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LE TRÉSOR DE MONNAIES BYZANTINES D’APAMÉE SUR L’ORONTE
Introduction
Aucun trésorde monnaies byzantines ne semble avoir été découvert à Apamée sur l’Oronte. En
recherchant dans la bibliographie, nous avons retrouvé la publication de Cécile Morrisson en 1972
dans la Revue Belge de Numismatique concernant les 534 pièces d’or du trésor de Nikertai. (1) Ce trésor
fut trouvé sur le plateau qui s’étend au nord
de la cité syrienne d’Apamée sur l’Oronte
lors des fouilles de 1968-1969. L’étude du
trésor de Nikertai nous a permis d’établir de
nombreuses comparaisons avec notre dépôt.
Circonstances de la découverte
Le trésor d’Apamée a été découvert dans ce
qui constituait le mandat français de Syrie
après 1920 et le traité de Sèvres. Nous n’avons
aucune information sur les circonstances de
la découverte, le contexte archéologique, la
date de la découverte. Il semble être resté
entier, mais nous ignorons à quelle époque
le trésor a été rapatrié en Europe,
apparemment à la fin de la deuxième guerre
mondiale, en Angleterre.
TRÉSOR D’APAMÉE SUR L’ORONTE
Composition de la trouvaille
Le trésor est composé de cent neuf solidi
(n° 1 à 109) dont trois solidi légers de 23
siliques (n° 70-72 du trésor). Le trésor
d’Apamée ne comprend donc que des solidi,
mais le cas n’est pas exceptionnel. Le nombre
de pièces, 109 n’est pas négligeable, même
s’il a du mal à supporter la comparaison
avec les deux grands dépôts de la région :
Nikertai avec 534 pièces dont 512 solidi ou
le trésor de Bet She’an qui contenait 751
solidi. (2) Un troisième trésor, encore inédit,
celui de Jordanie du sud qui sera publié
ultérieurement par C. Morrisson vient confirmer cette vision. (3)
La première question qui se pose pour un trésor de ce type. Publié, si longtemps après avoir été
découvert, le trésor d’Apamée est-il bien resté complet ? Est-il cohérent avec les autres découvertes
du même type provenant du site de l’ancienne Apamée ?
La comparaison avec les trois gros dépôts de Nikertai, de Bet She’an et de Jordanie du sud nous pousse
à croire que le trésor est complet et a été abandonné pour les mêmes raisons que ces trois « grands
frères » et nous verrons pourquoi ! Ces quatre trésors, dont celui d’Apamée, nous permettent de
travailler sur un échantillon de 1624 pièces d’or dont 1612 solidi.
L’étendue chronologique
Les pièces les plus anciennes sont des solidi de Phocas frappés entre 607 et 610 (BC. 620-621 ; n° 1 à
8 du trésor). Le solidus le plus récent est une pièce de Constantin IV, associé à ses frères Héraclius et
Tibère (BC. 1154 ; n° 109 du trésor), frappé entre 674 et 681.
Pour pouvoir étudier le trésor d’Apamée nous avons suivi le découpage en période mis en place par
Bellinger et Grierson pour la publication de la Dumbarton Oaks Collection. (4)
Phocas (n° 140) et Constantin IV (n° 246)

TRÉSOR D’APAMÉE SUR L’ORONTE
Nombre % Total cumulé
Phocas (602-610) (n° 1-8) 8 7,35% 8
(607-610) 8 100% 8
Héraclius (610-641) (n° 9-56) 48 44,00% 56
(610-613) 1 2,05% 9
(613-616) 1 2,05% 10
(616-625) 13 27,10% 23
(626-629) 2 4,10% 25
(629.631) 6 12,50% 31
(632.635) 4 8,35% 35
(636-641) 21 43,75% 56
Constans II (641-668) (n° 57-96) 40 36,70% 96
(641-646) 2 5% 58
(647-651) 1 2,5% 59
(651-654) 13 32,5% 72
(654-659) 7 17,5% 79
(659-661) 4 10% 83
(661-663) 12 30% 95
(663-668) 1 2,5% 96
Constantin IV (668-685) (n° 97-109) 13 11,95% 109
(668) 1 7,70% 97
(669-673) 5 38,50% 102
(674-681) 7 53,80% 109
Phocas
Constans II
Héraclius
Constantin IV
La lecture de ce tableau nous révèle plusieurs faits. Plus de la moitié des solidi, (56 pièces ou plus de 51%) du
trésor sont antérieures au règne de Constans II. Les règnes de Phocas (7,35%) et d’Héraclius (44%) sont très
importants et méritent un commentaire.
La région d’Apamée est tombée entre les mains des musulmans entre la fin de l’année 636 avec la prise de
Damas et la chute d’Antioche au début de l’année suivante. Nous sommes donc, au moment de l’enfouissement,
dans une région contrôlée par les Arabes, ce que C. Morrisson faisait déjà remarquer en 1972. (5) Les espèces
byzantines continuent d’alimenter la circulation monétaire après la conquête musulmane, mais plus lentement,
ce qui pourrait justifier le nombre de solidi de Constans II (40 pièces et 36,70% du total) et enfin du dernier
βασιλεωσ représenté dans le trésor, Constantin IV avec seulement treize solidi et 11,95% du total. Ce sont les
conditions particulières liées à l’Histoire qui justifierait la répartition et l’étendue chronologique du trésor
d’Apamée.
