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Emballage - Ctba

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▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ ▲<br />

info<br />

Écocertification<br />

et bois tropicaux<br />

La fabrication<br />

des emballages légers<br />

EXPOBOIS 2002 :<br />

productivité et précision<br />

pour le matériel de sciage<br />

Vitrage : un composant<br />

aux performances multiples<br />

(2 e partie)<br />

Une nouvelle norme<br />

pour les fenêtres mixtes<br />

Certification des experts<br />

en états parasitaires :<br />

le CTBA accrédité<br />

Bois traité thermiquement :<br />

comment l’utiliser<br />

dans le meuble<br />

N ° 9 4<br />

M a r s<br />

A v r i l<br />

2 0 0 2


Demandez le calendrier 2002<br />

Pour toute information<br />

concernant les programmes<br />

de formation, contacter :<br />

FCBA formabois<br />

10, avenue de Saint-Mandé<br />

75012 PARIS<br />

Tél. : 01 40 19 49 83<br />

Fax : 01 40 19 49 57<br />

www.formabois.com<br />

e-mail : fcba@ctba.fr<br />

Avril<br />

9-11 Paris ou Bordeaux Charpente : initiation au calcul pratique de structure<br />

22-24 Paris Savoir utiliser et maîtriser les nouveaux<br />

matériels d’affûtage<br />

22-26 Paris Perfectionnement en affûtage scierie<br />

Mai<br />

13-15 Paris Savoir utiliser et maîtriser les nouveaux<br />

matériels d’affûtage<br />

13-17 Paris Perfectionnement en affûtage scierie<br />

Juin<br />

5-6 Bordeaux Haute-fréquence et micro-ondes dans le séchage du bois<br />

6 Paris Traitement préventif des bois par trempage<br />

6-7 Paris Procédé, conduite et coût du séchage<br />

7 Bordeaux Optimisation et réglage d’une presse haute-fréquence<br />

11 Bordeaux Termites : l’insecte, le diagnostic, le traitement<br />

13-14 Clermont-ferrand Pose de charpentes industrialisées :<br />

dernier maillon de la qualité<br />

17-19 Paris Savoir utiliser et maîtriser les nouveaux<br />

matériels d’affûtage<br />

17-20 Bordeaux Traitements curatifs du bois dans le bâtiment<br />

17-21 Paris Perfectionnement en affûtage scierie<br />

20 Paris Réduction de la non qualité d’usinage<br />

21 Paris Palettes en bois : respect des exigences<br />

environnementales


Exploitation forestière - Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

● La fabrication des emballages légers<br />

● Écocertification et bois tropicaux<br />

● Expobois 2002 :<br />

productivité et précision pour le matériel de sciage<br />

Bois dans la contruction<br />

● Vitrage : un composant de la fenêtre<br />

aux performances multiples (2e partie)<br />

● Une nouvelle norme pour les fenêtres mixtes<br />

● certification des experts en états parasitaires :<br />

le CTBA accrédité<br />

Ameublement<br />

● Bois traité thermiquement :<br />

recommandations pour son emploi<br />

en ameublement<br />

Service lecteurs<br />

Prix de l’abonnement (6 numéros par an) :<br />

46 € pour la France<br />

70 € pour l’étranger<br />

ISSN : 0296-8541<br />

Bulletin d’abonnement : voir page 35<br />

Prix au numéro : 8 €<br />

94<br />

Mars<br />

Avril<br />

2002<br />

2<br />

6<br />

9<br />

12<br />

19<br />

25<br />

27<br />

35<br />

Publication exonérée de TVA<br />

(article 298 DUODECIES DU C.G.I.)<br />

Copyright CTBA<br />

Imprimerie CARACTERE 04 71 48 05 46<br />

Commission paritaire n° 77523<br />

Dépôt légal : avril 2002 - Imprimeur n° 7-105<br />

Directeur de la publication : Daniel Guinard<br />

Rédaction : Didier Luro, Françoise Vigier<br />

Ont participé à ce numéro : Patrice Chanrion,<br />

Marcel Denancé, Philippe Ferro, Georges-Henri Florentin,<br />

Jacques Parrot, Jean-Yves Perroux, François Plassat,<br />

Olek Snieg, Madeleine Villenave, Frédéric Wielezynski<br />

CTBA INFO<br />

10, avenue de Saint-Mandé<br />

75012 Paris<br />

Tél. 01 40 19 49 06<br />

Fax 01 40 19 91 52


Exploitation forestière<br />

Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

La fabrication des emballages légers<br />

Cet article sur la<br />

fabrication des<br />

emballages légers est<br />

extrait d’un article<br />

« <strong>Emballage</strong>s en bois »<br />

rédigé par Patrice<br />

Chanrion et Philippe<br />

Ferro (CTBA) pour les<br />

Techniques de<br />

l’ingénieur<br />

(voir encadré).<br />

Il fait suite à un<br />

premier article<br />

« Le bois dans<br />

l’emballage : un<br />

matériau multi-usage »<br />

publié dans le n° 91<br />

de CTBA INFO<br />

(septembre-octobre<br />

2001). D’autres articles<br />

sur la fabrication des<br />

emballages lourds,<br />

sur les principaux<br />

produits, sur la<br />

démarche qualité et la<br />

certification, sur le<br />

reconditionnement et<br />

sur le contexte<br />

environnemental<br />

seront publiés dans les<br />

prochains numéros<br />

de CTBA INFO.<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

Les emballages en bois apportent des réponses sur<br />

mesure aux besoins et exigences variés de la clientèle,<br />

en plus des produits standardisés et normalisés<br />

permettant des échanges de marchandises rapides et<br />

simples. Ce deuxième article sur les emballages en<br />

bois, extrait des Techniques de l’Ingénieur, décrit les<br />

étapes de fabrication des emballages légers.<br />

Les emballages légers en bois sont<br />

réalisés à partir de planchettes<br />

assemblées par agrafage pour<br />

former des panneaux de formats différents<br />

pour un même modèle (panneau<br />

de tête, panneau de côté, panneau de<br />

fond). Ces planchettes, d’épaisseur<br />

inférieure à 7 mm, sont le plus souvent<br />

déroulées mais, à la demande de<br />

clients ou d’emplois particuliers, elles<br />

peuvent provenir de sciages ou de panneaux<br />

agglomérés.<br />

Ces emballages sont essentiellement<br />

destinés au transport de denrées périssables<br />

telles que les fruits et les<br />

légumes, la volaille, les fromages, les<br />

huîtres ; dans ce dernier cas, ils prennent<br />

le nom de bourriches.<br />

Il y a quelques années encore, l’emballage<br />

bois était utilisé pour le conditionnement<br />

du poisson ; aujourd’hui son<br />

emploi est limité, il est remplacé par la<br />

caissette en polystyrène. De même,<br />

l’emballage de certains fruits exotiques<br />

2<br />

s’effectue exclusivement avec des<br />

caisses en carton.<br />

La plupart des emballages légers sont<br />

des emballages de forme parallélépipédique.<br />

Ces emballages sont formés de<br />

cinq ou six panneaux constitués d’une<br />

seule ou de séries de lattes croisées à<br />

90°, séparées par des claires-voies plus<br />

ou moins grandes et assemblées par<br />

des agrafes à plat rivées. Ces emballages<br />

sont destinés essentiellement au<br />

transport des fruits et légumes<br />

frais.<br />

La norme NF H 00-008 « <strong>Emballage</strong>s<br />

parallélépipédiques pour fruits et<br />

légumes - Dimensions d’encombrement<br />

» précise les différentes dimensions<br />

standards de ces emballages.<br />

Leur volume d’encombrement moyen<br />

est de 20 dm 3 pour un poids d’environ<br />

1 kg.<br />

Leurs éléments de têtes comportent<br />

respectivement deux tasseaux de<br />

forme triangulaire. Ces tasseaux


La norme française sur les emballages destinés au transport des fruits et légumes définit<br />

trois catégories d’emballages selon la durée de stockage et la longueur du trajet.<br />

servent à assembler par agrafage les<br />

côtés et les têtes pour constituer le<br />

cadre. Le panneau de fond est assemblé<br />

au cadre par agrafage d’angle.<br />

Outre la fonction d’assemblage, les<br />

tasseaux d’angle apportent la rigidité<br />

nécessaire pour le gerbage des emballages<br />

lors de leur utilisation et leur<br />

stockage. La norme NF H 03-003-1<br />

« <strong>Emballage</strong>s parallélépipédiques rectangles<br />

destinés au transport des fruits<br />

et légumes frais type plateaux – Partie 1 :<br />

Spécifications et essais sur emballage<br />

individuel » précise que la hauteur<br />

maximale de stockage et de transport<br />

ne doit pas dépasser 2,20 m.<br />

Trois catégories<br />

normalisées<br />

Cette norme fixe les essais auxquels<br />

doivent satisfaire ces emballages ; elle<br />

définit trois catégories d’emballages<br />

à partir des quatre critères suivants<br />

:<br />

– stockage courte durée : stockage<br />

inférieur à une semaine ;<br />

– stockage longue durée : stockage<br />

inférieur à un mois ;<br />

– trajet court : France et pays de<br />

l’Union européenne (sauf Grèce et<br />

Irlande) et comportant peu de ruptures<br />

de charge ;<br />

– trajet long : France et pays de<br />

l’Union européenne (sauf Grèce et<br />

Irlande) et comportant de nombreuses<br />

ruptures de charge ainsi<br />

que France, pays de l’Union européenne<br />

complète, Europe du Nord, de l’Est<br />

et bassin méditerranéen lorsque le<br />

transport s’effectue par conteneurs<br />

ou véhicules embarqués.<br />

Les trois catégories d’emballages (A, B,<br />

C) qui résultent de ces définitions se<br />

répartissent de la façon suivante :<br />

– A : stockage courte durée et trajet<br />

court ;<br />

– B : stockage longue durée et trajet<br />

court ;<br />

– C : stockage longue durée et trajet<br />

long.<br />

Les emballages légers sont fabriqués à<br />

partir de planchettes déroulées ou<br />

3<br />

Exploitation forestière<br />

Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

sciées assemblées par agrafage. Le<br />

schéma ci-dessous représente leur<br />

principe de fabrication. La matière première<br />

utilisée est en bois tendre, généralement<br />

en peuplier, parfois en pin<br />

maritime pour certains éléments.<br />

Dans les années 70, les emballages<br />

étaient encore fabriqués sur des postes<br />

individuels d’agrafage où chaque opérateur<br />

réalisait une fonction d’assemblage.<br />

Aujourd’hui, la fabrication des<br />

emballages légers est fortement mécanisée,<br />

l’ensemble des opérations d’assemblage<br />

étant assuré sur une seule<br />

ligne, par un personnel en nombre<br />

limité.<br />

Les étapes de fabrication se décomposent<br />

de la façon suivante :<br />

● Écorçage : les grumes arrivant par<br />

camion sont stockées sur le parc à<br />

grumes. Au fur et à mesure des<br />

besoins, les bois sont écorcés à l’aide<br />

d’une écorceuse.<br />

● Tronçonnage : les grumes destinées<br />

aux produits sciés (planchettes et tasseaux)<br />

sont tronçonnées en billons par<br />

multiples de longueur, classées par<br />

qualité et acheminées vers un banc de<br />

sciage. Le type de débit est conditionné<br />

par la qualité qui déterminera leur<br />

destination. Les billons de bonne qualité<br />

sont sciés en planchettes de<br />

quelques millimètres d’épaisseur, ultérieurement<br />

mises à longueur.<br />

Les autres billons sont débités en plateaux<br />

d’épaisseur correspondant à<br />

celle des tasseaux d’angle. Ces plateaux<br />

sont eux-mêmes sciés dans le<br />

sens vertical ; les produits de section<br />

carrée obtenus sont introduits un à un,<br />

manuellement ou mécaniquement,<br />

dans une machine dite « à tasseaux ».<br />

Munie d’un collecteur en forme de V<br />

et d’une scie, cette machine fend les<br />

produits selon leur diagonale pour réaliser,<br />

après mise à longueur d’emploi,<br />

les tasseaux triangulaires qui seront<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Exploitation forestière<br />

Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

Ameublement<br />

utilisés aux quatre coins des emballages.<br />

Un massicotage<br />

spécifique<br />

Pour les billons destinés au déroulage,<br />

les grumes sont tronçonnées en<br />

billons après écorçage. La longueur de<br />

ces billons correspond à la dimension<br />

de la planchette à obtenir majorée de<br />

quelques centimètres, pour tenir<br />

compte de la fausse coupe liée à<br />

l’opération de déroulage.<br />

● Déroulage : le déroulage consiste à<br />

obtenir une feuille à partir d’une bille<br />

de bois en rotation soumise à l’avancée<br />

d’un couteau tranchant de sa<br />

périphérie vers son centre. Cette tech-<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

nique générale, utilisée pour le déroulage<br />

de larges feuilles destinées à la<br />

fabrication de contreplaqués et complétée<br />

par un poste de massicotage<br />

pour couper ces feuilles à dimensions<br />

souhaitée, a été sophistiquée il y a<br />

plusieurs années dans l’emballage.<br />

En effet, aujourd’hui, le massicotage<br />

s’effectue sur le billon en rotation,<br />

juste avant la naissance de la feuille,<br />

par un système appelé « back roll ».<br />

Le principe consiste à appliquer en<br />

pression, sur le billon en cours de<br />

déroulage, un rouleau en acier muni<br />

de plusieurs couteaux à sa périphérie.<br />

En tournant sur ce billon, les couteaux<br />

l’incisent à leur passage. Chaque incision<br />

est distante de celle qui lui est<br />

contiguë d’une valeur équivalente à la<br />

largeur des planchettes souhaitées.<br />

4<br />

Après rotation de la grume sur le couteau<br />

de déroulage, la planchette est<br />

ainsi directement obtenue, autorisant<br />

une cadence de production élevée et<br />

une cote précise.<br />

● Assemblage des têtes : les tasseaux<br />

d’angle sont positionnés dans<br />

des gabarits puis recouverts de la ou<br />

des planches ; selon le modèle fabriqué,<br />

la barrette supérieure de la caisse<br />

est ajoutée à ce stade ou plus en<br />

aval dans le process, puis le gabarit est<br />

positionné sous les têtes d’agrafage<br />

pour son assemblage. Cette étape est<br />

soit individualisée, soit intégrée dans<br />

une chaîne entièrement solidaire des<br />

autres étapes de fabrication.<br />

Dans certains cas, la planchette<br />

unique ou l’une d’entres elles,<br />

Les planchettes destinées à la fabrication des emballages légers sont obtenues par déroulage, quasi exclusivement de grumes de peuplier en France.


lorsqu’il y en a plusieurs, aura transité<br />

par un poste de marquage. Ce marquage<br />

indiquera, au minimum, le<br />

numéro d’identification du fabricant.<br />

● Assemblage des fonds : le principe<br />

est le même que pour l’assemblage<br />

des têtes ; à la place des tasseaux,<br />

des barrettes sont positionnées dans<br />

le sens transversal préalablement aux<br />

planchettes. L’agrafage s’effectue à<br />

plat selon un principe comparable.<br />

Ces éléments de fonds sont réalisés<br />

indépendamment de la ligne d’assemblage.<br />

Leur fabrication est, en cas de<br />

besoin, prioritairement sous-traitée<br />

car leur stockage à plat, offrant un<br />

faible encombrement, facilite leur<br />

manutention et leur transport ; ces<br />

caractéristiques ne sont pas vraies<br />

pour les autres parties de l’emballage<br />

léger dont le rapport volume d’encombrement/volume<br />

de bois est<br />

élevé.<br />

● Assemblage des côtés : les côtés<br />

constitués d’une seule planchette<br />

(exemple des plateaux surélevés) font<br />

éventuellement l’objet d’un marquage<br />

puis entrent directement dans la<br />

fabrication des cadres.<br />

Les côtés constitués de plusieurs planchettes<br />

rigidifiées et solidarisées avec<br />

des barrettes perpendiculaires suivent<br />

le même principe de fabrication que<br />

les éléments de fond.<br />

● Fabrication des cadres : cette opération<br />

consiste à assembler par agrafage<br />

d’angle les deux éléments de<br />

côté avec ceux de tête. Cet assemblage<br />

est réalisé au niveau des tasseaux<br />

d’angle.<br />

● Assemblage des cadres et des<br />

fonds : l’ultime étape de fabrication<br />

consiste à solidariser le fond avec le<br />

cadre, par agrafage d’angle sur la<br />

base du cadre, et sur sa périphérie au<br />

niveau des extrémités des barrettes.<br />

● Stockage et expédition : lorsque<br />

leur forme et leurs dimensions le permet,<br />

les emballages ainsi fabriqués<br />

sont tout d’abord emboîtés les uns<br />

dans les autres par lot de deux, trois<br />

ou quatre, puis placés sur des palettes<br />

avant stockage sur parc ou chargement<br />

immédiat sur camion pour livraison<br />

chez le client.<br />

Les fabricants d’emballages légers<br />

sont principalement localisés dans les<br />

régions productrices de fruits et<br />

légumes (Bretagne, Vallée de la Loire,<br />

Vallée du Rhône…), ceci essentiellement<br />

pour limiter les coûts de transport<br />

des emballages vides.<br />

Certains ateliers se limitent à la fabrication<br />

d’éléments d’emballages dans<br />

les zones où la matière première bois<br />

est abondante. Ces éléments sont<br />

facilement transportables par la suite<br />

vers les unités d’assemblage. C’est<br />

ainsi que dans les régions frontalières<br />

5<br />

Ameublement<br />

Exploitation forestière<br />

Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

<strong>Emballage</strong>s en bois, Techniques de l’ingénieur<br />

Cet article est extrait d’un article complet sur les emballages en bois édité par les<br />

Techniques de l’ingénieur (article « <strong>Emballage</strong>s en bois », rédigé par Patrice<br />

Chanrion et Philippe Ferro, référence AG6100, avril 2001, Traité L'entreprise industrielle,<br />

20 pages).<br />

Cet article est organisé selon le découpage suivant :<br />

• Le bois : matériau multi-usage<br />

• Fabrication et assemblages<br />

• Principaux produits – Dimensions et emplois<br />

• Démarche qualité, certification dans l’emballage<br />

• Reconditionnement et fin de vie des emballages<br />

• Contexte environnemental<br />

• Perspectives d’avenir<br />

• Pour en savoir plus (production, ventes et marchés, bibliographie, textes réglementaires,<br />

normes sur l’emballage, organismes)<br />

Techniques de l'Ingénieur<br />

249 rue de Crimée<br />

75925 PARIS Cedex 19<br />

Tel. : 01 53 35 20 00 – Fax: 01 40 38 20 22<br />

Internet : www.techniques-ingenieur.fr<br />

du sud de la France, on importe régulièrement<br />

des éléments des pays voisins<br />

(Portugal, Espagne…).<br />

En dehors des emballages parallélépipédiques<br />

surtout destinés aux transport<br />

des fruits et légumes frais, on<br />

fabrique également en France des<br />

boîtes à fromage au sein de quelques<br />

entreprises importantes, qui se répartissent<br />

la majorité de cette fabrication.<br />

Quelques petites installations assurent<br />

des fabrications de spécialités locales.<br />

Ces emballages sont fabriqués à partir<br />

d‘éléments sciés, tranchés ou déroulés<br />

selon des méthodes de fabrication<br />

traditionnelles. Généralement, ces<br />

boîtes sont constituées d’un fond en<br />

placage, autour duquel est agrafé à<br />

90° un flan en bois déroulé. Certaines<br />

fabrications associent une boîte en<br />

bois et un couvercle en carton.<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Exploitation forestière<br />

Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

Écocertification et bois tropicaux<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

L’écocertification est un des moyens d’attester le<br />

gestion durable des forêts tropicales ou tempérées.<br />

Pour les forêts tropicales, la mise en place de<br />

l’écocertification se heurte à plusieurs difficultés :<br />

structure des marchés du bois et type<br />

d’exploitation, coût et complexité de la démarche,<br />

prise en compte des autres fonctions de la forêt…<br />

Mais les initiatives prises notamment au Brésil et<br />

en Afrique laissent à penser que les exploitations<br />

certifiées devraient se développer en 2002.<br />

Avènement des sensibilités<br />

« environnementales », développement<br />

des courants écologistes<br />

auprès du consommateur,<br />

volonté de lutter contre la déforestation…<br />

autant de facteurs qui ont<br />

poussé ces dernières années à mettre<br />

l’accent sur la gestion durable des<br />

forêts.<br />

Que ce soit pour les forêts tempérées<br />

ou pour les forêts tropicales, l’écocertification<br />

se révèle être un moyen pertinent<br />

d’attester de la durabilité de cette<br />

gestion. Les actions et les expériences<br />

en cours montrent clairement que si<br />

cela semble effectivement être une<br />

réponse globalement satisfaisante<br />

pour les forêts tempérées, la situation<br />

est différente en zone tropicale. La<br />

structure des marchés, le rôle social de<br />

la forêt, l’organisation politique de ces<br />

6<br />

pays posent quelques problèmes qu’il<br />

est nécessaire de résoudre avant de<br />

pouvoir disposer de bois certifiés en<br />

quantité importante.<br />

Des solutions sont toutefois en vue.<br />

Que ce soit en Afrique ou, surtout, en<br />

Amérique latine, les organisations professionnelles,<br />

les ONG (Organisations<br />

non gouvernementales) et les gouvernements<br />

sont en train de collaborer<br />

pour mettre en place les moyens permettant<br />

de répondre à cette nécessité<br />

écologique mondiale : exploiter les<br />

forêts tropicales en « conservant leur<br />

fonctions écologiques, économiques<br />

et sociales pertinentes » (Conférence<br />

d’Helsinki – 1993). Les professionnels<br />

français de la filière bois concernés par<br />

cette question, et notamment le<br />

SNFMI (Syndicat National des<br />

Fabricants de Menuiseries Industrielles)


et leurs conseilleurs techniques : le<br />

CIRAD Forêt (Centre de coopération<br />

Internationale en Recherche Agronomique<br />

pour le Développement) et le<br />

CTBA, suivent de très près l’évolution<br />

de ce dossier.<br />

Des aspects<br />

« bien particuliers »<br />

On ne peut pas aborder l’écocertification<br />

des bois ou la gestion durable des<br />

forêts tropicales sans rappeler au<br />

préalable les chiffres et caractéristiques<br />

« clés » de cette ressource.<br />

Les surfaces forestières mondiales<br />

représentent 3 500 millions d’ha dont<br />

plus de la moitié sont localisées dans<br />

des pays en voie de développement.<br />

Les surfaces tropicales représentent<br />

90 % de ces forêts réparties entre les<br />

trois pôles que sont l’Amérique latine<br />

(environ 50 % des surfaces tropicales),<br />

l’Afrique (environ 30 %) et<br />

l’Asie-Pacifique (environ 20 %).<br />

Alors que dans les pays industrialisés,<br />

la production de bois destinés à être<br />

transformés (bois d’œuvre, panneaux<br />

et papier) représente plus de 80 % du<br />

volume total produit (environ 1240<br />

millions de m 3 ) contre moins de 20 %<br />

en bois de feu, les chiffres sont inversés<br />

dans les zones tropicales. Leur production<br />

totale est non seulement largement<br />

supérieure à ce que produisent<br />

les pays développés (près du<br />

double…), mais elle est constituée à<br />

80 % de bois de feu. Ce bois de feu<br />

est à la fois une cause et une conséquence<br />

des pratiques d’exploitation.<br />

Parmi les causes directes de la déforestation,<br />

l’agriculture est responsable<br />

de 80 à 95 % des surfaces forestières<br />

« perdues » pour des raisons de subsistance,<br />

mais aussi parce que ses<br />

revenus peuvent être plus importants<br />

que ceux de l’exploitation forestière.<br />

Agriculture, bois de feu et, dans une<br />

moindre mesure, production de bois<br />

industriels sont donc à l’origine de<br />

l’existence d’une multitude de scieries,<br />

de tailles extrêmement diverses,<br />

mais dont l’écrasante majorité est<br />

constituée de petites entreprises et<br />

dont la légalité est difficile à contrôler.<br />

Derniers aspects, loin d’être négligeables,<br />

la production mais aussi la<br />

consommation des bois industriels<br />

tropicaux. Si la production est quasi<br />

Dans les forêts tropicales, seulement 20 % du volume de bois exploité est transformé<br />

en bois d’œuvre, contre 80 % en bois de feu.<br />

7<br />

Exploitation forestière<br />

Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

totalement réalisée sur les trois pôles<br />

cités précédemment, la consommation<br />

présente la même physionomie.<br />

Les productions sont donc pratiquement<br />

« auto-consommées » par des<br />

marchés locaux, très peu sélectifs en<br />

essence et qualité. Les volumes exportés<br />

(grumes, sciages ou panneaux) se<br />

répartissent sur les États-Unis, l’Europe…<br />

et de manière plus significative sur<br />

l’Asie (Chine et Japon) dont les pays<br />

sont peu ou pas demandeurs d’écocertification.<br />

L’écocertification<br />

et la gestion durable<br />

Les objectifs affichés de la certification,<br />

que ce soit par les ONG ou les<br />

professionnels de la filière bois, sont<br />

d’une part la promotion de la gestion<br />

durable, et d’autre part le maintien ou<br />

l’accroissement des parts de marché<br />

du matériau bois.<br />

Côté grand public, le concept d’écocertification<br />

a déjà rempli son rôle en<br />

tant que réponse aux sensibilités écologistes<br />

et la demande existe. Des certifications<br />

se sont créées pour répondre<br />

à cette demande du consommateur,<br />

parmi lesquelles :<br />

– FSC (Forest Stewardship Council) qui<br />

est la plus importante : des forêts<br />

« tropicales » sont certifiées en<br />

Afrique du Sud (env. 0,8 Mha), Bolivie<br />

(environ 1 Mha), Brésil (environ 1 Mha),<br />

Costa Rica, Honduras, Malaisie,<br />

Mexique, Sri Lanka, Zimbabwe (environ<br />

2,5 Mha au total sur ces 6 pays) ;<br />

– LEI (Limbala Ecolabel Indonesia) ;<br />

– PAFC (Pan African Forest Certification)<br />

;<br />

– CERFLOR (Brésil) ;<br />

– KERHOUT (certification hollandaise<br />

d’importation).<br />

En ce qui concerne l’exploitation<br />

forestière…, il reste encore beaucoup<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Exploitation forestière<br />

Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

de chemin à parcourir. Le site Internet<br />

du parlement européen aborde le<br />

sujet de la manière suivante :<br />

« Malgré la multiplicité des initiatives<br />

relatives à l’écocertification dans le<br />

monde… de grandes incertitudes<br />

demeurent quant à l’efficacité même de<br />

l’outil, notamment dans la promotion<br />

significative de la gestion durable ».<br />

L’ATIBT (Association Technique<br />

Internationale des Bois Tropicaux) par<br />

la voix de son Secrétaire général et<br />

futur Président J.J. Landrot, met en<br />

avant que « L’écocertification est souhaitable<br />

mais prend du temps, coûte<br />

cher et ne règlera pas tout ».<br />

En effet, sur le terrain, outre les<br />

aspects liés à la structure des marchés,<br />

la mise en place du système se heurte<br />

encore à de nombreux problèmes :<br />

– mise en place préalable longue,<br />

complexe, et donc coûteuse, des<br />

plans d’aménagement (inventaire et<br />

connaissance des régénérations naturelles)<br />

pour toutes les parcelles et territoires<br />

concernés ;<br />

– gestion de la faune (accusation de<br />

« facilitation du braconnage » par les<br />

Les objectifs de l’écocertification sont à la<br />

fois de promouvoir la gestion durable des<br />

forêts et de maintenir, voire d’accroître les<br />

parts de marché du matériau bois.<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

axes routiers et aménagements<br />

opérés en forêt) ;<br />

– prise en compte difficile de la fonction<br />

sociale de la forêt pour les populations<br />

locales (chasse, pêche, traditions…)<br />

;<br />

– problème dû au manque de maind’œuvre<br />

qualifiée ;<br />

– surexploitations très locales (problème<br />

d’approvisionnement et risque de<br />

coupes illégales).<br />

Début 2002, la situation est la suivante<br />

: il y a peu (Amérique latine et Asie)<br />

ou pas (Afrique, à l’exception de<br />

quelques plantations dans le sud du<br />

continent) de certification de forêts<br />

tropicales.<br />

En Amérique latine, à l’exemple du<br />

Brésil qui est le plus gros producteur<br />

d’Amérique du Sud, une décision politique<br />

« durable » et incitative semble<br />

avoir été prise. Le programme de fiscalité<br />

motivante pour les plantations<br />

forestières est à l’origine du démarrage<br />

des surfaces écocertifiées.<br />

En Afrique, quelques solutions semblent<br />

se détacher. L’une d’entre elles<br />

pourrait se présenter sous la forme<br />

d’une certification des importations<br />

(KERHOUT). Une autre pourrait être<br />

celle du WWF (ONG fortement engagée<br />

dans la certification FSC) avec les<br />

organisations professionnelles : ATIBT,<br />

IFIA (Association interafricaine des<br />

industries forestières), SYNFOGA<br />

(Syndicat des forestiers du Gabon) et<br />

les États membres de l’OAB<br />

(Organisation africaine des bois) dont<br />

l’Angola, le Cameroun, la<br />

Centrafrique, le Congo, le Gabon et la<br />

Côte d’Ivoire qui semblent avoir jeté<br />

de bonnes bases de discussion pour<br />

la mise en place de la PAFC (Pan<br />

African Forest Certification). Ces discussions<br />

pourraient déboucher, selon<br />

J.J. Landrot, grâce notamment aux<br />

plans d’aménagement déjà en place,<br />

sur les premières surfaces certifiées<br />

8<br />

Écocertification :<br />

le CTBA est prêt<br />

Depuis le 15 mars dernier, le CTBA est<br />

habilité à délivrer le droit d'utilisation<br />

de la marque PEFC (Pan European<br />

Forest Certification Scheme) sur les<br />

produits à base de bois issus de forêts<br />

gérées durablement. Le CTBA vient en<br />

effet d’être mandaté pour la vérification<br />

de la chaîne de contrôle, conformément<br />

au référentiel français d’écocertification<br />

paneuropéen PEFC. Ce<br />

mandat est le résultat d’une action<br />

entamée par le CTBA dès novembre<br />

2000, date à laquelle il a officiellement<br />

posé sa candidature en tant qu’organisme<br />

certificateur pour assurer la vérification<br />

de la chaîne de contrôle.<br />

Il répond ainsi aux exigences légitimes<br />

de l’AFCF (Association française de certification<br />

forestière, représentant du<br />

PEFC pour la France) de s’appuyer sur<br />

des organismes certificateurs accrédités<br />

par le COFRAC (Comité français<br />

d’accréditation) sur la base de la norme<br />

européenne EN 45011.<br />

Parallèlement, FCBA, la filiale de formation<br />

du CTBA, participe à la mise à<br />

niveau d’entreprises qui souhaitent<br />

s’engager dans cette démarche.Ainsi, le<br />

CTBA est prêt à répondre à l’attente<br />

des professionnels en matière de mise<br />

sur le marché de bois et de produits à<br />

base de bois écocertifiés.<br />

Informations complémentaires :<br />

Philippe Ferro<br />

(Pôle Bois Sciage <strong>Emballage</strong>)<br />

– Tél. : 01 40 19 48 76<br />

– Fax : 01 44 74 65 21<br />

– e-mail : philippe.ferro@ctba.fr<br />

(notamment au Gabon ou sur le bassin<br />

du Congo) en 2002. L’apparition<br />

de ces surfaces certifiées, attendues<br />

par la filière bois européenne, se fera<br />

cependant, très probablement, au<br />

détriment des plus petits exploitants<br />

nationaux « très difficilement certifiables<br />

».<br />

Georges-Henri Florentin<br />

Frédéric Wielezynski


Exploitation forestière<br />

Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

Expobois 2002 : productivité<br />

et précision pour le matériel<br />

de sciage<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

La tendance de l’édition 2002 d’EXPOBOIS en matière<br />

de sciage est la généralisation des machines<br />

combinées, le plus souvent des têtes de fraisage<br />

couplées à des scies à lames circulaires. Le matériel<br />

proposé répond aux besoins actuels des scieries :<br />

amélioration du rendement matière, réduction des<br />

coûts, amélioration des performances et de la<br />

productivité, augmentation de la valeur ajoutée par<br />

la transformation des sciages.<br />

Sur le plan technique, Expobois<br />

2002 aura été marqué par la<br />

présentation de machines de<br />

production à fonctions combinées, disposées<br />

le plus souvent en twin. La<br />

combinaison la plus fréquente est le<br />

couplage de têtes de fraisage avec des<br />

scies à lames circulaires. Pour ces dernières,<br />

le montage sur des arbres télescopiques<br />

est le plus développé.<br />

Ce concept répond au souci des entreprises<br />

de pouvoir à la fois accroître leur<br />

capacité de production, améliorer leur<br />

productivité et obtenir des débits présentant<br />

un bon état de surface et une<br />

précision satisfaisante. Même si ce<br />

type de matériel est une solution optimale<br />

pour le débit des bois petits et<br />

moyens, la scie à ruban reste la mieux<br />

adaptée pour les bois plus étoffés.<br />

Aussi ne doit-on pas conclure que<br />

cette technologie est en régression,<br />

9<br />

même si elle était peu présente à<br />

Expobois.<br />

Les têtes de fraisage (ou canters) couplées<br />

ou associées individuellement à<br />

des scies à ruban ont évolué vers la<br />

fragmentation des couteaux, afin de<br />

permettre une attaque plus progressive<br />

du bois et ainsi réduire l’effet de<br />

choc. Cette disposition a l’avantage de<br />

régulariser l’effort de coupe et de<br />

réduire le niveau sonore.<br />

Sur les déligneuses à lames circulaires<br />

ont été incorporés des dispositifs d’optimisation<br />

du positionnement des<br />

lames à partir du mesurage effectué<br />

par l’opérateur, qui utilise des traits<br />

laser pour déterminer la largeur exploitable<br />

des plateaux. Enfin, l’aspiration<br />

par dépression se généralise, ce qui a<br />

pour effet de réduire l’usure de la turbine<br />

qui ne véhicule dorénavant que<br />

de l’air préalablement épuré. Cette


Exploitation forestière<br />

Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

Le slabber présenté par M1TB permet<br />

d’usiner un découvert de 800 mm.<br />

évolution permet de mieux contrôler<br />

le rejet de poussières vers l’extérieur,<br />

et ainsi de satisfaire la réglementation<br />

sur l’environnement.<br />

Ces évolutions technologiques,<br />

notamment à travers les déligneuses à<br />

lames circulaires multiples ou de combinés<br />

canter-lames circulaires contribuent<br />

:<br />

– à améliorer les rendements matière<br />

en facilitant le positionnement des<br />

outils et en déterminant les plans de<br />

débit,<br />

– à minimiser les coûts de sciage par<br />

la réduction de l’incidence des phases<br />

improductives et, d’une manière<br />

générale, les temps morts.<br />

Ces deux facteurs interviennent directement<br />

sur l’accroissement de la<br />

valeur ajoutée et l’amélioration de la<br />

productivité, qui sont des éléments<br />

fondamentaux dans la consolidation<br />

des résultats d’exploitation.<br />

Sans vouloir être exhaustif, on peut<br />

mentionner quelques solutions proposées<br />

par les constructeurs.<br />

Ainsi, M1TB présentait une déligneuse<br />

de grosse capacité (hauteur de sciage<br />

jusqu’à 120 mm) avec une motori-<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

sation 2 x 75 CV ou plus, des manchons<br />

mobiles et la possibilité d’une<br />

lame circulaire centrale escamotable.<br />

Ce constructeur présentait également<br />

un slabber pouvant usiner un découvert<br />

de 800 mm. Cette machine montée<br />

devant une scie à ruban à grumes<br />

permet avantageusement de transformer<br />

directement la dosse en plaquettes.<br />

LBL - Brenta - CD propose une scie à<br />

ruban horizontale et un chariot à<br />

grumes lourd pouvant supporter des<br />

grumes de gros diamètre de type<br />

essences tropicales. Disposant de<br />

quatre bornes, ce chariot est équipé<br />

de glissières horizontales mobiles qui<br />

favorisent le déplacement des bois<br />

lors des retournements. Ces constructeurs<br />

présentaient également un slabber<br />

et une déligneuse à lames de scies<br />

circulaires disposant d’un système de<br />

retournement des plateaux inclus<br />

dans la table d’entrée.<br />

Des déligneuses à lames<br />

circulaires chez tous les<br />

constructeurs<br />

Spécialisé dans la construction de déligneuses<br />

à lames circulaires, Renaud<br />

présentait sa machine Speed Flex de<br />

moyenne capacité et son modèle<br />

Master Flex de forte capacité à quatre<br />

lames mobiles. La division de ces<br />

machines est assurée par servo-système<br />

couplé à une division Mudata.<br />

Afin d’élargir sa gamme de matériel,<br />

ce constructeur proposait également<br />

un poste de tronçonnage de grumes<br />

et une coupeuse de paquets de fabrication<br />

autrichienne (Prinz). En ce qui<br />

concerne le sciage premier, signalons<br />

un chariot à grumes de grande longueur<br />

à quatre bornes, ainsi qu’un<br />

bâti de scie à grumes (volants de<br />

140 cm) de fabrication espagnole<br />

(Armentia). Une écorceuse à rotor de<br />

grand diamètre ainsi qu’un slabber de<br />

10<br />

ce constructeur ibérique étaient également<br />

exposés.<br />

Comme tous les constructeurs,<br />

E. Gillet exposait une déligneuse à<br />

lames circulaires de forte capacité<br />

pouvant scier des plateaux jusqu’à<br />

une hauteur de 180 mm à l’aide d’un<br />

moteur d’une puissance de 200 kW.<br />

Primultini, pour sa part, présentait un<br />

chariot à grumes à griffage hydraulique<br />

comportant trois bornes. Notons<br />

également la présence d’une scie à<br />

ruban à grumes type « SIC-CFI » avec<br />

des volants d’un diamètre de 160 cm.<br />

Ce bâti comporte un disque inciseur<br />

devant la lame permettant de nettoyer<br />

le dessus des grumes lors du<br />

sciage. Segem exposait deux écorceuses<br />

à rotor, l’une pour les bois de<br />

gros diamètre et l’autre pour des<br />

grumes de plus petit diamètre.<br />

Remonnay propose une machine canter<br />

pour bois ronds d’un diamètre<br />

maximum de 400 mm. Notons également<br />

la présence d’une déligneuse<br />

pour essences feuillues pouvant débiter<br />

des bois courts avec plusieurs<br />

lames mobiles.<br />

Chez MEM, on pouvait remarquer<br />

une ligne de sciage canter-déligneuse<br />

de grosse capacité associée à un scanner,<br />

afin d’optimiser la productivité et<br />

le rendement matière. Le scanner à<br />

capteurs laser analyse le profil des<br />

bordures des produits à déligner, puis<br />

une table entièrement automatisée<br />

assure le positionnement du produit à<br />

Remonnay propose un centre de sciage à<br />

double arbre et 8 lames mobiles.


