Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

N. 34 transkriptionen 1703–1716 39
Quelque apparence qu’il y puisse avoir à la composition des troubles en Hongrie la France
y a toujours gagné que l’Empereur est obligé d’y entretenir une armée dont même aprés
la pacification il ne pourra se passer, d’autant qu’il ne se fiera pas trop sans doute en
des sujets qui font si peu de scrupule de se revolter à la premiere occasion. Je ne sçay si
le fils du Czaar viendra luy même à l’Academie de Wolfenbüttel, toujours y a-il quelque 5
apparence, parce que Mons. de Patcul parle de 40 jeunes Moscovites qu’on ait envie
d’envoyer à la fois à la dite Academie. Il se peut donc que le Prince Czaarien doive etre
incognitò de ce nombre, qui embarassera peut etre plus la Cour de Wolfenbüttel qu’il y
aura en cela pour elle d’avantage. Je ne dis rien de Monsr de Walther, car sans doute il
en tireroit un grand pour luy et il voudroit si cela se pouvoit que les Princes du Japon et 10
de l’Abyssine fussent de l’Academie avec le Czarowiz. Pour mettre de plus grandes forces
sur pied en Allemagne il faudroit ce me semble avoir auparavant des fonds plus assurés
pour les entretenir sans surcharger le peuple. Un retranchement de la magnificence des
Cours des Princes en feroit trouver le plus facilement, mais je crains qu’on avisera le
plus tard qu’il se peut à en venir à ce point. Les grands preparatifs de guerre que les 15
Turcs font partout, me semblent fort à craindre, d’autant que si la chandelle venoit à
etre allumée par les deux bouts il en seroit bientôt fait, dont Dieu nous garde. Je suis
〈...〉
Magdebourg le 24 May 1704
〈im Freiraum vor Unterschrift;〉 Monsr. le Comte de Witgenstein Grand Marechal 20
de nôtre Cour vient de passer presentement par cette ville en retournant à Berlin avec
sa nouvelle Mariée.
34. PÜCHLER SEN. AN LEIBNIZ
Celle, 25. Mai 1704. [25. 35.]
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 744 Bl.2-3 Zell, den 25. May, an. 1704 25
Hoch-Edlgebohrner, Hochgeehrtester Herr geheimer Rath und Patron,
Dass mir eingeschlossene Schreiben von meinem Sohn in Engelland habe sofort mit
der nechsten post per Couvert des jezo sich bey uns auffhaltenden Mons. Schüzen weggesandt.
Wie ich bereit bin in allem, und also mit einem mehrem Meinem Hochgeehrtesten
Herrn geheimen Rath zu dienen, also will jedes-mahl gern erwarten, dass Sie mir nur 30
1. 9. 2005