en 52<br />
litres. Au chapitre de la technicité, il n’a rien<br />
<strong>à</strong> envier aux meilleurs modèles. Même s’il<br />
propose un dos filet, il offre une belle<br />
souplesse et adaptabilité <strong>à</strong> la morphologie de<br />
chacun. C’est dû <strong>à</strong> la structure métallique qui<br />
se plie légèrement pour suivre la colonne.<br />
Respirant, très confortable, il possède des<br />
bretelles aérées et très agréables. Les curseurs<br />
de zips sont tous équipés d’un embout pour<br />
les saisir plus facilement. Les sangles<br />
(blanches, pour le style) coulissent bien et<br />
toutes les boucles plastique respirent la<br />
solidité. Pour autant, le poids du Wandrin<br />
reste limité. Un excellent sac pour la<br />
randonnée <strong>à</strong> la journée en 48 litres, idéal pour<br />
le bivouac en 52.<br />
c'esT Top | Légèreté, look<br />
c'esT MoINs BIeN | Rain cover non fixé au sac<br />
Confort bretelles 3,5/5<br />
Confort du dos 3,5/5<br />
Prix : 170 euros<br />
C<br />
M<br />
Y<br />
CM<br />
MY<br />
CY<br />
CMY<br />
K
www.toprock.fr<br />
info@toprock.fr
54 CHAUSSURES DÉBUTANT EN ALPI<br />
Escape #41<br />
TesTs<br />
Les chaussuRes<br />
pouR BIeN déBuTeR<br />
eN aLpINIsMe<br />
La multiplicité des modèles de chaussures pour évoluer<br />
en dehors des sentiers, sur terrain enneigé ou sur le<br />
rocher peut laisser le pratiquant désemparé face au<br />
choix. Escape et son guide haute montagne font le point<br />
sur les produits <strong>à</strong> recommander. Par Pascal Junique<br />
© SALEWA
55 CHAUSSURES DÉBUTANT EN ALPI<br />
Nous consacrons ce petit focus aux chaussures destinées <strong>à</strong><br />
l’alpinisme facile. Celui qui vous conduit sur les sommets<br />
par des voies abordables, sur terrain varié (marche<br />
d’approche, neige, rocher). On exclut les hautes altitudes et une<br />
pratique hivernale et ses grands froids.<br />
Nous nous cantonnons aux modèles utilisables avec des crampons<br />
semi automatiques c’est <strong>à</strong> dire avec semelles <strong>à</strong> débord arrière<br />
généralement bien adaptés <strong>à</strong> ce type de pratique.<br />
QuelQues poinTs imporTanTs<br />
Les tiges doivent monter suffisamment haut pour recouvrir les<br />
malléoles. Ni trop rigides ni trop souples, elles doivent assurer<br />
protection, maintien latéral pour la tenue dans les dévers et éviter<br />
l’entorse. La languette doit être confortable et ne pas présenter de<br />
points douloureux <strong>à</strong> la flexion.<br />
La tige dans sa partie arrière doit maintenir le talon sans le<br />
comprimer. Une échancrure dans le haut de celle-ci autorise une<br />
meilleure amplitude dans la marche, et n'écrase pas le haut du tendon<br />
d'Achille dans les phases de descente face <strong>à</strong> la pente.<br />
La semelle présente un crantage efficace, une résistance certaine<br />
<strong>à</strong> l’abrasion, et la meilleure adhérence possible sur le rocher et le<br />
mouillé. Un intercalaire amortissant sous le talon est judicieux.<br />
Une petite zone au bout et sous la semelle exempt de tout relief<br />
permet un meilleur contact, adhérence et précision pour les parties<br />
d’escalade.<br />
rigiDiTé mais précision…<br />
En appui sur l’herbe un peu mouillée, en revanche, ça ripe… Sa<br />
rigidité latérale doit être sensible pour sécuriser l’appui dans les<br />
terrains enneigés ou instables (éboulis ). Dans l’axe longitudinal une<br />
certaine souplesse de la partie avant sera bienvenue pour favoriser le<br />
déroulé du pied dans la marche et l’aisance en escalade.<br />
Ne prenez pas une pointure trop ajustée, vous allez descendre au<br />
moins autant que vous allez monter et les orteils peuvent facilement<br />
venir au contact et heurter le bout de la chaussure.<br />
Le laçage doit pouvoir autoriser indépendamment le réglage du<br />
serrage de l’avant pied de celui du haut de la tige sur la cheville.<br />
Une astuce de blocage du défilement du lacet dans une boucle dédiée<br />
permet généralement d’assurer cette fonction.<br />
Le talon ne doit pas se soulever. Il convient donc de vérifier que cela<br />
ne se produit pas en utilisant le serrage dans le passant ou boucle<br />
souvent prévu au cou-de-pied.<br />
Escape #41<br />
essaYer aVanT De se lancer<br />
Quoi qu’il en soit, un essai précis des modèles convoités, en prenant<br />
son temps en magasin, sera primordial. Si un point douloureux<br />
apparaît, il ne devrait pas s’estomper <strong>à</strong> l’usage. Parmi tous les modèles,<br />
une assez grande variété de chaussants existent, et votre pied sentira<br />
celui qui lui convient.<br />
Rappelez-vous que les semelles intérieures sont amovibles. Il ne faut<br />
pas hésiter en cas de problèmes de pieds de les remplacer par celles<br />
qui vous conviennent ou de très isolantes si vous percevez le froid<br />
par en dessous, ou de plus amortissantes. Par conditions chaudes,<br />
une membrane performante incluse dans la chaussure qui, en plus<br />
de son imperméabilité, assurant la respirabilité est nécessaire.<br />
Le choix et le type de chaussette, interface entre la chaussure et votre<br />
pied, en fonction des températures et de l’usage prévu a une influence<br />
sur votre confort.<br />
Ne vous affolez pas si le cuir en surface finit par s’imprégner<br />
d’humidité, la membrane imperméable est derrière et votre pied ne<br />
devrait pas se mouiller.<br />
Leur longévité dépendra de l’intensité de l’usage, du type de terrain<br />
d’évolution et du soin que vous leur apporterez (séchage doux,<br />
utilisation de produits d’entretien dédiés, nettoyants imperméabilisants,<br />
ressemelage possible). Sans oublier la résistance des matériaux et<br />
conception du modèle. Last but not least, un poids contenu est<br />
toujours apprécié.
56 CHAUSSURES DÉBUTANT EN ALPI<br />
haNwag<br />
FERRATA COMBI GTX<br />
LE TEST Cette chaussure provoque une sensation de confort<br />
immédiat. Une large bande d’enrobage de protection fait le tour du<br />
chaussant. Des renforts cuir judicieusement placés assurent maintien,<br />
tenue de la tige et renforts du laçage. Elle monte assez haut mais<br />
s’échancre bien en arrière pour ne pas heurter le tendon d'Achille.<br />
La semelle plutôt épaisse et ferme assure une bonne isolation. Elle<br />
ne gêne pas trop en escalade car son épaisseur diminue<br />
progressivement en se rapprochant de la petite zone lisse <strong>à</strong> son<br />
extrémité qui donne confiance en escalade. De plus, le déroulé du<br />
pied est favorisé par le relevé de la semelle qui s’accentue en allant<br />
vers son extrémité avant.<br />
c'esT Top | La partie basse du laçage avec passant en sanglette sans<br />
aspérité et efficace.<br />
c'esT MoINs BIeN | L’aspect un peu massif.<br />
Escape #41<br />
asoLo<br />
SHERPA GV<br />
Poids : 1448 gr la paire en 39,5 Poids : 1660 gr la paire en 38 2/3<br />
LE TEST Le style de ce modèle n’est pas sans rappeler celui des<br />
traditionnelles et inusables chaussures cuir dont des chaussettes<br />
Jacquard émergeaient avant de se terminer dans un knicker…<br />
Tige cuir sans empiècement, tige assez haute, languette protégée par<br />
un soufflet… Mais bien sûr, de nombreux détails sont améliorés. La<br />
respirabilité et l’étanchéité grâce <strong>à</strong> une membrane performante. La<br />
nette échancrure en arrière de la tige est confortablement surmontée<br />
d’un bourrelet mousse. Un bandeau pare-pierres sur tout le pourtour<br />
protège le bas d’un cuir de qualité et de couleur attrayante. La<br />
conception du système de laçage assure un excellent blocage du talon<br />
et réglage de l’enserrage du pied. L’accroche de la semelle avec son<br />
intercalaire pour améliorer l’amorti ne nous a pas déçu.<br />
c'esT Top | Elles pourront aussi satisfaire l’amateur d’alpinisme plus<br />
technique (mixte, neige pente raide, glace…).<br />
c'esT MoINs BIeN | Une semelle plutôt rigide qui ne favorise pas la<br />
marche.
