Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

58 transkriptionen 1703–1716 N. 51
dans le debat pour l’Eveché de Lübec, Cette maniere d’agir leur pourroient paroitre un
peu trop haute. Notre Cour a des sentimens fort pacifiques et qui jusqu’icy ne tendent
à nuire à personne. Vous vous souviendrés, Monsieur, comme moy du bruit qu’on fit
pendant la guerre passée devant la paix de Riswick contre la pretendue arrogation de
5 la Cour Imperiale de disposer à sa fantaisie des assignations de quartier d’hyver. Il est
donc quasi impossible que l’Angleterre et la Hollande n’encourent presentement la même
censure et plus forte encore des Etats de notre Allemagne, qui en patissent, quoy que
tout se fasse pour une bonne fin. Ad majorem Dei gloriam disent les Jesuites dans les
cas extraordinaires, Ainsi le pro majori bono publico excuse tout dans le temps où nous
10 sommes. Notre Syndic Mr. Cortrejus promet que son grand ouvrage de droit public verra
le jour au plutot. J’espere, Monsieur, que vos Collections donneront bientot satisfaction
aussi par leur publication à l’attente du public. Le dit Mr Cortrejus a deja fait imprimer
pour avantcoureur: Observata ad concordata Imp. Frid. II et Papae Nicolai V. Je suis
trespassionnement 〈...〉
15 51. J. F. VON ALVENSLEBEN AN LEIBNIZ
Magdeburg, 11. Februar 1706. [50. 52.]
Überlieferung: K LBr. 10 Bl. 78-79
à Monsr Leibniz à Magdebourg l 11 Fevrier
Monsieur
20 La même raison que vous me dites vous empecher de vous trouver à la foire de
Brounswig sçavoir l’incommode saison me retient icy et comme la visite de la foire d’hyver
de l’année passée me couta cher par un long endommagement de ma santé, je n’ay pu
rien augurer de fort bon pour moy si je me mettois à pareil hazard demy incommode que
je suis deja. L’honneur de vous voir, Monsieur ayant pu etre un des plus grands plaisirs
25 que j’aurois rencontré. je regrette tant moins que je n’ay pû me rendre à Brounswig, que
j’aurois manqué cette satisfaction comme je vois par votre lettre. Vous pouvés etre tres
assuré que la conduite de notre Cour de Berlin a fort contribué au retablissement de la
bonne amitié dans la Serme Maison de Brounswig. Cependant Monsieur, quoyque je me
tienne fort honoré des sentimens avantageux que vous avés de moy à cet egard, je suis trop
30 ingenu pour m’attribuer du merite au delà qu’il m’en convient. Je confesse en homme
1. 9. 2005