Journal Caritas Vaud - avril 2009
Journal Caritas Vaud - avril 2009
Journal Caritas Vaud - avril 2009
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N˚ 138 Avril <strong>2009</strong><br />
LE JOURNAL<br />
Page 1 à 2:<br />
La crise.<br />
Page 3:<br />
L'invité:<br />
Hugo Fasel.<br />
Page 4:<br />
Témoignage:<br />
Marianne Huguenin,<br />
Syndique de Renens.<br />
Page 5:<br />
Témoignage:<br />
Laurent Ballif,<br />
Syndic de Vevey.<br />
Les pauvres sont les premières<br />
victimes de la crise<br />
Le produit intérieur brut avait très peu augmenté.<br />
Aujourd’hui, l’activité des entreprises affiche un recul.<br />
Nous nous trouvons dans une véritable récession qui<br />
durera plus d’un an. Cette évolution économique<br />
négative est encore accentuée par la crise que traversent<br />
les marchés financiers dans le monde entier.<br />
Nombreuses sont les banques qui se battent pour<br />
survivre. Elles dépendent des aides financières colos-<br />
Nous sommes solidaires<br />
© Silvia Voser<br />
L’économie suisse traverse une crise profonde. Dès la fin du premier semestre 2008, des signes annon -<br />
ciateurs de la fin d’un cycle conjoncturel de plusieurs années se sont faits sentir.<br />
sales de l’Etat, qui se voit obligé de s’endetter massivement.<br />
L’effondrement du système financier mondial,<br />
évité de justesse, a entraîné une évolution<br />
synchrone de l’économie mondiale, inédite dans l’histoire.<br />
Tous les grands marchés d’exportation de l’économie<br />
suisse - les Etats-Unis, l’Union Européenne, le<br />
Japon et la Chine - se voient simultanément confrontés<br />
à un effondrement économique massif.
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Thème 2<br />
La récession a un coût social considérable, et la<br />
Suisse n’y échappe pas.<br />
En effet, force est de constater que, socialement, la<br />
Suisse n’est pas bien préparée à cette crise et qu’elle<br />
aura de grandes difficultés à maîtriser les répercussions<br />
sociales de la récession. Les plus touchés<br />
seront les jeunes qui ne sont pas encore établis sur le<br />
marché de l’emploi, les personnes peu qualifiées qui<br />
ont dû se contenter, ces dernières années, de conditions<br />
de travail précaires, les hommes et femmes qui,<br />
en raison de problèmes de santé, n’ont qu’une capacité<br />
de travail réduite et, finalement, les personnes<br />
actives âgées, à moins qu’elles ne fassent partie des<br />
cadres.<br />
La Suisse glisse dans la récession sans avoir su profiter<br />
des années de relance conjoncturelle pour s’approcher<br />
du seuil du plein emploi et réduire<br />
sensiblement le taux de pauvreté. Fin 2008, le taux de<br />
chômage était nettement supérieur au niveau le plus<br />
bas du cycle conjoncturel précédent. Actuellement, le<br />
taux de chômage ne cesse d’augmenter. Fin <strong>2009</strong>, il<br />
dépassera la barre des 4% et sa hausse devrait se<br />
prolonger au-delà. A cela s’ajoute que l’aide sociale<br />
n’est pas parvenue à réduire sensiblement le nombre<br />
de ses bénéficiaires. Dans de nombreux cantons, le<br />
nombre de personnes assistées stagne à un niveau<br />
élevé, ou ne baisse que très lentement.<br />
Le fardeau qui pèse sur les systèmes de sécurité<br />
sociale est d’autant plus inquiétant que des branches<br />
importantes du système se trouvent dans une situation<br />
difficile. L’assurance invalidité, de même que<br />
l’assurance chômage, ont accumulé des dettes élevées<br />
et doivent être assainies. Et ceci au cours de<br />
cette crise-ci. La menace de voir les prestations<br />
réduites et les cotisations augmentées est latente.<br />
Des propositions allant dans ce sens font d’ores et<br />
déjà l’objet de débats au parlement. Il faut en tout cas<br />
éviter d’assainir au mauvais moment.<br />
Les années à venir seront dures.<br />
Les perspectives d’emploi resteront moroses pour un<br />
bon moment encore, notamment pour celles et ceux<br />
qui n'ont pas une santé à toute épreuve et qui ne disposent<br />
pas d’une flexibilité illimitée. Les revenus réels<br />
disponibles seront à la baisse. D’une part en raison de<br />
la stagnation des salaires et, d’autre part, parce que<br />
l’inflation imminente et l’augmentation des taxes et<br />
prélèvements étatiques vont avoir un effet notable sur<br />
le porte-monnaie. Sur cette toile de fond, une seule<br />
conclusion est possible : il y aura à nouveau plus de<br />
pauvreté en Suisse. Le nombre de personnes dans le<br />
besoin, dépendantes de l’aide de l’Etat et de la solidarité<br />
de leurs concitoyens, affichera une claire tendance<br />
à la hausse.<br />
Comment va réagir l’Etat social à cette évolution ?<br />
La revendication majeure, en termes de couverture du<br />
minimum d’existence, gagnera-t-elle de nouveau en<br />
importance ? Ou bien « l’Etat social proactif » intensifiera-t-il<br />
plutôt la pression sur les personnes concernées<br />
pour qu’elles s’insèrent au plus vite sur le<br />
marché de l’emploi ? Une chose est sûre : les recettes<br />
de l’Etat ont d’ores et déjà diminué cette année. Cette<br />
réalité réactivera sensiblement le débat sur l’utilisation<br />
et la répartition des moyens réduits. L’aide<br />
sociale sera particulièrement sous pression. Compte<br />
tenu de la situation, elle sera obligée de demander<br />
des moyens financiers accrus afin d’assister le<br />
nombre croissant de personnes dans le besoin.<br />
Un nouveau débat sur le montant des prestations d’assistance<br />
se profile. Dans cette situation, <strong>Caritas</strong> est également<br />
particulièrement sollicitée afin de lutter contre la<br />
réduction supplémentaire des prestations. Il est inadmissible<br />
que ce soient justement les pauvres qui doivent<br />
payer les pots cassés de la crise économique.<br />
Conseil de lecture<br />
<strong>Caritas</strong> Suisse : Almanach social <strong>2009</strong>. L’annuaire<br />
de <strong>Caritas</strong> sur la situation sociale en Suisse. Editions<br />
<strong>Caritas</strong> Lucerne, <strong>2009</strong>.
