Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716
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N. 40 transkriptionen 1703–<strong>1716</strong> 49<br />
40. LEIBNIZ AN J. F. VON ALVENSLEBEN<br />
Berlin, 3. Dezember <strong>1704</strong>. [39. 41.]<br />
Überlieferung: L Hannover HStA Celle Br. Arch. Des. 77 Oranien 10, 3 Bl. 167-170<br />
A Monsieur d’Alvenslebe Ministre d’Estat du Roy Monsieur<br />
Je prends la liberté de vous envoyer le discours cyjoint où les fondemens de la succes- 5<br />
sion d’Orange contestée entre le Roy et le prince de Nassau Jean Guillaume Frison sont<br />
representées, avec leur Exceptions et Repliques. Il y a à la fin une Table Genealogique et<br />
un conspectus des fondemens. Dans les discours imprimés jusqu’icy de la part du Roy on<br />
n’a point touché une remarque qui me paroit pourtant digne de consideration; lorsqu’ils<br />
ont accordé à l’Adversaire, que les trois freres fils de Guillaume 1. prince d’Orange, dans 10<br />
leur Traité de partage ayant donné à chacun entre eux le pouvoir de jouir, disposer et<br />
ordonner comme de son propre, sans que les autres puissent s’y entremettre, des terres<br />
echues à luy par le partage, leur intention a esté de l’étendre même jusqu’au pouvoir<br />
d’aliener entierement et de faire sortir ces terres de la maison; ce qui est une explication<br />
enorme, contraire à la nature des terres et des fiefs, et à l’usage: au lieu que je crois qu’on 15<br />
le peut et doit entendre de ce qui est ordinaire et raisonnable c’est à dire du droit de<br />
Schalten und Walten pendant que leur ligne consiste. Une extension si exorbitante demandant<br />
mentionem expressam et confirmationem eorum ad quos res pertinet. J’allegue<br />
plus d’une raison pour confirmer cette interpretation qui a paru plausible à Monsieur<br />
d’Ilgen et à Monsieur de Diez. Comme j’ay appris du premier on a communiqué mon 20<br />
discours à d’autres, qui devoient travailler sur cette matiere[,] mais je ne say s’ils en<br />
ont profité dans les écrits qui ne sont pas encor publiés. Le mien a esté envoyé au Roy,<br />
lorsqu’il estoit à Cleve, et Mons. de Hamrath m’a ecrit une lettre la dessus, qui marque<br />
l’agrément de Sa Majesté. L’ayant ecrit en forme d’abregé je ne l’ay point voulu charger<br />
de citations; ce qu’on allegue estant ordinairement le fait et de droit notoire. Mais il 25<br />
seroit aisé de confirmer par des autorités les endroits qu’on pourroit croire en besoin.<br />
Mais je souhaite, Monsieur, vostre jugement sur tout. Je suis entierement Monsieur de<br />
Vostre Excellence le tres humble et tres obeissant serviteur <strong>Leibniz</strong><br />
Berlin 3. Decemb. <strong>1704</strong><br />
1. 9. 2005