57 CHAUSSURES DÉBUTANT EN ALPI<br />
saLewa<br />
RAPACE GTX W<br />
LE TEST Avec ce modèle dans sa version femme testée ici, Salewa<br />
ravira les amatrices du léger. Le chaussant plutôt près du pied lui<br />
confère une esthétique moderne et technique. La tige qui ne monte<br />
pas très haut laisse une liberté conséquente <strong>à</strong> la cheville et la semelle<br />
souple favorise agréablement la marche.<br />
L’enrobage caoutchouc fait le tour de la chaussure et enrobe presque<br />
entièrement le talon. Le laçage, étudié, descend très bas et permet<br />
un ajustement fin pour maximiser la tenue du pied et sa précision<br />
en escalade. Le blocage talon est bien ressenti aidé, par le système de<br />
très fin cable en Y relié <strong>à</strong> la boucle de laçage dédiée. L’avant tolérera<br />
un grand nombre de largeur de pied. Le talon est plus étroit.<br />
c'esT Top | Sympa en rocher, via ferrata, trekking d’atitude.<br />
c'esT MoINs BIeN | Peu adaptée aux courses de neige un peu raides, et<br />
aux temps froids.<br />
Escape #41<br />
MILLeT<br />
CHARPOUA GTX<br />
LE TEST Dès l’entrée du pied dans cette chaussure légère, le confort est<br />
immédiatement perçu. A l’usage cela n’a pas faibli. L’avant pied acceptera<br />
bien des largeurs, et l’asymétrie dosée ne surprendra pas. Le collier<br />
échancré sur l’arriere est surmonté de deux « boudins »moussés très<br />
confortables . Avec la languette épaisse <strong>à</strong> soufflets ceux-ci enserrent<br />
agréablement la cheville, sans points durs. Son maintien est franc, tout<br />
en laissant de la liberté. Le laçage est composé de passants sur l’avant<br />
puis de crochets sur le haut de la tige . Le crochet intermédiaire maintient<br />
bien le talon qui ne se soulève pas. Il ne bloque pas totalement le lacet,<br />
mais permet sans problème le réglage séparé des deux parties du laçage.<br />
Marcher avec est agréable et la tenue latérale sécurisante.<br />
L’enrobage caoutchouté est suffisant. L’amorti de la semelle se ressent<br />
bien. Le mix imperméabilité /respirabilité s’avère satisfaisant.<br />
La qualité des matériaux employés et le savoir faire italien devraient<br />
assurer une bonne tenue dans le temps.<br />
c'esT Top | la semelle aux crampons généreux, efficace et sécurisante<br />
dans la neige ramollie et les terrains souples.<br />
c'esT MoINs BIeN | un peu moins précises sur le rocher.<br />
Poids : 1474 gr la paire en 39 Poids : 1320gr la paire en 39 1/3
58 CHAUSSURES DÉBUTANT EN ALPI<br />
sIMoNd<br />
ALPINISTE 300<br />
LE TEST Simond avec la charge symbolique de son nom dans le milieu<br />
de la montagne et sa situation entrepreneuriale actuelle, ne pouvait<br />
qu’intégrer la chaussure de montagne.<br />
Ce modèle s’inscrit parfaitement dans le programme défini. Le<br />
chaussant plutôt large satisfera de nombreux pieds. Le laçage<br />
répartit bien le serrage sur l’ensemble du pied. La tige monte juste<br />
<strong>à</strong> la hauteur nécessaire pour assurer un compromis tenue /aisance<br />
des mouvements de la cheville. L’enrobage de l’avant-pied est<br />
conséquent, il ne se prolonge cependant pas sur le pourtour arrière.<br />
La membrane assure une étanchéité satisfaisante. Avec un intercalaire<br />
pour procurer un peu d’amorti, la semelle Vibram classique d’une<br />
souplesse dosée ne déçoit pas et permet d’aborder tous les usages et<br />
types de terrains.<br />
c'esT Top | Le prix.<br />
c'esT MoINs BIeN | La languette doit être bien positionnée dès le premier<br />
usage, elle ne possède pas de passant pour que le laçage la maintienne<br />
centrée.<br />
Escape #41<br />
La spoRTIva<br />
TRANGO S EVO GTX<br />
Poids : 1474 gr la paire en 39 Poids : 1464 gr en 42<br />
LE TEST Avec ce modèle, La Sportiva tente de marier technicité et<br />
légèreté et confort grâce <strong>à</strong> un assemblage étudié des matières<br />
synthétiques et performantes (Lorica, Cordura, Gore Tex…).<br />
L’enrobage du bas est complet et une pastille recouvre le dessus de<br />
l’avant des orteils. Le système de laçage qui descend très en avant sur<br />
une pointe assez fine verrouille sans boucles métalliques, avec<br />
beaucoup de précision et confort l’empeigne sur l’avant-pied. Le haut<br />
de la tige et son laçage monte assez haut sur les chevilles mais laisse<br />
une très agréable liberté de mouvement. La semelle avec son<br />
intercalaire épais n’est pas vraiment souple mais cela n’entrave pas<br />
un déroulé du pied satisfaisant. Son amorti est sensible. La précision<br />
en escalade est excellente.<br />
c'esT Top | Une chaussure légère et performante pour un alpinisme<br />
polyvalent d’été.<br />
c'esT MoINs BIeN | Comme souvent pour des modèles très légers,<br />
l’usure peut se manifester assez rapidement.
« Aimer lA montAgne,<br />
c’est Accepter ses<br />
conditions. »<br />
hAnwAg tAtrA gtX ®<br />
pour se plier <strong>à</strong> ces conditions, nous<br />
vous proposons l’outil adapté: la Tatra<br />
GTX ® avec sa doublure en Gore-Tex ® , sa<br />
semelle AW Integral innovante et légère,<br />
développée par Hanwag, garantissant<br />
un système de torsion permettant un<br />
agréable déroulé du pied. Ce modèle est<br />
disponible dans la version homme<br />
et femme.<br />
inFo@toprocK.Fr / www.toprocK.Fr www.hAnwAg.Fr
© FrAnCk ODDOux<br />
60 VIA FERRATA<br />
Escape #41<br />
TesTs<br />
QueL <strong>MaTéRIeL</strong><br />
uTILIseR eN vIa<br />
feRRaTa ?<br />
Simple débutant ou pratiquant assidu, il convient<br />
de s’équiper de matériel fi able, facile <strong>à</strong> utiliser. Les<br />
derniers accidents en date sont l<strong>à</strong> pour le souligner :<br />
pour ludique qu’elle soit, la pratique de la via ferrata<br />
peut s’avérer <strong>à</strong> risque. Par Pascal Junique
61 VIA FERRATA<br />
Escape #41<br />
L’activité de via ferrata rend possible pour quasiment tout<br />
un chacun la progression sur des espaces verticaux naturels<br />
spécialement aménagés, et sécurisés par un câble fixé a l’aide<br />
de broches scellées. Le pratiquant reste toujours relié <strong>à</strong> ce câble. Une<br />
apparente facilité ne doit pas occulter le caractère potentiellement<br />
dangereux contenu dans l’activité. Il est essentiellement lié au risque<br />
de chute et/ou <strong>à</strong> la mauvaise utilisation du matériel.<br />
Les fabricants de matériels ont déployés leur arsenal d’ingéniosité<br />
pour rendre le matériel d’assurage le plus performant possible.<br />
L’objectif étant de diminuer la force de choc subie lors d’une chute<br />
sur le câble ou une broche scellée. Cette force de choc peut entrainer<br />
rupture du matériel (baudrier, longes ou mousquetons) ou des dégâts<br />
sur le corps humain. Les systèmes d’assurage vont dissiper l’énergie<br />
accumulée lors de la chute et libérée lors du choc.<br />
Ils sont composés de mousquetons, longes, absorbeur d’énergie et<br />
d’une boucle d’encordement qui les relie au baudrier.<br />
les mousQueTons sous TouTes leurs Formes<br />
Les mousquetons (marqués K) ont une norme particulière, et<br />
une résistance plus élevée. Ils sont réservés principalement au<br />
systèmes pour via ferrata. Ils sont pendant la progression toujours<br />
mousquetonnés les deux sur le câble et pour franchir les points<br />
d’ancrages, on en déplace un seul <strong>à</strong> la fois. Tous ceux testés sont<br />
<strong>à</strong> système key lock. Incontournable, il empêche toute accroche<br />
intempestive du bec dans le câble quand on les utilise.<br />
Les deux longes sont reliées <strong>à</strong> l’absorbeur ou dissipateur d’énergie. Il<br />
est constitué d’un système composé soit d’une sangle <strong>à</strong> déchirement<br />
(de certains de ses fils de tissage) ou d’une pièce métallique dans<br />
lequel défile et frotte une corde<br />
La boucle pour l’encordement vient se placer en nœud tète d’alouette<br />
autour du pontet du baudrier<br />
QuelQues conseils uTiles en magasin<br />
Si vous devez vous équiper, achetez un set complet et pas des éléments<br />
séparés que vous bricolerez ensemble.<br />
Il convient de se forger une expérience qui vient avec la pratique<br />
progressive dans le niveau de difficulté.<br />
Essayez le si possible avant d’acheter. Le manipuler correctement<br />
s’apprend et lire complètement la notice jointe ne sera pas du tout<br />
superflu.<br />
On retiendra que leur plage d’utilisation ne couvre pas les extrêmes,<br />
les petits et gros poids n’auront pas de sécurité (pensez aux enfants<br />
qui manquent d’expérience et d’attention).<br />
Lorsque les points d’ancrages en vertical sont éloignés au del<strong>à</strong> de 5<br />
mètres en cas de chute qui peut donc être supérieure cette hauteur,<br />
la rupture d’éléments est fort probable.<br />
SI les mousquetons viennent heurter un ancrage en porte <strong>à</strong> faux leur<br />
résistance s’effondre. Dans ces cas la sécurité maximale sera assurée<br />
en s’encordant. (les professionnels de l’activité encordent toujours).<br />
© FrAnCk ODDOux<br />
VériFicaTions À cHaQue sorTie<br />
Il est important que votre matériel soit en bon état. Inspectez votre<br />
matériel qui doit être exempt de tout signe de fatigue, usure, présence<br />
d’entailles, fissures.<br />
On le mettra notamment au rebut si une chute s’est produite (systèmes<br />
avec sangle a déchirement), ou si vous avez un doute sur la fiabilité<br />
du système.<br />
Si la sangle de l’absorbeur présente une entaille, une couture rompue<br />
ou une usure sensible, on procèdera de même.(cf notice fabricant).<br />
Une goutte d’huile sera parfois utile pour redonner de la fluidité au<br />
mécanisme des mousquetons.<br />
Méfiez vous du matériel d’occasion, vous ne connaissez pas<br />
nécessairement son vécu<br />
Cette activité peut se dérouler dans des conditions qui peuvent<br />
devenir hostiles (altitude, froid, pluie…)<br />
Un équipement adapté ou emporté en prévision peut être nécessaire<br />
surtout si le parcours demande du temps.<br />
Dans ce cas n’oubliez pas aliments énergétiques et hydratation.<br />
Une bonne condition physique voire athlétique pour certains<br />
parcours sera bienvenue.<br />
De petits gants de style cycliste laissant découvert( utile aussi bien<br />
sur en cas de tyrolienne), des chaussures adhérente type trek (surtout<br />
si accès et retour sont un peu délicats) font partie de la panoplie a<br />
ne pas négliger.<br />
On n’oublie surtout pas le casque qui protége des chocs contre le<br />
rocher et de éventuelles chutes de pierre, (vous n’êtes pas toujours<br />
seuls…).
