Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

N. 220 transkriptionen 1703–1716 271
219. LEIBNIZ AN PRINZ EUGEN VON SAVOYEN
Wien, Ende August 1714.
Überlieferung: L Konzept:
Monseigneur
Mon zele excusera comme j’espere la liberté que je prends dans le billet cyjoint 5
d’offrir mes soins et de dire quelque chose sur la conjuncture presente que je sousmets
aux lumieres superieures de V. A. S.
220. LEIBNIZ AN PRINZ EUGEN VON SAVOYEN
Wien, Ende August 1714.
Überlieferung: L Konzept: 10
Comme le changement de la scene dans la Grande Bretagne paroist important pour
le bien general de l’Europe et particulierement pour la Tre Auguste Maison de l’Empereur
et pour l’Empire; je ne doute point que toutes les puissances bien intentionnées n’ayent
dessein d’en profiter le mieux que faire se pourra, à fin qu’on n’ait point sujet de regretter
un jour l’occasion perdue. 15
Et il semble que ce seroit quelque chose de bien malheureux si les seules formalités
mettoient quelque obstacle à un grand bien et si le retardement du courrier qu’on attend
d’Hannover causoit quelque delay ou empechement fort desavantageux dans la presente
conjoncture; d’autant qu’il pourroit venir ce qu’on n’aura pas crû peutetre à Hannover
que l’Electeur se pourroit porter pour Roy, avant que d’avoir une notice legale de la mort 20
de la Reine, qu’un simple courrier ne sauroit donner.
Je me souviens qu’un jour la Cour Imperiale passant par dessus les formalités envoya
le Baron de Limbach Ministre d’Hannover à la Cour de son maistre, et prit sur elle ce
qui auroit pû le rendre reponsable d’avoir fait le voyage sans ordre. Et ce fut alors qu’on
conclut l’affaire du neuvieme Electorat. 25
On pourroit maintenant charger de quelque chose une personne qui a encore l’honneur
d’appartenir à l’Empereur, et au nouveau Roy et qui aussi doit trouver Sa M té Britanni-
1. 9. 2005