Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

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78 transkriptionen 1703–1716 N. 65 65. STAFFE AN LEIBNIZ Berlin, 24. August 1711. Überlieferung: K Lbr 888 Bl. 16-17 Monsieur 5 Rien ne m’a peu etre plus agreable que l’honneur de cette agreable lettre que vous m’avez ecrite en faveur de Monsieur Blome, Gentilhomme de Holstein, non obstant, que je n’ay pas lieu d’esperer de voir ce jeune Cavalier à l’Academie, à cause de l’anciennetè de votre lettre, laquelle je trouve dattée le 9 de janvier passè. Peut etre que les parents de ce jeune homme ont changé de dessein. Cependant, Monsieur, je vous ay une obligation 10 tres parfaite de vos bons soins de notre Academie, qu’en a besoin, car le nombre y diminue de jour en jour: Les raisons vous sont connues, Monsieur; Le bon Dieu nous donne la paix et nous delivre de la peste laquelle n’est pas encor entierement cessée dans le voisinage. Alors il faut esperer que le nombre des Academistes augmentera. Les nouvelles de ce pays vous seront tres connues. L’on a étè occupè par les marches de trouppes de Saxe et de 15 Moscovie; lesquels sont entrè deja au Pays de Mecklenbourg, l’on verra si celuy là sera le theatre de la guerre: ces trouppes ont gardè un ordre si exact dans leur marche, que c’est merveille. Nous avons eu une perte tres-grande à notre Cour par la mort du jeune Prince: le bon Dieu veuille nous rendre au double ce que nous venons de perdre. Cette mort a excitè une guerre entre nos Medicins, Mr. Hoffman, est entrè le premier en Lice, accusant 20 les autres Medicins de la Cour de je ne say quelle faute. Mr. Gundeltrheimer à la téte des autres se declare son party; vous savez Monsieur que c’est un rude combattant, ainsy vous pouvez croire que Mr. Hoffman aura de la peine de sortir d’affaire. Pour moy, qui n’entend goute dans tout ce debat, je ne fais que cette conclusion, que dores en avant il n’y aura plus de plaisir d’etre malade. Je prie Dieu de vous en preserver aussi, Monsieur, 25 et je vous supplie de conserver votre amitiè et bienveiullance, envers notre Academie et envers moy, qui suis avec Zele et sincerité Monsieur Votre tres humble et tres obeissant serviteur De Staffe Berlin 1711 ce 24. d’Aout 1. 9. 2005

N. 66 transkriptionen 1703–1716 79 66. CASIMIRE OUDIN AN LEIBNIZ Leiden, 26. Mai 1712. [61.] Überlieferung: K Abfertigung à Leyde le 26 May 1712 Monsieur 5 Vostre lettre du 7 d’Avril à Hanovre 1712 m’a esté rendue par le garçon de boutique du Sieur Vander Linden le jeune, le 21 du mesme mois. Elle m’a donné de la joie, ne croiant pas qu’il y eut personne au monde qui pensat à moy. Je n’ay pas seu, que le 2 d et 3 Tome Brunswicensium fut imprimé que par vostre lettre, et ils ne sont venu[s] à Leyde que depuis peu de temps, car j’en estois en peine, et croiois que les diverses occupations 10 que vous pouviéz avoir, vous empeschoint de les conduire à bout. Je n’ay point perdu de temps pour les parcourir et feuilleter à la haste. J’ay connu si j’y entend quelque chose, que vous ne vouléz point, qu’on y face de S p i c i l é g e , rien n’aiant echappé à vostre diligence. En parcourant vos I n t r o d u c t i o n s , j’ay appris deux choses qui m’ont beaucoup pleus. l’une, que Monsieur E c c a r d est professeur en Histoire 15 dans l’Academie de Helmstat, ce que je vous attribue, et qui augmente l’estime que j’ay tousjours eu de vostre personne. L’autre, que les MSS de la Bibliotheque de Marquardus Gudius n’ont point esté dispersé par une A u x t i o n b i z a r r e , mais qu’ils sont venus à la Bibliotheque de Wolfenbutel, ce qui m’a resjouit et instruit, afin d’en parler dans l’occasion, Et sur tout dans une Dissertation des Ouvrages S. Maximi Monachi, à 20 l’occasion du MS singulier que Monsieur Gudius avoit, dans la Bibliotheque. Je deviens viel et pesant, et ne suis plus capable d’un grand estude. J’ay eu une maladie de 4 mois dans l’hiver de 1710, dont je sens encor des refles dans l’Esté de 1712: Car ce que j’ay souffert dans les froidures de 1710, me reviennent dans les chaleurs de 1712. Je n’apporte autre remede à mes incomoditéz,que la patience, qui est la meilleur[e] herbe du Jardin de 25 Medecine. Il faut que le bastiment tombe, par un endroit, ou par un autre. J’ay profité de ce que vous m’avéz escript touchant H e n r y d e H e r v o r d i a , dont je crois avoir trouvé un exemplaire Anonyme dans les MSS de Leipsic,comme il est constant par 22 viel A coté de viel, l’ancienne langue avait aussi 1. 9. 2005

