Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

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18 transkriptionen 1703–1716 N. 14 qui me feront prendre quelque effort de chés moy, où aprés je pretends me tenir asidûment un bon espace de temps et faire le Campagnard sans interruption. Ce que nous avons vû faire au Roy de Pologne grossit le nombre des choses extraordinaires que nous voyons arriver dans nos temps. Il semble que le monde ne songe qu’à se bien entr’embrouiller 5 sans faire reflexion sur le denoüement de toutes ces brouilleries. L’Empire est reduit à un triste etat, et quoyqu’il ne soit pas encore t e l l e m e n t destitué de forces jusqu’à ne pouvoir sortir honnetement d’embarras; il me semble toujours que les moyens qu’on n’employe pas comme il faut different gueres de ceux qu’on n’a point. Pour trouver son salut il ne faudroit avoir d’autre point de veüe que luy seul, et ne regarder pas en 10 même temps aprés des autres avantages qu’on croit quelques fois pouvoir attraper en se sauvant et les autres. A moins que dans l’Empire tout le monde ne revienne unaniment de ce sinistre prejugé, je crois, que notre Allemagne portera justement le nom lumineux d’Empire, savoir d’un Etat qui empire de jour en jour d a v a n t a g e , et qui va à son declin. Je suis avec une passion tres zelée 〈....〉 15 14. LEIBNIZ AN J. F. VON ALVENSLEBEN , 25. März 1704. [13. 19.] Überlieferung: L LBr 10 Bl. 57 Extrait de ma reponse Les Estats de Magdebourg ont pensé à faire venir d’Altorf un celebre Mathematicien, 20 nommé Monsieur Sturm à des conditions avantageuses, mais l’affaire estant reglée, il est mort avant que de bouger chez luy. Si on estoit dans le meme dessein, je souhaiterois qu’on pensât à une personne d’autant de reputation et de merite pour le moins que feu M. Sturmius. C’est Monsieur Bernoulli ainé, professeur à Bâle. Le Cadet l’est à Groningue et il y est si bien que je ne crois pas, qu’on en pourroit l’en tirer aisement. Mais on m’a 25 ecrit oder dit que l’ainé n’est pas si content à Bâle. Cependant je n’en suis pas informé à fonds. Je prends la liberté de vous en dire un mot, sachant combien vous vous interessés dans ce qui regarde les bonnes etudes. Quoyque M. Bernoulli soit reformé, je m’imagine que cela ne fera rien dans ces matieres. Car les mathematiques sont une affaire d’une nature directement opposée à celle de la foy; non pas pour se contrarier, mais pour estre 30 disparates, comme le quarré et le rond. Il semble que le Roy a prise le meilleur parti 1. 9. 2005

N. 15 transkriptionen 1703–1716 19 qui est de travailler pour le salut de l’Empire; cela luy sera aussi glorieux qu’utile, mais les choses pourroient encor mieux aller sans doute s’il agissoit en concert avec toute la maison de Bronsvic. Je voudrois que pour y porter les choses l’Electeur Palatin passât à Berlin, avant que de passer chez nous; comme on dit qu’il fera. Si l’on ne trouve pas des remedes à des choses qui empechent la bonne intelligence, il faudra dire comme vous le 5 jugés Monsieur, que l’Empire empire terriblement, et c’est une maniere à menacer tous ceux qui le composent, mais surtout les protestans d’estre accablés sous sa ruine. 15. PÜCHLER JUN. AN LEIBNIZ London, 14./25. März 1703/1704. [16.] Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 745 Bl. 2-3. 6 10 Londres le 14/25 Mars 1703/1704 Monsieur. J’ay receu les deux lettres du 14 Janv. et du 14 mars, que Vostre Excellence m’a fait l’honneur de m’ecrire. Elle me pardonnera que je n’ay repondu à la première plustot, ce retardement ne pouvant estre imputé à la moindre negligence pour Luy rendre mes 15 services tres humbles, mon devoir et zele tres respectueux m’y engageant, et dont je La supplie d’estre assuré;mais la peur d’incommoder Vostre Excellence avec une lettre incapable de Luy rendre un conte exacte de Ses ordres m’en a empeché. MyLady Marsham est encore à la maison de Campagne; j’ay donné, Monsieur, la lettre qu’il Vous a pleu de m’envoyer pour Elle y ayant fait un couvert à mon ami, qui 20 m’a fait de sa part l’offerte de Vous faire present du systeme intellectuel de Mr. Cudworth pour la Luy faire rendre , aussi tost qu’elle sera en Ville. Je ne manqueray point d’aller La voir pour Luy faire encore un compliment de Vostre part. De la lettre pour le Chevalier Fountain j’ay esté moy mesme le porteur, ret Luy ay donné en mesme temps, selon Vos ordres, une copie de la lettre envoyée pour MyLady 25 Marsham. Pour ce qui est des Transactionns, Monsieur, j’en ay parlé depuis ma derniere à un autre marchand libraire, qui a entrepris de les faire imprimer; il fait tout son possible pour chercher ce qui Vous en manque, mais il me dit encore hier qu’il seroit fort difficile et presque impossible de trouver ces papiers separés, et que le Docteur Sloan mesme, 30 1. 9. 2005