L’atelier monétaire
Le seul atelier monétaire du trésor d’Apamée est celui de Constantinople qui fonctionne
sans discontinuité pendant toute la période comprise entre 607 et 681 ce que C. Morrisson
faisait déjà remarquer en 1972 pour l’étude du trésor de Nikertai.
Antioche, l’atelier le plus proche a fermé sous le règne d’Héraclius et la ville est
tombée entre les mains des Arabes. De plus, cet atelier ne frappait que des monnaies
de bronze. Il en est de même pour l’atelier d’Alexandrie qui tombe entre les mains des musulmans au début du
règne de Constans II et dont les solidi sont très rares. Les ateliers plus éloignés de Cyzique ou de Nicomédie
qui ne frappaient que du monnayage de bronze ont eux aussi fermé sous le règne d’Héraclius. L’atelier de
Jérusalem a eu une activité sporadique. La ville a été prise par les Sassanides en 614, récupérée en 628, mais
perdue à la fin du règne en tombant entre les mains des musulmans. Constans II ouvre l’atelier de Syracuse
sous son règne, mais cet atelier n’alimente que rarement la circulation monétaire de la Syrie. Constantinople
est donc le seul atelier qui frappe
et alimente la circulation du
Proche-Orient, en particulier la
zone de la Syrie et de la Palestine.
Officines
L’atelier de Constantinople, pendant le VIIe siècle, fonctionne avec dix officines pour la production du monnayage
d’or, inscrites sous leur forme alphabétique grecque (Α, Β, Γ, ∆, Ε, S, Ζ, Η, Θ et Ι).
Il est intéressant de dresser un tableau des officines par empereur pour étudier la répartition suivant les
officines de fabrication. (7)

Tableau des officines du trésor d’Apamée
illisible
TRÉSOR D’APAMÉE SUR L’ORONTE
Phocas 4 1 3
Héraclius 1 6 9 6 2 8 1 4 3 3 5
Constans II 4 5 5 2 4 8 3 3 3 3
Constantin IV 1 2 3 1 2 2 0 1 0 1
Total (109) 1 11 16 14 5 18 11 8 7 6 12
Sur 109 solidi, en dehors de Phocas où seulement trois officines sont recensées et de Constantin IV où la
neuvième officine n’est pas répertoriée, toutes les officines sont présentes dans le trésor pour Héraclius et
Constans II.
Les cinquième, deuxième et troisième officines sont les mieux représentées. En revanche, les quatrième, les
huitième et neuvième officines sont les moins bien représentées dans le trésor.
Dans le trésor d’Apamée, nous avons 21 cas de regravure ou de surcharge de la lettre d’officine ce qui
représente, 19,5% du total. Le cas le plus courant est le B/A (n° 13-14, 32, 44, 46, 61, 76, 98 et 104 du trésor).
Nous avons aussi le cas inverse avec A/B (n° 24 du trésor). Le second cas qui se rencontre le plus souvent
concerne le Ε/∆ (n° 1, 17 et 19 du trésor). Nous avons aussi ∆/Ε (n° 29 du trésor), mais aussi ∆/Β (n° 99 du
trésor). Nous avons un cas avec H/Z (n°21 du trésor) et deux cas avec Θ/Η (n° 57 et 86 du trésor). Deux cas
de regravures non pas pu être identifiés (Z/ ?, n° 66 du trésor ; I/ ?, n° 35 du trésor).
Β/Α Β/Α Β/Α Α/Β Α/Β Ε/∆ Ε/∆ ∆/Ε ∆/Ε ∆/Ε Η/Β Η/Β Η/Ζ Η/Ζ Η/Ζ Θ/Η Θ/Η Ι/?
Ι/?
Système monétaire.
Nous avons une seule dénomination dans le trésor d’Apamée, le solidus (pluriel solidi). La nouvelle monnaie
a été créée vers 310 par Constantin Ier le Grand et ne subira pratiquement aucune modification avant 1092 et la
réforme d’Alexis Ier. Cette monnaie, qui est taillée au 1/72 e livre romaine (poids de la livre 324,72, g poids du
solidus 4,51 g), va conserver son poids et son titre qui est d’or pur (OB = Obryzium ou 24 carats ou 100% d’or
pur) pendant pratiquement huit siècles. Le solidus est donc taillé dans une livre, cela signifie que 72 solidi
sont l’équivalent d’une livre d’or d’environ 325 g. La livre romaine est divisée en 12 onces, 288 scrupules et
1728 siliques ou carats à Byzance. Un solidus pèse donc 4 scrupules ou 24 siliques ou carats (4,51 g).
Pour le système monétaire, au départ, le solidus équivaut à 12 miliarense ou 24 siliques d’argent ou 180 folles
ou 7.200 noummia de bronze. Le noummia (ou nummi romain) est frappé sous le règne d’Héraclius à Alexandrie.
Si la valeur du solidus n’a pas « changé », le ratio (rapport entre les métaux) a été légèrement modifié. Le
poids du follis, créé par Anastase en 498 et modifié par Justinien en 539 a perdu beaucoup de poids. Il est
passé de 20 grammes à 4 grammes. La valeur du solidus a donc été réévaluée à 288 folles ou 11.520 noummia
afin de conserver un ratio équivalent entre les différents métaux or/argent/bronze.