62 SET VIA FERRATA<br />
sIMoNd<br />
VIA VITALINK<br />
LE TEST Ce modèle plutôt<br />
compact et léger, avec sa sangle <strong>à</strong><br />
déchirement bien ensachée dans<br />
sa housse de protection inspire<br />
confiance. Son prix est aussi<br />
contenu. Les larges longes <strong>à</strong><br />
élastique sont bien finies et leur<br />
allongement est modéré. La<br />
boucle de sangle est ajustée aux<br />
mousquetons et doublée <strong>à</strong><br />
l’intérieur par un anneau<br />
caoutchouté. Elles les enserrent<br />
et les stabilisent très efficacement<br />
dans l’axe. Cela aide aussi <strong>à</strong> leur<br />
saisie. Le mousqueton est large.<br />
La boucle de sangle<br />
supplémentaire entre le départ<br />
des sangles pour placer un<br />
mousqueton supplémentaire est<br />
bienvenue pour s’auto assurer<br />
court et soulager les bras si<br />
nécessaire.<br />
c'esT Top | Un témoin évident <strong>à</strong><br />
l’intérieur de la housse de sangle<br />
permet aisément de diagnostiquer si<br />
celle ci est hors d’usage.<br />
c'esT MoINs BIeN | l’ouverture<br />
un peu dure du doigt quand elle est<br />
complète et si on presse la bague<br />
<strong>à</strong> fond.<br />
Escape #41<br />
caMp / MATRIX<br />
GYRO REWIND<br />
LE TEST Camp, avec ce set,<br />
présente un montage original des<br />
longes élastiques. Celles ci sont<br />
reliées indépendamment par un<br />
petit anneau faisant office<br />
d’émerillon et rotule <strong>à</strong> une petite<br />
pièce métallique. Elle même est<br />
connectée par le même système <strong>à</strong><br />
l’absorbeur. A l’usage cela évite<br />
efficacement et avec bonheur tout<br />
chevauchement ou entortillement<br />
des sangles qui surviennent<br />
inévitablement sans cette<br />
originalité.<br />
L’absorbeur est constitué d’une<br />
corde passant dans un système<br />
de frein métallique compact Si<br />
une chute se produit le système<br />
peut fonctionner une deuxième<br />
fois. Le système d’ouverture des<br />
mousquetons « hercules » est<br />
intuitif. L’ensemble présente un<br />
poids un peu élevé.<br />
c'esT Top | l’absorbeur métallique<br />
et l’ excédent de corde utile<br />
au défilement pour absorber<br />
l’énergie lors d’un choc sont très<br />
judicieusement intégrés dans une<br />
housse compacte.<br />
c'esT MoINs BIeN | l’ouverture des<br />
mousquetons pourrait être un peu<br />
plus large.<br />
peTZL / SCORPIO<br />
VERTIGO WL<br />
LE TEST Petzl avec cette longe <strong>à</strong><br />
absorbeur d’énergie (sangle <strong>à</strong><br />
déchirement) nous présente un<br />
produit abouti. Les longes<br />
élastiques sont de couleur<br />
tranchante pour une évidente<br />
visualisation. La bague et le doigt<br />
des mousquetons se manipulent<br />
sans anicroche libérant une<br />
ouverture conséquente. Une<br />
fermeture a glissière ouvre<br />
complètement le petit sac<br />
contenant la sangle <strong>à</strong> déchirement<br />
pour favoriser son inspection. La<br />
petite sangle utile pour se<br />
suspendre court et en cas de<br />
fatigue est présente.<br />
c'esT Top | les « strings »en<br />
caoutchouc maintiennent les<br />
mousquetons dans le bon axe de<br />
travail et protègent bien les sangles<br />
de l’usure.<br />
c'esT MoINs BIeN | Relier le set<br />
au baudrier est un peu difficile<br />
car la boucle est un peu courte.(ou<br />
l’absorbeur un peu long …)<br />
Poids : 373 gr. Poids : 604 gr. Poids : 495 gr.<br />
Poids : 499 gr<br />
BLack dIaMoNd<br />
EASY RIDER<br />
LE TEST Avec ce set « easy rider »<br />
peut être êtes vous « born to be<br />
wild » (j’adore ce morceau) et <strong>à</strong><br />
défaut de loup des steppes vous<br />
vous sentez je l’espère un<br />
pratiquant heureux de via<br />
ferrata.<br />
Le débattement conséquent des<br />
sangles élastiques plutôt fines<br />
laisse une large liberté d’évolutions<br />
autour du câble. La sangle a<br />
déchirement est enveloppée dans<br />
une housse solide .<br />
La boucle d’encordement en<br />
sangle épaisse mais souple permet<br />
aisément la confection de la tête<br />
d’alouette d’encordement dans le<br />
pontet du baudrier.<br />
c'esT Top | De beaux<br />
mousquetons bien conçus, <strong>à</strong> large<br />
ouverture. Ils sont fluides et<br />
naturels <strong>à</strong> manipuler. Même de<br />
petites mains les trouveront faciles.<br />
c'esT MoINs BIeN | j’aurais<br />
aimé un petit anneau a la base des<br />
sangles pour se longer court
63 CASQUES VIA FERRATA<br />
Escape #41<br />
peTZL<br />
ÉLIOS<br />
LE TEST Avec ce modèle a coque<br />
abs et calotte polystyrène petzl<br />
offre un modèle polyvalent qui<br />
peut s’adresser aussi bien <strong>à</strong><br />
l’alpiniste qu’au pratiquant de via<br />
ferrata. Le poids est contenu, la<br />
coque en polycarbonate et la<br />
mousse <strong>à</strong> l’intérieur et sur le haut<br />
laisse latéralement de l’espace<br />
pour l’aération. les sangles de<br />
maintient sont fines et souples<br />
.Quatre petites pastilles assurent<br />
la fixation d’une frontale . La<br />
molette de réglage du tour de<br />
tête adhère bien aux doigts pour<br />
tourner sans heurt. Deux tailles<br />
satisferont la majorité des<br />
pratiquants.<br />
c'esT Top | la bride arrière se<br />
règle en hauteur et peut avec la<br />
molette de réglage s’escamoter a<br />
l’intérieur de la coque.<br />
c'esT MoINs BIeN | la mousse<br />
de la bride de tour de tête pourrait<br />
gagner a un petit peu plus de<br />
confort<br />
Poids : 313 gr taille 2<br />
Prix : 44,90 �euros
64 CASQUES VIA FERRATA<br />
BLack dIaMoNd<br />
TRACER<br />
LE TEST Ce casque, très léger (polystyrène<br />
moulé, coque polycarbonate), bien aéré,<br />
conviendra bien, entre autres, <strong>à</strong> l’activité<br />
estivale de via ferrata . Astucieusement, les<br />
ouvertures d’aération supérieures sont<br />
obstruées par une petite grille métallique qui<br />
empéche le passage d’éventuels petits débris.<br />
Les sangles latérales de réglage sont souples<br />
et leur ajustement pour équilibrer le<br />
positionnement du casque se fait précisément<br />
et facilement. La rotation de la molette<br />
arrière pour ajuster le diamètre du tour de<br />
tête pourrait être plus fluide.<br />
c'esT Top | avec trois tailles (et un modèle<br />
enfant) disponibles, chaque tête trouvera son<br />
casque.<br />
c'esT MoINs BIeN | la sangle de la frontale un<br />
peu difficile a placer dans les pattes de fixations.<br />
Poids : 247 gr taille M<br />
Prix : 89, 95 �euros<br />
Escape #41<br />
sIMoNd<br />
CALCIT LIGHT<br />
LE TEST Un design un peu plus raffiné pour<br />
ce casque qui présente une multiple<br />
normalisation : cycle, skate, roller et<br />
alpinisme. Ses usages en seront donc élargis.<br />
Il est léger, très bien aéré(larges orifices et<br />
canaux air internes), et couvre bien la tête.<br />
Le maniement de la molette de réglage pour<br />
l’ajustement au tour de tête est remarquable<br />
de facilité et précision. Quatre petites pattes<br />
permettent bien sur l’emport et fixation d’une<br />
frontale.Il est disponible en deux tailles. Les<br />
sangles latérales et de la jugulaires sont<br />
souples et agréables au contact.<br />
c'esT Top | le confort et la douceur des<br />
mousses qui garnissent son intérieur<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Poids : 288 gr taille L<br />
Prix : 39,99 �euros<br />
caMp<br />
ARMOUR<br />
LE TEST Une pléiade de choix de couleurs<br />
souvent attrayantes pour ce casque avec<br />
coque abs et calotte intérieure en polystyrène<br />
expansé. Une taille pour chacun, homme,<br />
femme, enfant. Sa conception est sans<br />
fioritures inutiles. Le confort sur la tête est<br />
satisfaisant.<br />
La bride qui l’enserre est doublée<br />
agréablement d’une mousse participant au<br />
confort. Son réglage, grâce <strong>à</strong> la molette(elle<br />
aussi doublée <strong>à</strong> l’intérieur) <strong>à</strong> l’arriere se<br />
déroule sans heurt. La plage de ce réglage<br />
est assez importante .<br />
Les sangles sont souples et s’ajustent sans<br />
grande difficulté.<br />
c'esT Top | la jugulaire dont les sangles sont<br />
entourées de mousse pour un contact agréable<br />
sous le menton.<br />
c'esT MoINs BIeN | les attaches pour la<br />
frontale un peu réduites.<br />
Poids : 357gr ( modele homme)<br />
Prix : 39,99�euros
© Lafouche, M. Dalmasso, J. Chavy<br />
CORAX<br />
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66 TRAIL TRAINING<br />
Escape #41<br />
TesTs<br />
TRaIL<br />
TRaININg<br />
Escape a testé une sélection de modèles trails dédiés aux parcours<br />
de montagne, plutôt techniques. Dans cette confi guration, le mix<br />
entre amorti et accroche est primordial. Une chaussure idéale pour<br />
l’entraînement et, pourquoi pas, la course. Par Franck Oddoux
67 TRAIL TRAINING<br />
© SALEWA<br />
Escape #41<br />
scoTT<br />
ERIDE AZTEC3<br />
LE TEST Cette très belle Scott est une<br />
chaussure précise, relativement proche du sol.<br />
Elle a conquis ceux qui aiment un contact<br />
assez direct avec les éléments au niveau de<br />
l’avant pied. Le serrage est de bonne facture,<br />
son système automatique est rapide <strong>à</strong> mettre<br />
en place et ne bouge plus dans l’action. Au<br />
chapitre de l’accroche, le grip de la semelle est<br />
dans la moyenne, il reste efficace sur terrain<br />
mouillé mais devient moins efficient dans le<br />
très gras. C’est une chaussure au poids<br />
contenu, légère au pied, qui est recommandée<br />
pour des parcours pas forcément très longs.<br />
c'esT Top | Facilité d’entrée du pied, laçage<br />
c'esT MoINs BIeN | Rigidité sur l’avant du pied<br />
Qualité semelle 4/5<br />
Efficacité laçage 4,5/5<br />
Amorti 4/5<br />
Poids : 350 grammes constatés en taille 42 2/3<br />
Prix : 125 euros<br />
paTagoNIa<br />
FORE RUNNER<br />
LE TEST On trouve une chaussure légère,<br />
confortable, très respirante grâce au mesh du<br />
dessus de pied. Lequel mesh a tendance <strong>à</strong> se<br />
détendre <strong>à</strong> l’usage, les pieds fins doivent<br />
prendre cela en compte. Au niveau de l’amorti,<br />
il est relativement présent en talon mais très<br />
localisé sous le talon d’Achille, sur une zone<br />
restreinte. A l’avant du pied, la semelle est<br />
assez dure, avec très peu de filtration. De<br />