N. 15 transkriptionen 1703–<strong>1716</strong> 19<br />

qui est de travailler pour le salut de l’Empire; cela luy sera aussi glorieux qu’utile, mais<br />

les choses pourroient encor mieux aller sans doute s’il agissoit en concert avec toute la<br />

maison de Bronsvic. Je voudrois que pour y porter les choses l’Electeur Palatin passât à<br />

Berlin, avant que de passer chez nous; comme on dit qu’il fera. Si l’on ne trouve pas des<br />

remedes à des choses qui empechent la bonne intelligence, il faudra dire comme vous le 5<br />

jugés Monsieur, que l’Empire empire terriblement, et c’est une maniere à menacer tous<br />

ceux qui le composent, mais surtout les protestans d’estre accablés sous sa ruine.<br />

15. PÜCHLER JUN. AN LEIBNIZ<br />

London, 14./25. März 1703/<strong>1704</strong>. [16.]<br />

Überlieferung: K Abfertigung: LBr. 745 Bl. 2-3. 6 10<br />

Londres le 14/25 Mars 1703/<strong>1704</strong><br />

Monsieur.<br />

J’ay receu les deux lettres du 14 Janv. et du 14 mars, que Vostre Excellence m’a fait<br />

l’honneur de m’ecrire. Elle me pardonnera que je n’ay repondu à la première plustot,<br />

ce retardement ne pouvant estre imputé à la moindre negligence pour Luy rendre mes 15<br />

services tres humbles, mon devoir et zele tres respectueux m’y engageant, et dont je<br />

La supplie d’estre assuré;mais la peur d’incommoder Vostre Excellence avec une lettre<br />

incapable de Luy rendre un conte exacte de Ses ordres m’en a empeché.<br />

MyLady Marsham est encore à la maison de Campagne; j’ay donné, Monsieur, la<br />

lettre qu’il Vous a pleu de m’envoyer pour Elle y ayant fait un couvert à mon ami, qui 20<br />

m’a fait de sa part l’offerte de Vous faire present du systeme intellectuel de Mr. Cudworth<br />

pour la Luy faire rendre , aussi tost qu’elle sera en Ville. Je ne manqueray point d’aller<br />

La voir pour Luy faire encore un compliment de Vostre part.<br />

De la lettre pour le Chevalier Fountain j’ay esté moy mesme le porteur, ret Luy ay<br />

donné en mesme temps, selon Vos ordres, une copie de la lettre envoyée pour MyLady 25<br />

Marsham.<br />

Pour ce qui est des Transactionns, Monsieur, j’en ay parlé depuis ma derniere à un<br />

autre marchand libraire, qui a entrepris de les faire imprimer; il fait tout son possible<br />

pour chercher ce qui Vous en manque, mais il me dit encore hier qu’il seroit fort difficile<br />

et presque impossible de trouver ces papiers separés, et que le Docteur Sloan mesme, 30<br />

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