Les solidi légers
Nous venons d’évoquer la « solidité » de la monnaie d’or et nous devons évoquer les solidi légers. Ces
pièces sont en général légères et sont désignées et marquées comme telles. Nous pouvons avoir des solidi
qui pèsent 23 siliques (poids théorique 4,32 g), 22 siliques (poids théorique 4,13 g) ou de 20 siliques (poids
théorique 3,75 g.). Les solidi « légers » se distinguent souvent de leurs homologues de poids
normaux par de petits symboles, étoiles dans le champ à droite ou marques d’atelier différentes
qui indiquent le nombre de siliques. Ces solidi légers étaient destinés à financer le commerce
extérieur byzantin, en particulier avec l’Occident où dès la fin du VIe siècle, les rares solidi,
souvent légers, sont remplacés par la frappe de tremisses ou triens (tiers de sou d’or) légers
(1,20/1,30 g au lieu de 1,50 g) et avec des titres aléatoires.
Dans le trésor d’Apamée, nous avons trois solidi légers pour le règne de Constans
II (641-668). Ce sont trois solidi de 23 siliques, pour les deux premiers avec une
grosse étoile dans le champ à droite (n° 70-71) et un solidus avec la marque
d’exergue ΒΟΓΚ, pour or pur, 23 siliques (n° 72). Ces trois solidi ont été frappés
entre 651 et 654 et représentent 2,75% du total, du trésor d’Apamée.
Dans le trésor de Nikertai, sur 534 pièces, il y a trois solidi légers (n° 415-417), tous pour Constans II, frappés
entre 651 et 654, mais avec deux solidi de 23 siliques (n° 415-416) et un de 20 siliques (n° 417). (8) Dans le trésor
de Bet She’an, nous avons aussi deux solidi légers de 23 siliques pour Constans II (n° 552-553). (9)

Étude pondérale
Le poids moyen pour les 109 solidi est de 4,3895 g. La classe médiane est de 4,38 g. Le premier quartile est de
4,34 g et le troisième s’établit à 4,45 g. le poids total des 109 exemplaires s’établit à 478,46 g. Le poids
théorique du solidus est de 4,51 g. Nous avons un écart de 0,12 g par rapport au poids théorique.
Avec un frai monétaire de 0,01 à 0,02 g/an, le trésor d’Apamée aurait été enfoui entre six et douze ans après la
dernière monnaie du trésor qui est située entre 674 et 681 (n° 109) par rapport au poids théorique de 4,51 g et
le poids moyen de 4,3895 g. L’enfouissement du trésor pourrait se situer entre 680 et 695, mais ce n’est qu’une
hypothèse de travail.
L’exemplaire le plus léger du trésor d’Apamée est un solidus de Constantin IV (n° 101), frappé entre 669 et 673
et qui pèse 4,11 g. L’exemplaire le plus lourd est un solidus d’Héraclius (n° 12), frappé entre 616 et 625 et qui
pèse 4,52 g.
Tableau pondéral du trésor d’Apamée sur l’Oronte
4,11 - 4,15 g 1 I
4,16 - 4,20 g 0
4,21 - 4,25 g 4 IIII
4,26 - 4,30 g 11 IIIIIIIIIII
4,31 - 4,35 g 22 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
4,36 - 4,40 g 20 IIIIIIIIIIIIIIIIIIII
4,41 - 4,45 g 28 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
4,46 - 4,50 g 18 IIIIIIIIIIIIIIIIII
4,51 - 4,55 g 5 IIIII
Total 109
TRÉSOR D’APAMÉE SUR L’ORONTE
N° 149 (4,52 g) et N° 238 (4,11 g)
Quand nous examinons le tableau pondéral, nous nous rendons compte immédiatement que nous avons un
étalement pondéral entre 4,26 g et 4,50 g et que la classe pondérale la mieux représentée est celle comprise
entre 4,41 et 4,45 g alors que la classe modale et la moyenne sont comprises entre 4,36 g et 4,40 g. C. Morrisson
faisait déjà remarquer en 1972 que nous pouvions avoir un léger tassement pondéral dû à un affaiblissement
du poids théorique. Dans le trésor de Nikertai, le poids moyen des 512 solidi est de 4,37 g. (10)
Nous n’avons pas suivi C. Morrisson et G. Bijovosky qui retiennent toutes deux pour la répartition pondérale
le carat et le demi-carat pour établir l’histogramme des poids.
Le trésor d’Apamée présente un faciès tout à fait différent de ce que nous pouvons rencontrer habituellement. Les
solidi les plus anciens du trésor, à savoir ceux de Phocas (n° 1 à 8) sont en général en bon état de conservation
(TTB+ et SUP) avec des poids relativement lourds, compris entre 4,36 g et 4,50 alors que nous avons des poids
beaucoup plus faibles pour les solidi de Constantin IV, dernier empereur représenté dans le trésor avec des
exemplaires en parfait état de conservation (SUP ou SPL), mais dont les poids s’étalent entre 4,11 g (n ° 101 du
trésor), 4,29 g (n° 100 du trésor), 4,30 g (n° 107 du trésor) ou 4,31 g (n° 104-105 du trésor). Dans le trésor d’Apamée,
les pièces thésaurisées sont en général en bon « état de conservation » et peu nombreuses sont les pièces dont
l’état de conservation est inférieur à TTB ou à TTB+. 60% des pièces ont des états de conservation égal ou
supérieur à SUP. Nous serions plutôt en face d’un trésor de thésaurisation plutôt que de circulation, accumulation
effectuée par un spéculateur précautionneux qui aurait sélectionné ses solidi sur une période assez longue.