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Invité<br />
Hugo Fasel, Directeur<br />
de <strong>Caritas</strong> Suisse<br />
Dès le 1 er octobre 2008, Hugo Fasel est le nouveau Directeur de <strong>Caritas</strong> Suisse. Conseiller<br />
national et Président de Travail. Suisse, Hugo Fasel est également le Secrétaire central de<br />
la Confédération des syndicats chrétiens de Suisse. Son immense expérience et ses nombreuses<br />
compétences seront précieuses et profitables à notre institution comme à tous<br />
ceux qui sont dans la précarité.<br />
Nous connaissons le syndicaliste, le politicien<br />
mais qui est l’homme qui se chache<br />
derrière la moustache la plus connue de<br />
Suisse?<br />
Né dans une famille paysanne de neuf<br />
enfants, je suis le seul qui ai eu la chance de<br />
pouvoir faire des études. Je suis économiste.<br />
J’ai vécu une certaine pauvreté: pas totale,<br />
mais j’ai dû payer mes études moi-même, par<br />
exemple. Quand on naît dans une telle famille,<br />
on vit la solidarité dès le début. Partager, ce<br />
n’est pas renoncer à quelque chose, c’est une<br />
manière de vivre: quand quelqu’un avait son<br />
anniversaire, nous recevions du chocolat.<br />
C’était divisé par neuf… par contre, nous<br />
fêtions neuf anniversaires!<br />
Votre carrière est déjà bien remplie, alors<br />
pourquoi un tel défi professionnel à l’heure<br />
ou d’autres pensent plutôt à leur retraite?<br />
Même si j’ai les cheveux gris, j’ai seulement<br />
53 ans ! J’ai réfléchi si j’allais rester jusqu’à la<br />
retraite au mouvement syndical ou entreprendre<br />
autre chose, mais qui devait correspondre<br />
à mes convictions et mes<br />
engagements. Ma décision prise, j’ai voulu<br />
rester fidèle au social et travailler dans la<br />
coopération. J’avais déjà présidé la Commission<br />
fédérale de la coopération au développement.<br />
C’était donc une certaine continuité,<br />
mais avec d’autres responsabilités.<br />
Sous la direction de Jürg Krummenacher,<br />
<strong>Caritas</strong> Suisse est devenue l’organisation<br />
caritative la plus en vue de Suisse. Qu’allez-vous<br />
lui apporter de plus?<br />
Jürg Krummenacher avait un succès extraordinaire,<br />
<strong>Caritas</strong> a vécu une période de croissance,<br />
sa réputation s’est développée. Elle<br />
est passée à une phase de plus grande professionnalisation.<br />
C’est l’une des raisons pour<br />
lesquelles je m’y suis intéressé. Mais «l’ère<br />
Krummenacher» est passée et on ne peut<br />
Carte de visite<br />
Nom: Fasel<br />
Prénom: Hugo<br />
Etat-civil: marié<br />
Plat préféré: Pilav<br />
Hobbie: Train, regarder par la fenêtre<br />
Dernier livre: Hans Magnus Enzensberger (poète)<br />
réflexions sur la crise financière actuelle<br />
jamais copier ses prédécesseurs. J’ai choisi<br />
ce travail parce que je peux vivre mon engagement,<br />
mon enthousiasme et ma motivation<br />
: ce sont les éléments-clé et la base de toute<br />
innovation, et je suis capable d’innovations,<br />
j’en veux pour preuve les trois entreprises<br />
sociales pour chômeurs et jeunes que j’ai<br />
créées dans le canton de Fribourg. Je bénéficie<br />
d’un bon carnet d’adresses en Suisse, en<br />
particulier dans les milieux économiques. La<br />
Société suisse des entrepreneurs m’invite<br />
régulièrement; on y connaît ma position, elle<br />
est respectée et ce respect est réciproque.<br />
Je peux aussi apporter ma connaissance<br />
approfondie de la politique sociale du pays.<br />
Voilà plus de 100 jours que vous dirigez<br />
<strong>Caritas</strong> Suisse. L’organisation correspondt-elle<br />
à l’image que vous vous en êtes<br />
faite?<br />
J’y ai trouvé un grand professionnalisme et<br />
surtout des gens motivés et très compétents.<br />
Il règne au sein du Bureau exécutif une culture<br />
du débat, de l’échange, une curiosité intellectuelle<br />
que j’apprécie beaucoup. Mais je suis<br />
Editorial 3<br />
La crise est là,<br />
serrons les rangs!<br />
Tant qu’elle ne provoquait que des «yo-yo»<br />
boursiers à Wall Street, la crise financière<br />
paraissait lointaine. Très vite, elle se répand<br />
aux autres places boursières mondiales et,<br />
comme un tsunami, la voilà, en ce début<br />
d’année, qui frappe durement l’économie<br />
réelle, les entreprises, les travailleursconsommateurs<br />
que nous sommes.<br />
La crise n’épargne pas la Suisse. Depuis<br />
quelques semaines, les indicateurs virent au<br />
rouge : baisse du carnet de commandes de<br />
nos entreprises d’exportation, récession,<br />
chômage partiel, 10'000 nouvelles entrées à<br />
l’assurance chômage pour le seul mois de<br />
janvier. La barre des 200'000 chômeurs sera<br />
allègrement franchie d’ici à la fin de l’année!<br />
Nos assurances sociales vont être mises<br />
sérieusement à contribution alors même<br />
qu’elles envisageaient un programme d’austérité<br />
pour résorber leurs déficits. Par chance,<br />
