Dossier de Presse - Kunstenfestivaldesarts

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THE INNER WORLDS / LE SOUTERRAIN - LE CHÂTEAU Halles de Schaerbeek Palais des Beaux-Arts 16, 17, 18, 19 & 20/05 > 20:00 € 15 / € 10 FR > NL First part 1h 15 min (Break 1h15 min, we provide a shuttle between the two venues) Second Part 1h15 min Meet the artists after the performance on 17/05 CRÉATION Texte: Claude Schmitz (assist. Monica Gomez) Mise en scène: Claude Schmitz (assist. Edith Bertholet, appr. Carla Python) Concept: Claude Schmitz Avec: Sandrine Blancke, Fabien Dehasseler, Victor Dubien, Bruce Ellison, Alexandre Mandelbaum, Arié Mandelbaum, Pierre Palmi Direction Technique: Fred Op de Beeck Scénographie, lumières et accessoires: Estelle Rullier & Raphaël Rubbens Musique et son: Thomas Turine Costumes: Marie-Frédérique Fillon Vidéo: Gaël Cleinov Maquillage: Rebecca Flores Maître-chien: Marguerite Aymon Présentation: Les Halles des Schaerbeek, BOZAR, Kunstenfestivaldesarts Production: Les Halles de Schaerbeek Coproduction: BOZAR, Théâtre National de la Communauté française, Le Rideau de Bruxelles, Kunstenfestivaldesarts En partenariat avec Les Brigittines, Théâtre Marni Avec l’aide de Groupov, le Service Théâtre de la Communauté française Wallonie-Bruxelles 51
Un spectacle plongé dans un océan d’histoires. propos recueillis par Elke Van Campenhout Dans The Inner Worlds, Claude Schmitz crée un double univers : Le Château et Le Souterrain sont des univers littéralement parallèles. L’un se situe à Bozar, l’autre aux Halles de Schaerbeek. Entre les deux lieux, le Héros se fraye un chemin à travers ses obsessions : les images qui le poursuivent, les souvenirs qui le hantent. Pourquoi avez-vous opté pour une séparation explicite des lieux de représentation pour The Inner Worlds ? Dès le début, c’était une évidence pour moi : il fallait que l’histoire se déroule dans deux lieux distincts. Je voulais que le public vive le voyage mental du Héros de manière littérale, concrète et physique. Le Château se situe à Bozar, parce que le hall d’entrée m’a d’emblée inspiré pour la scénographie. Les deux espaces sont formellement très différents aussi. Dans Le Souterrain (qui se situe en dessous du château), tout se déroule en boucle, les scènes se répètent, le public perd prise sur le temps, qui lui impose sa propre logique. Dans Le Château tout est clair et limpide, la lumière est uniforme tout au long, il n’y a donc pas vraiment de temps ou de durée. Dans Le Souterrain il fait sombre, les objets et les personnages ne cessent d’apparaître et de disparaître en fonction d’une logique singulière. J’y fais principalement usage de la répétition et de l’intensification. Dans Le Château, je suis la structure classique des trois actes : c’est entièrement transparent. Et ces deux histoires avancent au fond chronologiquement en parallèle. The Inner Worlds renferme bon nombre de réminiscences d’autres récits, de contes et de mythes. Par ailleurs, des échos de votre spectacle précédent, Amerika, surgissent aussi. Comment les intégrez-vous dans votre œuvre ? Dans ma pratique, une création découle toujours de la précédente. C’est aussi le cas pour ce spectacle : lorsque je travaillais à mon spectacle précédent, Amerika, des idées, des images, des sentiments, des bribes de scènes ont émergé, sans présenter de logique ou de cohérence interne apparente. D’autre part, je sentais au fond de moi qu’il y avait quand même une cohésion, comme les pièces d’un puzzle qu’il faut recomposer pour pouvoir raconter une histoire. Je sais bien que ce n’est pas forcément vrai, mais cette fois-ci, tous les éléments que j’avais en tête paraissaient reliés par une simple dramaturgie d’associations. Les personnages et les lieux sont nés de mes intuitions personnelles, parfois de ma propre histoire. Mais il ne s’agit pas d’une autobiographie psychologique ou d’un portrait narcissique. La plupart des thèmes et éléments narratifs sont glanés dans une mémoire culturelle commune : les mythes et les contes. Il y a des références à Orphée, à Alice, à la structure des contes, à toutes sortes de choses qui m’ont été transmises quand j’étais enfant. D’où vous vient votre intérêt pour les histoires partagées ? C’est très étrange, ces histoires apparaissent dans mes pièces sans crier gare : le petit Chaperon rouge, Dionysos, De Drie Sleutels 1 (les trois clés), qui reviennent dans tant de contes. J’ignore pourquoi. Il y a un chien de garde dans ma pièce, on pourrait y voir Cerbère qui garde l’entrée de l’Hadès, mais établir ce lien n’est pas indispensable à la compréhension. Je crois que nous partageons une histoire universelle. Peut-être pas réellement universelle, car notre culture occidentale est assez spécifique, mais à l’intérieur de cet espace culturel, nous partageons de très nombreuses affinités : nous sommes obnubilés par la perte de la jeunesse et de l’innocence, nous avons peur de
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