TRÉSOR D’APAMÉE SUR L’ORONTE
Valeur du trésor
Le trésor d’Apamée avec 109 solidi et un poids de 478,46 g correspond à un pécule déjà important,
mais cinq fois important que celui de Nikertai et sept fois moins que celui de Bet She’an. Cependant
109 solidi, c’est une somme non négligeable qui correspond pratiquement à une livre et demie d’or
(110 solidi). Au début du VIIe siècle, un esclave coûtait 30 solidi d’après Léonce de Naples. Un
domestique à Alexandrie, cité par le même auteur, gagnait trois solidi/an, mais en plus il était nourri
par son patron. Toujours en Égypte, un ouvrier touchait quinze folles/jour, soit pratiquement 1/20 e de
solidus. Pour se nourrir, le même ouvrier devait débourser un follis/jour. À Constantinople en 624, le
prix du pain est passé de trois à huit folles, mais nous sommes en période de crise et dans la capitale
de l’Empire byzantin où le niveau et le coût de la vie sont plus élevés. La monnaie byzantine, l’or en
particulier, était très appréciée en dehors de l’Empire et permettait de stipendier les mercenaires et à
solder la balance commerciale extérieure, les produits de luxe en particulier. (12)
Iconographie monétaire
Le trésor d’Apamée, en dehors des huit solidi de Phocas présente une grande
unité historique et iconographique. Les solidi de Phocas présentent le premier
empereur barbu de la longue série byzantine. Avant lui, le buste barbu était
réservé depuis le début du Ve siècle au nouvel empereur qui prenait le deuil de
son prédécesseur dans sa première émission. Phocas est donc le premier
souverain qui soit représenté barbu de face, couronné, vêtu du paludamentum
du général victorieux et tenant le globe crucigère. Au revers,
nous avons l’ultime représentation de l’Ange de la Victoire,
apparu plus de cent ans auparavant. La Victoire s’est christianisée avec la
croix ou le chrisme.
Tous les successeurs de Phocas, présents dans le trésor appartiennent à la
dynastie des Héracliides, du nom de son fondateur, Héraclius (610-641) et
des empereurs (Βασιλεωσ) qui vont se succéder après lui, son petit-fils,
Constans II (641-668) et le fils de ce dernier, Constantin
IV (668-685).
La grande nouveauté du monnayage au début du VII e
siècle est l’apparition de la croix potencée posée sur deux, trois ou quatre
degrés et qui représente le Golgotha et la croix du Christ. Faut-il rappeler que
le souverain sassanide, Chosroès II (590-628) s’est emparé de Jérusalem en
614 et de cette fameuse croix, retrouvée par Hélène, mère de Constantin,
deux siècles plus tôt. Héraclius reprendra Jérusalem en 628 et récupérera la
relique, symbole de victoire (Νικαια).
Héraclius, d’abord seul entre 610 et 613, est représenté barbu et seul au droit des solidi (n° 9 du
trésor), très proche de la représentation de Phocas. À partir de 613, Héraclius ne sera plus jamais seul.
Il est d’abord associé à son fils, Héraclius Constantin, né en mai 612. Il est d’abord représenté comme
un enfant (n° 10 du trésor) entre 613 et 616, associé à son père avec une couronne très élaborée. De
616 à 625, Héraclius porte une barbe épaisse et courte, tandis qu’Héraclius Constantin grandit tout
doucement, du petit enfant, il devient un jeune adolescent (n° 11-23 du trésor), tel qu’il apparaît aussi
entre 626 et 629 ou le buste d’Héraclius Constantin est plus mature et large (n° 24-25 du trésor).
Entre 629-631, les bustes d’Héraclius et de son fils se modifient. Héraclius porte la barbe
longue, tandis que le buste d’Héraclius Constantin est maintenant porteur d’un léger duvet
(n° 26-31). À partir de 632, Héraclonas, né en 626, fils d’Héraclius et de Martine, demifrère
d’Héraclius Constantin est associé à l’Empire comme César ce qui entraîne une
modification dans la représentation du droit où les trois personnages sont représentés
debout de face, Héraclius au centre, Héraclius Constantin à droite et Héraclonas à gauche.
Le jeune César, entre 632 et 635, n’est pas couronné (n° 32-35 du trésor). À partir de
l’émission suivante et jusqu’à la fin du règne et la mort d’Héraclius le 11 janvier 641, les
trois empereurs sont représentés couronnés de face (n° 36-56 du trésor). En fait, la nouveauté vient
cette fois-ci du revers. Depuis 632, le monogramme d’Héraclius est venu enrichir le champ du revers
et va se compléter à partir de 636-637 d’une lettre numérale grecque pour l’indiction, système
complexe de datation basé sur un cycle de quinze ans.
