Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

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82 transkriptionen 1703–1716 N. 69 puis qu’elle marque en détail, le nombre des Religieux de cette Abbaye ou Prevosté, et comme ils furent dispersés en divers Lieux, pendant ce Siège. Mais que cette recherche, ne vous embarasse point: le credit où vous estez, m’a faict juger, que vous en pouviez plus scavoir, que moy. Je suis avec affection 5 Monsieur Vostre tres humble et obeissant serviteur Casimire Oudin 69. LEIBNIZ AN J. F. VON ALVENSLEBEN Hannover, 5 Oktober 1712. [59. 70.] Überlieferung: L LBr. 10 Bl. 97 A M. d’Alvenslebe Ministre d’Etat du Roy de Prusse 10 Hanover 5 d’Octob 1712 Monsieur Mon zele pour le bien public et pour le service de nos Sermes Maistres a fait que j’ay parlé à M. de Bernsdorf de ce que je vous ay oui dire dernierement Monsieur sur la necessité d’un retablissement entier d’une bonne intelligence, entre la Cour du Roy, et 15 celle de l’Electeur. Il m’a marqué avec des expressions tres efficaces tout l’eloignement où l’on étoit icy de toute rancune et passion, et combien on seroit ravi de pouvoir parvenir à cette bonne intelligence si necessaire pour l’interest de la liberté publique, et de la religion protestante mais qu’il ne me pouvoit point dissimuler qu’on y mettoit à Berlin des obstacles presque invincibles. Il me parloit entre autres de la grande animosité qu’il 20 disoit que votre Cour avoit fait paroitre dans l’affaire de Hildesheim, quoyqu’elle fut asseurée, que l’intention de l’Electeur ne tendoit qu’à obliger le Chapitre de l’Eglise Cathedrale là, à donner satisfaction sur des points que le Roy luy même avoit toujours trouvé justes. Il reconnoist fort bien qu’une bonne intelligence procureroit à l’une et l’autre Cour, des avantages incomparables plus grands que tout ce qui fait leur collision; 25 mais enfin il semble croire qu’on n’a point d’inclination à Berlin à la faire cesser. Que pour luy en particulier, il souhaitoit de pouvoir donner des preuves de son zele pour le bien commun, et de sa devotion pour le Roy; et qu’il voudroit que vous luy procurassiés l’occasion, Monsieur, de vous en convaincre, etant persuadé de votre penetration et de votre droiture. En effect, je crois que personne seroit plus propre que vous, Monsieur, à 30 faire reussir une si bonne oeuvre et les principaux princes protestans de l’Empire, ont 1. 9. 2005

N. 70 transkriptionen 1703–1716 83 plus que jamais sujet de s’entendre et s’assister, puisque selon toutes les apparences la Maison de Bourbon sera bientôt en état de traiter tout le monde de haut en bas si Dieu n’y met ordre, et si on ne s’y oppose avec beaucoup de vigeur et de concert. —97v— Nous apprendrons bientot si l’entreprise sur Rugen aura echoué ou reussi. On croit que les Moscovites evacueront Elbing, et il seroit juste que les trouppes du Roy rentrassent si non 5 dans la ville, au moins dans les environs, où ils avoient leur quartiers avant l’invasion des Suedois, qui n’ont eu, et n’auroient pas plus d’egards aux droits de sanctité, que d’autres, s’ils en etoient les maistres. 70. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ Braunschweig, 20. Oktober 1712. [69. 71.] 10 Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 98-99 Monsieur Je me suis flatté d’avoir l’honneur de vous trouver icy, et c’est ce qui m’a fait differer de repondre à celle dont vous m’avez honoré, dans l’esperance de le pouvoir faire de bouche. Je suis ravi, Monsieur, d’apprendre par la dite lettre que Mons. de 15 Bernstorff temoigne des sentimens si bien disposés à la bonne intelligence qui fut le sujet de notre entretien à Salzthalen, et comme il n’y a gueres long temps qu’un des principaux Ministres de notre Cour de Berlin m’a ecrit en des termes qui marquent pour le moins aussi expressivement que ceux, dont il y plû au susdit Ministre de se servir, qu’on n’y etoit retenu par aucune animosité de repondre à tout ce qui selon l’equité pourroit contribuer 20 à la dite intelligence, je crois que nous devons prendre cette disposition pour un heureux augure de voir avec le temps arriver ce que votre zele et le mien pour l’interest public et pour le service de nos Sermes Maitres nous fait souhaiter. Je crois cependant, Monsieur, que comme vous et moy nous pouvons borner à des souhaits jusqu’à ce qu’on nous authorise à passer de là à la realité des services, ceux des Ministres de nos Cours de part 25 et dàutre ne se voulussent pas tenir au seul temoignage de paroles, mais avec le pouvoir que Dieu et les Maitres leur donne mettre la main à une oeuvre si salutaire, apres qu’ils en connoissent si parfaitement la necessité, et le bien qui en proviendroit à toute l’Europe et aux Princes de l’intelligence desquels il s’agit. Vous m’obligerés infiniment, s’il vous plait remercier treshumblement Monsr de Bernstorff de ma part de la favorable opinion 30 1. 9. 2005

