Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

232 transkriptionen 1703–1716 N. 194
ou de rebuter une Infanterie et de chicaner 2. à 3. mois, je me ferois une consciance de
conseiller d’entreprendre d’en construire. On me mande qu’on pourroit songer de fortifier
Bude, ne seroit ce pas de mettre les boeufs derriere la charue, les frontieres sont elles
donc en etat de defence, j’ai oublié que je me mele des affaires qui ne me regardent
5 point, et que l’on a pris tant de soin à m’empecher d’y mettre le n’es, je vis cependant
encor, et je ne manque Dieu merci de rien, vous seres un jour informé de tout, on ne
veut que des adulateurs et des admirateurs, au lieu qu’on devroit paier bien cherement
ceux qui disent les choses en honetes gens, un homme de cette trempe auroit peutetre
empeché les demarches qui ont causé tant de malheurs, il faut etre flatteurs et ignorant
10 pour faire son chemin, mais en recompense les Souverains en paient souvant les sages.
Dites moy combien de temp vous resteres encor dans ce pais là, et si j’aurai bientot le
plaisir de recevoir une reponce de votre façon qui ne peut faire qu’un plaisir extreme à
touts ceux qui en comprennent le sens, devroit on vous laisser si long temp en ce pais là,
quel service ne pourries vous pas rendre à Hannover, si on vouloit vous ecouter, ce que
15 j’ai oui dire de plus senses à l’Abbé Buquoit c’est qui l’a dit vingt fois à l’Elect. que le
monde ne luy pardonneroit jamais quand il scauroit que cet habile M r Leibnitz ne fut pas
du dernier secret et de toutes ses affaires les plus importantes, je vous ecris à la hate, là
chasse m’apelle, par ou vous voyes, que la bagatelle m’occupe à cette heure tout autant
que cydevant les affaires de consequence, je finis en vous assurant que je suis avec toute
20 l’estime et attachement
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Schbg
194. J. BRANDSHAGEN AN LEIBNIZ
London, 12. August 1714.
Überlieferung: K Abfertigung:
25 Londen den 12. Augusti 1714.
HochWollgebohrner
Hochzuehrender vndt gebietender H. Geheimbte Rath.
Nachem ich auß Cumberland alhie wieder angelanget, habe nicht unterlaßen wollen
mir die ehre zugeben Ew. Excellentz mit diesem unterdiesnstlich aufzuwarten. Ich bin
30 aber betrübt vnd beschämet daß ich mich so sehr betrogen befunden in H. Meurers über-
1. 9. 2005