Évolution de la représentation d'Héraclius et ses fils (détails des N° 146, 156, 162, 163, 172 et 179)

TRÉSOR D’APAMÉE SUR L’ORONTE
Héraclius Constantin, empereur en janvier 641 ne règne que cent jours. Héraclonas,
qui lui succède le 20 avril, est déposé en octobre et est mutilé ainsi que sa mère et
tous les deux sont exilés à Rhodes.
C’est donc Constans II (641-668), le fils d’Héraclius Constantin, né en 630, qui
succède à son oncle, père et grand-père. Nous avons deux solidi de la première
partie du règne (n° 57-58 du trésor) où l’empereur est représenté imberbe de
face, puis légèrement barbu (n° 59 du trésor). À partir de 651, Constans II,
comme son grand-père, vingt-cinq ans plus tôt est représenté avec la barbe
longue (n° 60-72). En 654, Constans II associe son fils Constantin IV, et les
premières représentations rappellent encore une fois les bustes d’Héraclius et Héraclius
Constantin, d’où l’appellation de « monnayage dynastique » avec la volonté de ressemblance et
d’imitation (n° 73-79). De la même manière qu’Héraclius Constantin entre 616 et 632, les traits de
Constantin IV se modifient, passant de l’enfance à l’adolescence. En 659, les deux autres fils de
Constans II, Héraclius et Tibère sont associés au pouvoir et au monnayage. La grande nouveauté de ce
type qui ne dure que deux ans est le recours à une longue croix grecque globulée autour de laquelle les
deux co-empereurs viennent prendre place (n° 80-83).
Évolution de la représentation de Constans II et ses fils (détails des N° 209, 211, 218, 226 A/ et 233 A/ et R/)
Dès 661, la croix posée sur trois degrés vient remplacer la grande croix, mais Héraclius reste à gauche de
la croix tandis que Tibère occupe le champ à droite (n° 84-95 du trésor). Les traits de Constans II et de
Constantin IV se modifient. Le diadème est remplacé par un plumet croiseté, Constantin IV est
maintenant légèrement barbu. Ces solidi auraient été frappés entre 661 et 663, période très courte et
représentée dans les trésors de Nidertai, Bet She’an et de Jordanie du
sud avec respectivement 67, 28 et 40 solidi. Pour la période suivante,
nous n’avons qu’un unique solidus (n° 96 du trésor) qui rappelle les
solidi d’Héraclius entre 632 et 641. Au revers nous avons une
représentation de Constantin IV au centre, Héraclius à droite et
Tibère à gauche, sans légende et avec la légende, qui normalement
décore le revers, se retrouvant au droit avec le buste de Constans
II, cas unique dans l’histoire du monnayage byzantin.
Nous avons la chance extraordinaire d’avoir un solidus de la première
année de règne de Constantin IV (668), (n° 97 du trésor). Moins
d’une dizaine d’exemplaires sont répertoriés toutes
variétés et officines confondues. Ce type de solidus
est absent de tous les autres trésors consultés.
Pour le règne de Constantin IV (668-685), seules les
deux premières périodes sont représentées dans le trésor d’Apamée avec cinq solidi
pour la période comprise entre 669 et 673 (n° 98-102 du trésor) qui présente une
iconographie qui avait disparu depuis le règne de Justinien Ier (527-565) avec l’empereur,
coiffé d’un buste casqué et cuirassé, tenant une haste transversale. La seconde émission de Constantin
IV, entre 674 et 681 se distingue de la première par un casque légèrement différent, complété par
un bouclier orné, d’un cavalier terrassant un serpent ou un monstre (n° 103-108 du trésor).
L’ultime pièce du trésor (n° 109) présente une nouvelle variante du casque orné d’un plumet.
Le trésor d’Apamée ne contient aucun solidus de Constantin IV, frappé à partir de 681 et jusqu’à 685,
date de sa mort, après l’éviction d’Héraclius et de Tibère et leur disparition du monnayage.
Épigraphie
Au cours du VIIe siècle, l’épigraphie des monnaies byzantines se modifie. Les monnaies étaient en
langue latine depuis le V e siècle. Sous le règne de Phocas, certaines lettres deviennent onciales comme le

d de DOMINVS. Les lettres d’officines sont déjà largement hellénisées avec le gamma, le delta ou le
thêta (3 e , 4 e ou 9 e officines). Sous le règne d’Héraclius, le H est oncial, le T devient oncial, le V final
prend la forme d’un upsilon. Les légendes qui étaient équilibrées, deviennent stéréotypées, avec des
abréviations et des troncations. À partir de Constans II, les légendes sont incomplètes et stylisées,
réduites parfois à deux lettres AN pour Constans.
Graffiti
Nous avons 46 solidi sur 109 qui présentent un ou des graffiti, soit 42,2%
du total. Nous avons huit solidi avec un graffiti au droit (n° 4, 8, 37, 43,
93, 100-102). Pour le revers, quarante solidi présentent des graffiti (n° 8,
9, 12, 15-19, 21-23, 25-26, 28, 31-32, 34, 39, 41, 43, 45, 47, 52-54,
60, 62-63, 65-66, 69, 72, 74-76, 78-80, 84, 95). Plusieurs lettres ou lettres numérales
ont pu être identifiées ou reconnues : alpha (n° 8, 18, 62-63, 80) ; bêta (n° 62) ; delta (n°
8-9, 60, 62, 101 ; êta (n° 75) ; iota (n° 8) ; kappa (n° 95, 102), lambda (84, 102), rhô
(n° 60) ; sigma (n° 28, 45), upsilon (n° 18, 45) ; ksi (n° 93, 100) ; oméga (n° 95).