MEM présentait une ligne de sciage canterdéligneuse<br />

de forte capacité associée à un<br />

scanner pour optimiser la productivité et le<br />

rendement matière.<br />

débiter en fonction de l’analyse effectuée<br />

par le scanner. Les outils de fraisage<br />

associés à un centre de sciage<br />

composé de scies circulaires permettent<br />

de débiter, en une seule passe et<br />

à des vitesses d’avance élevées, des<br />

produits exempts de délignures. La<br />

machine présentée à EXPOBOIS est<br />

destinée à l’exportation vers le Japon.<br />

Le constructeur allemand Linck présentait<br />

une profileuse combinée scie<br />

circulaire à arbres superposés et canters<br />

de type CSTS et Brodbaek une<br />

déligneuse double arbre.<br />

Affuteuses et rectifieuses :<br />

sous arrosage<br />

Dans le domaine de l’outillage, MFLS<br />

offre une gamme complète de lames<br />

à denture à pas variable, ainsi que des<br />

lames de scies circulaires à racleurs de<br />

grand diamètre. Son dispositif de<br />

lubrification pour lames de scies à<br />

ruban peut être adapté sur tous les<br />

modèles, et présente le grand intérêt<br />

d’utiliser une solution aqueuse inodore,<br />

non inflammable et écologique,<br />

remplaçant ainsi avantageusement le<br />

gasoil encore couramment utilisé.<br />

Spécialiste des scies circulaires pour<br />

déligneuse à haute performance,<br />

Onci-Chaland présentait des lames à<br />

racleurs avec de nouvelles nuances de<br />

carbure adaptées spécialement au<br />

débit des bois en première transformation.<br />

En ce qui concerne l’affûtage des<br />

lames, l’ensemble des constructeurs<br />

(Vollmer, Iseli, Apex) proposent des<br />

affûteuses et rectifieuses sous arrosage.<br />

Certaines affûteuses à commande<br />

numérique peuvent mémoriser jusqu’à<br />

cent programmes, ce qui permet<br />

de créer le profil désiré : pas, profondeur<br />

et hauteur variables décroissants<br />

peuvent être ainsi programmés. On<br />

note également que ces machines<br />

sont souvent pourvues de meules<br />

CBN ou en corindon spécialement<br />

étudiées pour améliorer l’état de surface<br />

des dents affûtées ou rectifiées.<br />

Des machines<br />

automatiques pour<br />

préparer les lames<br />

Mais l’évolution cette année concerne<br />

principalement la préparation du<br />

corps de lame. Plusieurs fabricants<br />

présentaient des machines automatiques<br />

à tensionner, dresser et planer<br />

les lames à ruban. Vollmer proposait<br />

sa machine RC 100 qui peut préparer<br />

des lames d’une largeur de 400 mm<br />

jusqu’à une épaisseur de 28/10, dont<br />

une version simplifiée pour seulement<br />

tensionner et dresser les lames. Iseli<br />

présentait sa toute nouvelle machine<br />

entièrement automatique RZ1 à com-<br />

Comme Vollmer et Iseli, Apex propose une<br />

rectifieuse de lames de scies à ruban sous<br />

arrosage.<br />

11<br />

Exploitation forestière<br />

Scierie - <strong>Emballage</strong><br />

mande programmable sélective par<br />

écran tactile, le laminage d’une capacité<br />

de passage de lames de 400 mm<br />

étant commandé par pression hydraulique<br />

proportionnelle. D’importantes<br />

améliorations techniques sur les<br />

concepts des machines à planer<br />

voient le jour : Seyna avec sa planeuse<br />

Optimatic, Iseli avec sa Mecomat<br />

type 391 ou 598, Vollmer avec sa planeuse<br />

Mapp Euro, système Alligator,<br />

l’ensemble de ces machines permettant<br />

d’obtenir une planéité proche de<br />

2/100 de mm.<br />

Concernant les scanners et l’informatique<br />

dédiée à la scierie, les entreprises<br />

Ega Système, Pierre Mauchamp,<br />

Joerg sur le stand BZH Franc,<br />

Microtec, Luxscan, Edit (filiale de<br />

Ciris), IA’s, Mudata Automation et<br />

Merckel Informatique étaient présentes<br />

à Expobois. Ces sociétés développent<br />

des produits dans les<br />

domaines suivants :<br />

– cubage ou scanners de grumes ou<br />

billons (1 à 3 D, true shape, rayons X<br />

pour la position des défauts à l’intérieur<br />

des bois),<br />

– optimisation du tronçonnage de<br />

grumes,<br />

– automatisation de parcs à grumes,<br />

– scanners avec optimisation de positionnement<br />

sur chariot de scie de<br />

tête, de délignage ou refente, de<br />

rognage,<br />

– mesureurs d’épaisseurs, largeurs et<br />

longueurs de sciages pour le pilotage<br />

de lignes de triage ou le suivi de la<br />

qualité,<br />

– logiciels de gestion depuis l’achat<br />

des coupes jusqu’à la comptabilité, en<br />

passant par la gestion de production<br />

et la paie ; ces logiciels prennent tous<br />

en compte la traçabilité des informations,<br />

qui est une fonction intéressante<br />

dans le cadre de l’écocertification.<br />

Jacques Parrot<br />

Olek Snieg<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Bois dans la construction<br />

Vitrage : un composant de la fenêtre<br />

aux performances multiples<br />

(2 e partie)<br />

Cet article fait<br />

suite à un premier<br />

article sur les exigences<br />

en matière<br />

d’esthétique,<br />

d’éclairement et<br />

de sécurité publié<br />

dans le n° 92 de<br />

CTBA INFO<br />

(novembre 2001).<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

Le vitrage est devenu aujourd’hui un composant à<br />

part entière du bâtiment. Par les fonctions qu’il<br />

assure, il doit répondre à un certain nombre de<br />

d’exigences sur les plans de l’esthétique, de<br />

l’éclairement, de la sécurité et du confort<br />

acoustique et thermique. Ce deuxième article<br />

aborde les performances portant sur le confort<br />

acoustique et thermique, ainsi que les<br />

conséquences des caractéristiques thermiques<br />

des vitrages actuels sur la future conception des<br />

fenêtres en bois.<br />

Découvert 4 000 ans avant J-C,<br />

le verre n’a été utilisé dans la<br />

construction pendant des<br />

siècles que sous forme d’éléments de<br />

faibles dimensions : vitraux puis<br />

fenêtres à petits carreaux, en raison de<br />

son coût de production élevé.<br />

L’amélioration des techniques de production<br />

et les plus grandes exigences<br />

en termes de confort et de sécurité ont<br />

conduit à un enrichissement technique<br />

de ce matériau. Aujourd’hui, le vitrage<br />

n’est plus un simple matériau en<br />

plaque, mais un composant du bâtiment<br />

à part entière. A ce titre, il doit<br />

assurer un certain nombre de fonctions<br />

:<br />

– esthétique,<br />

– éclairement,<br />

– sécurité<br />

(chute de personnes, feu, intrusion),<br />

12<br />

– acoustique,<br />

– thermique.<br />

Les trois premières fonctions ont fait<br />

l’objet d’un premier article plublié<br />

dans le n° 92 de CTBA INFO<br />

(novembre 2001). Ce deuxième article<br />

fait le point sur le rôle du vitrage sur le<br />

plan du confort acoustique et thermique,<br />

ainsi que les conséquences des<br />

performances des vitrages sur la<br />

conception des fenêtres.<br />

Dans un premier temps, il est utile de<br />

rappeler quelques notions d’acoustique<br />

et de réglementation.<br />

Les essais acoustiques sont réalisés<br />

selon la norme NF EN ISO 140-3 dans<br />

les fréquences comprises en 100 et<br />

3150 Hz ; cet intervalle est partagé soit


en octaves (double de la fréquence<br />

précédente, par exemple intervalle<br />

100-200 Hz), soit en tiers d’octave.<br />

On ne mesure pas le bruit par une<br />

valeur absolue, mais en en comparant<br />

la pression acoustique (P) à une pression<br />

acoustique de référence P 0 égale<br />

à 2.10 –5 Pa, de façon à obtenir des<br />

niveaux. Comme le rapport entre les<br />

grandeurs mesurées en pratique et la<br />

grandeur de référence est très élevé,<br />

on prend le logarithme du rapport de<br />

ces deux grandeurs. On obtient le<br />

niveau acoustique, exprimé en décibels<br />

(dB) : L = 20 log (P/P 0).<br />

La méthode de mesure est définie<br />

dans la norme NF EN ISO 140-3.<br />

Pour chaque tiers d’octave, on mesure<br />

le niveau dans la pièce d’émission<br />

et dans la pièce de réception, séparées<br />

par la fenêtre. On calcule ensuite<br />

la différence de niveau tiers d’octave<br />

par tiers d’octave.<br />

La méthode d’évaluation de l’indice<br />

global d’affaiblissement est définie<br />

dans la norme NF EN ISO 717-1. On<br />

compare, par bandes de tiers d’octave,<br />

les performances obtenues à une<br />

courbe de référence et l’on obtient<br />

ainsi un indice d’affaiblissement<br />

acoustique Rw. Pour les fenêtres, destinées<br />

par nature à faire écran au bruit<br />

de trafic, on corrige Rw par une facteur<br />

Ctr pour tenir compte du spectre<br />

des bruits routiers. Ce facteur est toujours<br />

négatif, par exemple : – 3 dB si<br />

Rw = 30 dB et – 5 dB si Rw = 38 dB.<br />

Le résultat peut être annoncé de deux<br />

manières :<br />

– soit sous la forme Rw (C ; Ctr) ; par<br />

exemple Rw (C ; Ctr) = 30 (0 ; –5),<br />

– soit sous forme RA, tr = Rw + Ctr ; par<br />

exemple RA, tr = 30 – 5 = 25 dB.<br />

L’essai d’une fenêtre met en évidence,<br />

à une fréquence donnée, une perte<br />

de performance notable, souvent de<br />

10 à 15 dB. C’est la fréquence dite de<br />

résonance. La recherche technique<br />

consiste donc à l’abaisser en dessous<br />

de 100Hz de façon à ne bénéficier<br />

que de l’effet double paroi.<br />

La réglementation (arrêté du 30 juin<br />

1999) précise que l’isolement acoustique<br />

standardisé pondéré des pièces<br />

principales et de la cuisine contre les<br />

bruits extérieurs doit être d’au moins<br />

30 dB. Les fenêtres doivent donc<br />

concourir, avec les parties opaques de<br />

la façade, à l’obtention de cette valeur<br />

minimale. Pour des niveaux de bruit<br />

extérieur plus élevés (rues fréquentées<br />

par exemple), il faut se reporter à la<br />

classification des sites auprès des<br />

Directions Départementales de l’Équipement<br />

(DDE). L’isolement de la façade<br />

est donné en fonction du niveau<br />

moyen de bruit extérieur.<br />

Le tableau ci-dessous définit les<br />

classes d’isolement requis et l’indice<br />

d’affaiblissement acoustique correspondant<br />

pour des fenêtres certifiées<br />

ACOTHERM.<br />

Pour les fenêtres ne bénéficiant pas<br />

du label ACOTHERM, le R A, tr requis est<br />

supérieur de 2 dB et correspond à<br />

l’exigence d’isolement prévu pour la<br />

façade.<br />

Le vitrage<br />

et l’acoustique<br />

Le vitrage simple répond à la loi des<br />

parois simples caractérisée par la loi<br />

de masse, selon laquelle la performance<br />

acoustique s’améliore avec la<br />

croissance de la masse et donc de<br />

l’épaisseur de la paroi.<br />

Ainsi pour un verre simple de 6 mm,<br />

R A, tr est de 29 dB et de 31 dB pour une<br />

13<br />

Bois dans<br />

la construction<br />

La réglementation actuelle exige que l’isolement<br />

acoustique standardisé pondéré des<br />

pièces principales et de la cuisine contre les<br />

bruits extérieurs soit au moins de 30 dB.<br />

verre de 10 mm. Pour un verre isolant<br />

constitué de deux feuilles de verre de<br />

4 mm séparées par une lame d’air et<br />

intégré dans une fenêtre bois, la fréquence<br />

de résonance se situe vers 200<br />

Exigence d’isolement (dB) R A, tr (dB) mini ACOTHERM Classe ACOTHERM<br />

30 28 AC1<br />

35 33 AC2<br />

38 36 AC3<br />

42 40 AC4<br />

Hz et R A, tr se situe vers<br />

27-28 dB.<br />

Pour atteindre un indice d’affaiblissement<br />

acoustique de 33 dB correspondant<br />

au seuil de la classe acoustique<br />

AC2 du label ACOTHERM, il faut faire<br />

appel à un vitrage asymétrique : un<br />

verre de 4 mm et un verre de 10 mm<br />

par exemple ; on diminue ainsi les<br />

chutes au niveau de la fréquence critique,<br />

tout en accroissant la performance<br />

en basse fréquence.<br />

Dans la conception actuelle des<br />

fenêtres avec le vitrage pris en feuillure,<br />

l’épaisseur du verre est limitée par<br />

l’espace disponible dans la feuillure à<br />

verre. Augmenter l’épaisseur des<br />

feuilles de verre conduit donc à une<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Bois dans<br />

la construction<br />

réduction correspondante de la lame<br />

d’air et à une diminution de la performance<br />

thermique.<br />

Pour obtenir un indice d’affaiblissement<br />

acoustique de 36 dB, seuil de la<br />

classe AC3 du label ACOTHERM, il<br />

faut faire appel à des verres isolants<br />

feuilletés fabriqués à partir de résines<br />

aussi peu rigides que possible. Le R A, tr<br />

du vitrage doit être d’au moins 37 dB.<br />

Pour des niveaux de performance plus<br />

élevés, il faut mettre en œuvre une<br />

double fenêtre avec une lame d’air<br />

d’au moins 15 cm entre les deux<br />

vitrages (un de 4 mm au moins et un<br />

de 8 ou 10 mm).<br />

Le vitrage et le confort<br />

thermique<br />

Comme toute paroi du clos, le vitrage<br />

fait perdre de la chaleur mais, par sa<br />

transparence, laisse aussi entrer de<br />

l’énergie solaire au prorata de son facteur<br />

solaire. Ainsi, selon la saison, été<br />

ou hiver, la situation n’est pas de<br />

même nature : on parle ainsi de<br />

confort d’été et de confort d’hiver.<br />

Le facteur solaire est le rapport entre<br />

le flux d’énergie entrant dans le local<br />

et le flux d’énergie incidente. Le flux<br />

d’énergie entrant dans le local comporte<br />

un flux direct et un flux secondaire<br />

de réémission. Son évaluation se<br />

fait selon la norme EN 410.<br />

En été, si un écran n’est pas mis en<br />

œuvre sur le parcours des rayons<br />

solaires, l’énergie solaire peut faire<br />

monter la température intérieure à un<br />

niveau inconfortable. Il faut donc, sur<br />

les façades exposées au soleil, notamment<br />

de sud-est à sud-ouest, prévoir<br />

un écran solaire entre l’extérieur et<br />

l’intérieur des locaux.<br />

En habitat individuel, la solution classique<br />

et la plus efficace consiste à<br />

mettre en œuvre des fermetures extérieures.<br />

La ventilation de la lame d’air<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

comprise entre la fermeture et la<br />

fenêtre fermée permet d’évacuer une<br />

bonne partie du flux de chaleur traversant<br />

le tablier. Par ailleurs, le choix<br />

de la couleur influe notablement sur<br />

le flux traversant la fermeture : il est<br />

proportionnel à la température de surface<br />

qui peut varier de 40 °C pour un<br />

blanc brillant à 80 °C pour une finition<br />

noire mate. Enfin, la résistance<br />

thermique de la fermeture joue également.<br />

Si elle augmente en épaississant<br />

le tablier ou en mettant en œuvre<br />

un matériau plus isolant, le flux traversant<br />

diminue proportionnellement.<br />

Dans les locaux destinés à un usage<br />

dans le tertiaire, les fermetures extérieures<br />

sont le plus souvent absentes.<br />

On recommande alors de mettre en<br />

œuvre des vitrages avec un facteur<br />

solaire de 15 à 20 %, alors qu’il est de<br />

75 % environ pour une double vitrage<br />

classique.<br />

Des stores intérieurs complètent la<br />

fonction écran mais il faut les choisir<br />

de couleur claire et réfléchissants.<br />

Leur efficacité est moindre que celle<br />

des fermetures extérieures car ils<br />

réémettent en infrarouges une partie,<br />

plus au moins importante selon la<br />

couleur et le pouvoir réfléchissant, de<br />

l’énergie qu’ils ont reçue au travers du<br />

verre.<br />

Confort d’hiver :<br />

les performances des<br />

vitrages s’améliorent<br />

grâce à la<br />

réglementation<br />

Il convient d’abord de signaler que le<br />

verre n’est pas un bon isolant : son<br />

coefficient de conductivité thermique<br />

est d’environ 1 W/(m 2 .°K). Compte<br />

tenu des faibles épaisseurs de verre<br />

mises en œuvre dans les vitrages, leur<br />

rôle d’écran thermique par résistance<br />

est quasiment nul. Le rôle d’écran<br />

14<br />

thermique d’un vitrage est en fait<br />

obtenu par :<br />

– la résistance thermique des surfaces<br />

intérieure et extérieure (0,17 m2 .°K/W<br />

en cumul) ;<br />

– l’interposition de gaz sec entre les<br />

feuilles de verre, ce qui suppose un<br />

montage étanche de chacune des<br />

lames de gaz ; cette méthode conduit<br />

aux vitrages isolants avec une ou deux<br />

lames d’air ou d’argon, qui commence<br />

à être utilisé pour les produits les<br />

plus performants ;<br />

– la mise en œuvre de couches faiblement<br />

émissives qui réfléchissent le<br />

rayonnement infrarouge ; cette dernière<br />

technique devrait se généraliser<br />

rapidement.<br />

Pour l’avenir, d’autres techniques sont<br />

envisagées pour améliorer encore ces<br />

performances thermiques, notamment<br />

les vitrages avec silice expansée<br />

à la place de la lame de gaz.<br />

La nouvelle réglementation thermique<br />

est applicable depuis le 1 er juin 2001.<br />

Elle prend en compte la normalisation<br />

européenne et modifie la terminolo-<br />

La nouvelle réglementation thermique<br />

impose que le cœfficient de transmision<br />

thermique de la fenêtre ne doit pas être<br />

supérieur à 2,9 W/(m 2 .°K), ce qui favorise la<br />

mise au point de vitrages particulièrement<br />

performants sur le plan thermique.


