Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

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230 transkriptionen 1703–1716 N. 193 schrieben, der sich in Hannover einfinden würde. ich habe nun von ihm aniez ein schreiben aus Hannover vom 29 julii erhalten; worauff hiemit antworte, und wolle M. Hodann sehen ob er ihn finden, und den brief an ihn bestellen könne, wenn er anders noch in Hanover ist. Er wird zu erfragen seyn entweder bey M. Robethon, oder bey H. von Bernsdorffen, 5 oder bey der ChurPrinzeßin Durchl t , bey der er audienz gehabt, und wird man alda, wenigst durch die Fr. Meyerin erfahren konnen, wo er zu finden. ist er nun in Hanover, wolle M. Hodann ihm den brief eigenhändig zu stellen. Er hat einen teutschen bey sich nahmens Mons. Einart. Solte er aber schohn weg seyn, und keinen gewißen verlaß genommen haben, wie ihm die briefe nachzuschicken, wäre mein brief zuruck zu behalten. 10 Große Paqueten an mich können biß zu meiner ruckkunfft aufgehoben werden. 193. M. J. V. D. SCHULENBURG AN LEIBNIZ Hamburg, 8. August 1714. Überlieferung: K Abfertigung: à Hamburg ce 8 d’Aout 1714. 15 Monsieur Je suis depuis trois semaines par ici, ou je trouve des Ministres de toute part, le Roy de Dannem. etant dans le voisinage, il me semble qu’il n’y a pas trop bonne intelligence entre les Allies du Nord, jusqu’ici le Czar s’entendoit assez bien avec le R. de Dannem. Le Prince Dolhourucki son Ambassadeur qui est bon Danois a taché de conserver entre 20 ces deux Princes une bonne harmonie, je ne scais par quel accident cela s’est rafroidi en quelque maniere. Le Roy de Dannem. a quelques 50 m homm. tant en Dannemarck qu’en Bremen et Norwegen touts en etat de marcher, mais il manque d’argant, on a arme dix vaisseaux de querre et on est apres à en mettre un pareil nombre en mer, mais vous scaves ce que l’armement naval coute, le Czar ne hazardera point un combat 25 de mer avec les Suedois, il n’y trouveroit pas son conte, une nouvelle marine est de la meme trempe qu’une milice nouvellement mise sur pié, il veut temporiser et forcer les Suedois faute de vivres de quiter la mer, ces pretendues expeditions ne se feront qu’a l’arriere faifaison à quoy les Danois doivent concourir. On me mande, que les Polonois ont tant presse leur Roy de retourner dans le Royaume et de leur promettre d’en retirer 30 toutes ses trouppes, mais avec ces Messieurs on agit comme on veut, on leur cede ici une 1. 9. 2005

N. 193 transkriptionen 1703–1716 231 pouce de terre pour en prendre ailleurs un arpent sous le pretexte de ses gardes, qu’il a permission d’entretenir dans le Royaume, quoyque sur sa propre economie il y pourroit toujours garder 6 à 7000 h. Les Barcelonois sont touts aux abois, sans le dernier socours de Majorque elle se seroit deja rendue, il consistoit en 8 fregattes et 50. batiments de transport ils ont fait une belle manoevre pour tromper la flotte ennemie qui n’en a pris 5 qu’une fregatte et 20. batiments de transport, la reste est entré dans le port, c’est bien dommage de laisser perir ces braves gens. On a donné en France un os a ronger au Duc d’Orlean, qui fait le persecuteur des usuriers pour l’empecher de songer à quelque chose de plus serieux comme il a de l’esprit beaucoup, il se servira de ce pretexte fort utilement. Tout le monde veut que nous soyons à la veille de grandes revolutions en Angleterre. 10 Je joins ici ce que j’ai recu de temps en temps de ce pais la vous trouveres entre autres une reponce à ce que vous m’aves ecrit, le reste suivra; dites moy s’il vous plait, votre sentiment la dessus, vous pouves toujours etre assuré, que le Grand Thr. a connoissance entiere de vos ecrits de meme que de la reponce. On n’est nullement contant de la conduite d’Hannover je vous dis en toute confidence, que je communique tout à l’Electeur, s’il 15 en fait bonne usage, c’est ce que le temps nous apprendra, si on ne le fait pas ce ne sera ni votre faute ni la mienne: on souhaiteroit fort que je me rendisse en Angleterre et que j’eusse la confiance de l’Electeur pour manier les affaires sans aucun soubçon, mais comme je n’ai aucun empressement pour cela je laisse aller l’affaire tout comme elle veut. il me semble de vous avoir dit, que Bothmar a fait entendre que l’Electeur 20 feroit une faute capitale de le renvoyer dans ce royaume avant que les affaires n’eussent changé de face, vous voyes que je vous parle à coeur ouvert et sans aucune reserve, mais je vous prie tres instamment d’en garder le secret encor et de n’en rien mander à Hannover, j’ai des raisos pour cela, il viendroit un temp, ou vous parleres de tout et moy de meme. On croit que les barriere des Paisbas se regleront sans beaucoup de 25 difficulté, l’Empereur veut faire fortifier les places en Hongrie, cela se fera à l’ordinaire par le Conseil de quelque Ingenieur, car il est rare que les Ministres et les Generaux ayent une connoissance suffisante pour faire faire des fortifications avec moins de fraix et qui resistent cependant cent fois plus que les autres. Notre experience et ce que nous avons vu arriver des places de France qui passoient pour imprenables nous devoient faire penser 30 plus juste, on fait une fortification qui coute des sommes immenses en contant la garnison les munitions les vivres et l’artillerie, un habil homme prend le chemin couvert en peu de jours, trois jours apres la ville se rend avec tout ce qu’il y a la dedans, voila des habiles gens, qui donnent ces sortes de conseils, Si une place forte n’est pas en etat de rouiner 1. 9. 2005