manière générale, le châssis ne rend pas<br />
d’énergie et relance peu dans la foulée. La<br />
semelle a été jugée agréable et accrocheuse sur<br />
terrain roulant, mais, belle surprise, elle reste<br />
relativement efficace en terrain lourd voire<br />
sur neige (efficacité sous les métatarses et en<br />
talon). Le laçage est très bon et la languette<br />
épaisse. Tenue en dévers correcte.<br />
c'esT Top | Confort, semelle EVA recyclée<br />
<strong>à</strong> 15%<br />
c'esT MoINs BIeN | Peu de nerf dans<br />
le châssis<br />
Qualité semelle 3,5/5<br />
Efficacité laçage 4,5/5<br />
Amorti 3/5<br />
Poids : 260 grammes en 42,5<br />
Prix : 100 euros
68 TRAIL TRAINING<br />
adIdas<br />
RIOT 4<br />
LE TEST La célèbre Riot n’en finit plus<br />
d’évoluer, de mûrir. A part les quelques<br />
grammes qu’elle a pris au passage, le tableau<br />
est extrêmement flatteur pour une chaussure<br />
qui ne prête le flanc <strong>à</strong> aucune critique. Tout<br />
est parfaitement dosé. Il y a d’abord le laçage,<br />
<strong>à</strong> la fois facile et ultra performant, puissant<br />
mais confortable grâce <strong>à</strong> une languette très<br />
épaisse (mais légère). L’enrobement du pied<br />
est très bon, le pare-pierres conjugue efficacité,<br />
légèreté et souplesse. Le travail de la semelle<br />
est aussi d’excellent niveau, le grip est assez<br />
prononcé sans être exceptionnel. On note que<br />
le talon peut se charger en boue selon la<br />
consistance de la terre. L’amorti est <strong>à</strong> la fois<br />
présent quand il s’agit de filtrer mais discret<br />
quand il faut sentir le profil du terrain. On ne<br />
note aucune remontée de cailloux dans le pied<br />
et l’on a apprécié la tenue en torsion très<br />
rassurante. Bref, un coup de cœur pour cette<br />
Riot homogène, compétitive et très saine.<br />
c'esT Top | Equilibre général de la chaussure<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Qualité semelle 4,5/5<br />
Efficacité laçage 5/5<br />
Amorti 4,5/5<br />
Poids : 380 grammes constatés en taille 42 2/3<br />
Prix : NC<br />
Escape #41<br />
LafuMa<br />
MOON RACE<br />
LE TEST Une fois de plus, nous avons<br />
beaucoup apprécié le système de double<br />
laçage Lafuma. Il permet d’ajuster au mieux<br />
la pression sur le haut du cou-de-pied et<br />
surtout sur le bas où généralement on a une<br />
zone de flottement. Cette Moon Race n’est pas<br />
facile <strong>à</strong> chausser : c’est raide. Une fois le pied<br />
<strong>à</strong> l’intérieur, la sensation s’améliore et l’on<br />
commence <strong>à</strong> prendre ses marques. La tenue<br />
générale est bonne, on remarque une tige<br />
assez haute qui vient mourir sous la malléole<br />
(attention <strong>à</strong> ceux qui l’ont un peu basse…). La<br />
rigidité en torsion de la semelle est élevée, on<br />
note cette raideur également dans la foulée<br />
sur profil roulant, la Moon Race manque de<br />
rendu d’énergie. Il faut dire que son poids un<br />
peu plus élevé que la moyenne la pénalise. La<br />
protection du pied est indiscutable. Son<br />
amorti est du genre ferme, un peu éprouvant<br />
suivant la surface appréhendée.<br />
c'esT Top | Super laçage<br />
c'esT MoINs BIeN | rigide<br />
Qualité semelle 3/5<br />
Efficacité laçage 5/5<br />
Amorti 3/5<br />
Poids : 390 grammes constatés en taille 43<br />
Prix : 135 euros<br />
coLuMBIa<br />
MASTER OF FASTER<br />
LE TEST La première sensation que l’on<br />
éprouve en chaussant cette Columbia, c’est un<br />
enveloppement généralisé du pied. Le<br />
maintien est ferme, l’impression d’être dans<br />
une coque <strong>à</strong> la forme de son anatomie : c’est<br />
agréable, on sent le retour du terrain mais on<br />
ne subit pas, on bénéficie de précision. Un peu<br />
plus lourde que certains modèles, cette Master<br />
of Faster est aussi une excellente chaussure de<br />
fast packing. En trail, elle offre un excellent<br />
amorti en talon, dosé aux petits oignons. Sous<br />
l’avant du pied, la transmission est plutôt<br />
directe, sans filtration, ça ne veut pas dire que<br />
l’on sent les cailloux. Le maintien du talon est<br />
efficace, comme le laçage même si le lacet ne<br />
coulisse pas jusqu’<strong>à</strong> l’avant du pied. La rigidité<br />
en torsion est très bonne, ainsi que l’accroche<br />
excellente (dureté de gomme idéale). On aime<br />
beaucoup le grip sous le pied. Très bon parepierres<br />
et assise au sol.<br />
c'esT Top | Enveloppement du pied, solidité<br />
c'esT MoINs BIeN | Lacet que l’on doit faire<br />
coulisser sur l’avant du pied<br />
Qualité semelle 4/5<br />
Efficacité laçage 4/5<br />
Amorti 4/5<br />
Poids : 395 grammes constatés en taille 42 2/3<br />
Prix : 99,95 euros
69 TRAIL TRAINING<br />
Quechua<br />
RT5 360°<br />
LE TEST La RT5 360° a passé le test avec<br />
succès. Pour 90 euros, rien <strong>à</strong> redire. Il s’agit<br />
d’une chaussure saine, offrant une très bonne<br />
tenue du pied grâce au concept 360° degrés :<br />
une sangle entoure complètement le pied, le<br />
laçage permet de serrer le tout fermement.<br />
L’amorti est plutôt ferme, ce n’est sans doute<br />
pas cette chaussure qu’il faut prendre si vous<br />
êtes fragiles des articulations. Pour autant, on<br />
reste en contact avec le terrain, certains<br />
coureurs aiment bien ce feeling. La tenue de<br />
cheville, le grip de la semelle en dévers, ainsi<br />
que la protection de l’avant pied sont bons. La<br />
stabilité n’a pas été mise en défaut. Le tableau<br />
pourrait être excellent avec un poids un peu<br />
plus serré, un système de blocage du lacet<br />
plastique un peu moins capricieux.<br />
c'esT Top | Enveloppement du pied, prix,<br />
protection avant pied<br />
c'esT MoINs BIeN | Amorti qui pourrait être<br />
plus présent, poids<br />
Qualité semelle 4/5<br />
Efficacité laçage 4/5<br />
Amorti 3,5/5<br />
Poids : 390 grammes constatés en taille 42<br />
Prix : 89,95 euros<br />
Escape #41<br />
keeN<br />
TRYON<br />
LE TEST Cette Keen nous a laissé un peu<br />
perplexe car nous n’arrivons pas <strong>à</strong> avoir d’avis<br />
réellement tranché <strong>à</strong> son sujet. Oui, bien sûr,<br />
son avant pied est un peu trop lourd et produit<br />
une sorte d’inertie dans la foulée. Il n’était sans<br />
doute pas nécessaire de proposer une parepierres<br />
aussi « béton », y compris pour une<br />
utilisation fast packing. En course, elle reste<br />
agréable malgré son look un peu pataud.<br />
L’amorti est l<strong>à</strong>, la semelle déroule bien, sans<br />
réel rendu d’énergie mais ça reste sympathique.<br />
Le talon reste en place alors que l’avant du<br />
pied est peu maintenu par le tissu (+ mesh).<br />
C’est ok sur piste non tourmenté, un peu plus<br />
délicat <strong>à</strong> gérer dans les gros dévers. Le confort<br />
général est très bon et l’impression de solidité<br />
bien réelle. Bref, La Tryon by Keen est<br />
exploitable par des trailers qui veulent courir<br />
sur des parcours peu accidentés. Elle est aussi<br />
très recommandable en randonnée sportive<br />
où l’on veut accélérer voire courir.<br />
c'esT Top | Solidité, protection de l’avant du<br />
pied, confort<br />
c'esT MoINs BIeN | Lourde <strong>à</strong> l’avant<br />
Qualité semelle 4/5<br />
Efficacité laçage 4/5<br />
Amorti 3,5/5<br />
Poids : 394 grammes constatés en taille 43<br />
Prix : 119,95 euros<br />
MIZuNo<br />
WAVE CABRAKAN 3<br />
LE TEST Pour un béotien, la différence avec<br />
la Wave Ascend 6 de la même marque ne saute<br />
pas aux yeux. On retrouve une chaussure<br />
extrêmement bien pensée, aux prestations qui<br />
enthousiasment dans la foulée. Il y a d’abord<br />
son déroulé très fluide, solidement épaulé par<br />
un amorti bien distribué entre l’avant et<br />
l’arrière. Les articulations sont préservées tout<br />
en gardant un contact fin avec le sol, histoire<br />
de poser son pied avec précision. Le confort<br />
est très bon, on sent bien l’enrobage par les<br />
mousses et aucun point dur n’apparaît sur du<br />
long, y compris au niveau des malléoles. Nous<br />
avons apprécié le grip de la semelle, rarement<br />
pris en défaut. Même plébiscite pour le laçage,<br />
ultra efficace. Bref, il s’agit pour nous d’un<br />
must.<br />
c'esT Top | Amorti, accroche, confort<br />
c'esT MoINs BIeN | Protection de l’avant du<br />
pied trop faible<br />
Qualité semelle 5/5<br />
Efficacité laçage 5/5<br />
Amorti 5/4,5<br />
Poids : 340 grammes constatés en taille 42,5<br />
Prix : 140 euros
70 TRAIL TRAINING<br />
saLoMoN<br />
XA PRO 5<br />
LE TEST Le feeling de cette XA Pro 5 est une<br />
fermeté dans les appuis. On gagne en<br />
précision ce que l’on perd un peu en confort.<br />
Elle est dotée d’une accroche satisfaisante,<br />
notamment sur terrain roulant. Sa tenue en<br />
dévers est également bonne grâce <strong>à</strong> un<br />
maintien de cheville et des matériaux qui<br />
soutiennent le pied (pas de mesh trop mou<br />
sur l’avant du cou-de-pied). La XA Pro<br />
dégage une impression de force et de solidité,<br />
c’est dû <strong>à</strong> la qualité des matériaux mais aussi<br />
certainement <strong>à</strong> son poids un peu élevé pour<br />
des parcours raides. C’est une bonne<br />
chaussure pour ceux qui cherchent une<br />
excellente stabilité et une efficacité sur<br />
parcours pas trop techniques. Bon point<br />
pour le laçage automatique, rapide et<br />
efficace.<br />
c'esT Top | solidité<br />
c'esT MoINs BIeN | Chaussure ferme<br />
Qualité semelle 4/5<br />
Efficacité laçage 4,5/5<br />
Amorti 4/5<br />
Poids : 385 grammes constatés en 42 2/3<br />
Prix : 150 euros<br />
Escape #41<br />
hoka<br />
STINSON EVO<br />
LE TEST Equipés de vieux genoux de skieur,<br />
nous avons apprécié cette Hoka Oversize qui<br />
filtre toutes les aspérités du terrain et offre un<br />
amorti jamais vu. On se trouve surélévé, le drop<br />
étant important. L’amorce de la foulée est très<br />
facile (petit effet de bascule) et d’emblée, on<br />
sent un amorti qui fait oublier ses douleurs<br />
d’articulations. Légères, confortables, elles ne<br />
montent pas très haut sous la malléole. A la<br />
descente, on peut attaquer sur des profils assez<br />
roulants, sans se soucier des remontées de<br />
terrain sous le pied. En profil plus technique,<br />
dévers par exemple, le drop peut jouer des<br />
tours, <strong>à</strong> moins d’avoir des chevilles en béton.<br />
