Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

N. 20 transkriptionen 1703–1716 27
est un des plus renommés du temps. Mais je ne dis tout cela qu’Ex Hypothesi, si ce
qu’on m’a mandé touchant feu M. Sturmius est vray. Car si M. de Danckelman n’en
est pas informé, il y a de l’apparence que j’ay esté mal instruit. Il n’est que trop vray
qu’une bonne partie de vos Messieurs de Hall pousse le scepticisme trop loin, et ne pense
qu’à detruire au lieu d’avancer. Cette maniere de chercher de la reputation en attaquant 5
les doctrines établies et en les tournant en ridicule, est aisée, mais le public n’y profite
gueres, et la jeunesse prend cette mauvaise coustume de vouloir mepriser les enseignemens
plustost que de vouloir les apprendre. Je trouve moy que le plus souvent on peut donner
un sens raisonnable aux doctrines qui nous sont venues des anciens. Et en ce cas, je
tiens qu’ on doit tacher de le faire pour eviter les desordres qui naissent des changemens 10
trop frequens. Les Mathematiques sont sans doute le meilleur remede qu’on peut opposer
aux progrés du scepticisme. On pretend que les Imperiaux ont obtenu quelque avantage
considerable sur les Rebelles en Hongrie. Dieu veuille que cela se confirme. Car il est
temps, et il semble que le salut de l’Empereur et de sa Maison pend d’un fil de soye.
L’Empire et le public y sont fort interessés: Car cette maison ne sauroit estre 〈renversée〉 15
sans un bouleversement general. Quelques uns profiteroient peut estre de ses depouilles,
mais ce seroit à leur 〈dam〉, car la balance cessant en Europe, la Maison de Bourbon
les reduiroit tous à la condition, où estoit Tassilon Roy ou Duc de Baviere du temps de
Charles Magne qui estoit tellement à la discretion de ce Monarque qu’on le tondit pour
le Monastere avec sa femme et Enfans, sous pretexte qu’il avoit appellé à son secours 20
les Huns payens, qui demeuroient alors en Hongrie. Mais par malheur on ne voit ou ne
veut voir, nisi ea quae ante pedes sunt et tous les princes n’ont pas ou n’écoutent pas
des Conseillers qui Vous ressemblent. Je suis etc.
20. J. H. OTTO AN LEIBNIZ
Berlin, 14. April 1704. 25
Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 702 Bl. 3
Hochgeehrter Herr Rath
Demnach der Herr Rath verlanget Nachricht zu haben, wo denn der in Italien bereits
angeschaffte Maulbeer-Saamen seyn möge; so berichte dem Herrn Rath hiermit, dass der
Herr Droschel mir die Vertröstung, dass der Königin ihr Hoffmeister solchen Saamen bey 30
1. 9. 2005