nos collectivités publiques ont connu<br />
quelques bonnes années, de même que les<br />
entreprises. Nous avons quelques réserves,<br />
alors gardons la tête froide et serrons les<br />
rangs! Le moment est mal choisi pour jeter<br />
les plus faibles «par-dessus bord»; ils ne<br />
feraient que gonfler les flots de cette dangereuse<br />
tempête.<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> est elle aussi touchée par la<br />
crise. Les mois de novembre et décembre<br />
2008 ont connu un recul marqué des dons qui<br />
nous permettaient habituellement de boucler<br />
nos comptes de manière équilibrée. Il faudra,<br />
cette-fois ci, puiser dans nos maigres<br />
réserves… Et voilà les premières victimes de<br />
la crise qui sollicitent un surcroît d’aide de<br />
notre part. Pas de chômage partiel pour <strong>Caritas</strong><br />
<strong>Vaud</strong>, c’est le moment pour nos équipes<br />
de monter sur le pont! Avec votre soutien,<br />
nous allons serrer les rangs et traverser ces<br />
temps difficiles aux côtés des pauvres; la<br />
crise ne doit pas les enfoncer encore plus!<br />
Pierre-Alain Praz, Directeur<br />
confronté à de nouveaux problèmes pour<br />
<strong>Caritas</strong> Suisse, financiers par exemple…<br />
Quels sont les premiers grands chantiers<br />
auxquels vous vous trouvez confrontés?<br />
L’Année européenne de la pauvreté, les<br />
finances, l’avenir du «fair trade» (= commerce<br />
>> suite à la page 6
journal caritas 138, 04.09:journal caritas décembre 2008 02.04.09 10:53 Page4<br />
Témoignage<br />
Marianne Huguenin, Syndique de Renens<br />
Municipale POP des affaires sociales de la Ville de Renens de 1996 à 2006, Syndique depuis 2006.<br />
Médecin «généraliste de ville», passionnée par les rencontres, amoureuse de la montagne, elle tient à garder du temps pour ses<br />
passions: nature, culture et lecture. Et aussi, bien sûr, les amis.<br />
Marianne Huguenin.<br />
Madame la Syndique, quel est le profil de<br />
la Ville de Renens?<br />
Renens est une ville de 18'000 habitants à la<br />
vocation industrielle et aux racines ouvrières<br />
liées aux chemins de fer (gare de triage<br />
construite dans les années 1870) et aux nombreuses<br />
usines venues s'établir à l'époque.<br />
Les travailleurs se sont installés et Renens<br />
reflète cette diversité, y compris avec de<br />
nombreuses personnes d'origine ouvrière et<br />
immigrée maintenant propriétaires de leur<br />
maison. Aujourd'hui, ce ne sont pas moins de<br />
115 nationalités qui cohabitent dans cette<br />
ville vivante et participative.<br />
Comment la Ville de Renens envisage-telle<br />
les effets de la crise que d'aucuns prévoient?<br />
Les statistiques montrent que le chômage, en<br />
baisse régulière depuis 2006, entame une<br />
remontée déjà en juin 2008, ce qui pouvait<br />
L'Epicerie de Renens.<br />
Ouverte en octobre 2008, inaugurée le 5<br />
décembre, l'Epicerie de Renens, située à la<br />
rue de l’Avenir 9, a rapidement démontré<br />
son utilité. Le chiffre d'affaires est à la hau-<br />
faire penser à un effet saisonnier. Mais la<br />
hausse est vraiment flagrante dès novembre<br />
2008, où le taux de 2007 est atteint. Depuis<br />
décembre 2008, le nombre de chômeurs est<br />
supérieur à celui de l'année précédente.<br />
Certes, ils sont encore en dessous des<br />
chiffres de 2006, mais les perspectives ne<br />
sont pas réjouissantes. De nouvelles entreprises<br />
venues s'installer à Renens n'ont pas<br />
forcément créé d'emplois, puisqu'il s'agissait<br />
parfois de déplacements, comme Orange.<br />
Et ce qui est inquiétant, c'est que ce sont les<br />
emplois les plus précaires qui seront les premiers<br />
touchés.<br />
Renens est une commune qui, depuis 2005,<br />
grâce à la péréquation et à la bonne santé de<br />
l'économie, a vu ses finances s'améliorer. Et<br />
ce aussi grâce aux citoyens qui ont accepté<br />
de ne pas baisser les impôts.<br />
La Ville ne remet donc absolument pas en<br />
cause les investissements prévus. Peu<br />
endettée, elle pourra supporter des crédits<br />
supplémentaires pour des investissements<br />
indispensables comme l'arrivée du tram ou la<br />
Gare.<br />
Madame la Syndique se souvient de l'attitude<br />
des banques suisses lorsqu'il y a une poignée<br />
d'années, elles avaient refusé de prêter à la<br />
Commune, faisant même la leçon aux Autorités…<br />
Ce sera finalement auprès des banques<br />
teur des attentes des responsables. La progression<br />
régulière, de l'ordre de 8 à 10 % par<br />
mois, laisse présager une fréquentation<br />
identique à celle de Vevey d'ici quelques<br />
mois. Le chiffre d'affaires de Renens est<br />
actuellement le même que celui de l’Epicerie<br />
de Morges, ouverte à fin 2004.<br />
Rappelons que les Epiceries <strong>Caritas</strong> ont été<br />
développées pour permettre aux personnes<br />
en situation de détresse financière d’acheter<br />