Pour des parcours très longs et/ou très<br />
caillouteux comme le Vercors, elles sont idéales<br />
et ultra agréables. On aurait aimé une languette<br />
un peu plus épaisse au sommet du cou-de-pied,<br />
sous le système de serrage. Le laçage est rapide<br />
et puissant. Une très bonne chaussure<br />
d’entraînement ou de course.<br />
c'esT Top | Amorti ultra douillet<br />
c'esT MoINs BIeN | Languette peu épaisse<br />
Qualité semelle 5/5<br />
Efficacité laçage 4/5<br />
Amorti 5/5<br />
Poids : 320 grammes constatés en taille 42 2/3<br />
Prix : 159 euros<br />
asIcs<br />
GEL-TRAIL SENSOR 5<br />
LE TEST Pas de doute, Asics sait faire des<br />
chaussures de running. La marque japonaise<br />
le prouve une fois de plus avec la Gel-Trail<br />
Senso 5 qui est ultra agréable <strong>à</strong> courir. Elle ne<br />
fait même pas de bruit au sol tant son toucher<br />
est félin ! L’amorti est très agréable, idéal pour<br />
les genoux et articulations délicats, il permet<br />
d’attaquer sur le plat et <strong>à</strong> la descente sans<br />
arrière pensée. Il est bien distribué entre<br />
l’avant et l’arrière du pied. Le châssis est<br />
enthousiasmant, il lance dans la foulée et<br />
donne de l’énergie, l’envie d’aller plus loin. Le<br />
maintien du pied est très bon, grâce au laçage<br />
puissant et <strong>à</strong> la conception même de la Geltrail<br />
Sensor. Le talon est fermement maintenu<br />
et la stabilité ne dévers est très bonne même<br />
si le pied est assez haut par rapport au sol. Elle<br />
n’est pas ultra facile <strong>à</strong> chausser, elle est dotée<br />
de lacets fins dont le surplus se range dans<br />
une pochette. Une très bonne chaussure.<br />
c'esT Top | Stabilité et amorti<br />
c'esT MoINs BIeN | Serait idéale avec<br />
quelques grammes en moins<br />
Qualité semelle 5/5<br />
Efficacité laçage 4,5/5<br />
Amorti 5/5<br />
Poids : 350 grammes constatés en taille 42 2/3<br />
Prix : 150 euros
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Ou comment Degré7 s’inspire de voyages bien réels<br />
pour développer son nouveau label…<br />
L’idée de Degré7 Colors est totalement<br />
originale : faire en sorte que chaque<br />
collection sorte des sentiers battus<br />
en s’inspirant d’un nouveau peuple sur<br />
des terres reculées. Thaïlande, Russie,<br />
Amazonie et bientôt Bhoutan ont inspiré les<br />
premières lignes auxquelles a collaboré<br />
Charlotte Tissot, représentante et rideuse<br />
Degré7 et Degré7 Colors. Pour Escape, elle<br />
ouvre ses carnets de voyages.<br />
VOYAGE CHEZ LES AKTHAS EN THAÏLANDE<br />
POUR LA COLLECTION ÉTÉ 2011<br />
« Mai 2010, naissance de Degré7 Colors. Cap sur la Thaïlande pour<br />
cette première collection été inspirée d’une tribu Akha recluse <strong>à</strong> la<br />
frontière du Laos, du Cambodge et de la Thaïlande. Les couleurs,<br />
les symboles de ce peuple ont nourri la création des stylistes. Pour<br />
shooter cette collection, deux des riders Degré7, Bérangère Moroc et<br />
Thibault Jurie des Camiers, un photographe et moi même, sommes<br />
partis partager le quotidien des Akhas et les aider <strong>à</strong> refaire le toit de<br />
l’école. Après trois jours de voyage, trois avions, des trajets en navette,<br />
en bus et de la marche, il a suffit d’étendre les robes quelques heures<br />
pour qu’elles retrouvent leur aspect d’origine. Au moment du départ,<br />
l’émotion était palpable de part et d’autre. Une fois le choc culturel<br />
des débuts dépassé, nous avons réussi ensuite <strong>à</strong> tisser de véritables<br />
liens avec les Akhas. On a beaucoup partagé, des repas, des karaokés,<br />
des rires, des instants de vie inoubliables.<br />
Pendant 17 jours, les riders ont porté les vêtements de la collection,<br />
les Akhas aussi ! Des filles du village trouvaient certaines robes
tellement jolies qu’elles ont voulues les essayer. Les voir porter nos<br />
vêtements de tous les jours, dont ils ont été la source d’inspiration,<br />
c’était vraiment amusant. ».<br />
Dans le Transibérien pour la collecTion éTé 2012<br />
« Pour la première collection hiver Degré7 Colors, nous avons<br />
embarqué <strong>à</strong> bord d’un train mythique, le Transsibérien, qui relie<br />
Moscou <strong>à</strong> Vladivostok. La collection s’inspire de ce voyage long<br />
de 9288 km, fait des couleurs claquantes des trains, d’acier, de bois<br />
mais aussi de rencontres. Avec les deux riders Degré7, Clémentine<br />
Gobert et Nicolas Boidevezi, nous nous sommes lancés dans cette<br />
aventure ferroviaire en novembre 2011. Après cinq jours d’immersion<br />
dans les nombreuses gares de la ville de Moscou, on a pris place <strong>à</strong><br />
bord du Transsibérien. A chaque arrêt du train, nous descendions<br />
pour poser au beau milieu de ces scènes de vie ferroviaire, où règne<br />
l’effervescence du départ imminent. L’occasion également d’échanger,<br />
par l’entremise de notre guide, avec des populations <strong>à</strong> l’apparence<br />
rudes mais vraiment chaleureuses. Les vêtements Degré7 Colors,<br />
chauds tout en étant respirants et légers, sont pensés pour affronter<br />
les conditions du voyage. Moins 40° dehors, 22° dans la cabine. Nous<br />
avons réalisé le voyage d’une traite, mieux vaut porter des vêtements<br />
faciles <strong>à</strong> vivre ! Le trajet du Transsibérien représente la plus longue<br />
voie ferrée au monde, avec huit heures de décalage horaire entre le<br />
départ et l’arrivée. Les paysages traversés sont bluffants : des contrées<br />
gelées de la Sibérie aux plaines verdoyantes recouvertes de forêts, sans<br />
voir âme qui vive. On se sent coupé du monde tout au long du voyage.<br />
Une fois le terminus atteint <strong>à</strong> Vladivostok, la sensation d’arriver aux<br />
confins du réel est saisissante »<br />
plongée au cœur De l’amazonie brésilienne pour<br />
la collecTion éTé 2012<br />
« Pour la collection été 2012, Degré7 Colors a choisi de s’inspirer<br />
du peuple d’Amérindiens Kayapo qui vit au cœur de l’Amazonie<br />
brésilienne. Avec deux nouveaux riders, Raphaël Aubry et Mélanie<br />
Roulet, un photographe et une styliste, nous avons donc posé nos 200<br />
kilos de bagages pendant dix-sept jours en pleine forêt tropicale, dans<br />
la région du Mato grosso. L’ethnologue Emilie Barrucand, qui a passé<br />
de long mois avec les Kayapos, nous a servi de guide et d’interprète.<br />
Elle s’engage auprès de ces peuples pour les aider <strong>à</strong> préserver leur<br />
patrimoine culturel et naturel. Les Kayapos sont en guerre contre<br />
les autorités brésiliennes pour s’opposer <strong>à</strong> la construction du barrage<br />
de Belo Monte qui anéantirait leur terre et donc leurs croyances.<br />
En les rencontrant, nous avons pu mesurer ce rapport étroit qu’ils<br />
entretiennent avec leur environnement et la fragilité de cet équilibre<br />
menacé. Leurs ornements labiaux, les peintures rituelles couvrant<br />
leur corps et leurs parures traditionnelles ont nourri la création des<br />
stylistes Degré7 Colors. L’objectif de notre immersion : faire vivre les<br />
vêtements au contact du peuple. Cela a donné lieu <strong>à</strong> des échanges<br />
forts et des tranches de vie inoubliables. Je me souviens notamment<br />
d’une partie de foot endiablée avec des enfants Kayapos au cours de<br />
laquelle je portais une robe Degré7 Colors hyper confortable. En tant<br />
que fille et en robe, dès que tu arrives <strong>à</strong> toucher un peu la balle avec
74 STYLE<br />
Escape #41<br />
le pied, tu impressionnes beaucoup ! Du coup, tout le monde voulait<br />
jouer avec moi. Pour créer des liens, c’est plus simple avec une balle<br />
au pied, surtout au Brésil ! ».<br />
cHez le peuple neneTs pour la collecTion<br />
HiVer 2012-2013<br />
« Pour l’hiver prochain, la collection s’inspire des Nenets, une tribu du<br />
Nord-Ouest de la Sibérie, exactement entre la péninsule de Kanin et<br />
le Nord du Mont Oural. Le monde des Nenets, un univers blanc dix<br />
mois par an et brun clair toute l’année grâce <strong>à</strong> la fourrure des rennes.<br />
Le renne est l’animal omniprésent dans cette tribu samoyède, ils<br />
l’utilisent pour se nourrir, s’habiller, pour se déplacer et pour gagner<br />
leur vie. Pour des questions matérielles et climatiques, nous n’avons pas<br />
“ nous avons essayé<br />
de transposer leur<br />
âme <strong>à</strong> travers des<br />
vêtements chauds,<br />
confortables et<br />
beaux.”<br />
pu nous rendre sur place.<br />
A la période du départ<br />
(septembre, novembre), il<br />
fait jour seulement deux<br />
heures dans une journée.<br />
Difficile donc de prendre<br />
des photos, <strong>à</strong> moins de<br />
rester deux mois sur<br />
place ! La solution : mettre<br />
en rapport des photos des<br />
produits portés et des photos du peuple Nenet prises par leurs soins.<br />
Degré7 Colors s’est inspiré de cette culture millénaire en reprenant<br />
leurs graphismes, leurs associations de couleurs. Mais surtout, nous<br />
avons essayé de transposer leur âme <strong>à</strong> travers des vêtements chauds,<br />
confortables et beaux. La collection hiver 2012-13 décline notamment<br />
des manteaux effets peaux, des mélanges de tricots, de lainage. Allure<br />
steppes du grand Nord garantie ! Autre détail maison, toute la maille<br />
de la collection est 100% made in Bourgogne, produite au Creusot<br />
par la Manufacture de Tricotage et des Couleurs (dont les actifs ont<br />
été repris depuis mars 2011 par Avance Diffusion, la maison mère<br />
de Degré7 Colors).<br />
La pièce phare de cette collection est un manteau en peau lainée. Il<br />
arbore une fausse fourrure intérieure et <strong>à</strong> l’extérieur une peau lainée<br />
avec des mélange de cuir, de lainage aux notes colorées. Pas de poil<br />
de yak ou de renne comme peuvent l’utiliser les Nenets, mais le rendu<br />
est similaire aux manteaux portés par ce peuple. Au travers de ce<br />
manteau, on décèle l’originalité de la démarche créative de Degré7<br />
Colors : s’inspirer d’un peuple du bout du monde mais bien réel ».<br />
eT pour l’éTé 2013 ?<br />
« Pour l’été 2013, l’aventure continue… En ce mois de mai, nous<br />
avons pris la direction du Bhoutan, petit pays au cœur de la chaîne<br />
himalayenne pour de nouvelles aventures hautes en couleurs et en<br />
rencontres avec Degré7 Colors ! ».
