Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

N. 32 transkriptionen 1703–1716 37
En voicy le sujet qui me fait prendre maintenant cette liberté. J’ay appris autresfois que
dans la Bibliotheque qui estoit à Stendal appartenante à Vostre illustre famille, il y a
une chronique Manuscrite latine in membrana qui a peut estre le titre de Chronique de
Magdebourg, ou l’est au moins en effect. Cela estant j’ose vous supplier Monsieur, de
m’en faire avoir communication. Elle sera conservée avec soin et restituée promtement. 5
La Reine m’a ordonné de la suivre bientost. Je prendray à mon ordinaire le chemin de
Wolfenbutel et puis de Magdebourg, et on a coustume de m’envoyer un Fuhrzedde pour
cet effect. Ainsi sachant où je pourray avoir alors le bonheur de vous trouver, je prendray
mes mesures en sorte que j’en puisse profiter. Les affaires prennent un mauvais ply pour le
roy de Pologne. Il y a lieu de craindre qu’elles ne tournent gueres mieux pour l’Empereur 10
et pour l’Empire: mais que faire si ceux qui y sont les plus interessés ne le prennent point
assez à coeur. durchstrichen: Hà scritto su la porta di Milano Ch’è . . . a suo danno Je
suis avec zele
Monsieur
32. DAVENANT AN LEIBNZ 15
Frankfurt, 23. Mai 1704.
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 198 Bl. 8-9
A Fr-fort ce 23em May 1704
Monsieur
Je ne veux pas manquer de repondre à l’honneur de la Votre du 18 du Court , quoi 20
que j’aie fort peu de tems pour le faire. Je pars cette nuit pour me rendre auprés de
MyLord Malborough à Coblents. Les mechantes nouvelles que j’ai envoyées à Monseig.r
l’Electeur ne sont que trop confirmées du depuis. Je ne comprend rien dans les affaires
de ce païs. Nous avons plus de forces que les Ennemis, et cependant nous les laissons
passer par des defiles où une poignée de gens pourroient les arrêter. Je ne sçai quelle 25
fatalité il y a là dedans. Nos projets quoi que bien conçus, ce semble, s’en vont à rien, et
les Ennemis reussissent dans ce qu’ils entreprennent contre toute apparence. Je ne doute
point qu’on n’accuse encore le Prince de Bade du malheur qui vient d’arriver: mais je
veux suspendre mon jugement jusqu’à ce que je sois mieux informé pourquoi on a laissé
prendre le devant à l’Elect. de Baviere, pourquoi lors qu’il n’avoit tout au plus que 20/ 30
1. 9. 2005