des denrées alimentaires et des biens de<br />
consommation courante à des prix réduits.<br />
Elles soulagent les budgets les plus serrés<br />
autrichiennes et bavaroises que les fonds<br />
nécessaires aux investissements avaient été<br />
trouvés.<br />
Renens a fortement dynamisé sa politique<br />
d'investissement, les 30 millions ayant été<br />
dépassés en 2008 (notamment pour des<br />
rénovations et des transformations de bâtiments<br />
scolaires); il en sera de même en <strong>2009</strong>.<br />
Madame Huguenin précise qu'une ville de la<br />
taille de Renens devrait pouvoir investir<br />
annuellement entre 10 et 15 millions de<br />
francs.<br />
Grâce aux efforts de la Commune (et des<br />
communes partenaires du CSR), qui a<br />
trouvé les bâtiments et payé une partie<br />
des investissements, une Epicerie a été<br />
ouverte à Renens il y a 2 mois. Que représente-t-elle<br />
pour la Commune?<br />
L'Epicerie offre un intérêt particulier non seulement<br />
pour la Commune, qui compte 400<br />
personnes au RI, mais pour les sept qui<br />
constituent le Centre social régional. De par<br />
sa proximité, les collaborateurs sociaux sont<br />
plus concernés et motivés à remettre les<br />
cartes d'achat. Les moyens investis pour<br />
l'Epicerie procèdent de la ferme volonté de la<br />
Commune d'offrir aux plus démunis une<br />
dignité et de leur éviter la précarisation.<br />
Propos recueillis par Françoise Crausaz<br />
tout en évitant le gaspillage des biens qui ne<br />
peuvent plus être écoulés dans le commerce<br />
de détail. Elles offrent une palette de 150<br />
produits et garantissent 10 produits de première<br />
nécessité aux prix les plus bas du<br />
marché.<br />
Les bénéficiaires, désignés par les services<br />
sociaux publics et privés, sont détenteurs<br />
d'une carte de légitimation. Ce contrôle est<br />
nécessaire, les fournisseurs tenant à ce que<br />
les marchandises qu’ils cèdent gratuitement<br />
(ou à bon marché) parviennent à ceux qui en<br />
ont véritablement besoin.<br />
4
journal caritas 138, 04.09:journal caritas décembre 2008 02.04.09 10:53 Page5<br />
Témoignage<br />
Laurent Ballif, Syndic de Vevey<br />
Municipal responsable des services sociaux de la Ville de Vevey de 2001 à 2007, Syndic depuis 2006.<br />
Socialiste pragmatique et optimiste, se qualifie volontiers comme un humaniste drôle, qui aime rire.<br />
Laurent Ballif.<br />
Monsieur le Syndic, quel est le profil de<br />
la Ville de Vevey ?<br />
La Ville de Vevey compte une population<br />
très hétéroclite de 18'000 habitants, dont<br />
44 % d’étrangers plutôt à profession<br />
manuelle; une majorité des habitants dispose<br />
de relativement hauts revenus. Le<br />
taux de chômage est le plus haut du canton,<br />
malheureusement. Nous comptons<br />
100 NEM (ndlr : NEM = non-entrée en<br />
matière sur la demande d’asile du requérant<br />
qui est alors débouté) et 700 à 800<br />
permis précaires (en attente d'une décision<br />
ou de renvoi).<br />
Mais la valeur du point d'impôt étant élevée,<br />
Vevey est considérée comme une<br />
commune riche. Elle s'enorgueillit de ses<br />
offres culturelles, de son paysage magnifique<br />
et surtout de sa volonté progressiste<br />
et participative.<br />
Le Hublot, nouveau centre de nuit de <strong>Caritas</strong><br />
<strong>Vaud</strong> à Vevey<br />
Le Hublot s'ouvrira le 28 <strong>avril</strong> <strong>2009</strong>.<br />
Situé dans les locaux de <strong>Caritas</strong> à la rue du<br />
Clos 8, il offrira 18 à 20 lits, une cuisine, une<br />
salle de séjour, 2 douches avec WC, 2 WC<br />
séparés avec lavabo et une chambre pour les<br />
veilleurs.<br />
Ce centre travaillera en étroite relation avec<br />
les différents intervenants du réseau social et<br />
sanitaire de la région et poursuivra les objectifs<br />
suivants:<br />
- répondre de manière pragmatique à des<br />
besoins urgents d'hébergement<br />
Tous les projets proposés par nos collaborateurs<br />
et nos concitoyens sont étudiés<br />
avec attention, leur utilité étant plus importante<br />
que leur coût.<br />
Comment la Ville de Vevey envisage-telle<br />
les effets de la crise que d'aucuns<br />
prévoient ?<br />
La situation de Vevey est particulière<br />
depuis 1992, année où 10 % des places de<br />
travail dans l'industrie a été perdu en 2<br />
mois, suite à la fermeture des Ateliers<br />
Mécaniques et de Rinsoz & Ormond. Les<br />
employés sont restés à Vevey, mais les<br />
nouvelles places de travail qui ont été<br />
recréées depuis lors ne correspondaient<br />
pas à leur formation (nouvelles technologies,<br />
services administratifs cantonaux).<br />
Ces personnes sont donc connues de nos<br />
services et nous les suivons avec attention,<br />
sachant bien qu’elles sont les plus<br />
menacées en cas de récession.<br />
Celles qui n'ont pas eu la chance de<br />
retrouver un emploi sont de temps en<br />
temps occupées par la Ville pour des<br />