ALPINE ARC’ADEMY<br />
Aiguille du Midi, Chamonix | 8-10 Juin 2012<br />
3 jours pour découvrir l’alpinisme sous toutes ses formes ! Présenté par Arc’teryx.<br />
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76 TEST COMMANDO<br />
Escape #41<br />
TesTs eN<br />
coRsIca BIaNca<br />
Ça nous a pris comme ça : larguer les amarres et partir en montagne Corse pour tester<br />
du matériel technique. Mission ou simple excuse pour s’échapper ? Allez savoir… In situ,<br />
nous avons pu apprécier, critiquer, évaluer des produits taillés pour l’outdoor. Verdict.<br />
Mi-février, la France toute entière se recouvre d’un<br />
épais manteau de neige. Le Général Hiver se lâche !<br />
On attendait que ça. La Corse prend une plâtrée<br />
monumentale, la neige descend jusqu’en bord de mer.<br />
Que du bonheur en perspective ! Un moment qu’on attend, le matos <strong>à</strong><br />
tester est arrivé, les sacs prêts, on saute dans le bateau, en route vers…. On<br />
ne sait plus ? Sur place, les conditions sont exceptionnelles. On se retrouve<br />
<strong>à</strong> naviguer entre des paysages tout droit sortis de notre imaginaire alpin,<br />
un zeste d’Antarctique, un peu de Canada, un morceau des Alpes, de<br />
la glace, du vent, du soleil, de la lumière, des Lumières, des mers de<br />
nuages, et toujours en ligne de fond la Méditerranée. On ne croise pour<br />
ainsi dire personne. Les refuges sont vides. Vacances scolaires obligent,<br />
les corses sont partis skier sur le continent. La montagne est <strong>à</strong> nous. On<br />
décide de monter sur les refuges, Ciuttolu di i Mori, Manganu, raquettes<br />
aux pieds, le silence, une montagne sauvage. A partir des refuges, on<br />
s’organise quelques courses, histoire de tester le matos. On sort quelles<br />
que soient les conditions. Il caille de chez cailler, les températures jouent<br />
les montagnes russes entre la nuit et le jour, l’abri et le vent. J’ai bien<br />
par Fernando Ferreira<br />
compris le concept de la différence entre température réelle et ressentie ;<br />
on a très bien ressenti la différence ! Et toujours la montagne solitaire,<br />
personne… sauf un soir ! On se retrouve <strong>à</strong> une dizaine autour du poêle,<br />
<strong>à</strong> partager les pâtes, le verre de rouge, un fond de bouteille de bière…<br />
des corses, des pinzuts, des touristes (nous), ambiance gentlemen de la<br />
montagne, respect et partage, et rigolade : y’aurait pas du tabac belge<br />
dans leurs cigarettes locales faites main ? y’en a ! Ils sont repartis. On<br />
est resté. On a passé une semaine. On aurait pu rester plus, on aurait<br />
bien voulu, mais pas pu… de l’autre côté, sur le continent, les cris des<br />
sirènes… d’alarmes, nous rappelaient <strong>à</strong> l’ordre : “faut rentrer !“. Ok, on<br />
rentre ! Mais We ‘ll be back !<br />
Pace è Salute.<br />
Remerciements : Mon pote d’aventure et testeur, honorable membre du club des<br />
ZENClumes : Pierre Bertrand. Les marques qui ont joué le jeu et les personnes en<br />
charge de leur communication, Armelle Drouhot, Patrice Folliet, Eric Wynn, Pierre<br />
Osella, Eric Lafuma, Lucie Lacroix, M<strong>à</strong>bel Gandia Molina.
77 TEST COMMANDO<br />
BoReaL<br />
CERRO TORRE<br />
LE TEST Une chaussure rigide<br />
haute montagne, très confortable.<br />
Le pied s’adapte rapidement,<br />
aucun problème de frottement<br />
ni d’ampoule, la tige montante<br />
doublée d’un système de serrage<br />
avec velcro permet un maintien<br />
parfait de la cheville. Une<br />
semelle interne isolante, et une<br />
doublure Dry-Line, pour<br />
l’imperméabilité et la<br />
respirabilité, permettent une<br />
isolation thermique impeccable.<br />
Le système de laçage peut<br />
s’avérer compliqué (pas facile <strong>à</strong><br />
comprendre), surtout avec des<br />
gants, mais est très efficace. Une<br />
semelle adhérente cramponnable<br />
comprenant un système<br />
amortissant, ainsi que des<br />
renforts latéraux hauts, font de<br />
ce modèle Boréal une bête de<br />
montagne, en alpinisme ou en<br />
trek.<br />
c'esT Top | la polyvalence haute<br />
montagne/trek.<br />
c'esT MoINs BIeN |entre cheville<br />
et pied un frein intermédiaire sur le<br />
laçage serait le bienvenu.<br />
Poids : 1560 g en taille 7<br />
Matière : cuir hydrofugé 2 mm<br />
Prix : 309 euros�<br />
Escape #41<br />
BoReaL<br />
HURRICANE<br />
LE TEST Une chaussure qui<br />
représente parfaitement la<br />
tendance actuelle dans la<br />
chaussure de montagne avec de<br />
nouveaux matériaux légers,<br />
confortables. Une chaussure<br />
polyvalente couvrant un large<br />
spectre des besoins des<br />
différentes pratiques outdoor.<br />
L’Hurricane se comporte<br />
parfaitement en randonnée ou<br />
sur de longs trekkings en terrain<br />
sec, et résiste sans problème <strong>à</strong><br />
l’humidité et <strong>à</strong> la neige. La tige<br />
montante maintient très bien la<br />
cheville, le renfort avant protège<br />
correctement l’avant et les côtés<br />
du pied. La semelle est sûre, en<br />
Vibram, avec un bon grip ,même<br />
sur le mouillé. On regrette juste<br />
le système de laçage avec des<br />
passants en sangle et sans frein<br />
intermédiaire pour laçage facile<br />
et précis. Une chaussure agréable<br />
qui déroule bien, pour toutes les<br />
catégories de marcheurs,<br />
chevronnés ou débutants. Avec<br />
en prime un beau look.<br />
c'esT Top | le poids et le confort.<br />
c'esT MoINs BIeN |le laçage<br />
sans frein intermédiaire.<br />
Poids : 702 g en taille 4<br />
Prix : 139 euros�<br />
caMp<br />
MINIMA 1 SL<br />
LE TEST Une tente de bivouac<br />
très compacte forme tunnel et<br />
ultra light. Facile <strong>à</strong> monter et<br />
démonter, idéale pour les longs<br />
treks si on veut camper <strong>à</strong> côté du<br />
refuge pour éviter les ronflements<br />
et autres aléas de la vie<br />
noctambule alpine... Avec un<br />
poids de moins d’un kilo et un<br />
encombrement minimum, elle<br />
trouve facilement sa place dans<br />
le sac. Opérationnelle pour un<br />
bivouac <strong>à</strong> l’arrache en montagne,<br />
<strong>à</strong> condition d’avoir assez d’espace<br />
pour pouvoir la mettre<br />
correctement en tension.<br />
L’ensemble est cohérent, bien<br />
pensé, les matériaux solides, et<br />
le sens des détails pratiques :<br />
vides poches, cordelettes avec<br />
autobloquants, belle abside<br />
frontale pour le sac <strong>à</strong> dos. Bonne<br />
ventilation avant arrière et<br />
bonne étanchéité. On peut aussi<br />
l’utiliser sans le double toit,<br />
comme tente moustiquaire.<br />
c'esT Top | poids, encombrement<br />
réduit au minimum.<br />
c'esT MoINs BIeN | La couleur<br />
jaune fluo ?… sauf si les secours<br />
vous cherchent !<br />
Poids : 960 g<br />
Prix : 150 euros�<br />
caMp<br />
XLC NANOTECH<br />
MIXTE<br />
LE TEST Des crampons ultra<br />
légers avec un très bon potentiel<br />
technique, une belle puissance<br />
de feu ! En alliage aluminium et<br />
acier Sandvik Nanoflex , on peut<br />
affronter sans problème les<br />
pentes les plus raides. Même s’ils<br />
ne sont pas conçus pour le mixte,<br />
j’ai poussé le vice <strong>à</strong> essayer : ils<br />
s’en sont sortis avec les honneurs,<br />
les pointes usées, mais un bon<br />
coup de lime (<strong>à</strong> la main) et ils<br />
étaient <strong>à</strong> nouveau en piste. On<br />
se sent en sécurité, stable,<br />
ancrages parfaits en neige même<br />
très dure, ou dans la glace, semi<br />
automatiques, on chausse et on<br />
les règle très rapidement. Parfaits<br />
pour les courses classiques<br />
d’alpinisme, et surtout pour la<br />
rando <strong>à</strong> ski ou les treks engagés<br />
en montagne. Légers dans la sac<br />
<strong>à</strong> dos, on n’hésite pas <strong>à</strong> les<br />
prendre, et parfois on est bien<br />
content de les avoir… suivez<br />
mon regard du côté GR 20 et<br />
Cirque de la Solitude en juin !<br />
c'esT Top | L’exceptionnel<br />
rapport poids/qualités techniques<br />
c'esT MoINs BIeN | pas<br />
d’antibottes fournis, ni de<br />
housse.<br />
Poids : 558 g<br />
Prix : 155 euros�
78 TEST COMMANDO<br />
MILLeT<br />
GREPON<br />
LE TEST Une chaussure de<br />
montagne technique pour<br />
l’alpinisme estival, avec un<br />
chaussant précis et une sensation<br />
inéniable de confort. Aucun<br />
échauffement ou d’ampoule, tout<br />
en ayant commencé le séjour en<br />
Corse avec des chaussures<br />
neuves. Les auto-bloquants sur<br />
le laçage sont appréciables,<br />
l’isolation thermique est<br />
correcte, avec une bonne<br />
respirabilité. Correcte aussi en<br />
mode cramponnage. Sur le<br />
rocher la semelle en gomme<br />
