N° 758, janv-fév 2009 - Société Militaire des Carabiniers Genevois

Près de 30 sociétés patriotiques genevoises,
suisses et étrangères ont participé
au défilé. Ce dernier a débuté à la
rotonde du Mont-Blanc et s’est terminé
au parc Mon-Repos, où s’est ensuite
déroulée la cérémonie.
Le détachement d’honneur qui ouvrit
la marche à 11 heures précises était composé
du peloton de Gendarmerie, fort
d’une trentaine de femmes et d’hommes,
suivi des drapeaux des corps de troupes et
de la Société Militaire de Genève (SMG).
Cette manifestation rassemble de plus en
plus de participants, avec pas moins de
400 participants qui ont défilé au rythme
des tambours des Cadets de Genève et de
ceux de la Compagnie de 1602.
A 11h15, le cortège entra dans le parc
sur les notes solennelles d’Aux Armes
Genève, jouées par le corps de musique
d’Élite. Les sociétés saluèrent les Autorités
présentes sur la tribune avant qu’elles
n’aillent entourer les familles des soldats
disparus.
Célébration d’un souvenir commun
«Sans distinction d’appartenance politique,
ni de religion. Ni de nationalité, ni
de race, ni de sexe. Pour nous souvenir de
celles et ceux qui sont morts au service de
la Patrie. Le temps d’un défilé et d’une
célébration. Pour honorer leur sacrifice.
Pour les rappeler à nous, les faire revivre,
le temps de cette commémoration.» C’est
Au parc Mon-Repos
UNE ÉDITION SOBRE ET SOLENNELLE
par ces mots que le Président, le Major
Alexandre Czech, ouvrit la 88 e Cérémonie
du Souvenir.
Le Président a aussi rappelé «qu’à une
époque où l’instantané, la simultanéité,
l’immédiateté sont au pouvoir et où la
mémoire des temps passés est assimilée à
un concept vieillot et suranné», il est de
notre devoir de faire revivre nos chers disparus
dans nos cœurs et nos esprits.
Et au-delà, de nous poser «la question
de leur sacrifice: pour qui? pour quoi? Et
nous interroger sur les raisons qui pourraient
nous pousser, aujourd’hui ou
demain, à risquer notre propre existence».
«Je suis un tout nouveau Suisse»
Cette année, l’orateur était le pasteur
William A. McComish, ministre de l’Eglise
presbytérienne d’Irlande et de l’Église
protestante de Genève. Il fut aussi doyen
de la Cathédrale Saint-Pierre de Genève
jusqu’en 2005.
Précisant en introduction qu’il était
nouveau suisse depuis six jours, il cadra
tout de suite son intervention en
déclarant: «Il est possible qu’il y a ceux
qui trouvent que c’est mal placé pour un
pasteur qui prêche la paix et la tolérance
de prendre la parole dans une cérémonie
de commémoration. Au contraire, je
trouve que je suis exactement à ma
place.»
Le pasteur McComish poursuivit son
propos en établissant un trait d’union
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