Dans le trésor de Bet She’an, nous avons de nombreux cas de
graffiti, 261 pièces sur 534, soit 49% du total. Ce pourcentage
est comparable avec celui du trésor d’Apamée. Nous pouvons
avoir des signes non identifiés des lettres grecques seules ou
associées, peut-être même des solidi avec des inscriptions arabes.
Gabriela Bijovsky fait remarquer que ces pratiques sont courantes
dans la première moitié du VII e siècle. Elles ne s’arrêtent pas avec
la conquête musulmane. Elles continueront ensuite sur le monnayage
arabe, après la réforme d’Abd al-Malik. Pour l’auteur, ces graffiti relèvent d’une pratique locale. (13)
monde, mais sur les billets par tampons encreurs.
TRÉSOR D’APAMÉE SUR L’ORONTE
Ces graffiti sont peut-être
des marques de changeurs,
ou de marchands destinées
à identifier les pièces et
à « garantir » leur valeur
et authenticité. Cette
pratique existe toujours
aujourd’hui dans le tiers-
Liaisons de coins
Dans le trésor d’Apamée, nous avons peu de liaisons de coins, quatre seulement pour neuf exemplaires.
Nous avons une liaison de coins concernant les droits (n° 39 et 41 du trésor), deux liaisons de coins
concernant les revers (n° 17 et 19, 64, 65 et 68 du trésor). Nous avons une seule liaison de coins de
droit et de revers (n° 36 et 37 du trésor).
En faisant une recherche approfondie à partir des différents ouvrages de référence, nous avons
remarqué de nombreuses identités de coins de droit et/ou de revers avec les exemplaires du Cabinet des
médailles de la BnF, ou la collection Dumbarton Oaks à Washington, les ventes Ratto ou Dressmann,
l’ouvrage d’Harlan J. Berk, enfin les trésors de Nikertai et de Bet She’an (n° 5, 9-10, 26, 49, 51-52,
54, 59, 64, 65, 67-68, 72, 74-75, 82, 88, 92, 99 et 101 du trésor). (14)
Cinq solidi présentent des cas de surfrappe ou de frappe incuse du droit,
visible au revers (n° 3, 4, 17, 42 et 50 du trésor)
Contexte historique
Les premiers solidi du trésor coïncident avec la fin du règne de Phocas.
Le nouveau type de solidus qui apparaît entre 607-610 est lié à un
événement historique connu, le mariage de la fille de Phocas et de
Léontia avec Priscus. Les Byzantins crurent à raison ou à tort que
l’empereur voulait associer son gendre à l’Empire et Phocas fit modifier
la légende de revers de « Victoria Augustorum » en « Victoria Augusti »
(Victoire des augustes, remplacé par Victoire de l’Auguste).

TRÉSOR D’APAMÉE SUR L’ORONTE
La mauvaise gestion de Phocas et la crise que traversa l’Empire byzantin avec
l’invasion sassanide poussèrent l’exarque de Carthage, Héraclius, et son fils
d’Héraclius qui porte le même nom, à se révolter en 608. Il fallut deux ans
aux révoltés pour conquérir l’Empire et s’emparer de Constantinople où
Héraclius fut couronné le 5 octobre 610 après avoir éliminé Phocas.
L’avènement d’Héraclius n’arrêta pas l’invasion
de Chosroès II (590-628). Le souverain
sassanide s’empara d’Antioche en 611 où
les Byzantins furent écrasés en 613. Jérusalem
tomba en 614 et la croix du Christ fut
transportée à Ctésiphon Alexandrie fut subjuguée
en 617. Constantinople fut même assiégée en 627-
628 par les Avars. La guerre de reconquête débuta en 622 et dura six ans
jusqu’à la disparition du souverain sassanide. Héraclius reprit Jérusalem et
l’Égypte fit retour à l’Empire. Ce rétablissement fut de courte durée car un
nouveau danger se profilait, la conquête arabe lesquels se substituèrent aux
Sassanides qu’ils avaient écrasés. La bataille du Yarmouk, le 11 juillet 636, ouvrait
les portes de la Syrie à la conquête arabe. Antioche tomba en début 637, puis toute la Syrie et la
Palestine. La fin du règne d’Héraclius qui avait reçu le titre de Βασιλεωσ et de
vainqueur se terminait par une grave crise dynastique
et un Empire en danger face aux Arabes belliqueux
et conquérants. De son premier mariage avec
Eudocie, morte en 612 (?), Héraclius avait eu
un fils, Héraclius Constantin. L’année suivante,
Héraclius épousa sa nièce Martine dont il eut
Héraclonas en 626. La nouvelle impératrice
était ambitieuse et impopulaire. En mourant
en 641, Héraclius, un grand empereur, laissait
un Empire en crise et en pleine restructuration.
Héraclius Constantin ne survécut que cent jours à son père,
puis Héraclonas fut déposé le mois d’octobre, mutilé et
exilé avec sa mère. Le nouvel empereur, Constans II, est âgé de onze ans.