gie habituelle. Ainsi, le cœfficient de<br />

transmission thermique K est remplacé<br />

par le coefficient U, d’où la nouvelle<br />

appellation Règles Th-U au lieu de<br />

Th-K pour les anciennes règles.<br />

Cette nouvelle réglementation n’est<br />

pas étrangère à l’essor des performances<br />

des vitrages. En effet, elle<br />

impose que le coefficient de transmission<br />

thermique de la fenêtre U w<br />

ne doit pas être supérieur à<br />

2,9 W/(m 2 .°K). Il correspond pratiquement<br />

au coefficient de déperdition<br />

thermique Ug d’un vitrage de 4/12/4<br />

mm à glaces claires et lame d’air.<br />

Quant à la baie, son coefficient de<br />

déperdition ne devrait pas dépasser<br />

2 W/(m2 .°K). Pour atteindre ce niveau<br />

de performance, il faut :<br />

– soit mettre en œuvre une bonne fermeture<br />

avec un vitrage à couche faiblement<br />

émissive ;<br />

– soit mettre en œuvre un vitrage à<br />

couche faiblement émissive de nouvelle<br />

génération et, selon la résistance<br />

thermique du châssis, à lame de gaz<br />

autre que l’air.<br />

Ces couches faiblement émissives, à<br />

base de métaux le plus souvent, sont<br />

mises en œuvre par projection cathodique<br />

sous vide sur le vitrage lors de<br />

son processus de fabrication. Par<br />

ailleurs, pour réduire la convection de<br />

la lame d’air, ce dernier peut être remplacé<br />

par un gaz rare, le plus souvent<br />

de l’argon. On obtient ainsi des<br />

vitrages qui, en partie courante, ont<br />

un cœfficient Ug de 1,2 W/m 2 .°K, au<br />

lieu de 2,8 W/m 2 .°K pour le même<br />

vitrage à glace claire et lame d’air.<br />

Prendre en compte<br />

l’apport solaire<br />

des vitrages<br />

Cette évolution technico-réglementaire<br />

conduit à s’interroger sur la communication<br />

actuelle, encore reprise par la<br />

nouvelle réglementation. En effet,<br />

toute la communication technique sur<br />

la thermique des fenêtres se fait sur la<br />

seule déperdition matérialisée par le<br />

coefficient de transmission Uw<br />

(anciennement Knu). Dans ces conditions,<br />

la paroi vitrée est très fortement<br />

désavantagée par rapport à la paroi<br />

opaque, qui de plus est moins coûteuse.<br />

A l’aide de calculs issus des<br />

règles Th, on peut établir un bilan plus<br />

objectif qui tient également compte<br />

de l’apport solaire en hiver des parties<br />

vitrées. Le bilan suivant est établi sur<br />

une saison d’hiver et sur une fenêtre<br />

de 1 m 2 représentative d’une position<br />

moyenne dans un pavillon.<br />

● Déperdition<br />

La déperdition, durant la période de<br />

chauffage, est donnée par la formule<br />

suivante : W = A . Uw . DH<br />

avec :<br />

W : déperdition d’énergie sur la période<br />

de chauffe (en kWh)<br />

A : aire de la fenêtre (en m2 )<br />

Uw : coefficient de déperdition de la<br />

fenêtre, en W/(m2 .°K)<br />

DH : milliers de degrés heures du site<br />

Les calculs ont été effectués sur les<br />

bases suivantes.<br />

L’aire A est de 1 m2 . Pour Uw, trois<br />

valeurs issues des règles Th-U ont été<br />

prises en compte :<br />

– Uw = 2,9 : fenêtre en bois feuillu<br />

de 45 mm (coefficient de déperdition<br />

au travers de la partie menuisée<br />

Uf = 2,4 W/(m2 .°K)) avec un verre clair<br />

de 4/12/4,<br />

– Uw = 1,9 : même fenêtre avec vitrage<br />

à lame de gaz et à couches faiblement<br />

émissives (Ug = 1,2 W/(m2 .°K)),<br />

– Uw = 1,6 : fenêtre précédente équipée<br />

d’une fermeture en bois résineux,<br />

de type volets battants de faible perméabilité<br />

(jeu sur une rive et bas et<br />

haut cumulés de moins de 8 mm).<br />

15<br />

Bois dans<br />

la construction<br />

Pour DH, les valeurs forfaitaires des<br />

trois zones géographiques françaises<br />

sont les suivantes :<br />

– DH = 63 pour la zone H1 correspondant<br />

sensiblement à la moitié<br />

nord de la France continentale,<br />

– DH = 52 pour la zone H2 (côte<br />

atlantique et sud hors zone méditerranéenne),<br />

– DH = 37 pour la zone H3 (zone de<br />

climat méditerranéen).<br />

● Apport solaire<br />

L’apport solaire durant la période de<br />

chauffage est donné par la formule<br />

suivante (Règles Th-BV) :<br />

As = A . E . Fts . Fe1 . Fe2 . C1<br />

avec<br />

As : apport solaire sur la période<br />

chauffe (en kWh)<br />

A : aire de le fenêtre (en m2 )<br />

E : ensoleillement vertical sud pendant<br />

la période de chauffage (en<br />

kWh/m2 )<br />

Fts : facteur de transmission solaire de<br />

la paroi (ou S des règles Th-S)<br />

Fe1 : facteur d’ensoleillement liées<br />

aux obstacles propres au bâtiment en<br />

question (compris entre 1 si pas<br />

d’obstacle et 0,1)<br />

Fe2 : facteur d’ensoleillement liés à<br />

l’environnement du bâtiment en<br />

question (écrans divers faisant varier<br />

le coefficient de 0,9 à 0,1)<br />

C1 : facteur d’orientation et d’inclinaison<br />

d’une paroi du bâtiment (égal à 1<br />

pour une paroi verticale orientée au<br />

sud, mais pouvant descendre à 0,2<br />

pour une paroi verticale plein nord ; il<br />

est supérieur à 1 pour les parties inclinées)<br />

Ces quatre derniers facteurs sont sans<br />

dimension.<br />

Pour l’exemple de calcul, les valeurs<br />

suivantes ont été prises en compte et<br />

reflètent le cas d’un pavillon courant :<br />

– A = 1 m2 CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Bois dans<br />

la construction<br />

– E = 410 pour la zone H1, 440 pour<br />

H2 et 460 pour H3<br />

– Fts = 0,40 (vitrages non traités) et<br />

0,36 (vitrage peu émissif en face 3 et<br />

gaz, teinte moyenne)<br />

Le repérage des faces des verres isolants<br />

se fait selon la convention suivante :<br />

- face 1 :<br />

face extérieure du verre extérieur<br />

- face 2 :<br />

face intérieure du verre extérieur<br />

- face 3 :<br />

face extérieure du verre intérieur<br />

- face 4 :<br />

face intérieure du verre intérieur<br />

La disposition de la couche émissive en<br />

face 3 est plus favorable pour le facteur<br />

solaire (le 0,36 de l’exemple ci-dessus<br />

deviendrait 0,30 en face 2) ; elle doit<br />

donc être recommandée pour la thermique<br />

d’hiver.<br />

La référence à la teinte moyenne correspond<br />

à un coefficient α = 0,6 (coefficient<br />

d’absorption d’une paroi opaque).<br />

– Fe1 = 1 (bâtiment sans obstacle<br />

propre)<br />

– Fe2 = 0,55 (environnement avec<br />

obstacles moyens)<br />

– C1 = 0,7 (fenêtres sur toutes les<br />

façades sauf la façade nord avec une<br />

répartition uniforme)<br />

La prise en compte des performances thermiques<br />

de la fenêtre sous le seul angle des<br />

déperditions est très pénalisant pour ce<br />

composant. Un bilan thermique objectif<br />

devrait également tenir compte de l’apport<br />

solaire en hiver des parois vitrées.<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

Un bilan thermique<br />

plus objectif<br />

On a calculé, pour les trois exemples<br />

de fenêtres et pour les trois zones climatiques,<br />

le bilan thermique par l’intermédiaire<br />

des trois facteurs suivants :<br />

– la différence entre déperdition et<br />

apport solaire (W – As),<br />

– le rapport apport solaire sur déperdition<br />

(As/W),<br />

– un coefficient de transmission thermique<br />

équivalent (Keq) que l’on détermine<br />

ainsi : Keq = Uw . (W – As) / W ;<br />

on transforme ainsi la déperdition<br />

résultante en coefficient de déperdition<br />

sur la même base de degrés<br />

heures (DH).<br />

Les valeurs de ces trois facteurs sont<br />

indiquées dans le tableau suivant.<br />

Sachant que l’exemple de calcul correspond<br />

à l’ensemble des fenêtres,<br />

ramené au m 2 , d’un pavillon moyen,<br />

on peut en tirer des conclusions assez<br />

générales :<br />

● L’apport solaire est au moins égal à<br />

près de 35 % de la déperdition avec<br />

un vitrage classique en zone H1. Si<br />

l’on met en œuvre un vitrage de dernière<br />

génération (Ug = 1,2 W/(m 2 .°K)),<br />

cet apport passe à plus de 56 % dans<br />

la même zone climatique.<br />

● La mise en œuvre des nouveaux<br />

vitrages à couche faiblement émissive<br />

16<br />

et remplissage par gaz de type argon<br />

divise par deux l’énergie qu’il faut<br />

apporter (de 120 à 63 kWh/m 2 ) sur la<br />

saison de chauffe en zone climatique<br />

H1 ; les résultats sont encore meilleurs<br />

pour les zones H2 et H3.<br />

● La présentation des performances<br />

thermiques des fenêtres sous le seul<br />

angle de la déperdition est très pénalisant.<br />

La seule présentation objective est<br />

celle d’un coefficient de transmission<br />

thermique équivalent Keq dont une<br />

définition est proposée ci-dessus. La présentation<br />

actuelle dessert largement la<br />

fenêtre par rapport aux parties opaques.<br />

L’inconvénient du facteur Keq est qu’il<br />

doit être fondé sur des hypothèses sur<br />

la construction destinée à recevoir la<br />

fenêtre, et que ces hypothèses sont<br />

nombreuses et présentent de grandes<br />

plages de variation.<br />

W – As (kWh/m2 ) 120 83 36,5<br />

As/W (%) 34,6 44,9 66,0<br />

Keq (W/m2 .°K) 1,9 1,6 0,99<br />

W – As (kWh/m2 ) 62,9 37,8 6,5<br />

As/W (%) 47,5 61,7 90,7<br />

Keq (W/m2 .°K) 1,0 0,73 0,18<br />

W – As (kWh/m2 ) 44,0 22,2 - 4,6 (1)<br />

As/W (%) 56,4 73,3 1,08 (1)<br />

Keq (W/m2 Uw (W/(m<br />

.°K) 0,7 0,43 (1)<br />

(1) Le bilan thermique est positif, la baie est au final un capteur solaire.<br />

2 .°K)) Facteur Zone climatique<br />

H1 H2 H3<br />

2,9<br />

1,9<br />

1,6<br />

● En combinant nouveaux verres et<br />

bonne fermeture, le coefficient de<br />

déperdition équivalent Keq n’est pas<br />

très éloigné de celui d’une paroi<br />

opaque. Si le maître d’œuvre travaille<br />

l’orientation des façades par rapport<br />

au sud, s’il pondère la distribution et<br />

la surface des ouvertures par rapport<br />

au soleil, ce bilan peut encore être<br />

notablement amélioré.<br />

● Enfin, la mise en œuvre de couches<br />

faiblement émissives sur l’une des<br />

faces du vitrage couplée au remplissage<br />

de la lame d’air par un gaz de type<br />

argon donne des vitrages dont le


coefficient de déperdition thermique,<br />

en partie courante, descend jusqu’à<br />

1,2 W/(m 2 .°K), alors que le coefficient<br />

de transmission équivalent d’un bois<br />

feuillu de 45 mm est de<br />

2,4 W/(m 2 .°K), soit exactement deux<br />

fois plus. Pour le matériau bois, il<br />

s’agit d’une véritable révolution technique<br />

qui, en toute logique, devrait<br />

conduire à remettre en cause la<br />

conception actuelle de la fenêtre.<br />

Des conséquences<br />

sur la conception<br />

des fenêtres en bois<br />

Jusqu’à maintenant, le bois était toujours<br />

plus isolant que le vitrage. Dans<br />

ces conditions, un rapport aire de<br />

châssis sur aire fenêtre hors tout élevé<br />

était favorable sur le plan thermique.<br />

En effet, le cœfficient de déperdition<br />

thermique de la fenêtre est donné par<br />

la formule suivante :<br />

U W =<br />

A g x U g x A f + U f + l g x ψ<br />

A w<br />

avec<br />

Uw : cœfficient de transmission thermique<br />

de la fenêtre<br />

Ag : aire du vitrage<br />

Ug : coefficient de transmission du<br />

vitrage en partie courante<br />

Af : aire du châssis<br />

Uf : coefficient de transmission thermique<br />

du vitrage<br />

lg : périmètre du vitrage (m)<br />

ψ : coefficient de déperdition linéique<br />

du bord du vitrage (pour un intercalaire<br />

métallique : 0,08W/(m.°K) si verre<br />

émissif, 0,05 W/(m.°K) si verre clair)<br />

Aw : aire de la fenêtre<br />

Les aires A sont en m 2 et les U sont en<br />

W/(m 2 .°K).<br />

Si le bois est plus isolant que le vitrage,<br />

on a intérêt à accroître la proportion<br />

de l’aire de châssis sur l’aire tota-<br />

le de la menuiserie. Mais si le verre est<br />

plus isolant que le bois, il faut au<br />

contraire réduire la part de bois dans<br />

l’aire totale de la menuiserie.<br />

La première conclusion qu’impose la<br />

meilleure performance thermique du<br />

vitrage est donc d’augmenter la part<br />

relative de ce dernier dans l’aire totale<br />

de la menuiserie. Dans une fenêtre<br />

à la française, la part de vitrage est de<br />

l’ordre de 60 % de l’aire hors tout de<br />

la menuiserie. Il faudrait donc réduire<br />

la largeur des montants et des traverses<br />

ouvrantes et dormantes. Il est<br />

clair que cette réduction de la proportion<br />

de bois a une limite : les réservations<br />

nécessaires pour loger les composants<br />

de la menuiserie, notamment<br />

quincaillerie et vitrage ou autres remplissages.<br />

D’autre part, dans un système<br />

industriel, les sections de bois<br />

étant constantes, la réduction des dimensions<br />

dans le plan des fenêtres revient à<br />

augmenter la part relative du bois.<br />

Typiquement, pour des fenêtres à<br />

deux vantaux, on obtient les valeurs<br />

indiquées dans le tableau suivant.<br />

Ainsi entre une menuiserie de cotes<br />

en tableau de 1,15 x 1,00 m et une<br />

autre de 1,45 x 1,40 m, le rapport de<br />

l’aire de bois à l’aire totale de la<br />

menuiserie passe de 44 à 34 % et le<br />

coefficient de déperdition thermique<br />

passe de 2 à 1,7 W/(m 2 .°K). Ainsi, la<br />

tendance, depuis 1974, à la diminution<br />

de la surface des fenêtres par rapport<br />

à la surface des façades doit-elle<br />

être combattue, avec l’apparition des<br />

nouveaux vitrages et la prise en comp-<br />

17<br />

Bois dans<br />

la construction<br />

te des apports solaires.<br />

Par ailleurs, la déperdition totale du<br />

vitrage est le cumul de la déperdition<br />

en partie courante augmentée de la<br />

déperdition en périphérie, au droit de<br />

l’intercalaire. Or cette déperdition<br />

périphérique, avec des intercalaires en<br />

métal, joue un rôle d’autant plus<br />

important que l’aire du vitrage est<br />

faible. Ainsi, même dans un rapport<br />

périmètre sur aire favorable, la déperdition<br />

liée à l’intercalaire représente<br />

plus de 15 % de la déperdition en<br />

partie courante. Il est évident que le<br />

prochain progrès technique des<br />

vitrages isolants est à accomplir sur ce<br />

point. On peut donc prévoir une disparition<br />

progressive de l’intercalaire<br />

métallique au profit d’intercalaires<br />

avec une base de matière organique<br />

permettant une réduction notable de<br />

la déperdition périphérique.<br />

L’importance de l’amélioration de la<br />

résistance thermique du vitrage dans<br />

sa partie courante met en évidence<br />

l’intérêt technique de la « vieille »<br />

solution « BIVER » de la société Saint-<br />

Hauteur tableau 1,15 1,25 1,35 1,35 1,45<br />

Largeur tableau 1 1,20 1,20 1,40 1,40<br />

Af/Aw (%) 44,4 39,1 38,2 35 34,2<br />

Ig/Aw (m- 1 ) 4,27 3,81 3,76 3,44 3,40<br />

Uw (W/(m2 .°K) 2,2 2,1 2,1 2 2<br />

Largeur blocs traverses : 100 mm<br />

Largeurs blocs montants de rives : 100 mm<br />

Largeur bloc montant central : 150 mm<br />

Uf = 2,78 W/(m 2 .°K) : bois avec un λ de<br />

0,18 W/(m.°K) et de 45 mm d’épaisseur<br />

Ug = 1,2 W/(m 2 .°K)<br />

ψ = 0,08 W/(m.°K)<br />

Gobain dans laquelle l’intercalaire<br />

était à base de mastic, un « warm<br />

edge » avant l’heure pour reprendre<br />

une expression à la mode.<br />

Un vitrage en applique<br />

sur les vantaux<br />

Le vitrage devenant plus performant<br />

thermiquement que le châssis, il<br />

apparaît logique de ne plus poser le<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Bois dans<br />

la construction<br />

vitrage en feuillure (ou système équivalent),<br />

mais de le mettre en œuvre en<br />

applique sur les vantaux.<br />

Les figures 1 et 2 illustrent le principe<br />

d’une telle conception, dont on<br />

peut évaluer le gain thermique qu’elle<br />

apporte. Avec cette conception,<br />

l’amélioration de la résistance thermique<br />

du vitrage se traduit par une<br />

amélioration proportionnelle de la<br />

résistance thermique de la fenêtre.<br />

Cette amélioration est d’autant plus<br />

marquée que le châssis du vantail a un<br />

coefficient de transmission thermique<br />

élevé.<br />

Figure 1<br />

Pour un châssis à vantail de 45 mm en<br />

bois feuillu (λ = 0,18 W/(m 2 .°K)) et<br />

pour un vitrage de 1,2 W/(m 2 .°K) de<br />

coefficient de transmission thermique,<br />

le gain, sur une fenêtre de 1,45 x 1,40 m<br />

(cotes en tableau), est de<br />

0,46 W/(m 2 .°K) par rapport à une<br />

fenêtre de conception traditionnelle.<br />

Comme le verre recouvre le vantail et<br />

que la largeur des pièces du châssis<br />

est plus grande que la hauteur de l’intercalaire<br />

du vitrage, le châssis est<br />

donc partiellement visible au travers<br />

du vitrage. Deux solutions sont envi-<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

sageables pour masquer la vue du<br />

châssis :<br />

– appliquer une finition opaque en<br />

bordure du verre intérieur (laquage au<br />

four),<br />

– élargir le recouvrement du dormant<br />

sur la face extérieure du vantail ; on<br />

obtient ainsi un dormant caché,<br />

option qui a été retenue pour<br />

l’exemple de solution illustré par les<br />

figures 1 et 2.<br />

Cette option de dormant caché<br />

conduit à un recouvrement de grande<br />

largeur incompatible avec les variations<br />

dimensionnelles du bois. On est<br />

donc amené à réaliser ce recouvrement<br />

de dormant avec un matériau<br />

extrudable, par exemple de l’aluminium.<br />

On réalise ainsi une fenêtre<br />

mixte « sans entretien ».<br />

La pose en applique du vitrage<br />

requiert un cadre de liaison à assemblages<br />

étanches dans un matériau à<br />

faible cœfficient de transmission thermique,<br />

mais une liaison du vitrage au<br />

châssis par collage peut également<br />

être envisagée. En l'état actuel de<br />

Figure 2<br />

18<br />

l’offre, le PVC serait le plus recommandé<br />

avec un λ de 0,17 W/(m.°K)<br />

comparable à celui des bois feuillus.<br />

Cette pose en applique du vitrage<br />

permet en outre une adaptation de la<br />

menuiserie à la diversité des épaisseurs<br />

du verre avec un surcoût marginal<br />

: les dimensions du châssis bois<br />

restent inchangées, seule la largeur<br />

du profilé de liaison du vitrage varie.<br />

Enfin, cette conception met le vantail<br />

à l’abri complet des intempéries,<br />

même des condensations liées au<br />

pont thermique que constitue l’intercalaire<br />

du vitrage isolant. On obtient<br />

ainsi une fenêtre en classe de risque 2<br />

au lieu de 3 pour les conceptions traditionnelles.<br />

Marcel Denancé<br />

Madeleine Villenave (Acoustique)