N. 193 transkriptionen 1703–<strong>1716</strong> 231<br />

pouce de terre pour en prendre ailleurs un arpent sous le pretexte de ses gardes, qu’il a<br />

permission d’entretenir dans le Royaume, quoyque sur sa propre economie il y pourroit<br />

toujours garder 6 à 7000 h. Les Barcelonois sont touts aux abois, sans le dernier socours<br />

de Majorque elle se seroit deja rendue, il consistoit en 8 fregattes et 50. batiments de<br />

transport ils ont fait une belle manoevre pour tromper la flotte ennemie qui n’en a pris 5<br />

qu’une fregatte et 20. batiments de transport, la reste est entré dans le port, c’est bien<br />

dommage de laisser perir ces braves gens. On a donné en France un os a ronger au Duc<br />

d’Orlean, qui fait le persecuteur des usuriers pour l’empecher de songer à quelque chose<br />

de plus serieux comme il a de l’esprit beaucoup, il se servira de ce pretexte fort utilement.<br />

Tout le monde veut que nous soyons à la veille de grandes revolutions en Angleterre. 10<br />

Je joins ici ce que j’ai recu de temps en temps de ce pais la vous trouveres entre autres<br />

une reponce à ce que vous m’aves ecrit, le reste suivra; dites moy s’il vous plait, votre<br />

sentiment la dessus, vous pouves toujours etre assuré, que le Grand Thr. a connoissance<br />

entiere de vos ecrits de meme que de la reponce. On n’est nullement contant de la conduite<br />

d’Hannover je vous dis en toute confidence, que je communique tout à l’Electeur, s’il 15<br />

en fait bonne usage, c’est ce que le temps nous apprendra, si on ne le fait pas ce ne<br />

sera ni votre faute ni la mienne: on souhaiteroit fort que je me rendisse en Angleterre<br />

et que j’eusse la confiance de l’Electeur pour manier les affaires sans aucun soubçon,<br />

mais comme je n’ai aucun empressement pour cela je laisse aller l’affaire tout comme<br />

elle veut. il me semble de vous avoir dit, que Bothmar a fait entendre que l’Electeur 20<br />

feroit une faute capitale de le renvoyer dans ce royaume avant que les affaires n’eussent<br />

changé de face, vous voyes que je vous parle à coeur ouvert et sans aucune reserve,<br />

mais je vous prie tres instamment d’en garder le secret encor et de n’en rien mander<br />

à Hannover, j’ai des raisos pour cela, il viendroit un temp, ou vous parleres de tout<br />

et moy de meme. On croit que les barriere des Paisbas se regleront sans beaucoup de 25<br />

difficulté, l’Empereur veut faire fortifier les places en Hongrie, cela se fera à l’ordinaire<br />

par le Conseil de quelque Ingenieur, car il est rare que les Ministres et les Generaux ayent<br />

une connoissance suffisante pour faire faire des fortifications avec moins de fraix et qui<br />

resistent cependant cent fois plus que les autres. Notre experience et ce que nous avons<br />

vu arriver des places de France qui passoient pour imprenables nous devoient faire penser 30<br />

plus juste, on fait une fortification qui coute des sommes immenses en contant la garnison<br />

les munitions les vivres et l’artillerie, un habil homme prend le chemin couvert en peu de<br />

jours, trois jours apres la ville se rend avec tout ce qu’il y a la dedans, voila des habiles<br />

gens, qui donnent ces sortes de conseils, Si une place forte n’est pas en etat de rouiner<br />

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