Alexandrie tomba entre les mains des Arabes le 12 septembre 642 et l’Égypte,
l’une des plus riches et des plus importantes provinces de l’Empire, fut
définitivement perdue. La flotte arabe domina la Méditerranée Orientale et
devint un danger pour la thalassocratie byzantine. De nombreuse révoltes
éclatèrent en Occident et en Afrique. Constans II associa à l’Empire son fils
aîné, Constantin IV le 13 avril 654, puis ses deux autres
fils, Héraclius et Tibère, furent couronnés le 9 août
659. L’empereur mena de nombreuses campagnes contre
les Slaves dans les Balkans et remporta de nombreux
succès. Il installa des Fédérés en Asie Mineure, face au
danger arabe. À la fin de son règne, il quitta définitivement Constantinople
pour aller s’installer à Syracuse où il fut finalement assassiné en 668.
Monté sur le trône le 15 juillet 668, Constantin IV dut immédiatement
faire face à l’invasion musulmane. Pendant quatre ans, les troupes et la
flotte arabes assiégèrent Constantinople. Ce fut la première fois que furent
utilisés les feux grégeois par les Byzantins qui incendièrent ainsi une grande
partie des navires arabes.
Finalement, le siège fut levé
en 678, Constantinople et l’Empire sauvés.
L’empereur fut moins heureux dans les Balkans
et ne put empêcher l’installation des Bulgares
dans l’ancienne province de Moésie. Associé
depuis le début de son règne à ses frères, Héraclius
et Tibère, il essaya de les écarter plusieurs fois
avant d’y arriver définitivement en septembre
681. Quatre ans plus tard, Constantin IV décédait,
laissant le trône byzantin à son fils âgé de dixsept
ans, Justinien II (685-695 et 705-711), le
dernier empereur de la dynastie héracliide.
La disparition d’Héraclius et de Tibère en 681 est un repère historique très important pour la datation
de l’enfouissement du trésor d’Apamée. Le trésor ne comporte aucun solidus de Constantin IV seul,
frappé entre 681 et 685 (BC. 1157). Nous avons là un terminus ante quem.

L’enfouissement du trésor
Arrivé au terme de l’étude du trésor d’Apamée, nous pouvons
considérer que le dépôt est bien complet. Il contient
suffisamment d’exemplaires très rares, voir inédits (n° 95
ou 96 du trésor) pour que l’ensemble puisse être considéré
comme intact. Il présente d’autre part, comme nous l’avons
déjà relevé, de nombreuses similitudes avec trois autres trésors
à savoir Nikertai, Bet She’an et trésor de Jordanie du sud
pour confirmer ce point de vue
Inventaire comparatif des trésors d’Apamée, de Nikertai, de Bet She’an et de Jordanie du sud. (15)
Empereurs Apamée Nikertai Bet She’an Jordanie
Maurice Tibère (583-601) 0 3 0 1
Phocas (602-603) 0 1 0 0
Phocas (603-607) 0 10 20 6
Phocas (607-610) 8 45 75 26
Héraclius (610-641) 9 sem.
Héraclius (610-613) 1 3 4 0
Héraclius (613-616) 1 12 10 1
Héraclius (616-625) 13 75 120 27
Héraclius (626-629) 2 25 29 6
Héraclius (629-631) 6 43 49 13
Héraclius (632-641) 25 118 170 43
Constans II (641-668) 4 sem.
Constans II (641-647) 2 21 20 8
Constans II (647-651) 1 29 23 3
Constans II (651-654) 13 23 33 10
Constans II (654-659) 7 38 64 27
Constans II (659-661) 4 5 5 2
Constans II (661-663) 12 40 67 28
Constans II (663-668) 1 3 7 2
Constantin IV (668-685) 5 sem.
Constantin IV (668) 1 0 0 0
Constantin IV (669-673) 5 13 23 9
Constantin IV (674-681) 7 9 32 18
Constantin IV (681-685) 0 0 0 0
TOTAL 109 534 751 230
sem = semissis ou demi-solidus
TRÉSOR D’APAMÉE SUR L’ORONTE
Les compositions de ces quatre dépôts sont très proches, voir
analogues. Il existe certes d’infimes différences, statistiquement
normales, en particulier pour le début du règne de Constans
II. Mais le trésor d’Apamée avec ses 109 solidi respecte les
mêmes répartitions par empereur et par période que les
autres trésors en proportion de leur volume. Il est donc un
bon « témoin ».
Le trésor se
termine par un
unique solidus de
Constantin IV, d’Héraclius et de Tibère avec plumet au
droit (BC. 1156). Ce type est normalement daté entre 674
et 681, mais il prend la suite du premier type de solidus
avec lance et bouclier lui aussi donné entre les mêmes dates
(BC. 1154) avec six exemplaires dans le trésor d’Apamée.
L’ultime solidus du trésor d’Apamée semble le plus récent. Le trésor de Nikertai n’en contient aucun
exemplaire et celui de Bet She’an (16) seulement six exemplaires contre vingt-quatre exemplaires du
type précédent. Si nous suivons cette logique, le trésor de Nikertai aurait été enfoui avant ceux
d’Apamée et de Bet She’an. Le type de solidus (BC. 1156) est normalement courant et a été frappé
en assez grosse quantité.

TRÉSOR D’APAMÉE SUR L’ORONTE
Nous avons déjà évoqué un trésor de thésaurisation avec des pièces choisies, toujours bien conservées.
