Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

N. 166 transkriptionen 1703–1716 203
que je l’ai fait.
Du reste si votre Amy goutte mes raisonnements de la derniere grande lettre, je
m’attend d’avance qu’il ne desapprouvera pas ceux que je ferai au plutot à l’ecrit que
vous m’en aves envoyé le 30. Iuin, c’est de quoy vous le pourres assurer.
166. LEIBNIZ AN BUCHTA 5
Wien, 21. Juli 1714.
Überlieferung: L Konzept:
Monsieur
Il y a long temps que je n’ay point eu de vos nouvelles. Cependant j’espere que vous
vous porterés tousjours bien. Je soubçonne que vous aures fait quelque voyage, et que 10
cette lettre pourroit ne vous point trouver à Zeitz. Cependant j’espere que vous aurés en
la bonté de mettre ordre au payement de notre horloger toutes les semaines, et que ce
garçon continuera à se comporter comme il a commencé.
Je n’ay point eu de ses nouvelles ny de ielles de Mons. Teuber non plus; mais j’espere
que tout va bien et qu’on fait des progrés raisonnables dans l’ouvrage. Je partiray dans 15
peu pour ne point voyager dans le mauvais temps. Mais j’espere encor auparavant un
mort de votre part.
On ne sait pas encor tout a fait bien, quand le Roy de Suede viendra, et par quel
chemin. Cependant son Royaume court risque. On parle d’une Alliance entre le czar et le
Roy de Prusse, mais j’en doute encor. Elle pourroit pourtant regarder particulierement 20
Stetin et le traité fait par le Prince Menzikof. Sur ce Prince il a couru un bruit etrange,
mais il semble disparu.
L’Empereur ira cet automne à Presbourg, et le voyage du Prince Eugene à Bade
paroist un peu differé. Car on dit que la restitution de la Baviere fait naitre de grandes
disputes. Le Comte Königserck que l’Empereur destine en France travaillera auparavant 25
en Hollande et aux Pay bas Espagnols pour la restitution de ces provinces. La perte de
Mad. l’Electrice d’Hannover m’est fort sensible. Je suis avec Zele
Monsieur votre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz.
Vienne ce 21. de Juillet 1714.
1. 9. 2005