tendre offre une bonne<br />
adhérence mais, de ce fait, est<br />
fragile. Elle résiste mal au terrain<br />
pierreux. L’étanchéité est<br />
moyenne en neige, l’humidité<br />
finit par s’incruster. Une très<br />
bonne chaussure mais plutôt<br />
dédiée, avec ses spécificités<br />
techniques, <strong>à</strong> la grimpe en<br />
grandes voies rocher en<br />
montagne. Moins adaptée au<br />
trek, même en terrain mixte.<br />
c'esT Top | Confortable, légère,<br />
adhérente<br />
c'esT MoINs BIeN | semelle<br />
tendre, pas adaptée <strong>à</strong> la marche<br />
en montagne, au trek. Chaussure<br />
d’alpinisme pur.<br />
Poids : 1450 gr en taille 8<br />
Matière : Synthétique, cuir, Gore-Tex<br />
Prix : 270 euros�<br />
Escape #41<br />
MILLeT<br />
DURABLE PANT<br />
LE TEST Un vrai pantalon de<br />
montagne pluriactivités,<br />
alpinisme, escalade, trek. Très<br />
confortable, léger <strong>à</strong> porter, une<br />
coupe droite très technique,<br />
dynamique et souple, aucune<br />
gêne dans les mouvements. Du<br />
solide, il a résisté <strong>à</strong> un<br />
malheureux coup de crampons,<br />
même pas un accroc ! En Stretch,<br />
coupe vent et respirant, il résiste<br />
quelques temps <strong>à</strong> la pluie<br />
déperlante avant de jeter<br />
l’éponge. Chaud dans l’action, je<br />
suis descendu sans problème<br />
jusqu’<strong>à</strong> du -10 en ressenti.<br />
Couplé avec un sous –vêtement<br />
type Carline on a de la marge<br />
devant soi. Seul hic, il manque<br />
deux passants <strong>à</strong> l’avant pour<br />
tenir correctement le pantalon,<br />
ou alors ce sont mes abdos<br />
“carrés de chocolats“ qui sont<br />
trop plats… mais ça se saurait !<br />
c'esT Top | Très agréable <strong>à</strong><br />
porter, résistant, un must.<br />
c'esT MoINs BIeN | manque deux<br />
passants <strong>à</strong> l’avant<br />
Poids : 480 gr<br />
Matiere : Schoeller® Dynamic<br />
Extrem & Strech<br />
Prix : 159 euros�<br />
MILLeT<br />
EXPER GAITERS<br />
MID<br />
LE TEST Des guêtres médium,<br />
particulièrement adaptées au<br />
trek, <strong>à</strong> la randonnée. Elles sont<br />
solides, en Nylon fort, légères et<br />
peu encombrantes. La forme<br />
ergonomique, étroite, et collant<br />
bien <strong>à</strong> la chaussure, permet de<br />
limiter les risques d’accrochage<br />
quand on a des crampons. Et en<br />
raquettes elles n’entravent pas le<br />
mouvement. Une bande<br />
d’étanchéité velcro couvre<br />
l’ouverture par zip qui est parfois<br />
difficile <strong>à</strong> engager, en particulier<br />
avec des gants. Rapidement<br />
mises en place, une fois fixées<br />
correctement, elles ne bougent<br />
plus.<br />
c'esT Top | le confort, étanche.<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Poids : 180 gr<br />
Matiere : Nylon<br />
Prix : 29 euros�<br />
MILLeT<br />
TRILOGY LIMITED<br />
GTX PO<br />
LE TEST On a testé la version ½ zip,<br />
avec sa coupe retro conquête de<br />
l’Anapurna, la grande poche<br />
devant. Première impression : le<br />
confort, la sensation de chaud.<br />
Contrairement <strong>à</strong> certaines vestes<br />
de protection montagne, on n’a pas<br />
l’impression d’enfiler une bâche<br />
sortie du frigo… La coupe juste au<br />
corps, sans couture sous les bras,<br />
permet une grande liberté de<br />
mouvement dans l’action. Idem<br />
pour la capuche, réglable facilement<br />
en hauteur, compatible avec un<br />
casque, et un col qui remonte bien<br />
haut sur le cou. De vrais renforts<br />
sur les épaules, points d’usures<br />
importants (sac <strong>à</strong> dos, corde….).<br />
Et des zips sous les bras pour aérer<br />
quand ça commence <strong>à</strong> chauffer.<br />
Bien sûr, qui dit Gore-Tex 3<br />
couches Active Shell, dit<br />
imperméabilité, respiration,<br />
légèreté. Tout pour en faire une<br />
compagne de cordée indispensable.<br />
Seul bémol : les zips un peu durs,<br />
ça manque d’huile, pas facile,<br />
surtout avec des gants.<br />
c'esT Top | confort, légèreté,<br />
protection et look.<br />
c'esT MoINs BIeN | zips assez<br />
durs.<br />
Poids : 370 gr<br />
Matiere : Gore-Tex® Active Shell<br />
Prix : 300 euros�
#40<br />
PRINTEMPS 2012<br />
VIDEO<br />
Seb Montaz-Rosset<br />
ouvre les portes<br />
de son univers<br />
DEATH<br />
VALLEY<br />
NATIONAL NATIONAL PARK PARK<br />
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NOM PRÉNOM<br />
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TEL EMAIL
80 TEST COMMANDO<br />
MILLeT<br />
MIAGE 45<br />
LE TEST Un sac <strong>à</strong> dos plutôt<br />
technique, solide, bien conçu,<br />
léger, compact et équilibré. Les<br />
détails sont bien travaillés,<br />
ceintures ergonomiques, bretelles<br />
enveloppantes, il s’ajuste<br />
parfaitement et rapidement.<br />
Niveau confort, rien <strong>à</strong> dire au vu<br />
du rapport poids/capacité. Il porte<br />
bien, sans blesser ni les épaules ni<br />
le dos. Je l’ai testé <strong>à</strong> 13/14 kg, c’est<br />
la limite de confort réel. Le dos est<br />
bien aéré. Rain Cover fourni et<br />
amovible. Tous les accessoires<br />
sont juste l<strong>à</strong> où il faut., en<br />
particulier 2 poches latérales<br />
compressibles et un compartiment<br />
fond de sac amovible. A 45 l, on<br />
a plutôt affaire <strong>à</strong> un sac <strong>à</strong> dos pour<br />
l’alpinisme, ou la randonnée.<br />
Pour le trek ou les courses de<br />
plusieurs jour, avec du poids, il<br />
vaut mieux choisir une capacité<br />
plus grande. Même si 45 l<br />
suffiraient, la forme très compacte<br />
restreint l’utilisation du volume en<br />
charge…. Complique le<br />
chargement quoi !<br />
c'esT Top | léger, tout terrain<br />
rando-trek-alpinisme.<br />
c'esT MoINs BIeN | RAS<br />
Poids : 1500 gr<br />
Capacité : 45 l<br />
Prix : 119 euros�<br />
Escape #41<br />
MILLeT<br />
SAC DE<br />
COUCHAGE<br />
LIGHT<br />
LE TEST Un sac de couchage<br />
ultra-light de 500 gr, compacté<br />
dans un volume de 3 litres. Il est<br />
très confortable, avec un<br />
garnissage en plume d’oie pure <strong>à</strong><br />
95%, et une température confort<br />
donnée par le fabricant entre 3° et<br />
8°. Je suis descendu <strong>à</strong> 3° sous abri,<br />
pas de problème ! En dessous il<br />
faut le coupler avec une doublure<br />
Thermolite et/ou un sac de<br />
bivouac pour gagner jusqu’<strong>à</strong> 10<br />
degrés (selon les conditions,<br />
vents, humidité…) Compagnon<br />
parfait pour la montagne estivale,<br />
les nuits en refuges, les bivouacs.<br />
Et avec son poids “plume“ on le<br />
prendrait presque <strong>à</strong> chaque sortie<br />
par sécurité, au cas où… ou pour<br />
faire la sieste. Petit truc, on peut<br />
détourner la housse de stockage<br />
fournie pour en faire un pied<br />
d’éléphant ultra-light et efficace.<br />
Ca marche très bien et les pieds au<br />
chaud, c’est le nerf de la guerre.<br />
c'esT Top | 500 gr<br />
c'esT MoINs BIeN | le prix, cher<br />
le prix des grammes en moins,<br />
mais sans regret.<br />
Poids : 500 gr<br />
Matière : Ripstop extra &<br />
Light plumes d’oie<br />
Prix : 245 euros�<br />
peTZL<br />
ULTRA BELT<br />
ACCU 4<br />
LE TEST Que dire sur l’Ultra Belt<br />
qui n’ait pas été dit ? La puissance<br />
incarnée ! C’est la Ferrari des<br />
frontales, et comme pour les<br />
voitures de Maranello, c’est du<br />
pointu, haut de gamme et hors<br />
de prix. A acheter que si on en a<br />
vraiment l’utilité.<br />
Personnellement, dans le cadre<br />
mon travail de photographe, il<br />
y a une utilisation qui m’a vite<br />
“sautée“ aux yeux : la photo et<br />
la vidéo. Une belle torche pour<br />
travailler dans des conditions<br />
d’éclairage difficiles, ou créer<br />
des ambiances “ artistiques “,<br />
que ce soit en intérieur ou en<br />
extérieur. Un bel outil créatif<br />
avec beaucoup de possibilités,<br />
qui cumule puissance et<br />
robustesse. Avec l’Accu 4 on<br />
gagne en autonomie, surtout en<br />
montagne où avec le froid les<br />
batteries se vident assez vite.<br />
c'esT Top | Tout<br />
c'esT MoINs BIeN | le prix (AÏe !)<br />
Poids : 475 g<br />
Puissance : 350 lumens,<br />
Jusqu’<strong>à</strong> 130 mètres<br />
Autonomie : de 4 <strong>à</strong> 35 heures<br />
Avec l’accu 4<br />
Prix : 380� euros�<br />
peTZL<br />
SUM’TEC<br />
LE TEST Un piolet manche en<br />
aluminium en deux déclinaisons,<br />
panne et marteau. Un bel outil<br />
esthétique, technique et léger.<br />
Avec une lame banane <strong>à</strong> denture<br />
biseautée, <strong>à</strong> la frappe facile et<br />
précise. Une pointe inox, qui en<br />
utilisation piolet canne pénètre<br />
parfaitement, et une panne assez<br />