Les dernières pièces du trésor sont décrites comme « SUP » ou « SPL » ce qui signifie dans le jargon
numismatique que ces pièces n’ont pratiquement pas circulé.
G . Bijovsky comme C. Morrisson en arrivent à la conclusion que les trésors de Nikertai et de Bet
She’an ont été enfouis au moment de la grande réforme monétaire d’Abd-al-Malik qui créait le dinar
d’or en l’an 77 de l’Hégire (696/697 après J.-C.). (17) Cette réforme mit hors cours les espèces byzantines
qui avaient continué de circuler depuis la conquête musulmane en 636-637. L’enfouissement est consécutif
à cette réforme et légèrement postérieur jusqu’aux toutes premières années du VIII e siècle après. J.-C.
Nous pouvons étendre cette conclusion au trésor d’Apamée qui appartient à la même catégorie de trésor et
dont la composition est similaire. Il est intéressant de noter, arrivé au terme de cette étude, qu’au moins deux
trésors, celui de Nikertai (environs immédiats d’Apamée) et celui d’Apamée furent enfouis au même moment
pour les mêmes raisons afin de protéger l’épargne d’un commerçant ou d’un notable local.
Les solidi furent certainement démonétisés et retirés de la circulation afin d’être refondus pour fabriquer des
dinars, plus légers, proche de 4,25 grammes qui devaient laisser de substantiels bénéfices aux réformateurs.
Laurent SCHMITT
schmitt@cgb.fr
NOTES
(1) Voir Bibliographie ci-dessous.
(2) Voir Bibliographie ci-dessous.
(3) BIJOVSKY Gabriela, A Hoard of Byzantine Solidi from Bet She’an, loc. cit., p. 182-183.
(4) Voir Bibliographie ci-dessous.
(5) MORRISSON Cécile, Le trésor byzantin de Nikertai, RBN. 118 ; Bruxelles 1972, loc. cit. p. 39.
(6) MORRISSON Cécile, loc. cit., p. 31.
(7) BIJOVSKY Gabriela, loc. cit., p. 166
(8) MORRISSON Cécile, loc. cit., p. 84, pl. VII.
(9) BIJOVSKY Gabriela, loc. cit., p. 217-218, pl. XXIV.
(10) MORRISSON Cécile, loc. cit., p. 54-62 et principalement p. 61 : « Quoi qu’il en soit de ce
problème, qui dépasse le cadre de cette étude-ci, force est de constater que le solidus circulant
en Syrie vers 680 est d’un poids inférieur à celui ayant cours dans l’Empire. Le poids des
solidi d’imitation arabo-byzantine coïncide d’ailleurs, et cela ne surprend pas, avec le poids
moyen des exemplaires du trésor …. 4,37 g pour l’ensemble des solidi de Nikertai ».
(11) MORRISSON Cécile, loc. cit., p. 55-58 et BIJOVSKY Gabriela, loc. cit., p. 171-178.
(12) HACKENS Tony et allii, Le monnayage byzantin, émission – usage – message, donation
Chanoine Léon Matagne, Louvain-la-Neuve 1984, p. 47-48.
(13) BIJOVSKY Gabriela, loc. cit., p. 178-180, pl. XXVIII-XXXII. Et surtout pour le commentaire,
p. 178-179 : « Graffiti occur more frequently in hoards deposited during the second half of
the seventh century, although they are hardly ever noticed and described in detail. Apparently,
it was a local, provincial pratice ». Le même auteur, rappelle que Cécile Morrisson ne
faisait aucune allusion aux graffiti en 1972, pour la publication du trésor de Nikertai.
(14) Voir bibliographie ci-dessous.
(15) BIJOVSKY Gabriela, loc. cit., p. 183.
(16) BIJOVSKY Gabriela, loc. cit., p. 227, n° 746-751 et p. 226-227, n° 722-745, pl. XXVII.
(17) MORRISSON Cécile, loc. cit., p.61-64 et BIJOVSKY Gabriela, loc. cit., p. 181-182
BIBLIOGRAPHIE
BMC/B. WROTH Warwick, Catalogue of the Imperial Byzantine Coins in the British Museum,
Londres 1908.
R. RATTO, Monnaies byzanti, catalogue de vente, Lugano 1930.
Do. BELLINGER Alfred R., GRIERSON, Philip, Catalogue of the Byzantine Coins in the
Dumbarton Oaks Collection and in the Whittemore Collection, Washington 1966-1973,
Volume II, part I and II.
BN/B. MORRISSON Cécile, Catalogue des monnaies byzantines de la Bibliothèque Nationale,
Paris 1970, Volume I, 491-711.
BC. SEAR David R, Byzantine Coins and their values, Londres 1987.
SB. BOUTIN Serge, Collection N. K. Monnaies des empereurs de Byzance etc…, Maastricht 1983.
RGCMW. BERK Harlan J., Roman Gold Coins of the Medieval World 383-1453, Joliet 1986.
RBN. 1972 MORRISSON Cécile, Le trésor byzantin de Nikertai, RBN. 118 ; Bruxelles 1972, p. 31-90,
pl. II-VIII.
RN. 2002 BIJOVSKY Gabriela, A Hoard of Byzantine Solidi from Bet She’an, RN. 158, Paris
2002, p. 161-227, pl. XIII-XXXII.