Bois dans la construction<br />

Une nouvelle norme<br />

pour les fenêtres mixtes<br />

Depuis décembre 2001, les menuiseries extérieures<br />

mixtes « bois-alu » ou « bois-PVC » font l’objet<br />

d’une nouvelle norme expérimentale pour trois<br />

ans. Ce texte a pour objet de spécifier les<br />

caractéristiques de la liaison entre un profilé en<br />

bois, ou matériau dérivé, et un autre matériau.<br />

L’objectif est de préciser les règles de mise en<br />

œuvre du bois et de la conception de la liaison<br />

entre les profilés pour assurer un comportement<br />

optimal de la menuiserie dans le temps.<br />

Les fenêtres mixtes « bois-alu » ou<br />

« bois-PVC » occupent une part<br />

mineure du marché de la fenêtre<br />

mais correspondent au haut de<br />

gamme de ces produits. Ce type de<br />

produit concilie :<br />

– la pérennité de l’aspect extérieur<br />

qu’offre une menuiserie métallique<br />

notamment,<br />

– la performance thermique, la chaleur<br />

visuelle et les possibilités décoratives<br />

du bois sur la face intérieure.<br />

Ce produit déjà ancien, apparu à la fin<br />

des années 60 en Allemagne, et essentiellement<br />

à base de profilés bois et<br />

19<br />

aluminium, a toujours été considéré<br />

comme traditionnel. Il était jusqu’à<br />

maintenant partiellement couvert par<br />

les normes :<br />

– NF P 23-305 « Menuiseries en bois –<br />

Spécifications techniques des fenêtres,<br />

portes-fenêtres et châssis fixes en bois »,<br />

– NF P 24-301 « Spécifications techniques<br />

des fenêtres, portes-fenêtres et<br />

châssis fixes métalliques ».<br />

Ces normes ne définissent que les<br />

caractéristiques des profilés en bois et<br />

métal, et accessoirement de la quincaillerie,<br />

mais n’abordent pas la liaison<br />

entre les deux profilés servant à consti-<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Bois dans<br />

la construction<br />

tuer la fenêtre. D’autre part, des<br />

fenêtres mixtes avec profilés PVC tentent<br />

également de prendre une place<br />

sur ce marché. Il fallait donc rédiger<br />

une norme traitant spécifiquement de<br />

la liaison entre un profilé en bois (ou<br />

matériau dérivé) et un profilé réalisé<br />

dans un autre matériau. En effet, si<br />

l’on recherche un bon comportement<br />

en service :<br />

– les règles de mise en œuvre du bois<br />

doivent être respectées, notamment<br />

vis-à-vis des rétentions d’eau éventuelles,<br />

– la résistance et la durabilité de la liaison<br />

entre les deux profilés doit être<br />

suffisante.<br />

Cette nouvelle norme XP P 23-308<br />

« Menuiseries extérieures - Ouvrages<br />

mixtes avec éléments en bois -<br />

Spécifications techniques pour la liaison<br />

mixte » a été publiée en<br />

décembre 2001. En relation avec le<br />

contexte européen de la normalisation,<br />

son statut est de type expérimental<br />

et sa durée de vie attendue est<br />

de trois ans.<br />

Dans le cadre de cette norme, on<br />

entend par menuiserie mixte une<br />

menuiserie (fenêtre, porte-fenêtre,<br />

panneau de façade…) qui associe<br />

colinéairement un profilé bois (ou<br />

matériau dérivé) éventuellement<br />

réduit à un placage, à un profilé réalisé<br />

dans un autre matériau (aluminium<br />

ou autres métaux tels que acier inoxydable,<br />

cuivre… ou matériaux de synthèse<br />

tel que PVC).<br />

La norme traite du lien entre ces deux<br />

profilés pour que le comportement de<br />

l’ouvrage soit conforme à ce qu’on<br />

attend d’une menuiserie extérieure en<br />

service. Les menuiseries à liaison mixte<br />

sous Avis technique (actuellement les<br />

châssis de toiture) sont hors du<br />

domaine d’application de cette<br />

norme. Cela ne veut pas dire que la<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

commission d’Avis technique ne fera<br />

pas appel à quelques unes des<br />

méthodes d’essais qui sont définies<br />

dans cette norme. Les menuiseries<br />

extérieures à liaison mixte travaillante<br />

assemblée par collage en sont également<br />

exclues.<br />

Terminologie<br />

et typologie<br />

Pour une appréciation plus précise de<br />

son domaine d’application, une typologie<br />

des menuiseries mixtes a été<br />

définie. Elle établit une terminologie<br />

et typologie des liaisons mixtes selon<br />

plusieurs critères :<br />

– l’importance des profilés relativement<br />

les uns aux autres,<br />

– la nature de leur liaison,<br />

– les fonctions qu’assure la liaison<br />

mixte,<br />

– la position de la liaison.<br />

● Importance relative des profilés<br />

de la liaison<br />

La norme distingue profilés et cadres<br />

principal et secondaire.<br />

La menuiserie extérieure devant assurer<br />

la résistance au vent, ses profilés<br />

doivent avoir une certaine rigidité.<br />

Comme le plus souvent, l’association<br />

colinéaire des profilés se fait de<br />

manière mécanique, le moment<br />

d’inertie total de la section est la<br />

somme arithmétique des moments<br />

d’inertie des profilés associés. Comme<br />

le moment d’inertie est liée au cube<br />

de l’épaisseur apparente du profilé,<br />

on obtient donc la meilleure efficacité<br />

en déséquilibrant la section des profilés<br />

au maximum. C’est la raison pour<br />

laquelle, pour ce type de menuiseries,<br />

on parle de profilés (et donc de<br />

cadres) principal et de profilés (et<br />

donc de cadres) secondaires.<br />

Naturellement, le module d’élasticité<br />

du matériau constituant le profilé<br />

20<br />

peut modifier le rapport des rigidités :<br />

ainsi, l’aluminium a-t-il un module<br />

d’élasticité environ sept fois plus<br />

important que celui du bois.<br />

Les solutions optimales de ce point de<br />

vue sont les menuiseries à base de<br />

profilés principaux en bois et profilés<br />

secondaires en aluminium (bois-aluminium)<br />

ou inversement profilés principaux<br />

en aluminium et secondaires<br />

en bois (aluminium-bois). Dans les<br />

deux cas, l’aluminium peut être remplacé<br />

par un matériau de synthèse,<br />

éventuellement renforcé s’il doit assurer<br />

les fonctions liées à la rigidité.<br />

Dans l’option menuiserie mixte boisaluminium,<br />

le profilé bois assure les<br />

fonctions liées à la rigidité et à l’isolation<br />

thermique, ainsi que la reprise<br />

des charges verticales liées au poids<br />

propre des éléments (notamment via<br />

les organes de rotation pour les<br />

menuiseries battantes). L’aluminium<br />

est en général présent sous la forme<br />

de profilés assurant, en général, en<br />

plus de la fonction pare-pluie et de la<br />

pérennité de l’aspect extérieur, la<br />

fonction de parclose sur les ouvrants.<br />

Mais il peut être réduit à une simple<br />

tôle pliée non en en mesure d’assurer<br />

la moindre fonction mécanique<br />

(menuiserie Premium de la société<br />

Pellerin par exemple).<br />

Dans l’option aluminium-bois, les<br />

fonctions liées à la rigidité sont dévolues<br />

au profilé aluminium ainsi que la<br />

reprise des charges verticales. Il assure<br />

également alors l’essentiel de la fonction<br />

étanchéité ainsi que la pérennité<br />

de l’aspect extérieur. Le profilé bois<br />

peut être en bois massif : sa fonction<br />

est seulement esthétique ou associée<br />

à la fonction de compression d’une<br />

garniture d’étanchéité par exemple ; il<br />

peut se réduire à un placage si sa<br />

fonction est seulement esthétique.<br />

Les systèmes à profilés iso-rigides<br />

constituent donc une solution techni-


quement non optimisée, sauf à conférer<br />

à chacun des profilés une rigidité<br />

leur permettant d’assurer à lui seul les<br />

exigences normatives. Dans ce cas,<br />

l’autre profilé apporte le coefficient de<br />

sécurité.<br />

● Nature de la liaison des profilés<br />

En pratique, il existe deux types de<br />

liaison : par collage ou par lien mécanique,<br />

avec la possibilité éventuelle de<br />

combiner les deux.<br />

La liaison collée n’est traditionnelle<br />

que si son rôle mécanique se limite à<br />

la reprise de son poids propre (Figure 1).<br />

Dans les autres cas, les menuiseries<br />

extérieures avec ce type de liaison<br />

relèvent de l’Avis technique.<br />

Figure 1 : Liaison des profilés par collage.<br />

Comme systèmes relevant de cette<br />

norme, on peut citer la liaison mixte :<br />

– avec un profilé d’habillage extérieur<br />

en alu par exemple (Figure 2),<br />

– avec un placage collé en habillage<br />

intérieur d’une menuiserie alu ou PVC<br />

(Figure 3).<br />

La liaison mécanique peut être<br />

continue ou non.<br />

Une liaison continue comporte en<br />

général :<br />

– soit un assemblage par queue<br />

d’aronde ou similaire (avec assemblage<br />

des profilés principal et secondaire<br />

par translation parallèle au fil),<br />

Figure 2 : Liaison mixte avec profilé d’habillage<br />

extérieur en aluminium.<br />

– soit en rainure (avec assemblage par<br />

translation perpendiculaire au fil et blocage<br />

de la translation par un moyen<br />

mécanique de type vis ou pointe).<br />

Une liaison discontinue fait intervenir<br />

soit des plots, soit des clameaux. Dans<br />

le premier cas, le maintien se fait par<br />

clippage ; dans le second cas, la rotation<br />

du clameau avec une clé spécifique<br />

permet d’encastrer un ergot<br />

dans une rainure du profilé d’habillage<br />

et de maintenir ainsi ce dernier.<br />

● Fonctions de la liaison mixte<br />

Elle peut reprendre des charges et<br />

participer à l’étanchéité.<br />

La reprise des charges consiste à<br />

reprendre des charges verticales, le<br />

Figure 3 : Liaison mixte avec placage bois<br />

collé en habillage intérieur d’une menuiserie<br />

aluminium.<br />

21<br />

Bois dans<br />

la construction<br />

poids propre du cadre secondaire<br />

mais aussi, éventuellement, celui<br />

d’une partie du vitrage. Dans ce cas,<br />

la liaison mixte est travaillante.<br />

Il peut s’agir aussi de la reprise des<br />

charges perpendiculaires au plan de la<br />

menuiserie, c’est-à-dire :<br />

– la charge au vent en pression ou<br />

dépression (qualification selon annexe<br />

C de la norme),<br />

– la charge hygrothermique liée au<br />

retrait du bois ou à la dilatation des<br />

profilés associés s’il ne sont pas en<br />

matériau hygroscopique.<br />

La liaison mixte peut aussi participer à<br />

l’étanchéité en assurant la récupération<br />

et l’évacuation de l’eau, ainsi que<br />

la rupture du cheminement capillaire<br />

dans les profilés verticaux. Au droit<br />

des vitrages, elle peut assurer le drainage<br />

et la ventilation de la feuillure à<br />

verre. Avec une mise en œuvre particulière,<br />

elle peut même participer à<br />

l’étanchéité de la liaison de la menuiserie<br />

avec le mur.<br />

● Typologie selon la position de la<br />

liaison mixte<br />

La référence étant le plan assurant<br />

l’étanchéité entre l’ouvrant et le dormant,<br />

la liaison mixte peut être extérieure<br />

(Figure 4) pour les menuiseries<br />

bois-alu ou intérieure pour les menuiseries<br />

alu-bois (Figure 5).<br />

Des prescriptions<br />

pour les matériaux,<br />

les fournitures<br />

et les accessoires<br />

Ces prescriptions concernent le bois,<br />

les profilés et accessoires.<br />

● Prescriptions relatives au bois<br />

Au contraire de la norme NF P 23-305<br />

dans sa version de 1984 qui définit<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Bois dans<br />

la construction<br />

Figure 4 : Liaison mixte extérieure pour<br />

menuiserie bois-aluminium.<br />

Figure 5 : Liaison mixte intérieure pour<br />

menuiserie aluminium-bois.<br />

des choix d’aspect en fonction de la<br />

nature transparente ou opaque de la<br />

finition, la norme XP P 23-308 ne définit<br />

pas de classe d’aspect, mais le<br />

fabricant doit la définir dans sa documentation<br />

commerciale en faisant<br />

référence aux normes européennes.<br />

Pour la durabilité, la classe de risque<br />

normale est la classe 3 (3a ou 3b). En<br />

fonction de l’imprégnabilité des<br />

essences et de leur durabilité naturelle,<br />

un tableau indique la nécessité ou non<br />

d’un traitement fongicide. Toutefois,<br />

l’annexe A de la norme ouvre la voie à<br />

une évaluation expérimentale de la<br />

salubrité de la liaison mixte qui permet<br />

de moduler ce tableau.<br />

● Prescriptions relatives aux profilés<br />

Pour les profilés aluminium, la norme<br />

renvoie aux normes NF P 24-301 et<br />

XP 24-400. Pour les profilés secon-<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

daires en PVC, elle renvoie à la norme<br />

P 24-500. Dans les deux cas, les certifications<br />

NF RPT Profilés et NF CSTB<br />

Profilés PVC associées à ces normes<br />

valent preuve de conformité.<br />

● Prescriptions relatives<br />

aux accessoires<br />

L’élément nouveau essentiel est la<br />

proposition de spécifications pour les<br />

accessoires de la liaison mixte en<br />

matériau de synthèse (typiquement<br />

les clameaux). Les méthodes de qualification<br />

sont définies dans l’annexe D<br />

et mettent en jeu chaleur et humidité<br />

d’une part, rayonnement UV plus chaleur<br />

d’autre part.<br />

Les spécifications<br />

de la liaison mixte<br />

Ensuite, la norme définit des spécifications<br />

propres à la liaison mixte. Ces<br />

spécifications portent sur la résistance<br />

mécanique, la durabilité, la stabilité<br />

hygrothermique, la finition et la mise<br />

en œuvre.<br />

● Résistance mécanique<br />

Selon la pertinence, on évalue la résistance<br />

aux charges perpendiculaires et<br />

dans le plan. Sur le principe de ces<br />

essais, il s’agit d’une charge statique<br />

poussée à la rupture qui reproduit les<br />

conditions réelles. On calcule une<br />

charge de rupture à 5 % d’exclusion,<br />

on applique un coefficient de sécurité<br />

de 1,5, ainsi que le facteur de vieillissement<br />

déterminé selon l’annexe D de<br />

la norme. Si la liaison, non travaillante,<br />

est collée, on se réfère à l’annexe E<br />

qui prévoie des épreuves de vieillissement<br />

différentes selon que la liaison<br />

est extérieure ou intérieure.<br />

● Durabilité<br />

Il s’agit essentiellement de la bonne<br />

salubrité de la liaison. Elle est soit a<br />

22<br />

priori satisfaisante, soit à vérifier selon<br />

l’annexe A de la norme. Dans le premier<br />

cas, il s’agit de règles de moyens<br />

dont les principales sont les suivantes :<br />

– Contacts habillage - bois<br />

– en section, pour un contact continu,<br />

la largeur des parties du bois sans<br />

contact avec l’habillage doit être au<br />

moins 2,5 fois plus importante que<br />

celle des parties de l’habillage en<br />

contact avec le bois sans que la plus<br />

grande largeur dépasse 20 mm ;<br />

– un contact isolé ne doit dépasser<br />

4 cm2 et l’ensemble de ces points singuliers<br />

de contact ne doit pas dépasser<br />

25 % de l’aire du cadre.<br />

La Figure 6 donne un exemple de<br />

salubrité des contacts habillage - bois<br />

sur ouvrant.<br />

Figure 6 : Exemple de contacts salubres de<br />

l’habillage d’un ouvrant en bois<br />

– Ventilation<br />

– fixation discontinue : passage minimal<br />

de 3 mm,<br />

– fixation continue : 5 mm et 60 % de<br />

la portée pour la traverse basse, orifices<br />

dans les arasements d’habillage<br />

ou en rive (100 mm2 par mètre) pour<br />

les montants.