manifestations sportives ou autres travaux<br />
d'intérêt général. De plus, la Ville soutient<br />
financièrement la bourse à l'emploi, un<br />
complément à l'AI, une aide au logement<br />
et une aide aux Cartons du Cœur.<br />
- permettre aux usagers de garder un lien<br />
avec la société<br />
- promouvoir une qualité et une hygiène de vie<br />
- soutenir les efforts de relogement des personnes<br />
Le centre de nuit aura coûté, pour l'aménagement<br />
et l'acquisition du mobilier, la somme<br />
de CHF 160'000.- environ. Le budget annuel<br />
d'exploitation s'élève à CHF 300'000.-, pris<br />
en charge pour une très grande part par les<br />
subventions publiques, privées et les<br />
recettes des nuitées. La générosité des<br />
donateurs est sollicitée pour les quelque<br />
CHF 25'000.- annuels manquants.<br />
Ce qui est certain, c'est que la Ville de<br />
Vevey a les moyens de garantir le financement<br />
de tous les investissements prévus<br />
dans le plan de législature jusqu'en 2011.<br />
Et Vevey n'a aucune intention de ralentir sa<br />
dynamique sociale.<br />
Qu'attendez-vous de l'ouverture du<br />
centre de nuit à Vevey qui s’ouvrira à fin<br />
<strong>avril</strong> ?<br />
Vevey ne connaît pas de SDF, ou de personne<br />
ayant choisi de vivre sans logement.<br />
Les services sociaux ont toujours trouvé<br />
des solutions d'hébergement, pouvant<br />
notamment bénéficier de deux pensions.<br />
Le propriétaire de l'une d'elles, Chez Max,<br />
ne pouvant plus continuer, la proposition a<br />
été faite à <strong>Caritas</strong> de la reprendre. Or, la<br />
structure «pension de famille» de Chez<br />
Max ne pouvait être supportée par <strong>Caritas</strong>.<br />
Il fallait donc une autre offre. C'est donc<br />
avec intérêt et enthousiasme que Vevey et<br />
les Communes de La Tour-de-Peilz et Montreux<br />
ont soutenu le projet de centre de nuit<br />
proposé par <strong>Caritas</strong> à la rue du Clos 8.<br />
Propos recueillis par Françoise Crausaz<br />
5
journal caritas 138, 04.09:journal caritas décembre 2008 02.04.09 10:53 Page6<br />
Invité<br />
>> suite de la page 3<br />
équitable). Au niveau international se pose la<br />
question: «Qu’est-ce que <strong>Caritas</strong> a à faire<br />
avec la question du climat et de l’énergie?»<br />
Car des milliards vont être investis dans ce<br />
domaine ces prochaines années. Comment<br />
allons-nous intégrer cet aspect dans la politique<br />
de développement et de coopération?<br />
Et enfin, il s’agit de réfléchir à une nouvelle<br />
stratégie pour <strong>Caritas</strong> Suisse.<br />
Ces dix dernières années, <strong>Caritas</strong> Suisse a<br />
joué un rôle moteur dans la construction<br />
du Réseau <strong>Caritas</strong>, comment comptezvous<br />
poursuivre cette mission à l’avenir?<br />
<strong>Caritas</strong> est une entreprise commune, une<br />
seule entité. On ne peut séparer <strong>Caritas</strong><br />
Suisse du Réseau <strong>Caritas</strong>: si le Réseau va<br />
bien, <strong>Caritas</strong> Suisse ira mieux et réciproquement.<br />
Nous avons intérêt à tirer à la même<br />
corde.<br />
Il faut tenir compte des différences de tailles et<br />
de cultures entre les <strong>Caritas</strong> régionales. Les<br />
trois choses suivantes sont importantes:<br />
- réfléchir ensemble<br />
- avoir des actions communes<br />
- respecter les particularités régionales dans<br />
ces actions communes.<br />
Les choses avancent à des vitesses différentes:<br />
si certaines <strong>Caritas</strong> ne suivent plus,<br />
elles risquent alors de ne plus évoluer.<br />
Les <strong>Caritas</strong> régionales sont des organisations<br />
autonomes, responsables de leur<br />
propre développement. Quelles sont vos<br />
attentes à leur égard?<br />
Quand on est autonome, on a aussi une responsabilité.<br />
J’aurais de la peine à comprendre<br />
que l’on se refuse à une certaine évolution.<br />
Par exemple, si l’on prend le chômage, qui est<br />
en pleine explosion, j’aurais vraiment de la<br />
peine si l’on se cachait derrière cette autonomie<br />
pour dire qu’il n’y en a pas tellement!<br />
L’autonomie, c’est aussi se responsabiliser et<br />
trouver des solutions qui correspondent à la<br />
situation concrète cantonale et ses particularités.<br />
Mais cela ne peut pas être un argument<br />
pour renoncer à l’action sociale. Et là, je vois<br />
un certain danger. Les différentes <strong>Caritas</strong> peuvent<br />
profiter des idées des unes et des autres.<br />
On peut encore améliorer ce potentiel.<br />
Comme tous les pays qui nous entourent,<br />
la Suisse ne sera pas épargnée par la crise.<br />
Fort de votre expérience politique et syndi-<br />
cale, quel regard posez-vous sur les dysfonctionnements<br />
économiques actuels?<br />
Les petits revenus n’ont pas profité de la<br />
bonne conjoncture. Une économie sans le<br />
social est vide, pauvre. Le dysfonctionnement<br />