N. 66 transkriptionen 1703–<strong>1716</strong> 79<br />

66. CASIMIRE OUDIN AN LEIBNIZ<br />

Leiden, 26. Mai 1712. [61.]<br />

Überlieferung: K Abfertigung<br />

à Leyde le 26 May 1712<br />

Monsieur 5<br />

Vostre lettre du 7 d’Avril à Hanovre 1712 m’a esté rendue par le garçon de boutique<br />

du Sieur Vander Linden le jeune, le 21 du mesme mois. Elle m’a donné de la joie, ne<br />

croiant pas qu’il y eut personne au monde qui pensat à moy. Je n’ay pas seu, que le 2 d et<br />

3 Tome Brunswicensium fut imprimé que par vostre lettre, et ils ne sont venu[s] à Leyde<br />

que depuis peu de temps, car j’en estois en peine, et croiois que les diverses occupations 10<br />

que vous pouviéz avoir, vous empeschoint de les conduire à bout. Je n’ay point perdu<br />

de temps pour les parcourir et feuilleter à la haste. J’ay connu si j’y entend quelque<br />

chose, que vous ne vouléz point, qu’on y face de S p i c i l é g e , rien n’aiant echappé<br />

à vostre diligence. En parcourant vos I n t r o d u c t i o n s , j’ay appris deux choses<br />

qui m’ont beaucoup pleus. l’une, que Monsieur E c c a r d est professeur en Histoire 15<br />

dans l’Academie de Helmstat, ce que je vous attribue, et qui augmente l’estime que j’ay<br />

tousjours eu de vostre personne. L’autre, que les MSS de la Bibliotheque de Marquardus<br />

Gudius n’ont point esté dispersé par une A u x t i o n b i z a r r e , mais qu’ils sont<br />

venus à la Bibliotheque de Wolfenbutel, ce qui m’a resjouit et instruit, afin d’en parler<br />

dans l’occasion, Et sur tout dans une Dissertation des Ouvrages S. Maximi Monachi, à 20<br />

l’occasion du MS singulier que Monsieur Gudius avoit, dans la Bibliotheque. Je deviens<br />

viel et pesant, et ne suis plus capable d’un grand estude. J’ay eu une maladie de 4 mois<br />

dans l’hiver de 1710, dont je sens encor des refles dans l’Esté de 1712: Car ce que j’ay<br />

souffert dans les froidures de 1710, me reviennent dans les chaleurs de 1712. Je n’apporte<br />

autre remede à mes incomoditéz,que la patience, qui est la meilleur[e] herbe du Jardin de 25<br />

Medecine. Il faut que le bastiment tombe, par un endroit, ou par un autre. J’ay profité<br />

de ce que vous m’avéz escript touchant H e n r y d e H e r v o r d i a , dont je crois<br />

avoir trouvé un exemplaire Anonyme dans les MSS de Leipsic,comme il est constant par<br />

22 viel A coté de viel, l’ancienne langue avait aussi<br />

1. 9. 2005

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