N. 70 transkriptionen 1703–<strong>1716</strong> 83<br />

plus que jamais sujet de s’entendre et s’assister, puisque selon toutes les apparences la<br />

Maison de Bourbon sera bientôt en état de traiter tout le monde de haut en bas si Dieu<br />

n’y met ordre, et si on ne s’y oppose avec beaucoup de vigeur et de concert. —97v—<br />

Nous apprendrons bientot si l’entreprise sur Rugen aura echoué ou reussi. On croit que les<br />

Moscovites evacueront Elbing, et il seroit juste que les trouppes du Roy rentrassent si non 5<br />

dans la ville, au moins dans les environs, où ils avoient leur quartiers avant l’invasion<br />

des Suedois, qui n’ont eu, et n’auroient pas plus d’egards aux droits de sanctité, que<br />

d’autres, s’ils en etoient les maistres.<br />

70. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ<br />

Braunschweig, 20. Oktober 1712. [69. 71.] 10<br />

Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 98-99<br />

Monsieur<br />

Je me suis flatté d’avoir l’honneur de vous trouver icy, et c’est ce qui m’a fait<br />

differer de repondre à celle dont vous m’avez honoré, dans l’esperance de le pouvoir<br />

faire de bouche. Je suis ravi, Monsieur, d’apprendre par la dite lettre que Mons. de 15<br />

Bernstorff temoigne des sentimens si bien disposés à la bonne intelligence qui fut le sujet<br />

de notre entretien à Salzthalen, et comme il n’y a gueres long temps qu’un des principaux<br />

Ministres de notre Cour de Berlin m’a ecrit en des termes qui marquent pour le moins<br />

aussi expressivement que ceux, dont il y plû au susdit Ministre de se servir, qu’on n’y etoit<br />

retenu par aucune animosité de repondre à tout ce qui selon l’equité pourroit contribuer 20<br />

à la dite intelligence, je crois que nous devons prendre cette disposition pour un heureux<br />

augure de voir avec le temps arriver ce que votre zele et le mien pour l’interest public et<br />

pour le service de nos Sermes Maitres nous fait souhaiter. Je crois cependant, Monsieur,<br />

que comme vous et moy nous pouvons borner à des souhaits jusqu’à ce qu’on nous<br />

authorise à passer de là à la realité des services, ceux des Ministres de nos Cours de part 25<br />

et dàutre ne se voulussent pas tenir au seul temoignage de paroles, mais avec le pouvoir<br />

que Dieu et les Maitres leur donne mettre la main à une oeuvre si salutaire, apres qu’ils<br />

en connoissent si parfaitement la necessité, et le bien qui en proviendroit à toute l’Europe<br />

et aux Princes de l’intelligence desquels il s’agit. Vous m’obligerés infiniment, s’il vous<br />

plait remercier treshumblement Monsr de Bernstorff de ma part de la favorable opinion 30<br />

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