actuel nous montre qu’une économie qui ne<br />
suit que le principe du marché génère des<br />
incohérences, de l’injustice, de la pauvreté, ce<br />
qui provoque à juste titre un engagement de<br />
l’Etat, alors qu’on prétend que l’on peut y<br />
renoncer ! Il y a là une contradiction fondamentale<br />
chez ceux qui prônent le libéralisme<br />
pur. Il faut de nouvelles règles du jeu. Après<br />
l’implosion du communisme, c’est le système<br />
de marché qui est en passe de faire faillite.<br />
Quels sont les remèdes pour sortir de cette<br />
crise?<br />
Le contrôle des marchés financiers ; limiter la<br />
taille des banques; limiter les salaires des<br />
managers… Ce n’est pas qu’une simple<br />
question de montant, c’est lié à tout un comportement;<br />
avec de tels revenus, vous êtes<br />
déconnecté de la vie réelle de la population et<br />
cela ne peut pas fonctionner. Concrètement,<br />
avec cette crise, il faut un programme<br />
conjoncturel, dans lequel on inclut un programme<br />
social: par exemple, créer des<br />
places de travail pour des jeunes qui ne trouvent<br />
rien.<br />
Les pauvres ne seront pas épargnés par la<br />
crise! Le Réseau <strong>Caritas</strong> ne doit-il pas à<br />
son tour échafauder un «plan de relance»<br />
en leur faveur? Quelles propositions<br />
contiendrait-il?<br />
La pauvreté va augmenter. Nous devons nous<br />
engager à pouvoir assurer le financement des<br />
grandes assurances sociales: de l’assurance<br />
chômage, p. ex. car, d’ici deux ans, nous<br />
aurons un déficit de CHF 10 milliards. L’AI a<br />
déjà des dettes de CHF 12 milliards!<br />
Nous devons ouvrir les portes aux entreprises<br />
sociales et créer des places d’apprentissage<br />
pour les jeunes. Nous devons aussi trouver<br />
des projets pour pouvoir exploiter (dans le<br />
bon sens du terme) les compétences et<br />
l’énergie des jeunes qui vont prochainement<br />
terminer leur apprentissage.<br />
Propos recueillis par Pierre-Alain Praz<br />
Si j’étais l’Bon Dieu<br />
«Ma petite entreprise ne connaît pas la crise»<br />
chantait l’un de Mes enfants récemment revenu<br />
à Moi.<br />
Eh bien, Ma grande Entreprise à Moi – le<br />
Monde – elle la connaît, la crise!<br />
Je vous entends souvent dire: «Qu’ai-je fait au<br />
Bon Dieu?»<br />
Mais Moi, qu’y puis-Je? En quoi suis-Je fautif?<br />
Est-ce Moi qui vous l’ai envoyée, cette crise?<br />
Ne vous avais-Je pas prévenus contre Mammon<br />
et le veau d’or?<br />
Mais vous avez de la peine à suivre Mes voies,<br />
et ceux qui détiennent le pouvoir économique,<br />
les banquiers, ne m’ont pas cru, ça, c’est sûr :<br />
tels des enfants à qui il faut sans cesse répéter<br />
les mêmes choses pour les prévenir des dangers,<br />
ils ont joué avec le feu, et voilà où nous en<br />
sommes!<br />
Les subprimes, le gouffre de l’UBS dont on n’a<br />
osé annoncer la béance que par étapes…<br />
Et personne ne sait jusqu’où cette lame de fond<br />
va nous entraîner – pas même Moi, puisque Je<br />
me renouvelle sans cesse au gré de l’évolution<br />
du Monde.<br />
Mais si la crise est le revers de la médaille,<br />
n’y a-t-il pas aussi l’autre face?<br />
La crise ne peut-elle pas aussi être une invitation<br />
à vous méfier de Mammon, à ne plus vous<br />
agenouiller devant lui, ni le suivre comme des<br />
moutons?<br />
A miser sur d’autres valeurs, puisque vous<br />
voyez bien que son système se lézarde de partout?<br />
A faire des choix plus conscients, réfléchis, pertinents?<br />
Devoir regarder à ses dépenses, ne pas pouvoir<br />
s’octroyer tout ce que l’on voudrait, restreindre<br />
la pléthore consommatrice ambiante…<br />
Ce n’est pas une mauvaise chose que d’amener<br />
à faire des choix plus essentiels:<br />
cela peut mener à un « plus » de vie – de Ma Vie,<br />
celle que Je vous donne – Je ne parle pas là,<br />
bien sûr, de ceux d’entre vous qui vivent dans<br />
une grande précarité et pour qui Je nourris une<br />
compassion infinie!<br />
La crise peut aussi porter en elle le levain qui<br />
fera lever la pâte de changements radicaux et<br />
profonds du fonctionnement de Ma grande<br />
Entreprise, dont Je vous ai confié la gestion.<br />
Oui, Ma grande Entreprise à Moi, elle connaît la<br />
crise !<br />
Mais, Je vous l’ai dit, Je suis avec vous.<br />
Donc, je la traverserai avec vous !<br />
6
journal caritas 138, 04.09:journal caritas décembre 2008 02.04.09 10:53 Page7<br />
Evénements<br />
Repas de soutien<br />
Nous vous invitons à réserver d'ores et déjà<br />
la date du désormais traditionnel repas de<br />
soutien:<br />
LE MARDI 10 NOVEMBRE,<br />
dès 19h,<br />
à l'Ecole Hôtelière<br />
de Lausanne<br />
Bulletin d’inscription<br />
Nous ne vous dévoilons pas encore les trois<br />
personnalités qui prendront part au livret<br />
des recettes que nous aurons à déguster,<br />
mais nous pouvons vous assurer que nos<br />
hôtes seront à la hauteur de vos attentes.<br />