● Stabilité hygrothermique<br />

La qualification se fait selon l’annexe<br />

B de la norme et distingue les liaisons<br />

mixtes à profilés bois travaillants et à<br />

profilés bois non travaillants.<br />

Les principales spécifications sont les<br />

suivantes :<br />

– variation de perméabilité à l’air ne<br />

dépassant pas 20 % de la classe<br />

revendiquée,<br />

– étanchéité à l’eau et résistance au<br />

vent au moins égales aux classes<br />

revendiquées,<br />

– flèche ne dépassant pas le pouvoir<br />

de compensation de la quincaillerie,<br />

– en l’absence de dispositif de rattrapage,<br />

chute de nez ne dépassant pas<br />

2 mm,<br />

– efforts de manœuvre ne s’accroissant<br />

pas de plus de 100 % des valeurs<br />

initiales tout en ne dépassant pas<br />

100 N pour les forces et 10 N.m pour<br />

les couples,<br />

– ouverture de joints visibles ne<br />

dépassant pas 1 mm.<br />

● Finition<br />

Selon la terminologie de la norme<br />

XP P 23-310 :<br />

– finition, en fabrication, de type 1<br />

pour les parties non masqués par l’habillage,<br />

– en final, au moins une finition de<br />

type 2 pour ces parties,<br />

– si la face extérieure comporte une<br />

finition, elle doit être au moins aussi<br />

perméable que celle de la face intérieure,<br />

– en final, finition complète pour les<br />

parties bois exposées aux intempéries.<br />

● Mise en œuvre<br />

La mise en œuvre traite de deux cas,<br />

la pose en baie libre et la pose sur<br />

dormant existant. Elle donne des<br />

exemples sous forme de figures.<br />

Pour une pose en baie libre, le calfeutrement<br />

peut se faire :<br />

– soit au droit du cadre extérieur,<br />

– soit au droit du cadre intérieur,<br />

– soit au droit des deux cadres.<br />

Dans le premier cas, les deux cadres<br />

du dormant doivent avoir des assemblages<br />

étanches tout en assurant la<br />

récupération de l’eau et son évacuation<br />

(Figure 7).<br />

Figure 7 : Pose au droit du cadre extérieur.<br />

Dans le deuxième cas, seul le cadre<br />

intérieur doit être étanche et assurer les<br />

fonctions de récupération-évacuation<br />

d’eau (Figure 8).<br />

Figure 8 : Pose au droit du cadre intérieur.<br />

23<br />

Bois dans<br />

la construction<br />

Le troisième cas correspond à un joint<br />

à deux étages avec le gros-œuvre, le<br />

dormant étant situé à l’extérieur par<br />

rapport au rejingot (Figure 9).<br />

Figure 9 : Pose au droit des cadres intérieur<br />

et extérieur.<br />

Pour la pose sur dormant existant,<br />

on peut utiliser les techniques de la<br />

baie libre si le dormant existant est en<br />

bon état (Figure 10)<br />

Figure 10 : Pose en baie libre sur dormant<br />

existant en bon état.<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Bois dans<br />

la construction<br />

Si le dormant existant n’est pas en<br />

suffisamment bon état et qu’il est<br />

conservé, il convient de faire une pose<br />

en tunnel, la fenêtre mixte étant situé<br />

en applique extérieure sur le cadre<br />

dormant existant. Le joint est alors du<br />

type à deux étages (Figure 11).<br />

Figure 11 : Pose en tunnel sur dormant existant<br />

en mauvais état.<br />

En préliminaire, le paragraphe spécifications<br />

prévoit le cas des liaisons<br />

mixtes fermées par un profilé d’étanchéité.<br />

Ce cas avait été prévu initialement<br />

pour être interdit, mais il a été<br />

jugé préférable d’éliminer l’article en<br />

question ; l’alinéa qui subsiste à ce<br />

sujet est donc un oubli de suppression.<br />

Enfin, la norme conclut sur des<br />

recommandations relatives à la protection<br />

de la liaison mixte.<br />

Un référenciel pour des<br />

ouvrages de qualité<br />

Il s’agit d’une norme expérimentale<br />

dont la durée de vie de trois ans correspond<br />

à une enquête publique prolongée.<br />

Ce texte relativement lourd<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

(70 pages environ) comporte :<br />

– une définition élargie du domaine<br />

d’application par une typologie<br />

des liaisons mixtes,<br />

– une ouverture à toutes les<br />

menuiseries extérieures assurant<br />

une fonction de clos (même si les<br />

châssis de toiture en ont été<br />

exclus),<br />

– une couverture de pratiquement<br />

tous les systèmes imaginables,<br />

– une combinaison de règles de<br />

moyens pour les solutions traditionnelles<br />

ayant fait la preuve de<br />

leur bon comportement et de<br />

règles de résultats pour permettre<br />

toutes les évolutions techniques<br />

souhaitables, ou évaluer les systèmes<br />

à la marge de la conformité<br />

aux systèmes traditionnels.<br />

Il constitue un référentiel sur lequel<br />

peuvent s’appuyer tous les menuisiers<br />

pour définir de nouveaux produits et<br />

tous les professionnels du contrôle du<br />

bâtiment pour réceptionner les<br />

menuiseries extérieures à liaison<br />

mixte. En effet, avant cette norme, il y<br />

avait un flou technico-juridique pour<br />

ces produits, même s’il existait une<br />

marque de qualité (CTB-Fenêtres puis<br />

NF Nouvelle Fenêtre Bois) dont le référentiel<br />

technique a constitué les fondations<br />

de ce nouveau texte.<br />

Par la définition de règles précises et<br />

par l’élargissement du domaine d’application,<br />

on peut espérer qu’il en sortira<br />

des menuiseries avec des éléments<br />

en bois (ou des matériaux dérivés)<br />

présentant un comportement<br />

optimal dans le temps.<br />

24<br />

Marcel Denancé


Bois dans la construction<br />

Certification des experts en états<br />

parasitaires : le CTBA accrédité<br />

CTBA INFO N° 93 – Janvier/Février 2002<br />

La loi dite « termites » a rendu quasi indispensable<br />

l’établissement d’un état parasitaire dans le cas<br />

d’une transaction immobilière réalisée dans une<br />

zone termitée. Pour répondre à ce besoin, le CTBA<br />

a mis en place une certification d’experts en états<br />

parasitaires, unique en France, qui vient d’être<br />

accréditée par le COFRAC. Cette accréditation<br />

constitue une preuve de confiance pour les<br />

prescripteurs et les clients dans les compétences<br />

des experts certifiés par le CTBA.<br />

La loi dite « termites » du 8 juin<br />

1999 a pour objectif de protéger<br />

les acquéreurs et propriétaires<br />

d’immeubles contre les termites et<br />

autres insectes xylophages (voir à ce<br />

sujet l’article « Loi et décret termites,<br />

ce qu’il faut retenir », publié en<br />

novembre 2000 dans le n° 86 de CTBA<br />

INFO).<br />

Dans le cadre de cette loi, si le bien<br />

immobilier est situé dans une zone termitée<br />

établie par un arrêté préfectoral<br />

ou municipal, la réalisation d’un état<br />

parasitaire est obligatoire si le vendeur<br />

du bien veut s’exonérer de la clause de<br />

vice caché, le vice étant constitué par<br />

la présence de termites. Dans les faits,<br />

cet état parasitaire est systématiquement<br />

exigé par les notaires au moment<br />

de la signature de la vente, voire de la<br />

promesse de vente.<br />

25<br />

En outre, le législateur a voulu séparer<br />

les fonctions d’expert en état parasitaire<br />

de celles des activités de traitement<br />

contre les termites, sans pour autant<br />

définir les critères de compétence des<br />

experts. C’est la raison pour laquelle le<br />

CTBA a créé en juillet 1999 une certification<br />

d’experts en états parasitaires.<br />

Aujourd’hui, plus de soixantedix<br />

experts sont certifiés par le CTBA<br />

ou sont en stage probatoire précédant<br />

la certification.<br />

Cette certification assure notamment<br />

au client que l’expert possède une<br />

expérience de terrain significative dans<br />

ce domaine, qu’il connaît parfaitement<br />

la biologie des pathologies du bois<br />

dans la construction et pas seulement<br />

celles liées aux termites, et enfin qu’il<br />

maîtrise les méthodes de détection de<br />

ces pathologies. Pour situer la sélectivi-


Bois dans<br />

la construction<br />

té imposée par le CTBA à travers cette<br />

certification, les chiffres suivants sont<br />

significatifs : sur 1400 demandeurs,<br />

10 % seulement passent l’examen<br />

théorique et pratique, dont 40 %<br />

obtiennent finalement la certification.<br />

Mais pour que cette certification, qui<br />

est basée sur la démarche volontaire<br />

des candidats, soit reconnue au plus<br />

haut niveau, le CTBA a demandé et<br />

obtenu l’accréditation en tant qu’organisme<br />

pour la certification de personnes,<br />

délivrée par le COFRAC<br />

(Comité français d’accréditation) sur<br />

la base de la norme européenne<br />

EN 45013 « Critères généraux concernant<br />

les organismes de certification<br />

procédant à la certification du personnel ».<br />

Cette démarche d’accréditation repose<br />

sur les valeurs fortes mises en avant<br />

par le COFRAC :<br />

– impartialité, pour que chaque<br />

organisme candidat à la certification<br />

soit traité au même niveau et pour la<br />

certitude qu’aucun intérêt particulier<br />

n’entre en jeu,<br />

– transparence, par une information<br />

claire et accessible sur les méthodes et<br />

les procédures utilisées,<br />

– confidentialité, dans le traitement<br />

des dossiers et par des règles de déontologie<br />

propres à la certification.<br />

Plus de 70 experts sont actuellement certifiés<br />

par le CTBA ou en stage probatoire précédant<br />

la certification.<br />

CTBA INFO N° 93 – Janvier/Février 2002<br />

Cette déontologie est d’ailleurs validée<br />

par la communauté d’intérêts<br />

représentée au Conseil d’administration<br />

du COFRAC : entreprises et fédérations<br />

professionnelles utilisatrices<br />

d’accréditation, grands acheteurs,<br />

consommateurs et pouvoirs publics.<br />

Une certification délivrée par un organisme<br />

accrédité par le COFRAC<br />

constitue donc un gage de qualité, de<br />

sérieux et de compétences. Elle permet<br />

d’établir une réelle distinction<br />

entre les « vraies certifications » et les<br />

agréments plus ou moins crédibles qui<br />

existent sur le marché, dans le secteur<br />

du bâtiment notamment.<br />

Une vraie démarche<br />

qualité<br />

La certification d’expert en états parasitaires<br />

délivrée par le CTBA repose sur<br />

un ensemble de conditions qui permet<br />

de certifier uniquement des personnes<br />

possédant les compétences<br />

requises pour cette activité.<br />

Le premier préalable porte sur les<br />

capacités acquises par le candidat<br />

selon les conditions suivantes : cinq<br />

ans d’expérience du traitement antitermites<br />

dans une entreprise non titulaire<br />

de la marque CTB A+ ou deux<br />

ans dans une entreprise titulaire, ou<br />

suivi d’une formation auprès d’un<br />

organisme reconnu par le CTBA, plus<br />

une expérience suffisante sur le terrain<br />

en matière d’états parasitaires<br />

(généralement un an sur des sites « à<br />

risque »).<br />

Une deuxième étape consiste à valider<br />

les connaissances théoriques sous la<br />

forme d’environ 250 questions sur<br />

des thèmes aussi variés que la terminologie<br />

du bâtiment et les techniques<br />

de construction, la terminologie et les<br />

propriétés du bois et, bien entendu,<br />

l’ensemble des agents de pathologie<br />

du bois. La norme XP P 03-200 encadrant<br />

le constat d’état parasitaire et la<br />

26<br />

La certification d’expert en états parasitaires<br />

délivrée par le CTBA repose sur une<br />

démarche qui permet de certifier uniquement<br />

des personnes possédant les compétences<br />

requises pour cette activité.<br />

loi termites fait également l’objet de<br />

questions spécifiques. Les candidats<br />

doivent en outre être capables de<br />

reconnaître et identifier sur échantillons<br />

l’origine des dégradations liées<br />

à ces pathologies.<br />

La troisième étape consiste à mesurer<br />

les compétences de terrain. Le candidat<br />

est évalué par un inspecteur technique<br />

du CTBA à l’occasion de la réalisation<br />

d’un état parasitaire. Enfin, le<br />

candidat se présente devant un jury<br />

de professionnels qui examine le bilan<br />

de son activité dans la réalisation<br />

d’états parasitaires, ainsi que l’étude<br />

complète d’un cas représentatif, puis<br />

réalise la synthèse de ses compétences.<br />

Au terme de ces trois étapes, échelonnées<br />

sur trois mois, les candidats compétents<br />

mais n’ayant pas acquis l’expérience<br />

suffisante pour être certifiés<br />

sont mis en stage probatoire pendant<br />

six à douze mois. Cette certification<br />

n’est d’ailleurs pas délivrée définitivement.<br />

Elle doit être renouvelée tous<br />

les trois ans, avec des conditions indispensables<br />

à son maintien. A ce jour,<br />

plus de 10 000 états parasitaires ont<br />

été réalisés par les experts certifiés<br />

CTBA, dont la fiabilité s’avère intacte.<br />

Jean-Yves Perroux


Ameublement<br />

Bois traité thermiquement :<br />

recommandations pour son<br />

emploi en ameublement<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

Le marché des produits issus du traitement thermique<br />

du bois est en plein développement. En effet, bien<br />

que le procédé ne soit pas nouveau en lui-même,<br />

les industriels et les organismes de recherche s’y<br />

sont intéressés de plus près ces dernières années.<br />

Les travaux réalisés ont permis de perfectionner<br />

les procédés et de mieux caractériser le bois traité<br />

par haute température. Si l’ameublement constitue<br />

l’un de ses débouchés possibles, il faut utiliser ce<br />

nouveau matériau en toute connaissance de cause<br />

pour éviter les déboires.<br />

Le traitement du bois par haute<br />

température peut se définir<br />

comme une pyrolyse ménagée<br />

du bois sous atmosphère contrôlée.<br />

Il s’effectue dans une plage de températures<br />

comprises entre 180 °C et 230 °C,<br />

se situant entre le séchage artificiel et<br />

la torréfaction. Il intervient notamment<br />

sur la structure chimique du bois.<br />

Le traitement thermique du bois est un<br />

procédé ancien, mais dont l’exploitation<br />

industrielle est toute récente. Le<br />

bois traité thermiquement peut être<br />

considéré comme un matériau générique<br />

nouveau et intéressant, résultant<br />

de procédés différents, dont certains<br />

font l’objet de brevets. Issu d’un matériau<br />

intrinsèquement variable, ses<br />

caractéristiques seront, après traitement,<br />

bien évidemment différentes en<br />

fonction des essences de bois, et pré-<br />

27<br />

senteront encore, pour une même<br />

essence et un même traitement, une<br />

certaine dispersion.<br />

Bien que des réponses restent encore<br />

en suspens et que les travaux se poursuivent,<br />

les résultats obtenus à ce jour<br />

permettent d’apporter aux industriels<br />

des éléments d’information pratique<br />

sur les caractéristiques des bois traités<br />

et leurs conditions de mise en œuvre<br />

dans la conception et la fabrication de<br />

mobilier.<br />

Des avantages et...<br />

des inconvénients<br />

Vis-à-vis de l’humidité, le bois traité<br />

par haute température est moitié<br />

moins hygroscopique qu’à l’état naturel<br />

et présente une bien meilleure stabilité<br />

dimensionnelle, en particulier un


Ameublement<br />

taux de retrait plus faible, une cinétique<br />

de reprise et de perte d’humidité<br />

très différente.<br />

En ce qui concerne sa durabilité, le<br />

traitement lui confère une résistance<br />

nettement améliorée aux attaques<br />

fongiques en milieu humide, par rapport<br />

à la plupart des essences. Par<br />

ailleurs, des études préliminaires ont<br />

montré une résistance aux lyctus<br />

(feuillus) et capricornes (résineux) qui<br />

doit être confirmée par des études<br />

approfondies. En revanche, les<br />

quelques essais réalisés à ce jour n’ont<br />

pas pu mettre en évidence une quelconque<br />

résistance aux termites.<br />

Cependant, des études complémentaires<br />

sont nécessaires.<br />

Sa masse volumique est légèrement<br />

plus faible. Il prend une couleur chaude,<br />

marron roux, d’autant plus foncée<br />

que la température de traitement est<br />

élevée.<br />

Quant à ses caractéristiques mécaniques,<br />

le procédé ne modifierait pas<br />

de façon sensible le module d’élasticité<br />

en flexion du bois d’origine.<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

Cependant, il perd une part plus ou<br />

moins importante de certaines de ses<br />

performances mécaniques initiales.<br />

Notamment, pour ce qui concerne<br />

l’ameublement, sa résistance au<br />

cisaillement parallèle, au fendage et à<br />

la rupture en flexion (statique et dynamique)<br />

sont amoindries. Sa résistance<br />

au poinçonnement peut être, soit<br />

maintenue, soit diminuée, en fonction<br />

des essences. La résistance aux coups<br />

est en général détériorée. En raison<br />

des risques de microfissuration, la<br />

tenue des vis et des pointes, qui peut<br />

être réduite, réclame de porter une<br />

attention particulière aux conditions<br />

de mise en œuvre.<br />

Ces éventuelles pertes de performances<br />

dépendent du mode de traitement<br />

et se révèlent en général d’autant<br />

plus importantes que la température<br />

de traitement est élevée : des<br />

essais grandeur sont toujours nécessaires<br />

en cas d’emplois « travaillants »<br />

(par exemple : chaises, chiliennes).<br />

Le travail mécanique ne présente pas<br />

de problème, l’état de surface après<br />

usinage est excellent, mais des pré-<br />

Le traitement du bois par haute température s’effectue entre 180 et 230 °C. (doc. NOW)<br />

