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Caractéristiques moléculaires de l'immunité des plantes induite par ...

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Immunisation <strong>de</strong>s <strong>plantes</strong> <strong>par</strong> les rhizobactéries 439<br />

A. Élicitation B. Transmission du signal C. Défenses renforcées : Résistance<br />

PGPR<br />

Signal<br />

systémique<br />

Figure 1. La résistance systémique <strong>induite</strong> chez les <strong>plantes</strong> <strong>par</strong> <strong>de</strong>s rhizobactéries — Rhizobacteria-induced systemic resistance<br />

in plants.<br />

Les trois étapes principales sont — the three sequential steps are : A : l’élicitation : les rhizobactéries ou PGPR (Plant Growth Promoting<br />

Rhizobacteria) interagissent avec les racines <strong>de</strong> l’hôte et produisent <strong>de</strong>s éliciteurs qui sont perçus <strong>par</strong> la plante — elicitation: rhizobacteria<br />

or PGPR (Plant Growth Promoting Rhizobacteria) interact with host roots and produce elicitors recognized by the plant ; B : après la<br />

reconnaissance <strong>de</strong>s déterminants, un signal est véhiculé dans l’ensemble <strong>de</strong> la plante afin <strong>de</strong> l’alerter — after this recognition, a signal<br />

is transported in all plant <strong>par</strong>ts to enhance <strong>de</strong>fense capability ; C : enfin, lors d’une éventuelle attaque <strong>par</strong> un agent phytopathogène,<br />

la plante sera en mesure <strong>de</strong> répondre plus efficacement à l’agression, lui conférant ainsi une résistance — finally, plant will <strong>de</strong>velop a<br />

resistance by responding more efficiently to a subsequent pathogen attack.<br />

reconnues <strong>par</strong> <strong>de</strong>s cultivars <strong>par</strong>ticuliers (Montesano<br />

et al., 2003).<br />

Les PAMPs interviennent dans l’immunité PTI<br />

et ap<strong>par</strong>tiennent à une large classe <strong>de</strong> molécules<br />

incluant <strong>de</strong>s composés lipidiques, <strong>de</strong>s glycolipi<strong>de</strong>s,<br />

<strong>de</strong>s polymères <strong>de</strong> sucres, ou <strong>de</strong>s (glyco-) pepti<strong>de</strong>s<br />

et protéines (Tableau 1). Toutefois, les structures<br />

<strong>de</strong>s différentes classes <strong>de</strong> PAMPs sont hautement<br />

conservées d’un microorganisme à l’autre. Ces<br />

éliciteurs, isolés <strong>de</strong> virus, bactéries, champignons,<br />

oomycètes ou algues marines, sont produits <strong>de</strong> manière<br />

constitutive <strong>par</strong> le pathogène car ils sont généralement<br />

essentiels à son bon fonctionnement (Nurnberger et al.,<br />

2005 ; Chisholm et al., 2006).<br />

D’autre <strong>par</strong>t, bien qu’elles ne soient pas considérées<br />

comme <strong>de</strong>s PAMPs, les protéines d’avirulence sont<br />

tout <strong>de</strong> même reprises comme molécules élicitrices <strong>de</strong><br />

défense, puisqu’elles sont en mesure <strong>de</strong> déclencher une<br />

réponse hypersensible chez les <strong>plantes</strong> possédant les<br />

gènes <strong>de</strong> résistance. Chez les <strong>plantes</strong> sensibles, elles<br />

facilitent la pathogénicité, entre autre, en retardant le<br />

renforcement <strong>de</strong> la <strong>par</strong>oi (formation <strong>de</strong> callose), en<br />

modifiant l’activité <strong>de</strong> protéines dans la cellule-hôte ou<br />

en interférant avec la transcription <strong>de</strong>s gènes <strong>de</strong> défense<br />

(Montesano et al., 2003 ; Chisholm et al., 2006 ; Jones<br />

et al., 2006).<br />

Les récepteurs <strong>de</strong>s PAMPs, les PRRs (Pattern<br />

Recognition Receptors) ou RLK (Extracellular<br />

receptor-Like Kinases), n’ont pas encore été tous<br />

i<strong>de</strong>ntifiés. Cependant, la plu<strong>par</strong>t <strong>de</strong> ceux connus sont<br />

constitués <strong>de</strong> trois domaines distincts : un domaine<br />

extracellulaire (riche en leucine) interagissant avec le<br />

PAMP, un domaine transmembranaire et un domaine<br />

kinase, responsable <strong>de</strong> la transmission du signal<br />

(Nurnberger et al., 2006).<br />

2.2. Les éliciteurs <strong>de</strong> l’ISR<br />

Résistance<br />

Attaque d’un<br />

phytopathogène<br />

Beaucoup d’étu<strong>de</strong>s réalisées durant la <strong>de</strong>rnière décennie<br />

ont permis d’isoler une quantité toujours croissante <strong>de</strong><br />

rhizobactéries capables <strong>de</strong> stimuler l’ISR chez divers<br />

hôtes. Cependant, les principes actifs responsables<br />

<strong>de</strong> l’activité biologique <strong>de</strong> ces souches n’ont été<br />

que rarement i<strong>de</strong>ntifiés. Aujourd’hui, les quelques<br />

éliciteurs connus sont classés selon trois catégories :<br />

les composants <strong>de</strong> surface cellulaires, les métabolites<br />

régulés <strong>par</strong> le fer et les antibiotiques (Ongena et al.,<br />

2006).<br />

La mobilité et l’adhésion racinaire d’une rhizobactérie<br />

sont <strong>de</strong>s éléments importants pour une<br />

colonisation effective <strong>de</strong> l’hôte. Ces propriétés<br />

dépen<strong>de</strong>nt en <strong>par</strong>tie <strong>de</strong>s lipopolysacchari<strong>de</strong>s (LPS)<br />

et <strong>de</strong>s flagelles présents à la surface <strong>de</strong>s membranes<br />

bactériennes (Persello-Cartieaux et al., 2003).<br />

L’implication du flagelle dans le phénomène d’ISR<br />

a été démontrée en com<strong>par</strong>ant les taux <strong>de</strong> protection<br />

observés après traitement <strong>par</strong> la rhizobactérie bénéfique<br />

avec leurs flagelles purifiés ou via l’utilisation

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