Dossier du Professeur Principal - IUFM de l'académie de la Réunion

Les appréciations formulées par les
professeurs contribuent à former,
dès l’école primaire, l’image que
les jeunes ont d’eux-mêmes. Claude
Bourcet (1997) insiste sur l’importance
du rôle de l’enseignant dans le
développement de la valorisation ou
de la dévalorisation de soi des élèves
: “... son influence est énorme :
tout en maintenant des exigences
élevées et suivant qu’il manifeste ou
non une attitude de considération
bienveillante et à priori positive, suivant
qu’il responsabilise ou non ses
élèves en les rendant maîtres d’œuvre
de leurs apprentissages tout en
leur assurant soutien et compréhension
en cas de difficultés, il aidera
les adolescents dont il a la charge
à se développer comme des sujets
plus ou moins investis de valeur”.
Sources
n Agir
1 • Projets d’avenir et adolescence, 1993, Editions Adapt.
Le professeur principal a un rôle à
jouer dans l’aide à l’orientation des
élèves qui va bien au delà de la dispense
d’informations :
• dans ses actions quotidiennes pour
développer l’appétence des élèves
pour le savoir,
• au travers de ses pratiques évaluatives,
• par le dialogue avec les familles.
Il peut aussi s’impliquer dans un
travail d’équipe où les interventions
des différents membres de l’équipe
éducative se font dans le respect de
leurs compétences.
2 • Repères pour le professeur principal, 1996, Editions Adapt.
3 • L’information sur les métiers et les professions, 1999, institut national de
la recherche pédagogique.
4 • Psychologie de l’orientation, J. Guichard, M. Huteau, 2001, éditions
Dunod.
5 • Dumora Bernadette, expérience scolaire et orientation, L’orientation
scolaire et professionnelle, vol.27, n°2.
6 • Supplément à la Lettre de l’éducation, les non-dits de l’orientation,
n°301, 17 avril 2001.
7 • Tableau de bord pour l’orientation des élèves, inspection académique
de la Somme, n°9, février 2006.
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Dossier du professeur principal
8 • L'orientation en marche, études pour l'action, SAIO, septembre 2006
L'orientation à l'issue
de la 3ème
générale
Depuis le milieu des années
90, on constate une baisse
des orientations vers la
seconde générale et technologique
(2nde GT). Ce phénomène
est plus marqué dans
notre académie. En 2003,
près de 66% des familles, en
France, souhaitent voir leur
enfant s’orienter vers une
2nde GT, contre près de 58%
des familles picardes. Par
ailleurs, la proportion d’élèves
admis en seconde varie
de manière considérable
entre collèges et ceci, pour
des collèges parfaitement
comparables, en terme de
recrutement et d’indicateurs
de performance scolaire des
élèves. Tendre vers un taux
de passage de 60% vers la
seconde GT est donc possible
et réaliste.
Le passage en 2nde GT ne
constitue pas le seul critère
de réussite scolaire. La voie
professionnelle y tient toute
sa place, qu’il faut valoriser
en incitant les élèves qui
s’y révèlent brillants à aller
le plus loin possible et en
luttant contre les abandons
prématurés.
Les objectifs de promouvoir,
dans le même temps, l’accès
en 2nde GT et l’accès en LP
ne sont pas contradictoires,
bien au contraire. En effet, ce
sont, d’une manière générale,
les académies qui orientent
le moins leurs élèves en 2nde
GT qui ont aussi les taux
de sortie sans qualification
les plus élevés. De plus, en
ce qui concerne les besoins
de l’économie en niveaux
de qualification, la plupart
des scénarios en prospective
estiment à 70% d’une génération
la proportion de bacheliers
nécessaire pour 2010
(contre 61,8% aujourd’hui) et
à 45% celle des diplômés
de l’enseignement supérieur
(contre 38% aujourd’hui).
Rectorat/SAIO - ONISEP Juin 2006