28<br />

cautions sont à prendre. Le perçage<br />

aux cadences habituelles provoque un<br />

échauffement plus rapide. Un risque<br />

d’échardes a été signalé sur les avivés<br />

et ébauches.<br />

Le bois ainsi traité dégage à l’usinage<br />

une odeur allant de celle du café torréfié<br />

à celle du caramel : elle peut persister<br />

sur les produits finis en milieu<br />

confiné, mais s’estompe à la longue.<br />

Le procédé influe sur la mouillabilité<br />

de la surface : il la rend hydrophobe,<br />

l’eau étant toutefois susceptible de<br />

pénétrer au sein du matériau : sa<br />

microporosité peut donc faciliter l’accrochage<br />

des colles et finitions, selon<br />

leur nature.<br />

Il y a lieu de vérifier l’homogénéité des<br />

caractéristiques dans un même lot. De<br />

même, l’éventuelle dispersion des<br />

résultats dans un même lot peut être<br />

source d’aléas.<br />

En utilisation extérieure, sous l’action<br />

du rayonnement UV, on observe un<br />

grisaillement de la teinte initiale à<br />

l’instar de certains bois exotiques.<br />

Enfin, l’appellation « bois massif »<br />

peut poser problème en ameublement,<br />

secteur dans lequel elle est<br />

réglementée.<br />

Il faudra donc utiliser le bois traité par<br />

haute température en connaissant parfaitement<br />

le mode et la température du<br />

traitement, pour exploiter au mieux ses<br />

avantages, tout en prenant des précautions<br />

particulières pour pallier les limites<br />

que nous venons d’évoquer, et dont la<br />

plus importante sera de le considérer<br />

comme un matériau nouveau.<br />

Quels emplois ?<br />

Les principaux avantages de ce matériau<br />

étant une meilleure stabilité<br />

dimensionnelle et une tenue amélio-


ée aux variations d’ambiance, il<br />

paraît pertinent a priori d’employer le<br />

bois traité thermiquement dans la<br />

réalisation de mobiliers d’extérieur.<br />

En emploi intérieur, les meubles de<br />

salle d’eau, les agencements intérieurs<br />

de piscine et de sauna semblent<br />

les plus concernés.<br />

La coloration brune, à elle seule, pouvant<br />

intéresser des créateurs et un<br />

public soucieux de teinte naturelle,<br />

tout mobilier est concerné, surtout<br />

dans les démarches d’écoconception.<br />

En raison de la connotation « écologique<br />

» du matériau, d’autres débouchés<br />

pourraient s’ouvrir, comme la<br />

revalorisation en bois « durables à<br />

l’extérieur » de bois classiquement<br />

non durables sans traitement chimique<br />

(hêtre, peuplier, bouleau, etc.)<br />

pour des mobiliers d’extérieur par<br />

exemple. On pourrait envisager de les<br />

substituer aux bois tropicaux dits<br />

durables, mais coûteux et présentant<br />

à tout moment des risques de rupture<br />

d’approvisionnement.<br />

Approvisionnement,<br />

réception,<br />

conditionnement<br />

Des dispositions sont à prendre au<br />

niveau des approvisionnements et de<br />

la réception. Il est important d’être<br />

très précis à la commande concernant<br />

la qualité d’aspect, les coloris (sur<br />

échantillon), les tolérances de déformation<br />

des avivés et l’humidité. Elle<br />

doit être stabilisée aux niveaux d’équilibre<br />

suivants (sous réserve d’essais<br />

spécifiques en fonction de la température<br />

du traitement) :<br />

- mobilier d’intérieur : 4 à 5 % pour<br />

des bois feuillus, 6 à 8 % pour des<br />

résineux,<br />

- mobilier d’extérieur : 5 à 7 % pour<br />

des bois feuillus, 8 à 10 % pour des<br />

résineux.<br />

Le fournisseur doit impérativement<br />

indiquer les principales caractéristiques<br />

du traitement du lot, notamment<br />

: les caractéristiques initiales du<br />

lot, la classe de température (fonction<br />

de l’usage prévu) et l’état du matériau<br />

obtenu (humidité, couleur, etc.) après<br />

stabilisation.<br />

Si le bois traité thermiquement est<br />

livré trop sec ou trop humide par rapport<br />

aux taux ci-dessus, un reconditionnement<br />

sur baguettes propres est<br />

à prévoir dans une enceinte où l’apport<br />

d’humidité peut être maîtrisé.<br />

Ce reconditionnement peut durer de<br />

plusieurs jours (résineux) à plusieurs<br />

semaines (feuillus), selon l’épaisseur.<br />

Il est utile de pratiquer des contrôles<br />

réguliers sur éprouvettes selon les<br />

mêmes techniques que pour le séchage,<br />

notamment par pesées avant et<br />

après dessiccation à l’étuve. Les humidimètres<br />

classiques peuvent ne pas<br />

convenir pour des taux aussi bas.<br />

Conception,<br />

construction<br />

En règle générale, et à la lumière des<br />

premières réalisations, il semble pré-<br />

29<br />

Ameublement<br />

somptueux de concevoir du mobilier<br />

avec du bois traité thermiquement<br />

selon les standards habituels découlant<br />

de l’expérience acquise avec le<br />

bois naturel. Il convient de toujours<br />

s’interroger sur la solidité du meuble<br />

et celle de chaque pièce ou assemblage<br />

en fonction des contraintes. Nous<br />

avons mentionné que certaines performances<br />

mécaniques du bois traité<br />

thermiquement pouvaient se trouver<br />

amoindries ; il faut en tenir compte au<br />

niveau de la conception du meuble et<br />

du dimensionnement des sections,<br />

tout comme lorsque l’on change d’essence<br />

de bois.<br />

Par exemple : peut-on sans risque réaliser<br />

en peuplier léger une chaise économique<br />

faite en hêtre, solide bien<br />

que de sections fines ? Le technicien<br />

du bois dira non, car il pressent qu’à<br />

performances égales, il faudrait augmenter<br />

les sections et durcir la surface<br />

du peuplier. Le cas d’un bois traité<br />

thermiquement par rapport au même<br />

bois à l’état naturel ressemble assez à<br />

cet exemple.<br />

En bâti de structures telles que cadres,<br />

montants, traverses, longs pans de lit,<br />

en profilés de grand élancement<br />

La bonne tenue aux variations d’ambiance du bois traité par haute température le<br />

prédispose aux emplois en mobilier d’extérieur (doc. Menz Holz).<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


Ameublement<br />

soumis à contrainte, il est recommandé<br />

d’affecter les deux dimensions des<br />

sections habituellement réalisées dans<br />

le bois à l’état naturel d’un coefficient<br />

de majoration K pour atteindre une<br />

résistance à la rupture équivalente.<br />

L’expérience manquant encore sur<br />

l’efficience de cette majoration, il est<br />

préférable de vérifier que la section<br />

obtenue permet d’assurer une bonne<br />

stabilité de forme de la pièce montée<br />

dans le meuble sous contrainte d’utilisation<br />

normale. Il est fortement<br />

conseillé de procéder à une validation<br />

selon les normes d’essai.<br />

Le coefficient de majoration K à appliquer<br />

à chaque dimension d’une section<br />

varie avec la qualité du traitement : a<br />

priori et par hypothèse (à confirmer<br />

par l’expérience), on pourra le choisir,<br />

dans un premier temps, entre un minimum<br />

de 1,25 (cas d’un traitement à<br />

faible température de l’ordre de 180-<br />

200°C) et un maximum de 2 (cas d’un<br />

traitement à haute température de<br />

l’ordre de 220-235 °C), sous réserve<br />

d’essais et de contrôles de l’absence<br />

de microfissures.<br />

Les usinages devront être dessinés de<br />

façon à augmenter les surfaces de<br />

cisaillement parallèle aux fibres en<br />

extrémité de pièce, et donc le plus<br />

possible éloignés des bouts (tourillons,<br />

mortaises, trous de vis). Les rainures<br />

devront, dans la mesure du possible,<br />

être arrêtées en congé arrondi à<br />

plusieurs centimètres des extrémités.<br />

Les contraintes de torsion sur usinages<br />

en creux devront être minimisées,<br />

en étant par exemple reprises<br />

par d’autres pièces.<br />

Les assemblages collés de bâti et de<br />

cadre devront offrir la plus grande surface<br />

de collage possible, les colles<br />

étant choisies en se souvenant que la<br />

surface du bois traité thermiquement<br />

présente une plus grande microporosité<br />

que celle du bois naturel.<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

La plaque d’alaises sur plaqueuse de<br />

chant au défilé peut se révéler délicate,<br />

voire impossible, par suite de<br />

casses multiples sous les rouleaux<br />

d’amenage : vérifier la souplesse et la<br />

solidité sur échantillons.<br />

En raison du caractère fragile des bois<br />

traités aux plus hautes températures<br />

(colorations les plus foncées), il faut<br />

éviter, dans ce cas, les montages à<br />

tenon-mortaise en épaisseur ou section<br />

faible : la résistance par le maintien<br />

mécanique bien connue ne serait<br />

plus garantie (fentes ou casses constatées).<br />

Si nécessaire, il faut préférer les<br />

mortaises à bords arrondis pour éviter<br />

la concentration des efforts de fendage<br />

aux angles des mortaises à bords<br />

droits, et régler les couteaux araseurs<br />

à fleur du tenon pour ne pas l’entamer.<br />

Si possible, procéder à des essais<br />

comparatifs à section égale entre<br />

tenon-mortaise et assemblage à profil-contreprofil<br />

collé.<br />

Les chevilles coniques rentrées en<br />

force sont à éviter, de même que tout<br />

montage exigeant une frappe au marteau<br />

(risque de fente et de marquage).<br />

30<br />

Les assemblages mécaniques sont à<br />

choisir parmi ceux faisant travailler le<br />

bois en compression plutôt qu’à l’arrachement.<br />

En raison du risque de<br />

poinçonnement au vissage ou sous<br />

contrainte de rigidité, on utilisera les<br />

têtes de vis plates et larges.<br />

Les assemblages par vis se feront sur<br />

avant-trous calibrés après essais sur<br />

échantillons, les vis à tête plate étant<br />

à privilégier près des extrémités pour<br />

éviter un effet de coin, les vis à tête<br />

fraisée devant être situées assez loin<br />

des extrémités. Pour un même effort<br />

d’arrachement, les diamètres de filets<br />

et les longueurs de pénétration des vis<br />

pourraient être à augmenter jusqu’à<br />

25 % par rapport aux habitudes. Dans<br />

certains cas, on peut utiliser des fourreaux<br />

pour limiter le risque de fendage.<br />

Les axes des parties mobiles doivent<br />

être fixés (ou doivent pivoter) dans<br />

des fourreaux vissés sur le bois.<br />

En pièces non travaillantes, du type<br />

panneaux en rainure de lames bouvetées,<br />

panneautages chant sur chant<br />

en rainure, aucune réserve ne s’impose<br />

La coloration brune du bois traité par haute température est appréciée des designers et<br />

d’un public amateur de coloration naturelle.


pour des épaisseurs supérieures à<br />

10 mm et plates-bandes de 5 mm.<br />

Les montages en cadre doivent<br />

cependant toujours être à jeu libre et<br />

sans collage en périphérie. Pour du<br />

bois feuillu utilisé à une humidité maîtrisée<br />

de 4 à 5 %, on peut tenter<br />

d’économiser la teinte préalable des<br />

plates-bandes, mais il est inutile de<br />

changer les pratiques de jeu proportionnel<br />

en rainure.<br />

Si l’on souhaite ne pas épaissir et<br />

maintenir une section ou une épaisseur<br />

conventionnelle ou la finesse<br />

d’aspect d’une pièce pour respecter<br />

le dessin du créateur, il faut prévoir<br />

des solutions de renfort en soutien<br />

ou en maintien, par exemple : bandeau<br />

ou renfort collé-vissé à mi-profondeur<br />

des tablettes, supports intermédiaires<br />

sous plateaux de table,<br />

frette métal ou plastique très résistant<br />

encadrant un axe de pliage<br />

(meubles et sièges de jardin). Dans<br />

tous les cas, une validation par l’essai<br />

est indispensable.<br />

Usinage, ponçage,<br />

finition vernie<br />

D’une manière générale, avant de lancer<br />

une fabrication, il est impératif de<br />

procéder à des essais à tous niveaux,<br />

les solutions habituelles pouvant être<br />

remises en cause du fait de la nature<br />

particulière du bois traité thermiquement,<br />

notamment sa microporosité<br />

accrue, sa fragilité au fendage, etc.<br />

Des mesures de sécurité doivent être<br />

respectées, comme de faire porter des<br />

gants aux opérateurs chargés du<br />

stock d’avivés, des manutentions, du<br />

débit, du corroyage.<br />

L’usinage du bois traité thermiquement<br />

ne génère pas des copeaux,<br />

mais des particules et poussières de<br />

granulation moyenne à fine (à<br />

l’exemple de la mouture de café), et<br />

ce quelle que soit la profondeur dans<br />

le bois : ces particules et poussières<br />

sont très volatiles et doivent impérativement<br />

être captées avec un soin tout<br />

particulier, avec un dispositif de mise à<br />

la terre des conduits d’évacuation. Les<br />

conduits en matière plastique sont à<br />

exclure en raison du risque électrostatique<br />

accru résultant de la siccité des<br />

poussières. Les opérateurs chargés du<br />

ponçage manuel doivent porter des<br />

masques efficaces.<br />

Les contraintes de flexion et les<br />

sources de vibrations des pièces dans<br />

les systèmes d’alimentation ou d’amenage<br />

des machines doivent être<br />

réduites. Il est recommandé de prévoir<br />

des perçages à vitesse lente et éventuellement<br />

en plusieurs plongées pour<br />

limiter l’échauffement.<br />

Par souci de cohérence, le choix d’une<br />

finition et de son mode d’application<br />

doit tenir compte au mieux des<br />

contraintes environnementales et<br />

faire l’objet d’essais sur plusieurs<br />

échantillons différents, notamment<br />

pour visualiser les réactions du bois et<br />

le risque de contraste ou de tache par<br />

la teinte<br />

Le bois traité thermiquement offre<br />

une surface plus finement poncée qui<br />

facilite l’application de fond dur.<br />

Celle-ci peut cependant, dans certains<br />

cas, nécessiter une formulation moins<br />

fluide et une application plus généreuse,<br />

en raison de la microporosité<br />

accrue de certains bois. L’égrenage et<br />

les couches suivantes de vernis ne<br />

posent en revanche pas de problème<br />

particulier.<br />

Etiquetage,<br />

information commerciale<br />

À l’article 8 du décret du 14 mars<br />

1986 portant sur les règles de présentation<br />

commerciale des mobiliers ou<br />

éléments d’ameublement « il est<br />

31<br />

Ameublement<br />

interdit d’utiliser l’appellation « massif »<br />

… pour qualifier… toute matière<br />

ouvrée par un procédé technique qui<br />

modifie sa nature, sa composition ou<br />

ses qualités substantielles ».<br />

Pour l’instant, la DGCCRF n’a apporté<br />

ni confirmation, ni dérogation à cette<br />

interdiction pour le bois chauffé thermiquement.<br />

Par ailleurs, les rapports<br />

scientifiques considérent que la composition<br />

chimique et les qualités substantielles<br />

du bois naturel sont notablement<br />

modifiées par rapport à l’attente<br />

classique du consommateur en<br />

matière de bois massif naturel. Dans<br />

ces conditions, il paraît prudent de ne<br />

pas décrire comme étant réalisés en<br />

« bois massif » les mobiliers (ou les<br />

pièces de mobiliers) constitués de bois<br />

traité thermiquement.<br />

Le nom de la marque déposée par le<br />

producteur devrait pouvoir être utilisé<br />

sans restriction dans un descriptif de<br />

mobilier, sous réserve qu’elle soit<br />

explicitée par un renvoi du type « bois<br />

traité par haute température » ou<br />

« bois traité thermiquement », et que<br />

les vendeurs puissent faire face à leur<br />

devoir d’information des consommateurs<br />

(Code de la consommation) à<br />

l’aide d’une documentation ou d’une<br />

fiche technique appropriée.<br />

François Plassat<br />

Bibliographie :<br />

Patrice Chanrion, Jérôme Schreiber – Bois traité<br />

par haute température – Paris, CTBA, mai 2002,<br />

16 x 24 cm, 120 pages.<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


En bref<br />

• Projet de directive de la Commission européenne introduisant l’interdiction globale de mise sur le marché des bois<br />

traités CCA : la position du CTBA<br />

La Commission européenne a demandé à un cabinet privé d‘évaluer les risques liés à l’arsenic présent dans les bois traités aux<br />

sels CCA (cuivre - chrome - arsenic). Le CSTEE (Comité Scientifique sur la Toxicité, l’Ecotoxicité et l’Environnement) a confirmé<br />

les risques identifiés dans cette évaluation et a conclu que les principaux risques liés à l’arsenic étaient les suivants :<br />

- risque pour la santé des enfants, lié à l’utilisation du bois traité CCA dans les équipements d’aires de jeux,<br />

- risque pour la santé des enfants par ingestion et/ou inhalation de particules de sable sous ces mêmes équipements,<br />

- risque pour la santé lié à la combustion incontrôlée de bois traité CCA en chauffage domestique,<br />

- risques pour l’environnement liés à la combustion et à la mise en décharge incontrôlés du bois traité CCA,<br />

- risques supplémentaires marginaux de cancer des poumons liés à l’utilisation du bois traité CCA,<br />

- risque pour les organismes aquatiques dans des eaux marines à bas taux de phosphates, lié au délavage d’arsenic à partir du<br />

bois traité,<br />

- risques potentiels liés au comportement non-prévisible de délavage à long terme d’arsenic dans les sites d’enfouissement spéciaux.<br />

L’ensemble de ces éléments motive aujourd’hui le projet de directive européenne d’interdiction de l’arsenic pour le traitement<br />

des bois, fondée sur le principe que les expositions de l’homme et de l’environnement à ces substances devraient être limitées<br />

au maximum, et que les seules dérogations devraient correspondre aux cas d’usages industriels essentiels.<br />

Compte tenu des enjeux, liés à l’utilisation du bois et aux connaissances aujourd’hui insuffisantes sur les produits de substitution<br />

aux CCA, le CTBA prend la position suivante : demander une dérogation pour tous les produits qui se trouvent dans<br />

une situation identique à ceux retenus comme dérogation dans le projet de directive, et dans les mêmes conditions,<br />

c’est-à-dire sans limite dans le temps.<br />

En effet, si l’on considère les « risques inacceptables » identifiés par le CSTEE, d’autres applications de bois traités sont dans<br />

des situations d’expositions identiques aux dérogations proposées (poteaux, traverses, tours de refroidissement) et ne présentent<br />

pas de cas d’exposition susceptibles de générer ces risques ; à savoir :<br />

• les piquets de vigne et d’arboriculture,<br />

• les retenues de terre et berges en eau douce<br />

• les écrans acoustiques et les glissières de sécurité,<br />

• les ponts,<br />

• les appontements,<br />

• les bois de structure,<br />

• les bois utilisés en vêture (bardages),<br />

• les bâtiments agricoles,<br />

• les emballages destinés à l’exportation vers des pays exigeant ce type de traitement (Australie).<br />

Dans tous ces cas, la santé humaine, et notamment celle des enfants, n’est pas exposée à une émission pendant la vie en service<br />

du bois traité, puisqu’il n’y a pas, de par leur nature, de contacts répétitifs ou chroniques. De plus, dans les rares cas où le<br />

bois traité est usiné, ces travaux sont réalisés par des professionnels, dont l’obligation de protection par rapport aux poussières<br />

de bois traité est parfaitement définie par le code du travail.<br />

Par ailleurs, tous ces produits sont contrôlés en fin de vie par des professionnels :<br />

- entreprises de démolition – déconstruction,<br />

- entreprises agricoles (cas des piquets de vigne/arboriculture).<br />

La réglementation sur la gestion des déchets peut être appliquée et contrôlée chez tous ces professionnels, contrairement aux<br />

particuliers. Ainsi, des filières d’élimination des bois traités CCA peuvent gérer ces déchets, en permettant d’éviter la dispersion<br />

de l’arsenic dans l’environnement. Ces filières se mettent en place aujourd’hui en France (en cours pour France Telecom notamment),<br />

et les professionnels du traitement du bois se déclarent prêts à organiser la logistique de collecte de ces déchets. Dans<br />

ce cadre, les risques liés à la combustion de déchets de bois traité CCA seraient évités, de même que les risques d’impact sur<br />

l’environnement liés à la mise en décharge.<br />

Enfin, aucune de ces applications ne concerne le milieu marin.<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002<br />

32


• Restrictions réglementaires sur la créosote<br />

La Directive européenne 76/769 CE recense les restrictions de mise sur le marché des substances et préparations dangereuses.<br />

Elle a été modifiée en 1994 (Directive 94/60/CE) pour établir des limites sur les créosotes, sur les teneurs en certaines substances<br />

toxiques identifiées dans le produit pour mise sur le marché à destination du public, pour usages industriels (autres valeurs) et<br />

utilisation des bois ainsi traités et des bois anciennement traités.<br />

La Directive 2001/90/CE, dont la date limite de mise en application est le 30 juin 2003, modifie la directive 76/769/CE en renforçant<br />

les restrictions sur les créosotes :<br />

• Mise sur le marché à destination des consommateurs (grand public) interdite,<br />

