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Leibniz, Akademie-Ausgabe, 1704--1716

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N. 152 transkriptionen 1703–<strong>1716</strong> 181<br />

compagnie. adiu<br />

152. GUIDI AN LEIBNIZ<br />

Hannover, 28. Juni 1714.<br />

Überlieferung: K Abfertigung:<br />

Monsieur 5<br />

Je suis bien aise d’avoir receu de vos nouelles, qui me manquoient depuis longtems<br />

par l’honneur de votre lettre du 5. du courant. Celle pour M r Hodann fût d’abord enuoièe<br />

à son adresse, ajant ecrit dans le renuers, qu’il devoit aporter la reponce chez moy, comme<br />

j’espere, qu’il fera avant que je ferme cellecy. Il se portoit bien ces jours passés, l’ajant<br />

recontrè avec M r Eccard. Je vous diray donc en confidence ce qu’il s’est passè icy par 10<br />

raport au jeune Conte Janniny. Ce M r ajant etè logè chez M r Eccard (comme vous saués)<br />

il doit s’etre amourachè de sa femme, iusqu’à devenir son galant. Comme cette femme,<br />

qui est une maitre femme à cause de Sa pretendue Nobblesse, et qui se trouvoit mieux<br />

avec le galant, qu’avec son Mary, qui hait, elle se mit en téte d’en faire un Proselite, et le<br />

Mari complaisant donna la dessus; en affect ce Garçon là commenca à dogmatiser, et par 15<br />

ses discours faisoit paroitre à la Cour le penchant qu’il avoit pour la Religion Lutherienne,<br />

et oubliant ce qu’il auroit perdu par là, il s’insinua aupres de Madame la Contesse de<br />

Riquenbourg, et la pria de s’intromettre, pour entrer au service de S. A. E. cependant<br />

Son Pere, qui avoit eu de la peine de le tirer de Helmestet, d’ou il n’est venu, que alors<br />

que M r Eccard en est parti, et vojant qu’il ne pouvoit pas non plus le tirer d’icy, ecrivit 20<br />

lettres sur lettres à M r l’Abbe Mauro (à qui l’avoit recommandè) de le faire partir, quand<br />

encore il eût dû se servir de la force; mais ny les prieres, ny les menaces eurent aucun<br />

effect. Ces M rs disoient de partir d’un jour à l’autre, sons jamais l’executer, car l’amorce<br />

tenoit trop fort. Enfin le jour etant venu, le Cadet defendit au Gouverneur de mettre ses<br />

hardes dans le Coffre, et le fit ietter en cachet par la fenétre, et qui etoient ramassé par 25<br />

le Vallet de M r Eccard, qui y pretoit la main. Le pauvre Gouverneur craignant, que ce<br />

Garcon ne s’eclypsat, le fit mettre en arrét dans la Maison de M r Eccard; mais ce parti<br />

pu luy eût a couter la vie, ce Garcon l’aiant voulu tuer la Protectrice et autres Dames<br />

craignant que ce Proselite ne leur echapat, representerent à Monseig r l’Electeur que le<br />

Gouverneur n’étoit pas tell; mais un Lacquais, enfin on fit leuer l’arret; non obstant, 30<br />

1. 9. 2005

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