large qui permet un appui de la<br />
main efficace. En piolet traction,<br />
le système malin de l’ergot<br />
mobile le long du manche offre<br />
une bonne prise d’appui et une<br />
protection pour la main. Le<br />
Sum’Tec est un piolet technique<br />
aux qualités assez grandes pour<br />
couvrir un large éventail<br />
d’utilisations, du tout terrain<br />
(trek, ski-rando) <strong>à</strong> l’alpinisme<br />
technique en couplant les deux<br />
modèles panne et marteau.<br />
c'esT Top | Piolet technique et<br />
polyvalent / son ergot mobile.<br />
c'esT MoINs BIeN | pas de<br />
dragonne incluse.<br />
Poids : 490 g en 52 cm<br />
Prix : 145 euros �
81 TEST COMMANDO<br />
JuLBo<br />
MONTEBIANCO<br />
CATEGORIE 4<br />
LE TEST Une paire de lunettes<br />
sans fioritures. Avec des verres<br />
Spectron classe 4 et un traitement<br />
anti-reflets, il n’y a rien <strong>à</strong> dire<br />
côté vision. La monture intègre<br />
des coques latérales amovibles,<br />
protection lumineuse et contre<br />
le vent, pratique, efficace, sauf<br />
qu’on perd facilement les dîtes<br />
coques. Une paire de rechange<br />
serait la bienvenue. La forme<br />
galbée colle bien au visage et <strong>à</strong><br />
l’action, elle ne bouge pas, elle<br />
serre un peu derrière les oreilles<br />
au bout d’un moment, mais il<br />
paraît que c’est parce que j’ai une<br />
grosse tête… Légère, sobre, et<br />
une réelle protection, parfaite<br />
pour la montagne.<br />
c'esT Top | rapport prix/qualité,<br />
les coques amovibles.<br />
c'esT MoINs BIeN | coques<br />
amovibles « perdables »<br />
Poids : 32 g<br />
Prix : 70 euros�<br />
Escape #41<br />
Lowe aLpINe<br />
NANON 50-60<br />
LE TEST Avec ce Nanon on est<br />
dans l’ultra light et…. le portage.<br />
Normalement les deux concepts<br />
sont antinomiques ! C’est tellement<br />
vrai que quand on reçoit le sac, un<br />
grand doute nous envahit…. Ca<br />
ne peut pas le faire ! Votre dos crie<br />
déj<strong>à</strong> misère, les épaules<br />
commencent <strong>à</strong> se fissurer. Bon je<br />
charge ! Sur le papier, conseillé <strong>à</strong><br />
15 kg maximum. Je suis monté <strong>à</strong><br />
17 kg, pas le choix, le tout pendant<br />
des sorties de 5-6 heures. Et l<strong>à</strong>,<br />
surprise ! Impeccable ! A part la<br />
sangle de Thorax qui se déclipe<br />
dès qu’elle est en tension, le reste<br />
dépasse largement ce <strong>à</strong> quoi je<br />
m’attendais. Le portage est<br />
confortable, le dos bien aéré, les<br />
réglages précis, le volume optimisé<br />
au maximum. Les finitions sont<br />
bien pensées, une poche latérale<br />
d’accès très pratique, porte piolet<br />
et bâtons. Une forme un peu<br />
ronde mais compacte. Un sac<br />
parfait pour trekkeur, rando <strong>à</strong> ski,<br />
rando raquettes, moins adapté <strong>à</strong><br />
l’alpinisme en raison de sa forme<br />
assez large.<br />
c'esT Top | le rapport poids/<br />
capacité/portage.<br />
c'esT MoINs BIeN |clip de sangle<br />
thorax qui ne tient pas. Pas de<br />
rain-cover.<br />
Poids : 1360 g<br />
Matière : DYNEEMA<br />
Prix : 180 euros�<br />
MsR<br />
EVO ASCENT<br />
LE TEST Une raquette alpine<br />
particulièrement dédiée aux<br />
randonnées en terrains escarpés.<br />
Premières constatations : légère<br />
et peu encombrante. Ensuite, le<br />
réglage des fixations : il n’y a pas<br />
de préréglage de la pointure. II<br />
faut bien positionner son pied<br />
sur le tamis et ajuster les sangles.<br />
Une fois qu’on a appris comment<br />
ça marche, et bien ajusté la<br />
chaussure, le maintien est parfait<br />
et confortable. Dans l’action, sa<br />
spécialité ce sont les grosses<br />
pentes. Le comportement est<br />
irréprochable. Grâce <strong>à</strong> ses deux<br />
rails en acier et son crampon<br />
avant <strong>à</strong> quatre dents, on attaque<br />
sans se poser de questions. Une<br />
raquette sûre qui déroule bien, y<br />
compris sur le plat, robuste<br />
même si le plastique n’apprécie<br />
pas beaucoup notre approche<br />
“mixte“ de la randonnée en<br />
haute montagne… Dernière<br />
chose, elle est silencieuse, et en<br />
montagne c’est appréciable.<br />
c'esT Top | une accroche<br />
optimale sur neige dure/<br />
silencieuse;<br />
c'esT MoINs BIeN |la position<br />
relevée des talonnières a du mal <strong>à</strong><br />
tenir en place.<br />
Poids : 1820 g<br />
Prix : 199 euros (Possibilité d’augmenter<br />
la portance avec une rallonge : 38 euros)<br />
ThoRLo<br />
LTH<br />
LE TEST Avec le modèle LTH<br />
pour la montagne, on est dans le<br />
confortable, solide, simple mais<br />
drôlement efficace. Une forme<br />
serrée, qui tient très bien au<br />
pied, anti-friction, avec<br />
matelassage au talon et <strong>à</strong> la voûte<br />
plantaire pour amortir les chocs.<br />
Elles gardent leurs propriétés<br />
dans toutes les situations, froid,<br />
chaud, une évacuation optimale<br />
de l’humidité, et une sensation<br />
de fraîcheur … un vrai bonheur !<br />
Sous l’aspect un peu austère se<br />
cache un produit techniquement<br />
abouti. La preuve s’il en est, et<br />
c’est un signe, on fini par les<br />
oublier… juste ne pas oublier<br />
quand même de les laver de<br />
temps en temps, même si le<br />
traitement anti-bactériens vous<br />
prouve jour après jour son<br />
efficacité !<br />
c'esT Top | lTout.<br />
c'esT MoINs BIeN | le coloris<br />
walnut, si si ça existe !<br />
Poids : 36 g<br />
Matière : En Coolmax et<br />
Thor-Lon acrylique<br />
Prix : 23 euros�
82 ESCAPE AWARD<br />
Escape #40<br />
BéaL<br />
dIaBLo 10.2<br />
déMoNIaQue<br />
La coRde…<br />
Béal vit sur une autre planète : celle des cordes. Un<br />
métier, une bien étrange passion, un sacerdoce<br />
parfois. De cette alchimie nait des produits que les<br />
grimpeurs s’approprient pour tendre vers le plus haut,<br />
le plus dur ou tout simplement essayer<br />
d’oublier ce cordon ombilical de vie<br />
parfois encombrant. Le fabricant<br />
français, avec la Diablo, bardée de<br />
récompense par ses pairs, présente<br />
une corde qui offre une autre<br />
dimension. La technologie Unicore<br />
s’applique désormais <strong>à</strong> un produit<br />
dynamique dans lequel l’âme et la<br />
gaine sont plus solidaires. Plus<br />
compacte, plus souple (malgré son<br />
diamètre de 10,2 mm), elle offre une<br />
fl uidité remarquable : le feeling de<br />
grimper avec une corde plus fi ne. Et<br />
ça sonne plutôt bien en anglais : keep<br />
your energy for climbing, not for<br />
clipping.<br />
Prix : 160 euros
Nous encourageons<br />
L’Éco-comportement<br />
Qu’est-ce que l’Éco-comportement ?<br />
Un pratiquant de sport est toujours très sensible <strong>à</strong> la<br />
qualité de l’environnement dans lequel il évolue et<br />
s’adonne <strong>à</strong> sa passion. C’est pourquoi les clients<br />
attendent de leur enseigne une réelle prise en compte<br />
des aspects environnementaux. Ils n’exigent pas une<br />
révolution des attitudes mais plutôt la manifestation<br />
d’un souci permanent et d’un choix pondéré vers des<br />
produits responsables et de proximité.<br />
Il est aujourd’hui impossible d’ignorer l’impact de la<br />
production industrielle sur le milieu naturel et ses<br />
Les engagements de l’Éco-comportement chez Twinner<br />
ressources, y compris dans le secteur du textile et<br />
d’articles de sport. Voil<strong>à</strong> pourquoi chez TWINNER<br />
nous avons mis en place un programme d’Écocomportement<br />
qui vise <strong>à</strong> réduire notre impact sur<br />
notre environnement.<br />
Ce programme se décline sous la forme d’une série<br />
d’engagements qui sont autant de pas franchis vers<br />
une attitude plus responsable, visant <strong>à</strong> réduire les<br />
conséquences de nos habitudes et de nos modes de<br />
production.<br />
• Mise en place de la charte d’Éco-comportement TWINNER.<br />
• Mise en place d’une politique d’emballage : réduction des volumes et utilisation d’emballages recyclables.<br />
• Tri des déchets.<br />
• Mise en place d’une politique de déplacements économes en CO 2 .<br />
• Réduction des produits chimiques utilisés dans l’entretien des magasins.<br />
• Création d’un référent Éco-comportement chargé de donner l’exemple, de mettre en application la charte et de<br />
veiller au respect de la politique d’Éco-comportement en général.<br />
Document non contractuel - Crédits photos : ©Wajan
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Chaussure précise, dynamique et légère.<br />
ideale jusqu’au pied des grandes voies<br />
rocheuses et des falaises. Efficace en<br />
escalade facile, en via ferrata ou en artif.<br />
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