• Utilisation possible en installation industrielle (autorisée au titre de la réglementation sur les installations classées) sous conditions<br />

de limites de concentrations (plus faibles que précédemment) de certaines substances dangereuses, d’application des<br />

bois traités à des usages réservés (traverses, poteaux, agriculture, installations portuaires ou voies fluviales),<br />

• Interdiction d’emploi de tous bois créosotés :<br />

- à l’intérieur des bâtiments, quelle que soit leur destination,<br />

- dans les jouets,<br />

- sur les terrains de jeux,<br />

- dans les parcs, jardins ou autres lieux récréatifs publics situés en plein air en cas de risque de contact fréquent avec la peau,<br />

- dans la fabrication de meubles de jardin, telles que tables de camping,<br />

- pour la confection, l’utilisation et le retraitement : de conteneurs destinés à la culture, d’emballages pouvant entrer en contact<br />

avec des produits bruts, intermédiaires et/ou finis, destinés à l’alimentation humaine et/ou animale, des autres matériels susceptibles<br />

de contaminer les dits produits.<br />

Pour ce qui concerne la France, au 30 juin 2003, les produits de type « Carbonyle » aujourd’hui distribués au travers de négoces<br />

ou GSB, seront interdits à la vente. Sur le plan industriel les conséquences seront plus limitées. Les produits certifiés CTB P+<br />

satisfont depuis plusieurs années aux nouvelles exigences de pureté. De plus, le marché des bois créosotés avait déjà exclu progressivement<br />

la plupart des applications qui feront demain l’objet d’une interdiction.<br />

La pression environnementale nécessitera probablement des évolutions technologiques sur ce genre de produits.<br />

Quoi qu’il en soit, la Directive biocides (98/8/CE) entraînera à court terme une réévaluation de ces produits.<br />

• Maisons bois outils concept : les Compagnons du Devoir et le CNDB coopèrent pour former des charpentiers<br />

bâtisseurs<br />

Le 27 février 2002, au siège de l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir, Jean-Paul Houdusse, Premier conseiller de<br />

l’Association et Joseph Behaghel, directeur général du Comité national pour le développement du bois, ont signé une convention<br />

pour l’exploitation de la formation « Maisons bois outils concept ». Les deux signataires se rejoignent sur la nécessité de<br />

former des professionnels confirmés pour assurer le développement du bois dans la construction et plus particulièrement en<br />

structure.<br />

Plusieurs études confirment que le secteur de la maison individuelle s’avère être un marché porteur de développement pour la<br />

construction bois. En l’absence de formation initiale ou continue sur la technique de construction à ossature panneaux, la plus<br />

courante sur ce marché, le département bois-construction du CNDB s’est engagé dans un projet structurant de formation professionnelle<br />

dénommé « Maisons bois outils concept » (MBOC).<br />

Afin de compléter et démultiplier sur l’ensemble du territoire l’offre de formation « Maisons bois outil concept », le CNDB Boisconstruction<br />

s’est naturellement tourné vers l’Association ouvrière des compagnons du Devoir du Tour de France (AOCDTF) et<br />

l’Institut de la charpente et de la construction bois d’Angers (ICCB). La signature de la convention entre l’AOCDTF et le CNDB<br />

sur le projet de formation opérationnelle MBOC, est le fruit d’échanges réguliers et de réflexions menées conjointement depuis<br />

1994. La convention qui officialise cette collaboration représente un atout supplémentaire pour le développement de la<br />

construction de maisons bois en France. C’est une contribution importante à l’objectif de + 300 entreprises, pris par la CAPEB<br />

et la FFB, dans la charte « bois-construction-environnement ».<br />

33<br />

En bref<br />

CTBA INFO N° 94 – Avril/mai 2002


En bref<br />

« Maisons bois outils concept », une formation adaptée<br />

L’Institut de la charpente et de la construction bois s’est donné pour mission de doter les hommes des meilleurs savoir-faire<br />

pour répondre aux évolutions technologiques et aux nouveaux marchés. Il recherche les outils les mieux adaptés pour répondre<br />

aux évolutions de la demande et aux préoccupations de notre environnement. Pour la construction de maisons bois, MBOC<br />

répond à cette recherche, avec un programme de formation composé de différents modules sectoriels (commercialisation,<br />

conception, chiffrage, réalisation). A travers un langage, des composants et des outils communs, cette méthode vise à former<br />

des spécialistes maison bois : concepteurs et bâtisseurs, dont l’accroissement est indispensable pour répondre aux attentes du<br />

marché. « Ces différents modules de formation couvrent l’ensemble du process : de l’amont commercial à l’aval construction.<br />

Il s’avère complet, pédagogique, rigoureux, méthodique et capable d’inculquer des valeurs et des méthodes adaptées à la maison<br />

individuelle bois, tant aux jeunes qu’aux professionnels reconnus » explique Joël Blanc, directeur de l’Institut. Il poursuit<br />

« d’autre part, cet outil correspond parfaitement aux attentes et besoins exprimés depuis de nombreuses années par les jeunes,<br />

les hommes de métiers et les entreprises. Nos deux Compagnons, qui ont participé à la réalisation du site CNDB de formation<br />

d’Egletons, sont plus que séduits. Pour toutes ces raisons, nous avons souhaité intégrer la formation MBOC dans notre action<br />

de développement et notre offre de formation ».<br />

L’institut de la charpente et de la construction bois, une plate-forme appropriée<br />

Depuis près de deux ans, les Compagnons charpentiers du Devoir ont mis en place l’Institut de la charpente et de la construction<br />

bois. Cet établissement est entièrement dédié au charpentier bâtisseur bois et à l’évolution de son métier. Il s’agit d’un lieu<br />

de rencontre, de recherche, de mémoire et de formation, où l’on étudie les besoins de la profession pour permettre aux charpentiers<br />

de développer leur activité en répondant au mieux aux attentes du marché.<br />

L’action pédagogique de l’ICCB s’appuie sur la totalité des champs d’intervention du charpentier bâtisseur bois : charpentes de<br />

combles, charpentes de bâtiments industriels et commerciaux, habitats individuels et collectifs et s’ouvre aux spécialités comme<br />

l’étaiement, le coffrage, l’escalier, les ouvrages d’art, de l’entretien et la conservation des ouvrages. Son enseignement tient<br />

compte des différentes réglementations : thermique, acoustique, étanchéité et sécurité. Soulignons enfin que les savoirs dispensés<br />

mettent l’accent sur les notions de qualité et d’environnement.<br />

Au sein de la Maison des Compagnons du Devoir d’Angers, avec l’ensemble de son infrastructure d’accueil (salles de formation,<br />

restauration et d’hébergement), les locaux de l’Institut présentent une plate-forme de formation pédagogique sur plus de<br />

2 500 mètres carrés.<br />

La qualité des outils et du projet pédagogique « Maisons bois outils concept » a conduit, après analyse, les Compagnons à y<br />

adhérer. Ils ont décidé d’en assurer la promotion et la formation.<br />

L’ensemble des « Provinces de l’Association » et leur réseau de communication pour la formation continue vont se mobiliser<br />

autour d’une action de promotion commune avec le CNDB, pour un développement durable de la construction bois.<br />

Informations complémentaires<br />

CNDB Bois-Construction<br />

Michel Perrin<br />

18, route de Dijon<br />

21370 Plombières-les-Dijon<br />

Tél. : 03 80 43 55 77 – Fax : 03 80 43 55 75 – e-mail : mboc@cndb.org<br />

ICCB<br />

Joël Blanc<br />

8, Bd de l’Ecce Homo<br />

49100 Angers<br />

Tél. : 02 41 88 64 97 – Fax : 02 41 88 66 65 – e-mail : iccb@telematics.fr<br />

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Tarif valable jusqu’au 31-12-2002.<br />

❏ Ameublement : comment bien vendre 30 € TTC<br />

❏ Le coffret de reconnaissance des bois de France 46,50 € TTC<br />

❏ Lexique du bois et du commerce international 29 € TTC<br />

❏ Ameublement : choisir ses logiciels de CAO, CFAO, GPAO 44 € TTC<br />

❏ Manuel scierie 44 € TTC<br />

❏ Dictionnaire trilingue des bois ronds et des bois sciés 27 € TTC<br />

❏ CD-ROM : 100 images sur le bois 44 € TTC<br />

❏ L’essentiel sur le bois 26 € TTC<br />

❏ Guide des assemblages de charpente 21 € TTC<br />

❏ Guide la préservation du bois 29 € TTC<br />

❏ Traitement des bois dans la construction 21,80 € TTC<br />

❏ Palettes et caisses en bois 43 € TTC<br />

❏ Lexique du bois et du commerce international 29 € TTC<br />

❏ Le guide des essences de bois 24,70 € TTC<br />

❏ Guide l’audit export scierie 27 € TTC<br />

❏ Les assemblages dans la construction en bois 59 € TTC<br />

❏ Mémotech – Bois et matériaux associés 29,73 € TTC<br />

35<br />

CTBA INFO N° 93 – Janvier/Février 2002


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L’essentiel sur le bois<br />

Destiné à tous ceux qui souhaitent se familiariser<br />

avec le matériau bois, s’informer sur ses propriétés,<br />

ses qualités, ses techniques, ses possibilités et limites<br />

d’emploi, ses atouts écologiques et environnementaux,<br />

son poids économique, les aspects réglementaires,<br />

cet ouvrage offre une synthèse des connaissances<br />

de base. Sommaire : La filière bois française<br />

(revue économique et statistique de la ressource en<br />

bois et de ses applications industrielles) - Le bois :<br />

des arguments, un choix - Les caractéristiques du<br />

bois - Le choix des bois - Les matériaux dérivés du bois (caractéristique,<br />

emplois, qualités) - Le collage du bois - La finition des ouvrages en bois Le<br />

bois : un matériau écologique - Législation, réglementation, normalisation<br />

et certification - Adresses utiles.<br />

190 pages – 16 x 24 cm – 1998 – 26 € ttc<br />

Le coffret de reconnaissance<br />

des bois de France<br />

16 essences : les observer, les identifier,<br />

les utiliser<br />

Ce coffret de 16 échantillons de bois et le guide qui<br />

l’accompagne proposent une méthode d’identification<br />

rationnelle et rapide pour reconnaître facilement<br />

les 16 essences métropolitaines feuillues et résineuses<br />

les plus courantes. En outre, les 16 échantillons<br />

en bois massif qui accompagnent ce livre permettent<br />

de visualiser et de mémoriser les clés d’identification des essences.<br />

D’autre part, les fiches descriptives de chacune des essences fournissent les<br />

informations de base utiles sur la mise en œuvre et les différentes opérations<br />

de transformation du bois : séchage, usinage, collage, finition, préservation…<br />

56 pages – 16 x 24 cm – 16 échantillons de bois massif – 1999<br />

Editions CTBA/EYROLLES – 46,50 € ttc<br />

Manuel Scierie<br />

Techniques et matériels<br />

Ce Manuel Scierie rassemble, pour la première fois<br />

dans un même ouvrage, l’ensemble des connaissances<br />

disponibles sur la technologie du sciage et<br />

plus largement sur toutes les activités, les opérations<br />

et les matériels de scierie. Rédigé par des spécialistes<br />

de la scierie possédant une solide expérience de terrain<br />

et de la formation, cet ouvrage se pose en<br />

manuel de référence pour tous les acteurs de la scierie.<br />

Par ailleurs, il a été conçu et structuré pour<br />

constituer un outil pédagogique pratique et complet<br />

pour les enseignants et les étudiants. Sommaire : L’industrie du sciage<br />

en France – Les méthodes de débit – Les techniques de coupe –<br />

Organisation de la production en scierie – Les matériels de scierie – Les<br />

matériels d’entretien des lames – Le séchage et l’étuvage du bois – Les<br />

règles de base de la maintenance – Sécurité et ergonomie en scierie.<br />

397 pages – 17 x 24 cm – 260 schémas – 2001 – 44 € ttc<br />

Guide des assemblages<br />

de charpente<br />

Cet ouvrage concerne la réalisation et la mise en<br />

œuvre des principaux assemblages utilisés aujourd’hui<br />

par les charpentiers. Pour chacun d’eux, le principe<br />

d’assemblage est représenté par un dessin<br />

détaillé avec indication du matériel électroportatif<br />

nécessaire à sa réalisation. Les éléments jouant un<br />

rôle important dans la bonne tenue de l’assemblage<br />

sont également mis en évidence avec des recommandations de mise en<br />

œuvre. Enfin, les données de calcul utiles à la vérification de l’assemblage<br />

sont fournies. La part prépondérante faite à de nombreux schémas explicites<br />

fait de cet ouvrage un outil de travail pratique et clair pour aider les<br />

artisans et les entreprises de charpente traditionnelle à réaliser des assemblages<br />

dans les meilleures conditions de sécurité et de qualité conformément<br />

aux règles en vigueur.<br />

44 pages – 21 x 29,7 cm – Editions CTBA/CAPEB – 1999 – 21 € ttc<br />

Palettes et caisses en bois<br />

production, caractéristiques,<br />

reconditionnement, recyclage<br />

Compte tenu de leur importance au sein de l’activité<br />

économique, les palettes et caisses en bois offrent<br />

aujourd’hui de nombreux sujets d’investigation et de<br />

réflexion pour les professionnels.<br />

L’objectif de cet ouvrage est de répondre à toutes ces<br />

attentes et de constituer un outil pratique où l’information<br />

est facilement accessible.<br />

Sommaire : Historique – Caractéristiques des palettes et caisses – Analyse de<br />

la production et du reconditionnement – Flux et logistique des échanges<br />

sur palettes – Exigences des utilisateurs – Contexte environnemental : nouveaux<br />

enjeux – Palettes en fin de vie et valorisation – Conclusion et perspectives<br />

d’avenir.<br />

220 pages – 16 x 24 cm – 1999 – 43 € ttc<br />

Guide de la préservation<br />

du bois<br />

L’objectif de cet ouvrage est tout d’abord d’expliquer<br />

les connaissances de base liées à la dégradation du<br />

bois (les agents d’altération, les classes de risque, la<br />

durabilité naturelle et l’imprégnabilité du bois) et aux<br />

techniques de préservation (les produits, les procédés,<br />

les attestations, garanties et responsabilités). Dans une<br />

seconde partie à caractère plus pratique, il fournit des<br />

recommandations pour mettre en œuvre cette technologie dans les principaux<br />

types d’ouvrages du bâtiment.<br />

Sommaire : Durabilité et préservation – La méthodologie de la préservation<br />

– Les étapes d’un traitement de préservation – Éléments de structure intérieurs<br />

et ventilés - Éléments de structure intérieurs en milieu humide ou mal<br />

ventilé – Charpentes et structures en extérieur – Revêtements extérieurs –<br />

Aménagements extérieurs – Menuiseries et aménagements intérieurs –<br />

Menuiseries extérieures.<br />

166 pages – 16 x 24 cm – 1998 – 29 € ttc<br />

Le traitement des bois<br />

dans la construction<br />

Cet ouvrage rassemble tout ce qu’il faut savoir sur le<br />

traitement curatif des bois et autres matériaux utilisés<br />

dans la construction. Dans un premier chapitre, il rappelle<br />

les notions de base sur l’anatomie du bois, sa<br />

durabilité, puis donne, sous la forme de fiches faciles à<br />

consulter, une description détaillée des insectes et<br />

champignons les plus fréquemment rencontrés. Le deuxième chapitre<br />

indique comment conduire un diagnostic et comporte des clés d’identification<br />

d’insectes et champignons. Le troisième chapitre est consacré aux traitements<br />

adaptés à chaque type d’attaque et élément de construction. Les<br />

nouveaux procédés répondant aux réglementations sur la protection de<br />

l’environnement sont abordés et l’aspect garantie et vérification des traitements<br />

est traité. Enfin, un dernier chapitre porte sur les moyens de traitement<br />

(produits et matériels) et la sécurité sur les chantiers.<br />

140 pages – 17 x 24 cm – 1996 – 21,80 € ttc


Ces ouvrages sont<br />

en vente à la librairie<br />

du CTBA<br />

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au Service Lecteurs p. 35<br />

Ameublement<br />

Comment bien vendre :<br />

matières, construction,<br />

qualité<br />

Destiné aux vendeurs de<br />

meubles, cet ouvrage a pour<br />

objectif de mettre à leur disposition,<br />

sous une forme simple et<br />

agréable, les connaissances techniques<br />

ayant trait aux meubles<br />

(matières premières, modes<br />

de construction, composants,<br />

styles…), à la réglementation,<br />

aux marques de qualité, pour les<br />

aider à construire des argumentaires<br />

de vente solides adaptés à<br />

chaque type de meuble et de<br />

client, même les plus avertis<br />

d’entre eux. Il regorge surtout<br />

d’une mine d’informations qui<br />

permettront au vendeur d’apporter<br />

à son client un véritable<br />

service de conseil, quant au<br />

choix d’un meuble, à l’aménagement<br />

d’un espace, prestation<br />

qui dépasse largement son rôle<br />

habituel. L’aspect après-vente<br />

n’est pas négligé et le vendeur<br />

apprendra à gérer avec sérénité<br />

et efficacité les réclamations de<br />

tous ordres. Cet ouvrage se veut<br />

être outil de dialogue entre vendeurs<br />

et acheteurs de meubles<br />

car, les arguments de vente des<br />

uns ne sont-ils pas les critères de<br />

choix des autres ? Tous devraient<br />

donc s’y retrouver.<br />

Sommaire : Le monde du<br />

meuble : un secteur à mieux<br />

connaître – La diversité des<br />

offres – Les composants du<br />

meuble et du siège – Les grands<br />

types de fabrication – La réglementation,<br />

la normalisation, la<br />

certification et les marques de<br />

qualité – Conseils pour une<br />

vente bien argumentée – L’après<br />

vente – La vie du client dans ses<br />

meubles.<br />

150 pages – 16 x 24 cm – 30 € ttc<br />

Ameublement<br />

Choisir ses logiciels de CAO,<br />

CFAO, GPAO<br />

Cet ouvrage répond aux questions<br />

essentielles qui se posent<br />

dans une entreprise d’ameublement<br />

au moment du choix d’un<br />

logiciel dans les domaines de<br />

la conception (CAO, CFAO), de<br />

la production (GPAO), de la gestion<br />

des données, mais aussi de<br />

la maintenance et de la qualité.<br />

La première partie analyse les<br />

alternatives entre développement<br />

spécifique et recours aux<br />

solutions de marché, entre solution<br />

intégrée et intégration<br />

de solutions spécialisées par<br />

domaine. La démarche de choix<br />

fait l’objet d’un chapitre particulier<br />

: rôle des acteurs internes et<br />

externes, étapes successives.<br />

Le cœur de l’ouvrage expose<br />

et commente dans le détail tous<br />

les points à examiner lorsque<br />

l’on s’engage dans une telle<br />

démarche. Une dernière partie<br />

aborde les aspects budgétaires.<br />

136 pages – 16 x 24 cm – 44 € ttc

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