Participer à ce repas, inviter vos amis et<br />
connaissances à en faire de même, c'est<br />
Nom : Prénom : Adresse :<br />
NP : Localité :<br />
Tél. / e-mail : @<br />
S’inscrit pour le repas de soutien à <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong> du 10 novembre et réserve :<br />
témoigner de votre soutien aux actions de<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>. C'est aussi un merveilleux<br />
moment de rencontres et de partage.<br />
Nous nous réjouissons de vous y accueillir<br />
nombreux et vous remercions par avance<br />
de votre solidarité!<br />
_____ table(s) de 8 personnes à CHF 1'040.- _____ table(s) de 10 personnes à CHF 1'300.- _____ place(s) à CHF 130.-<br />
Repas, minérales et cafés compris<br />
Bulletin à retourner à <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>, Monsieur Pierre-Alain Praz, Directeur, rue César-Roux 8, 1005 Lausanne, tél. 021/320 34 61, Fax 021/320 34 01<br />
Gestion de Budget Spécialisée (GBS)<br />
Le Service de prévoyance et d’aide sociale<br />
du canton (SPAS) a mandaté le Service<br />
social de <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>, en partenariat avec<br />
l’Unité d’assainissement financier de la<br />
Ville de Lausanne (Unafin) et le Centre<br />
social protestant, dans le but de venir en<br />
aide à la population surendettée dans notre<br />
canton. Ces trois institutions se sont donc<br />
constituées en Plateforme de Gestion de<br />
Budget Spécialisée (Plateforme GBS) et se<br />
sont partagées le territoire cantonal, selon<br />
leur implantation préalable sur le terrain,<br />
pour offrir une prestation de soutien à l’assainissement<br />
de dettes aux personnes<br />
concernées. La Gestion de Budget Spécialisée<br />
est financée et pilotée par le SPAS.<br />
Le rayon d’action de <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>, pour la<br />
prestation d’aide à l’assainissement de<br />
dettes, se situe dans les régions de la<br />
Riviera et du Chablais, ainsi que de Morges<br />
et La Côte.<br />
0840 43 21 00: le nouveau numéro pour la<br />
permanence téléphonique Info-Budget<br />
La permanence téléphonique Info-Budget,<br />
issue du programme cantonal de prévention<br />
et de lutte contre le surendettement, a<br />
pour mission de répondre à toutes les<br />
questions en lien avec la gestion de budget<br />
courant des personnes privées et d’orienter,<br />
si nécessaire, auprès des services spécialisés.<br />
Elle est financée par le DSAS (Département<br />
de la Santé et de l’Action Sociale). Le projet<br />
a été mené à bien par <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>, en<br />
partenariat avec le DSAS, l’Unafin, le<br />
Centre social protestant et la Fédération<br />
romande des consommateurs (FRC). <strong>Caritas</strong><br />
<strong>Vaud</strong> gère le fonctionnement de la permanence<br />
téléphonique à partir du mois<br />
d’<strong>avril</strong>.<br />
Ce numéro unique a pour objectif de faciliter<br />
l’accession à ces prestations gratuites,<br />
fournies par des professionnels spécialisés<br />
dans les questions d’argent et de dettes ;<br />
ce sont les assistantes sociales des trois<br />
institutions de la Plateforme GBS qui<br />
répondent aux appels, avec le renfort de la<br />
FRC en cas de surcharge.<br />
Permanence téléphonique Info-Budget:<br />
0840 43 21 00, du lundi au jeudi<br />
de 8h30 à 13h<br />
7
Tranches de vie Services<br />
880 fr. pour aider une famille à rattraper un loyer de retard et une prime de caisse<br />
maladie - no 316<br />
M. et Mme Callaud ont trois enfants, dont un en bas âge. Monsieur a toujours subvenu aux besoins de<br />
sa famille grâce à son travail. Malheureusement, il y a trois mois, suite à une restructuration, son<br />
employeur se voit dans l’obligation de le licencier. Débutent alors des problèmes financiers consécutifs<br />
à la perte de revenu importante engendrée par la perte d’emploi de Monsieur. En effet, les indemnités<br />
de chômage étant inférieures à son revenu, les factures s’accumulent, dont une partie du loyer, ainsi<br />
qu’une prime de caisse maladie.<br />
Aidons donc cette famille dans cette période difficile. Elle vous en remercie chaleureusement!<br />
Pour que leur fils puisse suivre un traitement dentaire - no 317<br />
La famille Zielinski, originaire de Pologne, est arrivée en Suisse il y a 2 ans. M. et Mme ont 2 enfants: un<br />
garçon de 14 ans et une fille de 12 ans. M. travaille en tant que menuisier dans un grand magasin<br />
d’ameublement. Mme est femme au foyer et suit actuellement des cours de français afin de faciliter sa<br />
recherche d’emploi. Les paiements courants sont faits; cette famille n’a ni dette ni problème particulier.<br />
Cependant, l’aîné des enfants doit subir un important traitement dentaire s’élevant à plus de 6'000 fr.<br />
Cela viendrait grever le budget de la famille et la mettrait dans une situation financière instable. C’est<br />
