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KNOW-HOW
La chaussée à voie centrale banalisée expérimentée
Résultats positifs dans les localités
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RAVALDO GUERRINI
On dispose dorénavant de rapports sur les
expériences faites avec la chaussée à voie
centrale banalisée, introduite il y a quelques
années. Une enquête poussée faite à Goss -
au SG livre des résultats intéressants.
Un article du «Tages-Anzeiger» et un congrès de spécialistes
ont rallumé le débat sur les chaussées à voie centrale
banalisée. Voici le contexte et les résultats les plus
importants de l’étude faite à Gossau.
Qu’est-ce qu’une chaussée à voie centrale banalisée?
Pour augmenter la sécurité des cyclistes, le marquage
central est supprimé et des bandes cyclables sont délimitées
de chaque côté de la chaussée par une ligne jaune
discontinue. La surface entre les bandes cyclables
est réputée chaussée à voie centrale banalisée.
Champ d’application de la chaussée à voie centrale
banalisée
La largeur de la chaussée doit être de 7,5 m et la largeur
minimale de la bande cyclable de 1,25 m. La densité
maximale du trafic est fixée à 10 000 véhicules à moteur,
la part des poids lourds étant limitée à 6 %.
Les véhicules à moteur peuvent-ils utiliser la bande
cyclable?
L’article 40, 3 e alinéa, de l’OCR stipule: Les conducteurs
d’autres véhicules peuvent rouler sur les bandes
cyclables délimitées par une ligne discontinue, pour
autant que la circulation des cycles n’en soit pas entravée.
Donc, si deux véhicules n’ont pas assez de place pour
croiser, ils peuvent rouler sur la bande cyclable s’ils n’entravent
pas la circulation des cycles. En cas de colonne,
il faut si possible libérer la piste cyclable qui est réputée
chaussée séparée.
Les expériences faites à Gossau SG
A Gossau, on a recouru à de grands moyens pour les
mesures et pour la documentation vidéo. Nous publions
les résultats les plus importants sous forme de questions
et réponses:
La chaussée à voie centrale banalisée a des effets?
Oui, spécialement sur le trafic cycliste.
Quels sont les conséquences les plus importantes pour
le trafic cycliste?
Après 18 jours d’observation, le nombre des vélos a
augmenté de 25 % et l’utilisation illégale des trottoirs par
les cyclistes a diminué de 40 %.
Qu’est-ce qui a changé dans le trafic des véhicules à moteur?
La vitesse a légèrement diminué, dans des proportions
mesurables, et le dépassement des vélos se fait plus
lentement.
Partout?
Ça diffère. Les différences sont plus marquées à l’intérieur
des localités et aux heures de pointe.
Est-ce que les cyclistes se sentent plus en sécurité depuis
l’introduction de la chaussée à voie centrale banalisée?
Apparemment. Ils roulent conséquemment à 5 cm du
bord de la chaussée.
Les conducteurs de véhicules à moteur conduisent-ils
autrement?
Oui. Ils se sont distancés de 15 cm du bord de la chaussée.
Que se passe-t-il lors du dépassement de vélos?
La vitesse de dépassement a diminué, parfois de manière
frappante.
A-t-on observé des situations dangereuses?
Non, même pas lorsqu’un cycliste est dépassé au moment
où deux véhicules à moteur se croisent.
Est-ce rare?
Oui, mais depuis l’introduction de la chaussée à voie centrale
banalisée les cas ont tendance à augmenter.
Lorsque des cyclistes roulent côte à côte, est-ce aussi
une situation dangereuse?
Le phénomène a diminué d’un tiers et lorsque les cyclistes
roulent côte à côte ils se confinent à la bande cyclable.
L’introduction de la chaussée à voie centrale banalisée
a-t-elle eu des désavantages?
Aucun désavantage n’a été relevé à la «Bischofszeller -
strasse».