pourquoi M. et Mme Z. ont besoin d’un coup de pouce afin de maintenir un budget sain et équilibré tout<br />
en permettant à leur fils de bénéficier de ce traitement.<br />
La somme de 1'500 fr. serait la bienvenue afin de permettre un premier versement au dentiste. La famille<br />
règlera la suite par acomptes mensuels. Merci!<br />
Quand de lourdes charges s’ajoutent à la maladie! - no 318<br />
Roméo et Juliette ont une petite fille de 4 ans. Ils sont encore jeunes, mais malades, et leurs revenus<br />
sont très modestes. Madame est déprimée et Monsieur a eu un grave accident de travail en 2006; il<br />
n’est plus indemnisé par son assurance perte de gain depuis quelques mois. Les revenus ont donc<br />
encore diminué. Le couple a un logement trop cher, avec des charges de chauffage trop lourdes, et<br />
cherche à déménager: il vient de recevoir les décomptes d’électricité et de chauffage au gaz de la fin<br />
d’année et ne peut y faire face.<br />
Une aide de 800 fr. permettrait à cette famille de régler ces deux factures. Merci pour elle!<br />
Un coup de pouce pour une dame en situation très précaire - no 319<br />
Mme Ricklie a 27 ans. Le climat économique actuel lui a malheureusement fait perdre son travail et, malgré<br />
son ancien emploi, elle n’a pas droit aux indemnités de chômage. De plus, malgré sa situation<br />
actuelle précaire, l’aide des services sociaux n’est pas non plus possible. Elle met tout en œuvre pour<br />
s’en sortir et cherche activement un nouvel emploi. Elle a dû faire des choix drastiques au niveau de ses<br />
dépenses de 1re nécessité et a accumulé du retard dans le paiement de ses primes de caisse maladie.<br />
Donnons-lui un coup de pouce et octroyons-lui 1'000 fr. pour lui éviter des poursuites.<br />
Merci pour vos dons<br />
Aidons une famille monoparentale… - No 312 Fr. 780.00<br />
Des revenus modestes… - No 313 Fr. 500.00<br />
Malgré de nombreux efforts… - No 314 Fr. 830.00<br />
L’imprévu… - No 315 Fr. 680.00<br />
Libre choix Fr. 720.00<br />
ccp 10-10936-3 Total Fr. 3'510.00<br />
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Merci de passer commande:<br />
par tél. 021 320 34 61<br />
ou par fax 021 320 34 01;<br />
par courriel: info@caritas-vaud.ch<br />
ou par écrit à <strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>,<br />
César-Roux 8, 1005 Lausanne<br />
Centres d’appui social et d’insertion (CASI)<br />
Lausanne et région<br />
Ch. de la Colline 6, Lausanne, tél. 021 625 46 76<br />
Nyon, la Côte<br />
Point-Virgule, rte de l’Etraz 20, Nyon<br />
Tél. 022 361 03 84<br />
Vevey, Riviera<br />
Rue du Clos 8, Vevey, tél. 021 923 78 50<br />
Yverdon, Nord vaudois<br />
Curtil-Maillet 23, Yverdon, tél. 024 420 33 62<br />
La Lucarne (accueil de nuit d’urgence)<br />
toutes les nuits de 19h00 à 9h00<br />
Service social et consultation<br />
Service social et assainissement de dettes<br />
Sur rendez-vous<br />
• à Lausanne, tél. 021 320 34 61 (service social seul.)<br />
• à Morges, tél. 021 811 04 20<br />
• à Nyon, tél. 022 361 03 84<br />
• à Bex, lundi et vendr. (assainiss. dettes seul.)<br />
tél. 024 557 27 27 (locaux CSR)<br />
• à Vevey, tél. 021 923 78 52<br />
Consultation conjugale<br />
Sur rendez-vous à Echallens, Grand-Rue 7<br />
à Lausanne, César-Roux 8<br />
et Orbe, rue de la Poste 3, Tél. 021 320 34 61<br />
Ateliers d’insertion et magasins (AIM)<br />
Centrale alimentaire de la région<br />
lausannoise (CARL), av. Sévelin 15<br />
Tél. 021 622 06 22<br />
Epiceries <strong>Caritas</strong><br />
• Lausanne, Couvaloup 13<br />
• Morges, rue des Fossés 5<br />
• Renens, rue de l’Avenir 9<br />
• Vevey, rue du Simplon 14<br />
• Yverdon, rue des Philosophes 13<br />
Boutiques<br />
Tél. 021 622 06 22<br />
• Lausanne, rue de la Tour 10, rue du Tunnel 15<br />
et av. de Morges 33<br />
• Clarens, rue des Vergers 14<br />
• Nyon, rue de la Combe 9<br />
• Yverdon, rue de la Maison-Rouge 11<br />
Secteur Bénévolat<br />
César-Roux 8, Lausanne, tél. 021 320 34 61<br />
• Accompagner… la vie,<br />
coordination des groupes (sur appel)<br />
• DUO<br />
• Cours d’alphabétisation et de français:<br />
Nyon, tél. 079 621 43 93<br />
Yverdon, tél. 079 614 19 21<br />
Gland, tél. 079 621 43 93<br />
• Tout compte fait, tél. 079 342 23 99<br />
Administration<br />
César-Roux 8, Lausanne, tél. 021 320 34 61<br />
Services en partenariat<br />
SAJE – aide juridique aux exilés<br />
Rue Enning 4, Lausanne, tél. 021 351 25 51<br />
Association JOKER<br />
Tél. 021 566 71 73<br />
Impressum<br />
Editeur:<br />
<strong>Caritas</strong> <strong>Vaud</strong>, César-Roux 8, 1005 Lausanne<br />
Tél. 021 320 34 61, Fax 021 320 34 01<br />
info@caritas-vaud.ch, CCP 10 - 10936-3<br />
Rédacteur responsable: Pierre-Alain Praz<br />
Rédaction: Françoise Crausaz<br />
Sprint votre imprimeur, Av. de Grandson 39<br />
1400 Yverdon-les-Bains<br />
Tirage: 13200 exemplaires<br />
Paraît 2 fois l’an<br />
Cotisation membre: Fr. 30.– et plus (soutien)